Chérie je suis rentré ! [Terminé] [HOT]

Cela faisait quelques jours que Castiel et Evelyn s'étaient unis, pour le meilleur et pour le pire. Mais peut être pas pour les meilleures raisons ou dans leur meilleur état. Aussi ils eurent eux même du mal à croire qu'ils s'étaient vraiment mariés, totalement torchés ! Quelle surprise pas vrai ? Sale surprise … A Vegas, ils ne purent trouver quoi faire par la suite. Raison pour laquelle ils ont préféré se revoir à New York, une fois les idées plus claires, une fois ce week end de folies passé.

Entre temps, Castiel avait donc avoué à ses fils qu'il s'était marié, ce qui leur valu un violent fou rire. Il en fut de même pour Cameron, son meilleur pote. Bande de saligauds va ! Mais il ne s'en formalisait pas, il en aurait fait de même si ça n'était pas sa propre vie. Hélas … D'ailleurs, il n'avait toujours pas retiré son alliance. Oh forcément, ça faisait parler ! Son assistante Cassandre lui avait d'ailleurs demandé si c'était bel et bien ce à quoi elle pensait. Castiel lui avait répondu qu'il s'était effectivement marié à la va vite, sans lui dire non plus tous les détails. Quelle image de marque sinon !

Aujourd'hui, il était convenu après quelques sms que Castiel passe voir son épouse. Bizarre à dire. Pourtant, c'était bel et bien le cas. Evelyn était bien sa seconde épouse. A cela, il se fit la réflexion qu'il devait peut être éviter de collectionner les mariages comme les enfants. Idée judicieuse pas vrai ? Ils se verraient chez elle pour discuter un peu de quoi faire ! Même si dans sa tête, Castiel ne voyait véritablement qu'une seule et unique fin à tout ça.

Mais pas de précipitations. Le voilà donc bien loin de chez lui, au pied de l'immeuble ou vivait Evelyn. Hum, c'est vrai que niveau écart social, c'était pas mal. Qu'importe. Il sonna donc, et lorsqu'on lui ouvrit, entra. Il monta les étages et arriva devant la porte d'entrée de la jeune femme, ou, elle l'accueilli.

Bonjour Evy, comment ça va ?

Petit moment de malaise. Il lui faisait la bise ? Il l'embrassait ?

Après un petit weekend sympathique à Las Vegas, Evelyn revint à la réalité à New York. Elle revint tranquillement dans le Bronx. Pour le moment, elle ne travaillait pas, le bar étant fermé pour quelques jours, elle n’y mettrait pas forcément les pieds avant deux trois jours encore, alors pour le moment, la jeune femme resta cloitrée chez elle.
En ce moment même, elle était là, habillée d’un haut mettant sa poitrine en valeur et une jupe en jean, et appuyée contre sa fenêtre, en train de fumer une cigarette. La serveuse attendait en fait la visite de Castiel pour parler en fait de ce qu’il s’était passé à Vegas, ou plutôt de parler ce qu’ils allaient pouvoir envisager… Enfin, il ne fallait pas être dupe : tous deux savaient comment ça allait se terminer tout ça. Il n’y avait qu’une fin. Evelyn appréciait beaucoup Castiel mais de là à imaginer une grande histoire, non. Elle le connaissait à peine.

Castiel finit par arriver. En attendant qu’il monte les étages, Evelyn eut le temps de finir sa clope puis quand ce fut à sa porte qu’on sonna, elle jeta sa cigarette dans le cendrier de la table basse et alla ouvrir.

Hey ! fit Evelyn en souriant. Ca va… et toi ? Allez viens, entres !

Autant ne pas rester sur le bas de la porte en se regardant dans les blancs des yeux. Bon, si le mariage pouvait casser leur lien… Franchement, rien de mieux pour tout gâcher. Pour la première fois, Castiel pouvait découvrir dans quoi elle vivait. C’était petit mais au moins, c’était plutôt colorée (du rose, violet et rouge) et chaleureux. Evelyn se dirigea alors vers la cuisine pour préparer des cafés.

Café?

Evelyn laissa donc entrer Castiel chez elle, lui proposant du café.

Si tu as du thé je ne dirais pas non.

Pas chiant le mec. Même si Castiel aimait bien le café, il préférait de loin le thé. La faute peut être à ses années passées à Londres. C'est que même s'il était né à Moscou et tout le tralala, son père était anglais et il avait encore un peu de famille la bas. C'était feu sa grand mère qui lui a fait apprécier le thé. Petite histoire mise à part, il pu découvrir l'appartement d'Evelyn. Mariés et ils ne savaient même pas à quoi ressemblait l'intérieur de l'autre! Si c'est pas triste tout ça .... Enfin, il se rattrapait quelque peu.

C'est coquet chez toi !

Rien à voir avec son duplex dans l'Upper East Side hors de prix …. Mais c'était mignon, coloré et chaleureux. Il nota alors un mégot de cigarette dans un cendrier, visiblement encore chaud. Elle fumait ? Erf … Non, ça ne le dérangeait pas du tout, mais c'était une preuve encore qu'ils ne se connaissaient vraiment pas ! Il regarda alors la jeune femme, occupée à faire de quoi boire, détaillant sans le vouloir vraiment ses vêtements. Ah qu'il faisait bon être au printemps, les corps se dénudaient un peu plus ! Et puis Evy était du genre bien foutue, ce serait dommage de ne pas se rincer un peu l'oeil non ? Bon, assez maté, ils étaient la pour quelque chose de précis.

Tu as déjà parlé de tout ça à quelqu'un toi ?

Un ami, un proche …

J’ai du thé vert.

