Le gala de Thanksgiving [Terminé / Hot]

La journée fut riche en émotion, et le sera encore pour la fin de celle-ci. A vrai dire, elle avait merveilleusement débuté. Ce matin-la, Alby et Dorian avaient fait les boutiques pour parfaire la garde-robe du brun, chose promise depuis quelques temps. Etant donné que le gala de sa mère se déroulait ce soir-la, c'était aussi l'occasion de lui trouver un costume parfait. Autant dire que ce fut l'objectif numéro 1 de Dorian ce matin-la. Alors, tant pis s'il traînait une crevette pas assez réveillée, de toute façon il ne lui demandait pas son avis. Mais pas du tout ! Aussi il se fit vraiment plaisir à lui faire faire essayer le plus de costumes possibles, de tenues qui pourraient aller. Le soucis ? Et bien c'est qu'à chaque fois qu'Alby sortait de la cabine pour lui montrer la chose, Dorian s'excitait tout seul sur son siège. De voir son mec ainsi fringué, ça l'excitait pas mal. Mais il ne perdait pas son objectif de vue. C'est donc au bout de deux petites heures qu'ils finirent par trouver dans un autre magasin la tenue parfaite pour Alby ce soir-la. Par la suite, il avait continué le calvaire d'Alby à savoir continuer à le traîner dans d'autres magasins pour lui en faire essayer et acheter d'autres. Attendez, il avait payé cher son droit de jouer les stylistes avec lui, alors il en avait profité plus que de raison ! C'est à dire toute la matinée. Le temps d'une pause repas bien méritée, et il l'avait encore un peu traîné dans d'autres magasins, avant de mettre fin à cette pourtant bonne début de journée selon lui.

C'est qu'ils avaient à se préparer aussi pour ce soir. Enfin, surtout Dorian. Alby n'avait qu'à enfiler les vêtements que Dorian lui avait choisi le matin même. Ils se rendirent chez le brun, les bras chargés de sacs. Plus les vêtements qu'avait amené Dorian pour se changer chez lui pour le soir. Nouveaux achats rangés, Alby pu un peu souffler et se remettre de ses émotions à coups de jeux vidéos. Un moyen comme un autre de se remettre de son traumatisme on va dire.

La journée avançant, il fut petit à petit l'heure de se préparer. Etant donné que Dorian allait bien entendu prendre plus de temps qu'Alby, il opta pour prendre un peu d'avance sur lui. Le laissant à ses jeux vidéos, Dorian prit ses vêtements pour la soirée pendant qu'il alla monopoliser la salle de bains. Il s'y doucha, se lava les cheveux, et le boulot pouvait commencer ! Se faire beau ça prends du temps voyez-vous. Du moins s'embellir étant donné que de nature il était canon. Oui merci pour les fleurs. Bon et c'est aussi que ce soir il n'allait pas se faire sa coupe ébourriffée ou mise de coté comme il aimait le faire. Un peu de changement. Profitant du fait que ses cheveux poussaient assez vite, il avait opté pour les coiffer de coté, mettant une large mèche de cheveux platines sur un coté de son visage. Puis, il avait enfilé ses vêtements, les ajustants sur lui, et se regarda dans le miroir pour être sûr de son apparence. Perfect!

En sortant, il foutu un coup de pied au derrière d'Alby pour le presser d'aller se préparer. Enfin se presser, il prit moins de temps que Dorian c'est sûr. Cependant, le résultant n'en n'était pas moins superbe. Lointaine était l'époque ou Alby traînait ses sacs poubelles en guise de vêtements ! Aussi, en le voyant sortir de la salle de bains, paré pour ce soir, il n'avait pas pu retenir un immense sourire sur son visage. C'est sûr que les vêtements qu'il portaient jouaient un rôle, mais depuis le temps, il avait gagné en assurance, et ça jouait beaucoup. C'était son Alby. Il s'était levé vers lui et l'avait enlacé avant de l'embrasser.

- Ce soir, je serais plus fier que jamais d'être ton mec.

Même si c'est un fait, Alby pouvait s'estimer chanceux d'avoir Dorian, l'inverse était vrai aussi. Même si ce gala le réjouissait, en un sens, il avait aussi hâte d'être à ce soir pour lui retirer ses fringues.... Mais il parlait il parlait, et l'heure tournait. Rapidement, il fut l'heure pour eux d'y aller. Après un dernier check, ils s'en allèrent, se rendant dans la voiture d'Alby pour se rendre sur place à l'hôtel qui accueillait le gala.

Arrivés sur place, voiture prise en charge par un membre de l'hôtel, ils étaient la à l'entrée. Dorian s'était retourné vers Alby lorsqu'il arriva à sa hauteur :

- Alors, prêt pour cette merveilleuse soirée ?

Il savait que ça ne l'enchantait pas des masses, mais Dorian allait faire en sorte que ça se passe bien pour lui, et qu'il ne s'ennuie pas. Il verra ça peut être drôle !

Aujourd’hui comme prévu depuis plusieurs jours, me voila trainé par Dorian dans divers boutique de la ville. Sagement, j’avais suivis celui-ci, sans grand enthousiasme bien que je faisais un effort quand même pour ne pas tirer la gueule, laissant le soin a celui-ci de me choisir les vêtements qu’il voulait que j’essai.  Autant dire que la journée fut longue, très longue… Enfin a force de persévérance et de costume passé, l’un d’eux fini par trouver grâce aux yeux de Dorian, mettant fin a mon supplice. Enfin ça c’était ce que je pensais mais c’était sans compté sur Dorian qui du coup une fois le costume trouvé avait décidé de continuer notre séance de shopping pour me trouver des fringues de tous les jours… Mon calvaire eu un temps de pose, le temps d’un repas bien mérité ou j’en avais profité pour reprendre des forces en commandant a foison… Puis nous voila de retour dans les magasins…

Enfin cette journée shoping pris fin ! La libération de la crevette ! Bon la soirée à venir allait sans doute me faire le même effet que la mâtiné mais au moins pour le moment j’avais un peu de répit. N’étant pas aux pièces nos plus, j’avais été autorisé à me poser sur ma console (plus de doute, dans le couple Dorian était vraiment la fille) ou j’avoue que j’avais un peu espoir que Dorian reconcrétise mon petit fantasme de geek mais en faite non. Celui préférait admirer nos achats et s’occupé de ce préparer. Monde cruel…

Mais bon tant pis. Pendant que celui-ci occupait donc la salle de bain, je restais sur ma console a profité de mon petit moment de repos quand au bout d’un moment celui-ci était réapparu dans la chambre, me faisant comprendre a sa façon que je devais a mon tour me préparer. Il faut avouer qu’en voyant Dorian, aussi bien par sa coiffure que ses vêtements, j’avais légèrement bloqué, le trouvant putainement canon avec des pensés loin d’être catholique. Petit coup d’œil insistant de haut en bas le tout avec un regard pervers et un sourire qui en disant long. Mais bon, vu le temps qu’il avait mit à se préparer, on n’allait pas gâcher tout ça… J’étais donc partie à mon tour dans la salle de bain pour une douche express tout en prenant le temps de me raser de près à la demande de ma mère. Rasé, habillé et coiffé, j’étais sortie de la salle de bain pour rejoindre Dorian, pas peu fier du sourire qui s’affichait sur son visage en me voyant, répondant a son étreinte et a son baisé.

- Parce que d’habitude ce n’est pas le cas ?

La question était taquine. Je savais bien que si. Du moins depuis septembre. Avant c’est sur que je me doutais bien que mon look et apparence n’était pas vraiment du gout de Dorian. Encore merci à mon charme de jeune crevette qui avait réussit à le faire fondre malgré ça. Peu de temps après, nous voila en route pour le lieu de réception ou bien évidement ma mère se trouvait depuis le matin si ce n’est pas la veille. Comme a chaque fois en bonne organisatrice, même si elle employait des gens pour toutes les taches, vous vous doutez bien qu’elle était sur le terrain à tout observé, corrigé et a donner les ordres. Perso ça faisait déjà deux ans que j’avais arrêté d’accepté de venir l’aidé a chapoté les employer. Elle me faisait trop peur dans ses moment la… une fois je l’avais vu giflé une serveuse parce qu’elle avait plié une serviette en forme de signe alors que ma mère voulait que ce soit en forme de rose. Ma mère est une folle… Mais bon, au moment de la réception même, elle était toujours plus détendu et agréable même si elle continuait à avoir l’œil partout.

Sur place, dans le hall de l’hôtel, j’appréhendais quand même un peu la soirée. Surtout avec son thème étrange. J’étais content que Dorian soit avec moi et en même temps les deux combinés me faisaient un peu peur. Mais bon, ça irait. Je répondis donc à Dorian avec un hochement de tête et un sourire.

- Il faut bien !

Bon par contre, qu’il m’excuse mais la je ne me voyais pas vraiment lui prendre la main ou le bras. D’un signe de tête, je lui fis comprendre que nous pouvions y aller et c’est ainsi que nous avancions jusqu'à la réception. Dans la salle, déjà pas mal de gens était arrivé. Ce genre de soirée généralement si on vous dit c’est a telle heure vous venez bien a l’heure sans faire d’histoire. Il ne fallait pas louper les photographes quand même voyez vous. D’un rapide coup d’œil, j’avais repéré ma mère et Monty qui parlaient avec un homme que je savais être un magistrat et ami de ce dernier. Ma mère nous ayant vu, je lui avais fait un signe de la main ne voulant pas nous déranger mais ce fut finalement elle qui vient à notre rencontre, tout sourire en nous regardant.

- Oh les garçons mais vous êtes magnifique !! Merci Dorian pour ce miracle !

Tout en disant ça, elle nous avait prit a tour de rôle dans ses bras, nous embrassant la joue avant de nous regarder de plus près, en extase. Pour ma part j’avais fais une petite moue blasé suite a ses remerciement a l’attention de Dorian, surtout au fait qu’elle parlait de miracle mais bon après tout… Elle n’avait pas tord.

- Merci tu es magnifique aussi. Ça va tout ce passe bien?

- Oui pour le moment c’est parfait ! On n’est jamais à l’abri d’une catastrophe, mais pour le moment ça va !

- Cool.

- Bon j’ai encore pas mal de monde à saluer avant que l’ouverture de la soirée ce fasse donc amusez vous bien, mangez, buvez, pas trop hein, faites connaissance et puis voila !

Grand sourire avant de regarder Dorian, plissant un peu les yeux l’air un peu menaçante.

- Toi, Alby m’a parlé de ton histoire d’exposé sur les relations entre garçons. Sache que des gens meurent pour moins que ça…

Gardant donc air encore quelques secondes, elle avait fini par sourire, tapotant sa main sur la joue de Dorian du style à dire « ahah ! C’était pour rire ». Mais c’était ma mère. Que Dorian se méfie quand même… Puis l’air de rien, celle-ci repartie dans la foule. Tout en la regardant s’éloigné, le souriait en secouant un peu la tête.

- Et ça, c’est ma mère…

Ma mère est une psychopathe, je me mets toujours en couple avec des psychopathes, on reparle de mon soit disant syndrome d’Oedipe ?

Une fois entrés dans l'hôtel, ils retrouvèrent la mère d'Alby, qui vint vers eux, un sourire aux lèvres. Et ses paroles firent assez sourire Dorian. Pour ne pas dire qu'elles l'amusait grandement oui !

- Mais je vous en prie madame tout le plaisir est pour moi.

C'est bien connu, c'est son kiff de jouer les stylistes pour les gens, alors si en plus la mission était de rendre son propre mec encore plus canon, croyez-le il s'était fait plaisir. Embrassades terminées, Dorian assista au petit échange entre la mère et le fils. Visiblement pour le moment tout allait bien. Le blond avait hoché la tête lorsqu'elle leur dit d'aller donc s'amuser et tout. Non qu'elle ne s'en fasse pas, pour le coup de ne pas trop boire, ce n'était pas au programme de toute façon. Être bourré à ce genre de soirée n'était même pas envisageable. La tenue, l'apparence, ça compte. Dorian la regarda fixement, ne comprenant pas trop pourquoi d'un coup elle le regardait de cette manière. Il avait fait quelque chose de mal ? Une mèche de cheveux était de travers ? Non pas possible … Aaah non …. C'est le moment ou on fait une mini crise cardiaque l'air de rien, lorsqu'elle le menaça quelque peu de mort s'il se mettait à faire son exposé. Oh mais il la croyait tout à fait capable de faire ce genre de choses ! Une psychopathe la p'tite dame on dirait pas. Petit sourire légèrement crispé lorsqu'elle lui tapota la joue avant de repartir.

- J'ai vu ma vie défiler ...

Soupira Dorian. Ce n'était pas vraiment le cas mais si elle avait continué à le fixer de cette manière, il se serait imaginé devenir la Piñata de la soirée …. On dirait pas comme ça, elle était super sympa comme femme, mais faut pas trop la chercher. Une mère quoi.

- Et ça, c'est ma belle-mère. Je ne sais pas ce qui est le plus rassurant.

Naturellement, c'était sur le ton de la plaisanterie qu'il disait ça. Quoique … Bon. Passons.

- C'est bien dommage tout de même, j'avais fait de jolis graphiques et avait savamment utilisé quelques photos pour illustrer cet exposé... Tant pis !

Prions pour que Karen n'ait rien entendu, trop loin pour ça, mais on ne sait jamais. Dorian tourna la tête vers Alby et lui fit un petit signe :

- Bon, on y va ou on poireaute ici encore un moment ?

C'est pas ça, mais il y avait du champagne qui les attendait ( du moins Dorian ), des gens relous avec qui causer, une soirée de folie à passer!

Bien que souriant, je me retenais de me marrer en voyant la tête que tirait Dorian, encore plus a sa petite réplique comme quoi sa vie avait défilé devant ses yeux. Petite tape de compassion sur l’épaule. Comme je le comprenais. Moi ça m’arrivais assez régulièrement que ce soit avec ma mère ou avec son père alors. Ce qui était le plus rassurant entre mère et belle-mère ?

- Toi tu peux la fuir, moi non.

Bon ça voulait aussi dire devoir me quitter donc ce n’était pas forcement la bonne solution non plus. Puis en plus, dans se cas, cela n’arrangerait pas forcement son problème car s’il me faisait du mal, ma mère irait sans doute lui expliquer la vie. Demandez à Ashley… Nouveau sourire a cette pensé. Pas a Ashley, au fait que finalement Dorian n’avait aucune échappatoire. Tu es fini mon gars !

Petit regard pour Dorian tout en hochant la tête, un petit « hein, hein » ce traduisant parfaitement sur mon visage a son histoire d’exposé sous forme de graphique et photo. Quand on sait que même si j’avais bien précisé a ma mère que tout cela était pour rire je lui avais raconté la chose en disant justement que Dorian avait prévu de nous faire son exposé sous forme de PowerPoint avec photos et vidéos a l’appuie… Oui je me lâchais de plus en plus avec ma mère. Faut dire qu’au bout d’un moment, avec tout ce qu’elle avait pu voir et entendre de notre relation a moi et Dorian… ça sert plus a grand-chose de tenté de ce faire passer pour une petite chose pur et innocente. Elle n’était plus dupe ! Nouvel hochement de tête pour Dorian.

- Allons y. Dans la joie et la bonne humeur ! Houra…

Petite fin de phrase peu enthousiaste. Mais bon, sagement, comme depuis ce matin d’ailleurs, je suivis Dorian à travers la foule. En faite, même pas besoin d’aller jusqu’au bar qu’une serveuse était venu nous donner a boire. Champagne pour Dorian et cidre pour ma part. Ça va, je devrais supporter ! Et j’aimais bien le gout. Et je ferais moins tache qu’avec mon verre de coca vu le standing de la soirée. Rapidement, quelqu’un était venue me tapoté l’épaule, me retournant j’avais reconnue une amie a ma mère.

- Oh, bonsoir madame Dewhite. Vous allez bien ?

- Bonsoir Albert, très bien merci. Tu sais que j’ai failli ne pas te reconnaitre ! Qu’est ce que tu as changé !

- Ah, oui merci.

Si on part du principe que cela était un compliment. Petite flottement ou celle-ci me regardait en souriant, lançant un coup d’œil a Dorian. Ah oui…

- Heu, voici Dorian mon.. petit-ami.

Petite hésitation quand au terme a avancé. Puis bon, ça me faisait bizarre de dire ça à une amie de ma mère. Vu l’environnement social… En tout cas cette nouvelle semblait lui faire bien plaisir. Surement que cette info était déjà parvenu jusqu'à elle et que c’était un peu le nouveau potin du moment. Après tout, je me mets à sortir avec un mec et direct ma mère organise une soirée sur ce thème. Au final tout ça se n’était pas une façon pour elle de rendre la chose officiel tout en voulant faire accepté la chose a se petit beau monde ?