Enfin, ça, elle devait avoir ça quelque part. En fouinant dans son placard, elle finit par trouver une boite, et elle pouvait partir faire chauffer de l’eau dans la bouilloire. Pour elle, ça sera café donc elle se dirigea vers sa cafetière où elle mit une capsule, une tasse et le tour était joué.

Merci ! répondit Evelyn quand Castiel complimenta son chez elle. C’était petit mais on s’y sent bien.

Après tout, c’était ce qui comptait non ? C’était son petit cocon qu’elle égayait. Peut-être que ça pouvait marcher sur certains jours, lorsqu’elle n’était pas au top de sa forme, ça pouvait déteindre sur elle. Si elle avait parlé de tout ça à quelqu’un ?

A part à mon amie Phoebe qui m’a accompagnée à Vegas, je n’ai pas encore envoyé le faire-part.

Enfin, en même temps, vu que Castiel et elle n’en avait pas trop parlé, il ne fallait pas trop crier sur tous les toits, si c’était pour dire le lendemain qu’elle allait divorcer. La bouilloire finie de chauffer, Evelyn put remplir la tasse de Castiel. Au passage, la jeune femme récupéra sa tasse de café qui avait fini de couler.

Et toi ? Tu l’as annoncé à tes enfants ?

A cette question, Evelyn lui passa sa tasse de thé. Au moment où de passer la tasse, leur doigt se frolèrent évidement. La jeune femme lui sourit sur le coup. Puis, elle fit le tour du comptoir pour être du même côté que Castiel, et s'y accouda, ne s'asseyant pas sur un tabouret. Elle était tournée vers lui, attentive à ce qu'il allait lui dire.

Elle avait raison, ne pas avertir toute la terre était une bonne idée. Ce n'était pas comme si c'était fait pour durer. Castiel n'allait pas non plus mettre au courant tout son entourage. Ceux qui avaient repéré sa bague, oui il leur avait dit. Cela s'était arrêté à ça. Il remarqua le frôlement de leurs doigts lorsqu'elle lui passa la tasse de thé. Bien, il semblerait que malgré toutes leurs conneries, il ne se soit pas lassé ou effrayé vis à vis d'elle. Et oui, il l'avait dit à ses gamins. Castiel hocha positivement la tête.

A deux d'entre eux seulement, les plus grands garçons. Si tu avais vu le fou rire monstrueux qu'il ont eu !

Castiel eu lui même un sourire en se rappelant leurs têtes. Vainement, ils avaient tenté de garder leur calme. Mais au moment ou les deux gugus s'étaient regardés, ils étaient partis ! Sales mômes va ! Bien qu'Evy ignorait que Castiel avait de si grands enfants, en âge de tout comprendre. Il ne l'avait pas dit à Kendall ou à Roy. La grande, parce qu'il ne l'avait pas vue entre temps, puisqu'elle ne vivait pas avec lui. Il pouvait peut être éviter de le dire au plus petit, histoire de pas le perturber non plus. Il comprenait moins les choses que les plus grands. Enfin, si, il comprenait tout aussi bien, mais autrement, étant petit. Naturellement, lorsqu'elle lui avait passé sa tasse, il avait remarqué qu'Evelyn portait son alliance.

Je vois que tu la porte quand même.

Remarqua t-il en lui adressant un sourire. Ce n'était pas une critique, lui aussi portait la sienne ! Si déjà … D'ailleurs, Castiel avait retrouvé la facture de ces petites choses ! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elles n'avaient pas été données. Mais ça, il était sûr qu'il aurait agi de la même façon, lucide, quand au choix d'une bague pareille.

Tu sais, tu pourra la garder.

Après … tout ça.

Evelyn apprit alors qu’il avait deux grands garçons. Elle se demandait quel âge ils avait. 10 ans ? Peut-être 13 ans ? De mémoire, sur le contrat de mariage, elle avait pu remarquer que Castiel avait 34 ans, seulement 8 ans son aîné, alors Evelyn supposa que ces deux gamins puissent tourner autour de 10-13 ans lui paraissait le plus plausible.

J’imagine ! fit-elle avec un demi-sourire.

Quand Evelyn passa la tasse de thé à Castiel, celui-ci remarqua qu’elle portait toujours la bague. Instinctivement, la jeune femme regarda sa main.

Juste histoire d’en profiter un peu, elle est magnifique !

Et surtout pour réaliser quel effet ça faisait d’être marié… Et encore, pas forcément à quelqu’un qu’on imaginait passer sa vie toute entière. Il ne fallait pas se leurrer que ça n’allait pas durer… Et même la nouvelle réplique le sous-entendait. Evelyn était loin d’être dupe, ni stupide. Ils avaient un sacré écart au niveau social, mais tout cela ne voulait rien dire…

J’imagine que c’est la fin ! De toute manière, ce n’était pas comme si nous étions complétement nous-même.

N’est-ce pas ? Evelyn but une gorgée de son café. Elle pouvait également remarquer que Castiel avait aussi sa propre bague également au doigt.

T’es sûr de ne pas vouloir la récupérer ?

Savait-on jamais ? Evelyn préférait s’en assurer.

Je suppose que tu as déjà un avocat en vue pour s’occuper ça ? questionna-t-elle tranquillement, à côté de lui.

Tu as bien raison d'en profiter après tout !

Tant qu'à faire ! Soyons fous ! Et par contre non, il ne voulait pas la récupérer. Cas était le genre de mec qui n'avait qu'une parole. On pouvait lui prêter plein de défauts mais il n'était pas une girouette pour autant.

Que voudrais-tu que j'en fasses ? Je ne pense pas qu'elle m'aille.