- Oui t’as mère ma dit. Félicitation ! Et enchanté Dorian ! Karen m’a dit que votre père tien une galerie d’art ?

Le félicitation je ne savais pas trop comment je ou on devait le prendre mais bon, n’y prêtons pas attention… Pour le reste ça me faisais un peu rire de voir comment s’enchainé les choses. Ça va, madame Dewhite, de son prénom Rachel, faisait partie des amies plutôt sympathique de ma mère. Par contre c’était une vraie commère qui adorait tout savoir de tout le monde.

La fuire ? La bonne blague ! Si Dorian tentait de s'échapper, il était sûr et certain que ça allait lui retomber sur le nez cette histoire. Après, pourquoi fuir. Dorian eu un sourire amusé à la façon dont Alby était on ne peut plus enjoué à l'idée d'y aller pour de bon.

- Aller, on ne va pas à la guerre non plus !

C'était juste une petite soirée de rien du tout, Dorian ne voyait pas ce qu'il y avait de si terrible que ça. Après il était sûr qu'ayant grandi dans ce milieu la, le blond était assez à l'aise avec ces soirées, ce milieu. C'était un peu son monde aussi. Il prit bien volontiers la coupe de champagne que venait de lui apporter une serveuse, regardant avec amusement Alby se promener avec sa coupe de cidre. Quelle belle illusion. Il vit alors Alby se retourner suite à un tapotement sur son épaule. Il semblait connaître la femme. Aller on ne rigole pas en l'entendant dire qu'elle avait failli ne pas le reconnaître. Petit souvenir du jour de leurs retrouvailles ou Dorian ne l'avait carrément pas reconnu. Tenant sa coupe de champagne en main, Dorian se tenait droit à coté d'Alby. On lui dit que les bonnes manières, en gala ou pas, voulaient qu'on le présente ? Non ça allait au final il avait compris de lui même. Et quand il le présenta en tant que petit ami, Dorian ne pu qu'apprécier l'évolution. Même si le décoloré voyait que selon les situation il n'était pas encore tout à fait à l'aise, il y avait du progrès. Enfin, présentation faites, Dorian adressa un sourire poli à la femme.

- Madame, c'est un plaisir de faire votre connaissance.

Félicitation ? Pour …. quoi ? Pour avoir enfin assumé son attirance pour les mecs ? Oui, pardon, pour Dorian, il oubliait qu'Alby était un pur hétéro qui aimait bien casser les pattes arrières à un mec. Autant pour lui ! Tiens, on dirait qu'on avait déjà parlé de lui ? Pour qu'elle sache que son père avait une galerie d'Art, ça avait du papoter.

- Tout à fait, dans l'Upper East Side, je suis sûr qu'il aurait été ravi de faire votre connaissance s'il avait pu être des nôtres.

Mais non, aujourd'hui il était chez Elda, avec Alexis et Roy pour le dîner de Thanksgiving. Même s'il aimait sa famille, à choisir entre passer une soirée chez une femme qu'il ne connaissait pas spécialement pour une fête qui n'avait pas grande valeur à ses yeux, et entre passer la soirée avec Alby lors d'un gala, le choix était vite fait.

- Vous êtes une amie de Mme Moore, c'est cela ?

Pour savoir tout ça … A moins qu'on ne distribuait des petits fascicules à l'entrée pour expliquer les choses. Genre l'attraction de la soirée.

Tout en regardant les deux se présenter, j’eu un petit sourire au visage. Surtout aux mots de Dorian en faite. C’était quoi cette présentation des plus solennel ? C’était quoi la suite ? Il allait légèrement se pencher en lui prenant la main pour lui en embrasser le revers ? Enfin non. Pour le coup les voila lancer dans une petite discussion autour de Castiel et sa galerie et de comment madame Dewhite connaissait ma mère. Pour sur que les bonnes manières de Dorian l’enchantait ! C’est sur que comparé a moi qui a l’époque baragouiné un brève bonjour tout en restant concentré sur ma console et qui quand je daignais laisser celle-ci déambulait dans l’appart en mode débraillé…

- J’aurais beaucoup apprécié le rencontrer aussi. Karen en dit beaucoup de bien. J’espère pouvoir assisté a son prochain vernissage.

Ou comment faire passer discrètement le message qu’à l’ avenir il serait bien qu’il revoit sa liste d’invités… Nouveau grand sourire de celle-ci, cherchant brièvement quelqu’un du regard a travers la salle avant de reporter son attention sur Dorian.

- Oui c’est exact. Nous nous connaissons depuis des années nos maris travaillant ensemble et étant eux même amis de longue date. Tu connais sans doute le cabinet d’avocats Dewhite, Parker et Clapton associé ?

Bah oui c’est évident. Tous les ados de dix-sept ans on une connaissance innée pour les cabinets d’avocats spécialisé dans le droit financier. C’est connu… Le coté pimpant et m’a tu vu de ses gens… Et encore, comme dit, Rachel Dewhite était une des plus sympas que je connaissais. Nouveau regard de celle-ci a travers la salle.

- Tss, mais ou est elle passé ?

- Vous cherchez ma mère ?

- Non je cherche Shirley.

- Ah… Shirley est la aussi…

Vous sentez la joie dans ma voix ? Petit regarde de madame Dewhite, l’air de pensé que je n’étais pas bien agréable quand bien même elle ne m’en voulait pas.

- Oh Albert, cesse donc avec cette vieille rancune.

- Elle a quand même tenté de m’immolé vivant…

- Mais non voyons ! C’était un accident. Tu dramatise !

Non. Quand quelqu’un vous vide une bouteille d’alcool a brulé sur la tronche et vous poursuit avec un briquet ce n’est pas un accident. C’est une tentative de meurtre ! Mais apparemment « accident » passait mieux dans le milieu de la haute ! Petit soupire blasé pour ma part, n’ajoutant rien de plus.

- Bon je retourne me mêler à la fête. Profité bien de votre soirée et si vous croisez Shirley dites lui que je la cherche.

- Moui… Je n’y manquerais pas.

Après avoir trouvé un extincteur pour me défendre ça va de soit. Celle-ci partie, je m’étais tourné vers Dorian. Des explications peu être ?

- Je sais pas chez toi mais a New York les gosses de riche on de grosse tendance psychopathe…

Buvons notre cidre en espérant que celui-ci nous bourre un petit peu la gueule pour oublié cette troubleuse époque…

Dorian eu un léger mouvement de tête approbatif aux paroles de la femme. Bien, il fera passer le message alors. C'est dur les affaires tout de même. Bien qu'à part glisser son nom à son père Dorian ne fera rien d'autre. Alors donc elle et la mère d'Alby étaient amis. Le cabinet Dewhite, Parker et Clapton ?

- Le nom m'est familier.

Traduction : jamais entendu parler de ma vie ! Certes, avec toutes ces histoires il avait fini par connaître quelques noms d'avocats, mais celui-ci ne lui disait rien. Enfin, ça lui ferait sûrement plaisir de croire que ce nom disait quelque chose à Dorian. Et qui était Shirley ? Quelqu'un qui avait tenté d'immoler vivant Alby ? Sans savoir l'histoire, Dorian tendait à plus croire la femme que son propre mec. C'est pas comme s'il avait tendance à exagérer les choses … mais si. Voyant qu'elle partait de nouveau de son coté, Dorian lui adressa un sourire poli, la laissant repartir de son coté. Celle-ci partie, il tourna la tête vers Alby, dont la remarque lui fit arquer un sourcil.

- Trésor tu m'a vu ? Je suis un gosse de riche, et je suis loin d'être stable mentalement.

Pour ne pas dire psychopathe... Alors quelle que soit leur origine, on dirait bien que tous les gosses de riche du monde entier étaient des fous dans leur tête. Et encore, il n'avait pas vu l'une de ses cousines allemandes ….

- Et bien, tu ne m'avais pas dit que notre cher Albert Jagger avait autant de relations dans le milieu.

Lui fit Dorian avec un petit sourire moqueur, en posant brièvement sa main dans son dos. Enfin, relation, il faut le dire vite bien sûr !

- Et c'est quoi cette histoire d'immolation au juste ?

Histoire de savoir s'il doit courir en voyant ladite Shirley.

Petit plissement d’yeux en regardant Dorian, l’air de réfléchir avant de faire une tête affichant mon accord face à ses dire tout en en étant un peu résigné. C’est sur que niveau stabilité mental il y avait mieux que Dorian comme exemple. Non mais c’est bien, au moins il assume. Suis-je donc le seul gamin de mon âge et de ce milieu à être normal ? Oui je sais ce n’est pas une question a poser a voix haute devant Dorian.