Ajouta t-il en plaisantant. Non, qu'elle en fasse ce qu'elle en veut. Si elle veut la garder, pour le souvenir, ou pour peut être même la retailler au niveau de la taille pour qu'elle puisse la porter à un autre doigt. Ou même la revendre. Il lui filera la facture histoire qu'elle se fasse pas entuber. La sienne ?

Je garderais la mienne. Histoire d'en avoir un souvenir !

Autant en rire ! Oui il avait aussi gardé sa première alliance. Qui soit dit en passant, avait couté bien moins cher que celle-ci. Et oui ! C'était la fin ! C'était bien car ni l'un ni l'autre ne se faisait d'idées. Leur union n'était que le résultat de deux types totalement bourrés qui avaient eu un drôle de trip.
Vint ensuite la question de l'avocat.

Oh oui ne t'en fais pas pour ça, j'ai dans mon carnet d'adresses quelques bons avocats. Ne t'en fais pas pour toi tu n'aura rien à débourser.

De tout de façon, elle sera aussi convoquée pour savoir les clauses, les détails, tout ça tout ça. Et puis bon, Castiel était pas fou non plus ! Ok il l'aimait bien, mais pas question qu'elle ne le ruine avec toutes ces histoires ! Non mais d'eux deux, c'était lui qui avait le plus à perdre, soyons francs. Mais, naturellement, ça n'arrivera pas. Ceci dit, s'il s'avérait qu'elle avait des problèmes financiers, s'il pouvait peut être lui filer un coup de main .... Et bien il ne fera pas son salopard.

Si Castiel y tenait, après tout, ce n’était pas Evelyn qui allait protester. Après tout, avec une bague pareille… qui cracherait dessus ? Pour un premier mariage raté, ce n’était pas comme si elle avait le gros lot. C’était beaucoup de ce qu’elle méritait. Mais comme il le disait, ça fera un très bon souvenir.

Après tout, même si je ne me souviens pas de tout, c’était un super weekend !

Si on pensait au karaoké ou même leurs parties de jambes en l’air… Comment oublier ?! Ca restait mémorable… Cela dit, après ce coup-là, Evelyn se demandait ce que leur relation allait devenir, si ce coup du mariage n’avait pas entaché leur relation, du moins ce qui était de l’amusement, ce côté « sex-friendship ». Car l’air de rien, Evelyn continuait à le trouver sexy et attirant… Une raison de plus pour se jeter encore sur lui ? Qui pourrait imaginer qu’à leur rencontre à l’Eglise, ça serait ainsi ? Pour que l’année suivante, en un clin d’œil, tout change… Leur relation prenait de nombreux tournants, et là, Evelyn en était un peu perdue, car elle ne savait quel tournant tout cela se dirigeait. En tout cas, apparemment, Evelyn n’avait pas à s’inquiéter pour les avocats.

Ok.

Il fallait croire que cela se passait comme sur des roulettes. Vous connaissez des séparations comme ça ?

Y’a juste à me tenir au courant pour quand !

Pour le rendez-vous et tout ça, et que ça se règle. Perfect ! Soudainement, le téléphone d’Evy vibra sur le comptoir, la jeune femme se pencha pour pouvoir le récupérer mais c’était au moment où Castiel leva sa tasse, sans doute pour y boire une gorgée, que finalement l’incident arriva : il fallait que la tasse se renverse sur lui.

Oups ! Pardon ! s’affola Evelyn. Je vais arranger ça.

C'est vrai que Castiel non plus ne se souvenait pas de grand chose de ce qui s'était passé ce fameux soir. Le mariage en soit, c'était le blanc total. Ça lui apprendra à vouloir picoler jusqu'à plus soif tiens ! Cela faisait longtemps qu'il ne s'était plus mit une mine et il fallait que le jour ou ça lui arrive de nouveau, monsieur décide de se marier tiens ! Enfin, tout n'était pas si mauvais la dedans.

J'avoue que tout ce dont je me souviens était super.

C'était déjà ça de pris ! Il lui restait quand même de bons souvenirs de ce séjour, du temps passé avec elle. Et puis aussi dès le lendemain il n'avait plus bu d'alcool, juste au cas ou. Enfin, que pouvait-il faire d'autre de plus farfelu ? Et pas de soucis, Castiel saura la prévenir pour quoi que ce soit quand à leur séparation. Séparation, divorce, annulation … Il n'était pas avocat, il laissait ça aux pros. Elle sera la première au courant de tout de façon. C'est à dire que cela la concernait un peu elle aussi !

Puis, mauvais timing. Le téléphone d'Evelyn se mit à vibrer devant eux, et, pile au moment ou Cas levait sa main pour boire, Evy avança la sienne pour récupérer son téléphone. Leurs mains s'entrechoquèrent et la tasse que tenait Castiel finit par se renverser. Et bien il avait l'air malin la chemise trempée ainsi !

Ne t'en fais pas, y'a pas de mal ! C'est juste un peu de thé, ça finira bien par sécher.

Oui sauf que en attendant, le thé lui collait assez. Et c'était pas ce qu'il y avait de plus agréable.

Ça te dérange si je retire ça le temps que ça sèche un peu ?

Il posait la question mais ils s'étaient vus dans d'autres conditions … Non, Castiel n'avait quand même pas oublié le strip tease d'Evelyn ! C'est après que les choses étaient devenues floues. Donc, sans pour autant faire le strip de Vegas, Castiel retira sa veste, épargnée, puis, déboutonna sa chemise, tranquillement. Il finit par retirer le vêtement et le posa sur le tabouret histoire que ça sèche.

Franchement, on ne pouvait pas être plus maladroit que ça… Bon, si ce n’était pas des choses qui arrivaient si ? En tout cas, Evelyn ne prit pas le temps de lire le texto qu’on venait de lui envoyer, ça lui sortait totalement l’esprit. Enfin, si elle le lisait, elle apprendrait par Phoebe qu’un flic était venu la voir au Musée et celui-ci cherchait une « adresse particulière »… Phoebe espérait que son amie n’avait rien fait de grave…

Bon ça allait, ce n’était pas comme si Castiel prenait mal. Après tout comme il le disait, ce n’était juste du thé. Et d’ailleurs, il osait demander de retirer ses vêtements le temps que ça sèche ?

Non, du tout, et ce n’était pas comme si on était intime… répliqua Evy.

N’est-ce pas ? Ils étaient mariés, non ? Du moins, encore jusqu’à l’annulation du mariage... Ce n’était pas non plus comme s’ils n’avaient pas suffisamment batifolés. Ce n’était qu’un torse, il n’y avait pas de quoi faire un plat ? Ben si.

Tu veux que je te resserre une tasse ?

Elle n’attendit pas de réponse qu’elle passa autour du comptoir histoire de le resservir. Dans sa précipitation, voilà qu’elle fit tombée sa tasse par terre. Et merde ! Il fallait qu’elle fasse une belle fente… Evelyn se mit à genou pour ramasser les morceaux mais elle ne s’était pas rendue compte qu’en fait elle était genou devant Castiel… Sa tête était au niveau de son entrejambe… Enfin, avec eux, il n’y avait absolument rien de plus tendancieux ? En se rendant compte, Evelyn leva les yeux vers Castiel… Il ne manquerait plus que ses pensées la trahissent.

Tout était normal avec eux de se retrouver dans ce genre de situation ? Castiel ne bougeait pas, n’eut pas un mouvement de recul. Evelyn ne bougeait pas non plus, restant dans cette position. Ils partageaient la même idée pas du tout innocente. Evelyn se mit à sourire à la réplique de Castiel.

Après tout, on est marié…

Pas encore séparé, hein ? Et puis…

Et puis est-ce que le fait d’être marié doit nous empêcher de nous amuser ?

Idée très philosophique, non ? Ne devraient-ils pas en profiter pour s’éclater ? A chaque fois qu’ils se retrouvaient, jusque-là, ça s’était toujours terminé de la même manière : ils finissaient toujours par batifoler. Et le fait de s’être marié avec lui n’enlevait pas son attirance et son envie de lui.

En aucun cas, ces deux-là ne semblaient alors bouger de leur place. Evelyn écarta les morceaux de tasse, histoire de ne pas se griffer les genoux, il ne manquerait plus que ça, puisqu’elle était en jupe… Cela dit, la jeune femme passa ses mains sur le pantalon de Castiel, échangeant bien sûr d’abord un regard complice puis passa ses mains sur sa ceinture qu’elle défit, puis s’ensuit le bouton du pantalon et la braguette… Son pantalon glissa et tomba jusqu’à ses genoux. Il ne manquait plus que son caleçon, le dernier obstacle. Evelyn caressa l’intérieur des cuisses de Castiel, histoire de le titiller un peu, puis de ses mains, elle tira le bout de tissu de chaque côté des hanches de Castiel pour que le caleçon aille rejoindre le pantalon. Son époux se retrouva alors nu comme un ver face à elle. Tout en surveillant de temps à autre les réactions de Castiel en relevant les yeux sur lui, Evelyn titilla le bout de son pénis, avant de le prendre en main et de le caresser, faisant des va-et-vient… et ce, c’était avant qu’elle commence à jouer le jeu sérieusement, soit à jouer avec sa langue jusqu’à ce qu’elle prenne carrément la totale en bouche.

Oui, c'est sur que leur situation ne pouvait pas les empêcher de s'amuser un peu tous les deux. Après, allez raconter à un avocat que ce mariage n'était pas vraiment voulu comme ils passaient leur temps et leurs entrevues à s'envoyer en l'air ! Il y a quelques siècles, personne n'aurait voulu entendre parler de séparation, leur mariage était on ne peut plus consommé.

Du coup, aucun ne bougea de sa place. Evelyn écarta les restes de la tasse qui s'était brisée avant de passer ses mains sur son pantalon. Ils échangèrent alors un regard complice. Oh pas de soucis, il avait la même idée qu'elle ! Elle lui défit la ceinture, puis le pantalon. Evelyn s'affaira à le déshabiller le laissant totalement nu sur le tabouret.

Puis, elle commença sa lente torture. Evy commença par le faire languir, faisant davantage durer le moment, alors que Castiel était on ne peut plus au taquet ! Il se pinça les lèvres quand elle finit par jouer avec lui du bout de sa langue. Ils étaient peut être chez elle, mais il ne voulait pas alerter tous ses voisins comme quoi Evelyn était une sacrée coquine ! Non mais oh ! Bon, par contre, il ne réussit pas à cacher un soupir de plaisir lorsqu'elle le prit enfin en bouche. Il ferma alors les yeux, se laissant totalement aller aux bons soins de sa femme. Castiel se laissa donc faire, le désir montant en lui davantage ....
Mais finalement, il n'y tint plus.

Evy …

Assez profité pour sa part ! Non pas que ça lui déplaisait, au contraire ! Il incita Evelyn à cesser ses activités, aussi plaisantes soient-elles, et la rejoint alors à même le sol pour aller l'embrasser. Si le baiser qu'il lui donnait ne pouvait pas exprimer tout son désir, alors, il ne savait plus quoi faire ! Il passa ses mains sur le corps de la jeune femme, et entreprit à son tour de lui retirer ses vêtements. Son haut trop aguichant, son soutient gorge, puis sa jupe, et finalement, son élégante petite culotte. C'est qu'elle avait de la jolie lingerie. Vaguement, Castiel se demandait si elle n'avait pas fait un peu exprès de s'habiller de façon si sexy. Peut être, peut être pas. Peut importe, puisqu'à présent, il avait allongé Evelyn sur son tapis – moins rude que le parquet – et, à son tour, avait glissé son visage jusqu'à l'entrejambe de son épouse. A chacun son tour d'en profiter !