- T’inquiète pas, je t’aime quand même.

Petite papatte sur l’épaule. Je l’aurais bien fait sur la tête mais vu le temps passé a se coiffer, nul doute qu’il m’aurait royalement pourri, gala ou pas. Des relations dans le milieu ? Petit mouvement de tête à jeter une mèche en arrière quand bien même je n’avais pas vraiment de mèche. Pas a la Dorian en tout cas.

- T’as cru quoi ? T’as vu ou je vivais ?

Il me prenait pour un miséreux ? Non je ne souhaite pas avoir la réponse à cette question. Le fait est que oui, par la force des choses je connaissais pas mal de monde. Enfin rien de passionnant. Ce n’était que des amis et connaissances à ma mère et Monty devant qui je me devais de bien paraitre lors des soirées de ce genre. On rappel qu’a la base on me demandait même de jouer du violon dans les soirées en cercle plus restreint ? Non attendez, je ne veux pas me souvenir de cette époque en faite… Petite grimace à la dernière question de Dorian.

- La fille de madame Dewhite est une folle. On a le même âge et vu que nos mères se connaissent depuis nos 14 ans on se retrouvait a devoir se voir quand nos mères venaient chez l’une ou l’autre en nous trainant de force. Persuadé a l’époque qu’on pourrait devenir amis, taré…

Moi ami avec Shirley… c’était limite encore plus inimaginable qu’avec Caroline. Pire ! Avec la pute a Dorian ! … Bon non peu être pas jusque la quand même. Plutôt baisé Shirley que de devenir pote avec l’autre trainée…

- Enfin bref une fois ça se passait chez moi, j’étais sur mon pc et l’autre folle est venu m’aspergé avec une bouteille d’alcool a brulé tout en tenant un briquet dans sa main et ce mettre à me poursuivre avec dans l’appart. Une folle je te dis !

Tout ça parce que je n’avais pas voulu qu’elle joue avec moi… Non mais sérieux quoi…

Dorian releva un nouveau sourcil à la question d'Alby. Oui il sait ou il vivait, mais n'oublions pas à la base qu'il était un de ces petits gens du peuple. Et qu'un jour c'était lui qui vivait grâce aux dons des riches. Oui la il allait quand même un peu loin dans le délire. Enfin il eu une petite explication quand à qui était Shirley. Dorian eu un air outré :

- Attends, tu me dis que la vie a mis sur ton chemin une potentielle amie et que tu l'a repoussée ?

Diantre ! Et après ça ose se geindre comme quoi ça a pas d'amis ! Et alors, si elle était folle, ou était le soucis ? Dorian avait bien accepté d'être pote avec Alby à l'époque. Par contre, il regarda un peu bizarrement Alby pour la suite de son récit.

- Tu n'es pas sérieux ?

Penchant la tête de coté, il jaugea Alby du regard. Vous êtes sérieux ? Psychopathe à ce point la ? Non mais et ils laissent encore la nana se promener en liberté sans lui foutre de camisole de force ? Mais ils sont pas bien ! Qu'on appelle la mafia ! La CIA ! Quelqu'un ! Personne ? Bon, très bien.

- Et bien si jamais tu la vois, préviens-moi que je lui montre comment on fait pour brûler quelqu'un.

Il parlait de la fille en question, Dorian n'était pas en train de planifier une tentative de finir le travail qu'elle avait commencé !

- Aller viens, bougeons un peu, j'ai l'impression que dans le coin il n'y a que des potes à ta mère. Pas qu'une petite anecdote croustillante sur ton sujet à me mettre sous la dent me déplairait cela dit.

Avec un sourire, Dorian posa sa main de nouveau dans le dos d'Alby pour qu'ils bougent un peu. Vers le buffet. S'ils étaient la au moins que le brun profite d'un des seuls trucs qu'il pouvait apprécier dans la soirée, soit la nourriture. Avisant la foule d'un œil ( un œil et demi, sa mèche se plaçant de temps à autre devant l'un de ses yeux ) il regardait les visages des gens. En fait il y avait vraiment un peu de tous les âges. Mais …

- Pas grand monde de notre âge.

Si c'était la pyromane la seule fille de leur âge …

Petit air blasé quand a la réplique de Dorian et a son air outré, lui répondant d’une grimace en mode « ahah » avant de secouer la tête. Et oui j’avais repoussé une potentiel pote. Comme quoi je n’étais pas si désespéré que ça quoi qu’on en dise… Enfin, revenons au sujet important soit que j’avais failli me faire tuer par une folle.

- J’ai l’air de rire ?

Non parce qu’on se le dise. J’avais peu être tendance a « un peu » grossir les choses par moment, la j’étais tout a fait sérieux. Le pire dans tout ça c’est que nos mères n’étaient même pas intervenues. Pendant que je courais

Effectivement, cela serait dangereux de s'amuser avec un briquet avec sa laque et tout ça... Pas grave, il avait d'autres façons de tuer quelqu'un. Oui bah merci il se doutait que ce n'était pas un bal du lycée. Déja qu'Alby n'était même pas venu au leur... Bien que la situation était toute autre c'est sûr. Enfin, la soirée continuait tranquillement, quand Karen vint monter sur l'estrade pour un petit speech sur le thème de la soirée. Dorian écoutait tranquillement le discours en sirotant son champagne quand elle se mit à parler d'eux … Bon c'était quoi ce coup de projecteur sauvage dans la gueule ? Au meilleur moment en plus tiens. Bon, celui-ci s'en alla, finissant par revenir sur scène vers Karen. Celle-ci annonça qu'elle avait une invitée, venue parler de son vécu, sûrement par rapport à la chose.

Comme les autres convives, Dorian applaudit, mais ses tapements se firent de moins en moins intenses pendant que ses yeux s'ouvrèrent plus grand, assistant à la venue de l'invitée sur scène. Puis il la vit. Belle, grande, et élancée. Sa démarche était à la fois élégante et décidée, comme si les gens autour d'elle n'existaient pas ou trop petits pour qu'elle les voit. Ses cheveux dorés étaient relevés en un chignon élégant duquel s'échappaient quelques mèches de cheveux de ci de la, portant une superbe robe bleu roi. Et Dorian ne pu qu'ouvrir grand ses yeux, ses bras retombant le long de son corps sous l'effet de la surprise.

- Ma … Maman ?

Il cligna plusieurs fois des yeux, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Mais non, elle était bien la. Voici Elise Von Wallenstein. La mère de Dorian. Celle-ci prit place derrière le micro, et adressa un sourire à la foule.

Bonsoir messieurs dames, merci pour votre accueil. Et merci à vous Karen pour l'invitation.

Elise s'était légèrement tournée vers la ou était Karen, lui adressant un sourire. Elle aussi avait un accent allemand. Pas très prononcé, mais on devinait sans peine de la ou elle venait. Elise se tint alors droite, la tête haute, et commença son discours d'une voix claire et posée :

Si Karen m'a invitée ce soir, c'est que nous avons vécu la même histoire, mais eu des réactions bien différentes. Moi aussi, j'ai un fils qui aime les hommes. Pour tout vous dire, en tant que mère, j'ai toujours eu un doute la dessus. Mais, je préférais ne pas le voir, taire mes doute et mettant de coté mon intuition. Je viens d'une famille ou ce genre de choses n'est pas bien vues.

Pas bien vues ? Haha, de souvenir, le père d'Elise avait une fois balancé une merde de chien à un couple homosexuel mais sinon oui tout est relatif. Enfin la, Dorian était juste figé, fixant sa mère, incapable de faire ou de dire quoi que ce soit sous le coup de la surprise. Et du choc.

Et un jour j'ai finalement su que ce que je pensais était vrai. Et … je l'ai mal pris. Très mal pris. J'ai eu des mots durs envers mon propre enfant. Des mots qu'aucune mère digne de ce nom ne devrait pouvoir dire et qu'aucun enfant n'a à entendre venant d'un de ses parents. Encore aujourd'hui je le regrette et le regretterais encore longtemps. Nous nous sommes violemment disputés et cela fait des mois que je n'ai plus vu mon fils unique, avec qui pourtant j'entretenais une merveilleuse relation. Cela fait des mois que je regrette chaque mot que j'ai dit, sans pour autant avoir le courage de l'appeler...