Oh, de pouvoir entendre le plaisir qu’elle pouvait procurer à Castiel à ce moment-là ne pouvait qu’être plus plaisant, et ne fit que monter une certaine excitation pour continuer… Il fallait croire qu’Evelyn fut arrivé jusqu’à un certain point puisqu’elle entendit le diminutif de son prénom. Il fallait bien croire qu’ils étaient assez intimes pour ces familiarités et on ne pouvait pas mieux faire… A son nom, elle abandonna l’entrejambe pour relever le regard sur Castiel, qui celui-ci la rejoignit au sol, l’embrassa… Il ne fallait pas grand-chose pour qu’ils s’enflamment comme des allumettes. Les vêtements d’Evelyn ne firent pas long feu pour être enlevés. En même temps, pour face à un Castiel totalement nu, c’était totalement déséquilibré…

Comme par hasard, Evelyn se retrouvait sur son fameux tapis violet à poil long… Et dire qu’il n’y avait pas si longtemps que ça, la jeune femme s’était envoyée en l’air avec son partenaire de danse… Juste ici même, au même endroit. Si Evelyn s’imaginait une seule seconde qu’il s’agissait du fils aîné de Castiel, elle pourrait très vite hallucinée et déchantée.

Castiel prit l’initiative de prendre le chemin de son entrejambe. Oh, il n’y avait rien de mieux pour commencer à l’exciter un peu plus. Elle mit une main dans les cheveux de son amant, l’incitant à continuer. Son époux semblait être un expert dans la matière. Evelyn passa sa main libre dans ses cheveux, appréciant le plaisir que Castiel lui procurait.

Oh Cas… tu es divin...

Normal si Evelyn finit toujours par en redemander?

Il semblait que Castiel s'y prenait bien, à l'entente des soupirs que poussait Evelyn, à sa main passée dans ses cheveux courts. D'un coté, si avec toutes les expériences qu'il avait eu dans ce domaine il n'avait pas été fichu d'apprendre quelques trucs ce serait bien malheureux ! Pas vrai ?

Oh vraiment, Castiel était divin ? Si peu voyons ! Et on dirait bien que oui, ils avaient encore passé un petit cap à s'appeler par leurs diminutifs. Cela lui fit plaisir. Au final, il délaissa l'entrejambe d'Evelyn, mais, que pour quelques temps.

Arrête les compliments je vais rougir !

Lui dit-il amusé. Non bien sûr qu'il n'allait pas rougir. On lui avait dit des trucs bien plus embarrassants, des choses encore plus salaces … Et pourtant, les gens ne cessaient jamais de le surprendre !

Et si on passait aux choses sérieuses ?

Il se positionna au dessus d'elle, remontant lentement tout en parsemant son corps de baisers, avant d'une nouvelle fois, unir leurs corps. Comme s'ils n'en n'avaient pas eu assez ! Et pourtant, même si à ce niveau, ils s'entendaient bien, Castiel n'était pas dupe. Ça ne suffisait pas pour un mariage solide. Bien sûr que c'était important. Mais il y avait d'autres choses qui devaient entrer en compte pour lui. Connaître l'autre, lui faire confiance, l'aimer... Toutes ces choses !

Oh si Castiel savait qu'il y avait peu de temps, se tenait à la même place son propre fils … Il aurait sûrement eu la chique coupée ! Direct ! Mais pour l'heure, il l'ignorait totalement. Et tant mieux.

Des compliments ? Castiel allait rougir ? Mais bien sûr ! Comme si Evelyn allait y croire mais n’empêche, elle savait que son égo en était flatté, s’il n’y avait rien de mieux pour l’inciter à continuer pour qu’il lui donne du plaisir. C’était ça, du plaisir ! Si on devait résumer au mieux leur relation désormais, tout cela ne tournait qu’à ça : au sexe. Et ce n’était pas pour déplaire la jeune femme.

Je veux que tu rugisses ! répliqua-t-elle à sa manière, comme si elle était une tigresse.

Et comment elle voulait que ça devienne un peu plus sérieux que ça. Il ne manquerait plus qu’il y mette un terme, rien de plus frustrant. Son corps devenait brûlant. Castiel pouvait le sentir tout en remontant le long de son corps, en parsemant des baisers. Il ne fallut pas bien longtemps pour que leurs deux corps s’unissent, que Castiel lui donne ses coups de reins.

Oh Cas ! lâcha-t-elle encore.

Histoire de le motiver un peu plus et que cela puisse amusant pour tous les deux, rendant leurs parties de jambes en l’air un peu plus différent à chaque fois. Que les voisins puissent entendre, tant pis. A cette heure-ci, ils devaient être au boulot alors aucune crainte. Aucun risque qu’ils appellent les flics pour du tapage nocturne.

Fais-moi hurler ! souffla-t-elle tout sourire.

Et pour ça, Castiel la prit au mot.

Greg avait fait des miracles. Son nouvel ami flic lui avait dit qu'il l'aiderait comme il le pourra pour aider Piers à retrouver sa cousine, Evelyn Morgan. Si de son coté, il cherchait toujours, le brun craignait que sa cousine ne devienne une de ces personnes que l'on voit à la télévision, avec un avis de recherche à leur nom. Et ça il ne le voulait pas. Cela faisait maintenant deux mois qu'il était à New York. Sa vie ici lui plaisait beaucoup, son boulot était sympa, et il avait fini par se faire aux gens qui vivaient ici. Tout était plutôt cool à son goût. Cependant, cela faisait aussi deux mois qu'il cherchait Evelyn, sans pouvoir avoir la moindre réponse à ses questions.

Heureusement, Piers finit par avoir des nouvelles de Greg par rapport à tout cela. Ce matin, alors qu'il sortait de la douche, il entendit son portable vibrer. Il avait reçu un sms, qu'il lu alors. Il n'en cru pas ses yeux lorsque Greg lui donna une adresse. Enfin ! Une piste ! Poings au ciel, il couru s'habiller. Jean tee shirt, ça ira. C'est sûrement la fois ou il fut le plus rapidement prêt à sortir de chez lui.

Il prit alors un taxi pour se rendre à l'adresse indiquée. C'était plus sûr que de prendre le métro, tourner en rond pendant des heures et peut être ne jamais trouver l'adresse ! Non, ça c'était du pessimisme. Piers préférait jouer la carte de la sécurité en optant pour un taxi, qui le conduisit sans aucune peine la ou semblait vivre Evelyn. Il paya la course et alla devant l'immeuble. Il vit alors le nom Morgan, affiché sur l'interphone. Au moment ou il allait sonner, une personne sortit. Il en profita donc pour entrer la dedans a ce même moment. Il monta les escaliers quatre par quatre, cherchant la porte, l'étage ou vivait peut être Evelyn. Très franchement, il avait du mal à y croire ! Depuis le temps qu'il la cherchait ! Ce serait le miracle, très clairement!

Piers arriva alors enfin, devant la sonnette qui portait le nom d'Evelyn. Elle vivait donc ici ? Derrière cette porte ? Oh mais, était elle au moins la ? On dirait, il entendait du bruit de l'autre coté. Mais qu'est ce qu'elle foutait ? Mais, c'était quoi ? Des cris ? Evelyn ? Elle était en danger ? Elle avait des soucis ? Piers posa alors sa main sur la poignée. Elle était ouverte, par chance ! Sinon il ne se serait pas gêné pour la défoncer croyez-le.

Evelyn ? C'est toi ? Qu'est ce ….

Lorsqu'il eu terminé de pousser la porte, il aurait souhaité se crever les yeux plutôt que de voir ce qu'il venait de voir ! Evelyn, sa chère cousine qu'il cherchait depuis des mois était la sous ses yeux, à s'envoyer en l'air avec un mec ! Il leva les yeux devant son visage en mode : j'ai rien vu, et se retourna pour sortir de la ! Mais bon, il ne pouvait pas s'en aller en mode, faites comme si j'étais pas la, parce que c'était trop tard !

Joueurs, ils n’étaient que deux fous. Madame demandait, Madame était servie. Evelyn passait ses mains sur le dos de son amant, et de le griffer légèrement était bien tentant… Au milieu de tout ça, si Evelyn avait su qu’ils seraient interrompus… Ce fut au moment où elle voulut lâcher prise que sa porte s’ouvrit soudainement. Ca pourrait être Virgile ou Phoebe, enfin ils auraient pu sonner ou même seulement prévenir… Merde ! Son téléphone, elle n’avait pas lu son message... ! En fait, ce n’était pas ce qui importait puisqu’Evelyn était… surprise.

Piers ?

Evelyn resta au sol, son visage se déconfit. Et bien, c’était du beau tout ça ! Bon, Castiel pouvait trouver ça amusant.

Mon cousin ! expliqua Evelyn en deux mots.

Pas que Castiel puisse croire à autre chose ! Oh bordel, qu’est-ce que son cousin foutait là ? Comment avait-il fait pour la retrouver ? Saleté ! Les deux amants se levèrent et s’habillèrent. Evelyn expliqua rapidement que ça n’allait pas être rose et qu’ils devraient se revoir au plus tard. De toute, ils devaient se tenir pour l’avocat. Evelyn laissa partir Castiel, elle l’accompagna jusqu’à la porte restée ouverte depuis l’intrusion de Piers…

Et non, Evelyn ne rêvait pas… Elle se trouvait face à Piers qui l’avait bel et bien retrouvée. Dans l’encadrement de la porte, à le regarder, Evelyn ne savait que dire, ne savait trouver les mots. Pour lui dire quoi ? « Salut, je sais que je ne donne plus de nouvelles. Normal. Qu’est-ce que tu fais là ? Viens, on va boire un café ? » Elle leva les yeux au ciel et se dirigea vers sa cuisine. Pour peu, Evelyn était fachée. Pourquoi ? Parce que Piers ne l’avait pas oublié ? L’avait cherché ? La jeune femme jeta sa tasse cassée à la poubelle et s’occupa des deux autres tasses qu’elle mit dans l’évier... Elle devait s'occuper, c'était une de ses manières pour contrôler son énervement ou ses angoisses.

Piers ? Oui Piers ! Bordel de … Il pouvait arriver à n'importe quel moment ! Un peu avant ou ils avaient encore des vêtements ou après une fois qu'ils les avaient remis ! Mais non, fallait qu'il passe PILE au moment ou sa propre cousine s'envoyait en l'air ! Et à en juger l'expression de son visage, il était arrivé au « meilleur » moment !

* Bordel …. Il va me falloir des litres de javel pour oublier ça … *

Ses yeux n'allaient pas aimer, mais tant pis ! Il avait détourné le regard pendant que les deux amants s'étaient levés et habillés. Son mec partit alors, laissant les deux cousins seuls.
Non mais vraiment, comment la regarder en face après ça ? Sa propre cousine quoi ! Déja n'importe qui c'était gênant, mais la … Oh bonjour le malaise … Il osa enfin tourner le regard vers elle, lorsqu'il entendit quelque chose de brisé être jeté à la poubelle. Une tasse ? Bon au moins l'aspect vaisselle cassée, c'était fait ! Visiblement, Evelyn n'était pas dans son meilleur jour.