Elise balaya la salle du regard, cherchant des yeux son fils. Et le trouva.

Je m'en veux d'avoir eu une telle réaction. Je ne lui demanderais pas de me pardonner, mais seulement qu'il sache que j'ai conscience d'avoir mal agit.

Dorian ne s'attendait pas non plus à une effusion de sentiments soudaine, c'était sa mère dont on parle. Sa mère qui depuis le mois d'Aout n'avait plus eu la moindre nouvelle. Avec laquelle ils s'étaient disputés. Si elle s'était mise à dire comme quoi elle aimait Dorian devant toute cette foule, le blond aurait fait un arrêt cardiaque à tous les coups. Détournant légèrement son regard de Dorian, Elise balaya de nouveau la salle du regard.

Si je vous dit tout ça, c'est pour vous faire partager cela. Que nos enfants ont besoin de nous, de notre soutient. Qu'ils devraient pouvoir aimer qui ils veulent. Que des réactions démesurées peuvent faire plus de mal qu'autre chose, que ce soit pour nos enfants que pour nous même.

Elise continua son discours pour inciter donc les gens à faire un don, truc logique de fin de discours, avant de rendre le micro. Dorian dans tout ça ? Oh et bien il venait de faire un petit malaise, perdant quelque peu l'équilibre tombant sur Alby, sans pour autant s'écrouler totalement, le visage blême.

Comme tout le monde, j’applaudissais, attendant que cette mystérieuse inconnue commence à nous parler de son histoire, me demandant un peu aussi qui elle était, surtout par rapport a ma mère. J’avais bien entendu Dorian dire quelque chose mais sans vraiment comprendre quoi. Pas sur le coup du moins. C’est en me tournant vers lui, le regard un peu interrogatif comme pour lui demandé ce qu’il avait dit que petit à petit le clappement de mes mains c’était ralenti jusqu’à s’arrêté, ouvrant grand les yeux en percutant enfin les mots de Dorian, tournant immédiatement mon regard vers la femme de l’estrade. Sa mère ? Oh putain !! Maman ! Qu’est ce que t’as fais ?!

Par intermittence, je tournais mon regard un coup vers Dorian, un coup vers Elise. Dans le même temps, je m’étais un peu plus rapproché de Dorian, passant une de mes mains dans son dos et l’autre sur son bras comme pour lui apporter une présence que je me doutais être nécessaire vu le choc émotionnel que celui-ci devait avoir reçu. Non mais sérieusement… ça va pas de lui faire des coups pareil a ma princesse ? Il était peu être pas du genre a beaucoup parlé mais un truc pareil c’était un coup à lui faire avoir une attaque ! Et a moi aussi ! Vu ce que Dorian m’avait dis sur sa mère et sa vision des relations gay…

Mais en faite a écouté le discours de la mère de Dorian, ça n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’il m’avait raconté. Ou plutôt si mais celui-ci semblait être changé. Celle-ci ayant réalisé des choses. A sa façon j’imagine, celle-ci était d’une certaine façon en train de présenter ses excuses à Dorian. Avouant publiquement qu’elle avait mal agit vis-à-vis de lui et de la réaction qu’elle avait eu. Quand celle-ci balaya la salle du regard à la recherche de Dorian, et le trouva, j’avais eu le reflexe de retirer ma main de son bras, un peu en mode « non j’ai rien fais ! ». Faut dire qu’avec tout ça et tout ce qu’avait pu me raconter Dorian sur sa mère je m’en étais fait une image plutôt dur et froide. Enfin j’avais finalement reposé ma main sur lui (une fois qu’elle avait détourné le regard), continuant d’écouter la suite tout en jetant encore des regards à Dorian de temps en temps, lui caressant doucement le dos du bout des doigts.

Le discours fini, j’eu juste le temps de reporter une nouvelle fois pour attention sur Dorian et de le soutenir d’avantage en voyant et sentant celui-ci défaillir.

- Oh Dorian !

Ma main toujours dans son dos et l’autre sur son bras, le tenant plus fermement tout en l’ayant un peu plus rapproché de moi pour mieux le tenir, je le regardais avec une certain inquiétude.

- ça va aller ?

Pour le choque je me doutais bien que non. Je demandais surtout s’il sentait que sous peu il allait finir de tourner de l’œil ou pire ce mettre à vomir sur le buffet. De l’autre coté, au loin, je voyais sa mère qui était descendu de l’estrade et qui semblait vouloir venir vers nous. Pour le coup c’est moi qui allais faire un malaise…

- Tu… veux lui parler ou on s’enfuit ?

A lui de voir mais bon,… Il venait déjà de subir un gros choc, peu être avait il besoin d’un peu de répit avant d’affronter sa mère.

Tout du long, Dorian avait bien sentit les mains d'Alby sur lui comme pour le soutenir. Mais il ne le réalisa pas, juste trop choqué par ce qu'il venait de voir et d'entendre. Sa mère qui avait fait le chemin, pour faire une sorte de mea culpa publique. Ce n'était vraiment que lorsqu'il défaillit qu'il ressentit davantage son soutient, et celui-ci n'était vraiment pas de refus. Un peu à l'ouest, Dorian hocha la tête en s'appuyant quelque peu sur Alby.

- Oui … ça va. Ça va aller.

* Non ça ne va pas ! Ma mère vient de débouler de nulle part ! Alors que ça fait des mois qu'on ne se parle plus et pour quoi ? La voir sur une estrade à raconter tout ça ? Alors non ! Non ça ne va pas !*

Blême, il vit du coin de l'oeil sa mère descendre de l'estrade, et, quelque chose lui disait qu'elle semblait vouloir venir vers eux. La comme ça ? Parler tranquillement au milieu de plein de gens qui ignoraient tout de leur histoire ? Risquer de faire une scène ? Non … Dorian ne la sentait pas cette histoire, encore trop perturbé.

- Je veux juste sortir de cette pièce, s'il te plaît.

De l'air, sortir de cette salle, même juste aller dans le couloir, mais retarder un peu l'échéance. Repérant la première porte venue, Dorian opta donc pour la solution de la fuite, quoique temporaire. Une fois sortis, Dorian s'était appuyé contre le premier mur venu, se pencha en posant ses mains sur ses genoux pour se remettre un peu de ses émotions, en vain. Relevant la tête vers Alby, sa tête exprimait parfaitement toute son incompréhension quand à la situation.

- Mais qu'est ce qu'elle fait la ? C'est ta mère qui l'a appelée ? Pourquoi ?

Quel était ce complot envers sa personne ? Bon sang s'il avait su … Pas qu'il aurait choisi d'aller avec son père, mais il aurait peut être tenté de le faire venir au gala aussi... Petit soutient psychologique en plus quoi. Même s'il y avait Alby de présent, il ne savait pas s'il était capable de lui tenir tête comme ça. Aller, on se reprends. Dorian se redressa alors, l'air toujours aussi perdu. Mais qu'est ce que c'était que ce bordel ?

Bien qu’il me disait que ça aller, je voyais bien que ce n’était pas le cas. Comment aller bien dans ce genre de situation en même temps… D’ailleurs, ma proposition de prendre la poudre d’escampette semblait lui paraitre intéressante. Regardant Dorian de façon plus sérieuse comme pour balayer mon air inquiet et paniqué, j’avais hoché la tête, m’assurant qu’il tienne bien sur ses pattes avant de partir avec lui à l’extérieur de la salle de réception. Dans un couloir, j’avais fermé la porte derrière nous non sans jeter un dernier coup d’œil dans la salle, comme pour s’assuré que nous n’étions pas suivit ou pas de trop prêt.

Reportant mon attention vers Dorian, je m’étais placé devant lui, ne sachant pas vraiment trop quoi dire ou faire pour l’aidé à se remettre de tout ça. Pour le rassurer car après tout, n’était ce pas ce que sa mère venait de faire d’une certaine façon ? Quelque peu fébrilement, j’avais quand même posé ma main sur son épaule, toujours dans l’idée de lui donner un contact rassurant au milieu de cette folie…

Dorian finit par relever vers moi un regard perdu, me demandant ce qu’elle faisait la et si c’était ma mère qui l’avait fait venir. Tout ça, j’en savais foutrement rien et me posais les mêmes questions que lui. Le regardant quelques secondes a la recherche d’une réponse qui pourrait le satisfaire, j’avais fini par m’accroupir devant lui, me trouvant de la sorte un peu plus bas que lui-même s’il était encore penché. Montant mes mains dans son cou, je caressais doucement celui-ci du bout des doigts.