Désolé d'avoir choisi ce moment précis pour débouler.

Oui mais en même temps comment aurait il pu deviner ? Cela faisait des mois qu'il n'avait plus de nouvelles d'elle, et lorsqu'il la retrouvait il entendait des cris ! N'importe qui aurait pensé qu'il y avait un truc louche la dedans ! S'il n'avait pas entendu ça, il aurait sonné ou toqué. Mais dans ce cas la ... Enfin, c'était fait.

C'était qui ?

Au moins il pouvait avoir le droit de savoir qui était le mec qui s'était tapé sa cousine devant ses yeux. Argh ! Sale vision ! Qu'elle sorte de son esprit à jamais par pitié!

Même pas besoin d’un « bonjour, comment tu vas ? »… Une famille normale quoi ! Non, ce n’était pas spécialement normal ! C’était Piers, la seule personne qu’elle aurait toujours voulu voir volontiers mais à la fois la dernière personne qu’elle voulait voir pour …. pour un tas de raisons.

Piers s’excusa pour avoir débouler à ce moment –là ? Evelyn hocha les épaules. C’était fait. Après tout, on ne pouvait pas revenir en arrière. Ce n'était pas comme si Evelyn était tombée aussi par hasard au milieu d'une action de son cousin avec Lucile. Mais il n’empêche qu’Evelyn ne décrochait toujours pas un mot. Piers s’était excusé, s’excuserait-il d’avoir débarqué tout court ? Elle ne voulait plus rien entendre. Non, rien ne l’arrangeait pour le moment. Comment on pouvait d’une humeur à l’autre ? Ben voilà… C’était un sacré ascenseur émotionnel.

Comment t’as fait pour me retrouver ? répondit-elle au tac au tac, spontanément.

Evelyn s’approcha de la table basse pour récupérer sa boite de cigarettes. Elle en tira une clope.

C’est mon mari… Castiel, lâcha-t-elle en levant les yeux sur Piers.

Puis elle s’occupa de sa clope, l’allumant, puis s’assit sur son canapé, tirant une taffe. Evelyn ne regardait plus Piers. Non, elle ne l’ignorait pas. Enfin… Elle ne s’attendait réellement pas à retrouver son cousin, ici, face à elle… Non, elle ne s’attendait pas à devoir le confronter, là, maintenant…

Comment il l'avait retrouvée ? Grâce à son nouveau pote flic, Greg, qui lui avait donné cette adresse aujourd'hui même. Et franchement, il ne savait pas comment il avait fait pour pouvoir la trouver. Il devra d'ailleurs lui payer un verre pour le remercier.

Je sais m'entourer.

Non mais oh ! En attendant, ce qui le préoccupait, c'est ce que Evelyn était devenue ! Et au premiers abords, il ne la reconnaissait pas. Piers faillit parler du paquet, sauf qu'Evelyn lâcha une véritable bombe ! De … Piers la regarda alors littéralement de travers, les yeux grands ouverts.

Ton mari ??

Son mari ? Son putain de mari ? Comme dans mari et femme ? Ces trucs la ? Elle s'était mariée ? Avec le premier guignol venu ? Non bon, Piers ne le connaissait pas mais … Merde quoi ! Dans quelle dimension il était arrivé ?

T'es pas sérieuse ? … Non mais …. Qu'est ce que tu fous avec ces clopes ? Me dit pas qu'en plus tu t'es mise à fumer ?

Piers la regarda alors, tentant de voir si c'était véritablement sa chère cousine qu'il avait face à lui et pas une nana qui lui ressemblait. Non, c'était vraiment elle … Sa petite Eve s'était mariée et s'était mise à la clope ! Donnez -lui une corde et vite ! Non, un kit !

Mais qu'est ce qui t'es arrivée ?

Qu'est ce qui s'était passé pendant ces quelques temps ou ils n'ont pas gardé contact ? Ou était passé Evelyn Morgan ? Qu'était il arrivé à sa cousine pour qu'elle fasse ces choses qui ne lui ressemblaient pas ?

Piers savait s’entourer… Enfin ça, ça n’étonnerait pas du tout Evelyn dans un sens car dans un sens, son cousin avait plutôt le contact facile avec les gens… Evelyn avait été du genre un peu plus réservée. Tiens « avait été ». Enfin, elle l’était toujours mais s’était un peu plus dévergondée.

Et dire que Piers avait tout ce chemin, sérieusement ? Evelyn voulut s’assommer sur la table basse devant elle… Si Piers était venu pour lui faire sermon, il pouvait carrément prendre la porte. Il semblait s’étouffer au fait de découvrir qu’elle s’était mariée… Et puis le fait qu’elle se mette à fumer semblait également le perturber, comme si .. evidement, il ne la reconnaissait plus… Non, Evelyn n’avait pas changé ! La jeune femme releva son regard sur Piers, tout en mettant des cendres dans le cendrier.

Qu’est-ce que tu veux qu’il m’arrive ?

Tout et n’importe quoi ! Après tout, avec le peu de nouvelles qu’elle avait donné, à lui et au reste de la famille. Evelyn finit par se relever, ne tenant pas trop en place.

Comme tu vois, tout va bien. Je vais bien… Tu peux aller rassurer le reste de la famille…

Evelyn ne pouvait s'empêcher d'être tout aussi distante. Elle n’imaginait pas qu’en réalité, cela faisait deux mois que Piers s’était installé à New York… Cela dit, elle s'approcha de son portable sur le comptoir pour lire ces quelconques messages et remarqua donc le message de Phoebe qui lui parla de flic... Evelyn ne put alors s'empêcher de gueuler :

Non mais en plus, tu mêles un flic pour me retrouver ???