- Je sais pas du tout. Je te jure que j’en savais rien je suis aussi surpris que toi...

Tout en le regardant dans les yeux, j’essayais d’avoir une voix calme pour tenté de le calmer un peu même si je me doutais bien que la chose n’était pas aisé après le choc qu’il venait d’avoir. En tout cas pour sur que ma mère allait m’entendre ! Je ne savais pas quel sens allait prendre cette histoire. Peu être que Dorian et sa mère allaient se mettre a discuté et que tout rentrerait merveilleusement bien dans l’ordre mais sérieux c’était quoi ce coup en douce ? Une petite préparation psychologique aurait quand même été de mise ! Peu être pas lui dire de pute en blanc que sa mère allait être présente mais au moins en parler a Castiel que celui-ci soit la ou encore dire a Dorian « tu auras une surprise ce soir ! Spécialement pour toi c’est fait venir un produit de ton pays ! ». Et quel produit… Ne sachant pas vraiment quoi lui dire de plus, j’avais fini par pauser mes genoux a terre, me redressant sur mes cuisses pour me redresser jusqu’aux lèvres de Dorian, embrassant celui-ci dans un baisé qui se voulait tendre et rassurant, mes mains toujours dans son cou qui remontaient doucement sur ses joue.

La différence d'avec la dernière fois ou il s'était retrouvé seul face à sa mère, c'est que la il n'était justement pas seul. Même s'il se doutait bien qu'Alby n'allait pas non plus faire grand chose, normal en un sens, rien que le fait qu'il soit près de lui était d'un sacré réconfort, un bon soutient. Il le vit s'accroupir devant lui et remonta légèrement son regard vers lui pour le regarder dans les yeux. Petit réconfort supplémentaire en sentant ses doigts lui caresser son cou. Cependant oui il se doutait qu'il ne savait pas qu'elle allait être la ce soir.

- Je sais que tu n'en savais rien ….

Dorian avait relevé le regard vers Alby pour ajouter :

- Tu ne sais pas mentir de toute façon.

En preuve avec son tatouage. Mais bon, la n'était pas la question de toute façon, Dorian était à mille lieux de penser à ces choses la. C'est que de l'autre coté du mur, il y avait sa mère, et la, Dorian ne savait pas comment réagir, encore secoué. Dès qu'il le vit se mettre à genoux devant lui et rapprocher son visage du sien, Dorian avait fermé les yeux en sentant ses lèvres se poser sur les siennes. Alby disait souvent que lorsqu'ils étaient tous les deux ainsi, ils s'enfermaient dans une sorte de bulle, chose que Dorian trouvait tout de même assez vrai. La, il aurait bien aimé pouvoir y entrer, ne serait-ce que quelques instants, dans un coin de sa tête ou il n'y avait qu'eux, tentant de se concentrer uniquement sur Alby et rien d'autre.

Enfin, la réalité finit toujours par nous rattraper, et pour eux, ce fut le bruit d'une porte qui s'ouvrait à coté d'eux. Difficilement, Dorian ouvrit un œil pour voir de qui il s'agissait, si du moins ça les concernait. Et oh que oui que ça les concernait ! Puisqu'il finit par ouvrir grand les yeux en voyant qu'il s'agissait d'Elise qui venait de sortir de la salle de réception … pour tomber sur Dorian et Alby en plein baiser. Oh putain ! Reflexe incontrôlé, Dorian se détacha un peu trop rapidement d'Alby, le poussant sans le vouloir dans un petit pic de panique, faisant attérir le brun sur ses fesses.

- Oh... merde pardon !

Sans oser adresser le moindre regard à sa mère, Dorian vit prendre les mains d'Alby pour le remettre sur pieds, bafouillant quelques excuses en faisant mine d'épousseter les vêtements du brun, toujours sans regarder Elise, qui se tenait derrière eux et les regardait d'un air calme.

Bonjour Dorian....

Doucement, Dorian cessa d'épousseter la veste d'Alby qui pourtant était impeccable. Sans bouger le reste de son corps, il avait finit par tourner la tête vers sa mère, tentant de garder un visage le plus impassible.

- Maman.

Elise lui fit un signe de tête, un léger sourire aux lèvres. Elle le regarda quelques secondes, avant de poser ses yeux bleus clair sur Alby.

Bonjour, je suppose que tu es Albert, le fils de Karen ?

Si ça avait été il y a quelque mois cette même scène, jamais Elise n'aurait gardé son calme comme ça. Disons qu'elle venait juste de les voir s'embrasser alors bon …

Pour ma part, la petite bulle, j’avais plutôt bien réussit à y rentrer. Même si tout ça avait pour but de rassurer et réconforter Dorian, je dois avouer que je n’étais pas au meilleur de ma forme dans ma tête moi non plus. Après tout, rencontrer la mère de Dorian comme ça sans jamais l’avoir vraiment vu si ce n’était que sur des photos mais surtout avec tout ce que j’avais entendu sur elle. Je n’en menais pas vraiment large…

Du coup, le bruit de la porte, je ne l’avais pas spécialement entendu. J’avais bien sentie Dorian bouger légèrement mais le réel retour à la réalité fut quand celui-ci me repoussa en arrière, me faisant arriver sur les fesses. WTF ?! Regardant Dorian avec une petite incompréhension, j’avais ensuite tourné la tête vers la personne arrivé dans le couloir. Oh merde ! Retournant directement mon attention vers Dorian, sans vraiment osé le regarder vraiment, j’avais accepté son aide pour me redresser. Droit comme un piquet, je fixais mon attention sur le cou de Dorian, n’osant pas vraiment remonter mes yeux vers lui et encore moins les tourner vers sa mère. Malgré tout, voyant que celui-ci s’évertuait à épousseter mon costume par détresse, j’avais fini par relever les yeux vers lui tout en pausant mes mains sur ses poignets sans les lui attraper pour autant

- C’est bon Dorian… il est propre…

Entendre le son de la voix de la mère de Dorian m’avait quelque peu crispé. La réaction de Dorian aussi. Doucement et un peu fébrilement je m’étais tourné vers elle. Petite monté de stresse en l’entendant d’adressé a moi.

- Heu, oui… C’est moi…

Le fils de Karen. Le petit ami de votre fils. Celui que vous avez entendu sur la bande audio… Je tentais de la regarder dans les yeux par politesse bien qu’en ayant un peu de mal à soutenir son regard et ne sachant absolument pas comment réagir.

- Enchanté madame…

Petite voix du mec pas bien a l’aise. Faut dire qu’elle venait de nous surprendre en pleine embrassade alors qu’aux dernières nouvelles elle n’était pas vraiment pour ne pas dire pas du tout en accord avec la chose. Un bon vingt centimètre nous séparé avec Dorian et je restais tout penaud les bras ballant, attendant la suite…

Elise regarda alors Alby. Sans dire un mot ou sans sembler le juger. Bon, Dorian n'était dans un coin de sa tête pas dupe, il connaissait sa mère et se doutait bien qu'il devait s'en passer des choses dans sa tête … Elle finit par le saluer d'un léger signe de tête lorsqu'Alby finit par lui dire qu'il était enchanté, d'une voix ô combien rassurée … Dorian lui, commençait à se remettre doucement de son choc. De la surprise d'avoir trouvé sa mère ici, à faire son joli petit discours sur la tolérance. C'te blague quand même … En effet, ça n'allait pas spécialement suffire à Dorian pour passer outre. Respirant un bon coup, Dorian finit par se redresser légèrement, et regarda sa mère en face.

- Qu'est ce que tu fais la?

Elise cessa alors de jauger Alby du regard pour poser ses yeux sur Dorian, l'air assez calme.

Je suis venue pour parler, pour te revoir. Alors me voilà.

- Et quoi ? Juste parce que tu es venue tu penses que ça va améliorer les choses ?

C'est un début non ? Il fallait bien que l'un d'entre nous cesse de camper sur ses positions.

- Mes excuses, mais j'avais de bonnes raisons de camper sur mes positions comme tu dis.

Elise ferma les yeux doucement en hochant la tête. Puis les rouvrit en regardant alternativement Dorian et Alby.

Je sais oui. Tu as écouté ce que j'ai dis tout à l'heure au moins ou il faut que je me répète ?

Dorian hocha de nouveau la tête. Oui il avait entendu mais cela lui avait semblé tellement irréaliste qu'il n'avait pas spécialement prêté attention. Le choc sûrement.

- Oui, j'ai entendu. Et ton petit mea culpa publique je m'en fous. C'est bien beau de faire des excuses publiques mais c'est à moi qu'il faut en faire, pas à une assemblée de bourges coincés du cul.

Dorian lâcha un profond soupir d'énervement et de tout un autre tas de sentiments. Détournant les yeux, il regarda distraitement Alby comme si la suite de son texte se trouvait sur le brun. Finalement, il reposa son regard sur sa mère et lui demanda d'une voix plutôt sèche.

- Pourquoi es-tu la ?

Je viens de te le dire. Pour parler.

- Et bien voilà, on a parlé. Contente ? Maintenant tu peux rentrer. Si c'était juste pour venir une fois de plus pour me pourrir la vie c'était pas la peine.

Clairement, Dorian ne se sentait pas vraiment d'attaque pour tout ça. Carrément pas en fait. Le blond détourna le regard avant de se retourner et faire quelques pas en arrière dans le couloir les bras croisés. Elise elle, ferma les yeux en prenant une profonde inspiration. Pas pour se calmer, elle était loin d'être énervée. Juste pour maintenir les apparences, pour ne pas craquer, étant donné qu'Alby assistait à toute la scène.

Silencieusement et quelque peu mal à l’aise, j’écoutais le petit échange entre Dorian et sa mère. La tête baissé et un peu rentré dans les épaules, je ne sais pas trop quoi dire ou faire. Bon en même temps je n’avais rien à dire, ça ne me concernait pas ou presque. Faire par contre c’était plutôt dans l’idée de est-ce que je devais les laisser seul ? Pour discuter ? S’entre tué ? En toute honnêteté, partir en les laissant n’était pas une idée qui me déplaisait. La mère de Dorian semblait en apparence très calme et sereine vu ce a quoi elle avait assisté et l’idée que j’en avais d’elle mais justement. L’idée que j’avais d’elle me perturbait quelque peu. En même temps, je ne voulais pas laissé Dorian. Pas si ce n’était pas son souhait clairement exprimé. Il fallait que je reste avec lui pour le soutenir et j’en avais envie. Mais bon pour le moment le seul soutien que je lui offrais était de resté a coté de lui l’air tout penaud…

La discussion était pour le moins assez stérile. Dorian ne voulait pas écouté ce qu’avait à lui dire sa mère et a vrai dire, de mon point de vu, celle-ci ne se lançait pas vraiment non plus. Ma présence sans doute mais bon, on ne traverse pas un océan pour s’excusé platement devant son fils mais à condition qu’on puisse le faire en privé…

Dorian lui ayant dit de partir d’une façon assez froide avant de se retourner pour faire quelque pas dans le couloir, j’étais parti à sa suite, non sans une petite seconde d’hésitation. Placé a coté de lui, dos a sa mère, j’avais placé ma main sur son bras croisé dans l’autre, penchant un peu la tête vers lui pour capté son regard ou du moins voir son visage.

- Dorian… Je sais que c’est bizarre et inattendu mais… tu devrais peux être l’écouter non ?

J’avais dis ça d’une voix douce et basse pour que seul Dorian ne l’entende sans pour autant être en train de murmurer. Je savais a quel point sa mère était importante pour lui alors quand bien même elle l’avait fait extrêmement souffrir, il serait bête de ne pas profité de sa présence pour au moins écouté ce qu’elle avait a lui dire même si ça n’arrangerait pas forcement tout c’est sur.

Dans le couloir, Dorian fixait un point imaginaire du sol, lorsqu'il entendit quelqu'un se rapprocher de lui, devinant être Alby, étant donné qu'il n'y avait pas le son de chaussures à talon que sa mère portait. Il sentit ses mains se poser sur lui, un geste qui le réconforta tout de même. Voyant du coin de l'oeil qu'Alby avait penché un peu la tête vers lui, Dorian tourna le regard vers le brun qui lui parla alors d'une voix assez douce. Il l'encourageait à écouter ce que sa mère avait à dire.

- Peut être ….

Il avait bien choisi ses mots. Bizarre et inattendu. Jamais il n'aurait pensé que sa mère ferait quoi que ce soit, quand bien même il l'espérait un peu, mais sans y croire réellement. Aujourd'hui elle était la, juste derrière lui. Peut être que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Le blond hocha lentement la tête.

- Peut être que tu as raison.

A un moment, il faut bien affronter les choses non ? Reprenant un peu son courage en main, Dorian s'était doucement tourné pour faire de nouveau face à sa mère. Espérant tout de même qu'Alby reste près de lui dans tout ça, il refit marche arrière pour reprendre sa place de tout à l'heure.

- Bon … je t'écoute.

Elise avait d'abord tourné les yeux vers Alby et lui adresser un très léger signe de tête pour le remercier. Ça va elle n'était pas débile, elle se doutait bien que c'était le brun qui avait encouragé Dorian à revenir. Reposant ses yeux sur le blond, ses mains se serrèrent sur son petit sac qu'elle portait à une main jusqu'ici.

Dorian écoute … je suis terriblement désolée. Je t'ai dit des choses affreuses, mes mots ont dépassé ma pensée. Jamais je n'aurais dû te dire tout ça. Sache que j'ai regretté amèrement chaque mot au moment ou tu as claqué la porte. Que j'étais allée trop loin ce jour-la.

- C'est le moins qu'on puisse dire …

Dorian, tu n'as pas spécialement eu des mots pleins d'élégance par la suite, mais …. c'est une autre histoire. La, pour l'heure tout ce que je souhaite, c'est que tu sache à quel point je suis désolée.

Elise tenta un léger pas en avant, comme pour voir si Dorian allait fuir, ou s'énerver.

J'ai eu une longue conversation, avec une autre mère. Nous avons longuement parlé. Elle aussi a eu du mal, mais par amour pour son fils, avait réussi à surmonter tout cela, et faisait encore des efforts.

Petit coup d'oeil à Alby pour lui confirmer que c'était bien de Karen qu'elle parlait, avant de regarder de nouveau Dorian.

Tu es mon fils unique Dorian, et je t'ai toujours aimé et chéri. Alors …. je ne veux pas que toute cette histoire ne mette en miettes notre relation. Tu es vraiment trop important pour que je gâche tout de cette manière. Alors …

Elise avait remonté lentement sa main vers le visage de Dorian, la posant à sa joue, et lui adressa un léger sourire.

Alors c'est à moi de faire des efforts. Parce que que tu aime un homme ou une femme, au fond, ne change rien au fait que je t'aime.

Bon, mon blondinet ne respirait pas la conviction que ce soit par son peu être ou par son petit hochement de tête mais au moins il semblait accepter l’idée d’au moins écouter ce qu’avait à lui dire sa mère. Après tout, même s’il ne m’en avait jamais rien dit, je me doute que d’un coté il attendait ce moment depuis longtemps. Trop longtemps sans doute. D’où la surprise de la chose… Mais elle était la à présent alors il fallait en profiter.

Doucement, j’avais retiré ma main du bras de Dorian quand celui-ci semblait être prêt à retourner vers sa mère. Celui-ci ayant tourné les talons pour retourner vers sa mère, je l’avais suivis bien que restant un pas en arrière de lui. Ne serait ce que pour leur laissé un minimum d’intimité tout en étant malgré tout la pour Dorian si besoin.

Croisant le regard de la mère de Dorian, quand bien même je comprenais que celle-ci me remerciait, j’avais répondu moi aussi d’un timide hochement de tête avant de détourner quelque peu le regard, toujours dans l’appréhension que celle-ci ne me trucide pour toucher à son fils. Mon dieu si elle savait tout ce que je lui fais a son fils…

Silencieusement et toujours en retrait, je l’écoutais donc moi aussi. Lançant tout de même de petit regard sur la nuque de Dorian, ne voyant qu’une petite partie de son visage mais cherchant à voir sur celle-ci s’il allait bien. Autant qu’il le pouvait du moins. En tout cas, la mère de Dorian c’était lancé dans ses excuses et semblait plutôt sincère. Pour l’histoire de sa discussion avec une autre mère, je m’étais bien sur directement demandé s’il s’agissait bien de la mienne et le regarde de l’allemande me l’avais confirmé.