Là, Evelyn comprend un peu mieux par où Piers est passé pour la retrouver.

Ce qu'il voulait qu'il lui arrive ? A ces mots, Piers leva les yeux au ciel en soupirant. Il se retint de dire quoi que ce soit, juste histoire de ne pas aggraver cette ambiance déjà lourde. Il aurait pu lui arriver n'importe quoi ! Ça lui arrivait de regarder les info ? Le nombre de gens qui disparaissaient du jour au lendemain ? Qui se faisaient tuer pour un oui ou pour un non ? En tout cas, Evelyn lui semblait cruellement distante, et froide. Et cela lui fit réellement mal au cœur. Ce n'est pas qu'il s'imaginait des retrouvailles chaleureuses pleines de joie. Mais de la à se trouver face à … une étrangère ? Il ne s'y était pas préparé. Quel idiot tout de même …. Il ne su comment, mais Evelyn finit par savoir que la personne qui l'avait amené à elle était flic.

Quoi ? T'as peur des flics maintenant ?

C'était le père de Piers qui avait toujours dit que tant qu'on est réglo on a rien à craindre des flics, ils sont la pour nous. Normalement bien sûr on ne va pas parler de chaque cas maintenant.

Ça fais des mois entiers que tu ne donne plus de signe de vie ! Tu crois vraiment que j'allais rester sans rien faire à attendre que tu daigne nous dire qu'au moins tu étais vivante ?

C'était bien mal le connaître alors ! Piers était ce genre de mec qui retournerait ciel et terre pour s'assurer que vous allez bien. N'était ce pas ce qu'il avait fait pour Evelyn ?

Je me faisais un sang d'encre ! Non … On se fait tous un sang d'encre à ton sujet !

Il n'était pas le seul à se demander ce qui se passait de son coté. Toute la famille, même ceux avec lesquels elle se sentait moins proche.

Elle, peur des flics ? Bien sûr que non, quelle question ! Mais allez savoir pourquoi ça énervait Evelyn ! Elle ne pouvait pas tout simplement se faire oublier ? Son silence n’était pas clair, peut-être ? On ne pouvait tout simplement la laisser tranquille ? La laisser périr à sa guise ? Elle s’assit bêtement sur son tabouret. Bien sûr, évidemment, Evelyn avait été idiote. Idiote de penser qu’aucun membre de sa famille ne puisse l’oublier aussi facilement ? Non, en ce moment même, Evelyn n’allait pas bien.

C’est ce que je craignais le plus …

Oui, c’était ce qu’elle craignait le plus … Que Piers justement serait incapable de se retenir pour venir la retrouver. De toute sa famille, une chose était sûre, Evelyn n’aurait jamais douté de Piers pour ça. Quand elle était encore à Louisville, à part Jack, Piers était la seule personne envers qui elle vouait une confiance aveugle. Les larmes voulurent monter.

Va-t-en…

Elle regardait droit devant elle, s’en détourner son regard… Non, si elle regardait Piers, elle allait s’écrouler, et la jeune femme ne voulait rien entendre, rien entendre de plus… D’entendre qu’il se faisait un sang d’encre, ou encore que toute sa famille se fasse un sang d’encre… Non, non, non… C’était trop dur.

Va-t-en, Piers!

Elle essayait de ne pas avoir une voix brisée pour qu'il voit sa détresse... "Essayer" hein, parce qu'elle était tout de même un livre ouvert, et peut-être un peu trop ouvert au yeux de Piers.

Retournes à Louisville... Je sais pas! Continues à vivre ! Prépares ton mariage...

Continuer à vivre sans elle, quoi...

Et voilà maintenant qu'elle le jetais dehors. Il s'y attendait un peu. Et il n'avait rien fait pour arranger ça. Le voilà qu'il déboulait à l'improviste alors qu'elle pensait s'être débarrassé de lui, et en plus il interrompait une partie de jambes en l'air avec son soit disant mari ! Non mais il devait rêver ! Réveillez-le par pitié ! Enfin bon, elle se mettait le doigt dans le nez pour qu'il parte. Non non, il était la, il l'avait trouvée, maintenant, il n'allait pas partir si vite ! Piers afficha un air faussement surpris quand Evelyn lui dit qu'il n'avait qu'à rentrer la bas, à Lousville, préparer son mariage.

Un mariage ? Quel mariage ? Ah tu parles sûrement de cette nana qui m'a plaqué du jour au lendemain pour un type plus riche que moi ? Ça fait quoi … Six mois ?

Il avait fait semblant de réflechir en cherchant le nombre de mois exact. Alors que ce souvenir était encore bien vif dans son esprit. Vif et douloureux. Mais moins maintenant, c'est sûr. Avec le temps, ça passait. L'impression d'avoir être pris pour un crétin, d'avoir été un crétin, ça se dissipait peu à peu. Oh, et il ne pouvait pas spécialement aller la ou leur famille vivait. Pour cause :

Et ça fait deux mois maintenant que je vis à New York.

Pour sa gouverne. Il continuait de regarder Evelyn droit dans les yeux et ajouta :

Si t'avais pris la peine de décrocher ton portable pendant ces derniers mois tu le saurais.

Ok, il n'avait pas prévu cette phrase, mais en même temps, pas question de la ménager pour autant ! Vraiment, il avait espéré que ces retrouvailles se passent un minimum bien. Quand il n'imaginait pas qu'il lui était arrivé malheur cela va sans dire.