Pour une raison inconnu, mon cœur avait fait une petite envolé quand la mère de Dorian avait monté sa main à son visage. Je me demandais comment allait réagir Dorian a ce geste. S’il allait la laisser faire ou la repousser. Pour le moment la première option semblait être la bonne. Nouvelle petite envolé de mon cœur quand au fait que Dorian était libre d’aimer qui il voulait. Que ce soit son attitude ou ses mots, j’avais bien du mal a trouvé l’Elise que je m’étais imaginé dans mon esprit… Bon par contre je ne savais toujours pas quoi faire. Rien à dire, rien à faire, je restais gentiment en retrait à attendre que ça se passe. Soit une scène de diva a la Dorian, soit un volt face de sa mère ou sinon la meilleur des options quand même, que tout ce petit monde rejoigne la réception pour fêter ses retrouvaille…

Sans un mot, Dorian écouta les excuses que lui présenta sa mère. Elle était au moins consciente du fait qu'elle était allée trop loin. Bon, lui aussi n'a pas été sympa, mais après tout, les deux avaient un peu le même caractère alors imaginez une engueulade entre deux Dorian. Pour vous donner une idée. Mais quoi qu'il en soit, sa mère semblait un peu plus sage de ce coté vu qu'elle faisait l'effort d'aller vers lui. Donc, c'était bien Karen qui avait manigancé son arrivée surprise.... Elle, va falloir qu'il lui dise deux mots. Sinon, oui, il savait qu'ils avaient une superbe relation jusqu'alors, et Dorian avait toujours trouvé dommage de la foutre en l'air comme ça. Mais bon … De l'entendre dire qu'elle l'avait toujours aimé lui faisait du bien. Hum …. Un bref instant, Dorian hésita à la laisser poser sa main sur sa joue. Il savait qu'elle n'allait pas lui en tarter une. Elle l'avait déjà fait, mais avec d'autres mômes, jamais avec lui. Quoi qu'il fasse. Bon cependant, ses derniers mots touchèrent Dorian au plus profond de lui.

Que sa mère qu'il aimait tant lui dise ainsi qu'il pouvait aimer qui il voulait et que malgré tout, elle l'aimera toujours. Depuis ces vacances, Dorian avait sans cesse l'impression de sans cesse traîner un poids. Et il lui semblait que celui-ci venait de se retirer de ses épaules. Au fond de lui, il avait envie de la serrer dans ses bras, lui dire aussi à quel point il l'aimait et était heureux de la voir, mais il était juste encore sous l'effet de la surprise. Et pas des moindres. Une bonne surprise en fait. Alors, ça attendra. Fermant un instant les yeux, il les rouvrit pour regarder sa mère dans les yeux.

- Merci. De faire tout ça.

Tu n'a en rien à me remercier.

Elise lui caressa un bref instant la joue de son pouce avant de retirer sa main, l'air visiblement plus détendue qu'avant. Dorian hocha la tête avant de dire d'une voix calme.

- Je propose qu'on retourne dans la salle, non ?

Il regarda Alby et Elise pour voir si l'idée les branchait, ce qui sans nul doute était le cas. Du moins pour Elise.

Bien, avant ce je vais juste …

- Juste ?

Fumer.

- Quoi tu as repris ?

Elise haussa les épaules l'air de dire : hé ! Elle adressa un regard à Dorian avec un petit sourire, puis un regard à Alby. Bon, son sourire fut moins évident que pour Dorian, mais il y en avait un. Du regard, Dorian la suivit lorsqu'elle alla vers l'extérieur pour en griller une. Avant de poser ses yeux sur Alby :

- Toi ! Il faut que je dise deux mots à ta mère !

L'air décidé, Dorian n'attendit pas le consentement du brun, avant de retourner fissa dans la salle de réception. Il scruta la pièce du regard se baladant dans la foule, avant de la voir, qui parlait avec d'autres. Bon. Dorian afficha un air calme et eu un léger sourire aux lèvres en se rapprochant.

- Madame, pourrais-je vous dire deux mots ? En privé si possible.

Bien entendu, Dorian lui laissa le temps de prendre congé de ses convives, avant qu'ils ne se retirent légèrement à l'écart. Seul face à elle, Dorian fronça les sourcils et commença d'une voix visiblement énervée :

- Vous ! Vous n'êtes pas nette pour avoir fait venir comme ça ma mère ! Vous savez que ça aurait pu tourner au désastre ?

Ce qui avait peut être faillit arriver si Alby ne l'avait pas épaulé d'ailleurs. Puis il eu de nouveau un visage normal et un sourire aux lèvres même.

- Vous êtes tarée. Mais la plus géniale des belle-mère qui soit.

Pour confirmer ses dires, Dorian alla la prendre dans ses bras pour une brève étreinte. Putain de belle maman quand même ! Une dingue !

En retrait pas rapport au deux autres, je ne loupais pour autant pas leur chaleureuse retrouvaille. Bon niveau chaleur on avait vu mieux. Je m’attendais quand même à un petit câlin ou bisou mais non. Pas grave, surement plus tard. En tout cas pour le coup j’arborais un joli sourire, content d’assisté à ce moment. De voir Dorian retrouver sa mère. Que celle-ci s’excuse pour ce qu’elle lui avait dit et surtout lui dise qu’il était libre d’aimé qui il voulait. Bah c’était beau quand même.

Mon attention fut attirée par Dorian quand celui-ci proposa de rejoindre la soirée. D’un simple hochement de tête j’avais approuvé son idée, n’osant pas encore vraiment prendre la parole. Sa mère ? Ok aussi mais avant ça elle voulait fumer. Ah c’était donc ça. Un truc me gênait un peu depuis tout à l’heure. C’était l’odeur de clope froide. Elle n’empestait pas non plus mais je déteste l’odeur de cigarette…

Sa mère parti dehors donc, Dorian c’était tourner vers moi, avançant le fait qu’il devait parler a ma mère, chose que je pouvais comprendre aisément.

- Je t’en pris.

Quand bien même celui ne semblait pas avoir grand-chose à faire de mon avis, j’avais d’un mouvement de bras indiqué la porte de la salle de réception. Je ne savais pas trop ce que Dorian voulait dire précisément a ma mère, surtout que au final il semblait s’être réconcilié avec la sienne mais bon, ma mère était bien assez grande pour ce défendre et Dorian bien trop au courant des élans de violence que celle-ci pouvait avoir donc nul doute que quoi qu’il dise, il sera ce tempérer.

Lui emboitant le pas, j’étais pour ma part reparti vers le bar pour reprendre du cidre et aller m’enterrer dans un coin pour qu’on me foute la paix. Les félicitations pour mon coming out j’en avais assez eu.

Ma mère était en train de parler avec des convives quand Dorian avait fini par la trouver. S’excusant auprès d’eux, elle le suivit ensuite dans un coin plus isolé. Face a lui, celle-ci eu un air surpris devant son regard fermé.

- Pourquoi c’est le cas ?

Petit moment de flippe pour celle-ci. Il c’était passé un truc durant leur explication ? Ils s’étaient encore engueulés ? Pire que ce ne l’était ? Pourtant des discussions qu’elle avait eues avec Elise, celle-ci semblait décidé à vouloir faire la paix avec Dorian. Mais en voyant celui-ci sourire et lui dire qu’elle était géniale elle eu un large soupire de soulagement en portant sa main sur son cœur avant de le prendre elle aussi dans ses bras.

- Espèce d’idiot, tu m’as fais peur !

Relâchant Dorian bien que gardant ses mains sur les épaules de celui-ci, elle le regarda avec un large sourire.

- Alors c’est bon ? ça c’est bien passé ?

Désolé belle maman de vous avoir fait peur … Mais c'était le but ! Elle s'était imaginée la frayeur que Dorian eu en voyant Elise sur scène ? Hein ? Visiblement non. Il hocha la tête lorsqu'elle lui demanda si ça s'était bien passé.

- Il va me falloir peut être encore un peu de temps avant de pouvoir de nouveau lui parler comme je le faisais avant, mais …

Dorian repassa une nouvelle fois dans sa tête les paroles de sa mère, lui laissant un léger sourire sur les lèvres. Avant de regarder de nouveau Karen dans les yeux.

- Mais oui. On peut dire que ça s'est bien passé.

Pas de larmes, pas de cris, pas d'effusions de sang … Non, ça aurait pu être pire. Quand même, elle était folle cette Karen. A faire des trucs comme ça dans le dos des gens …

- Alors merci pour ce coup de poker. Sur ce, je m'en vais rejoindre Alby.

Il lui adressa un dernier sourire avant de prendre congé d'elle. C'est que quand même, il était prévu qu'il ne laisse pas seul le brun pendant cette soirée. D'autant plus qu'au final, c'était lui qui avait soutenu Dorian plus qu'autre chose. Alors, le blond traversa la foule, recherchant du regard Alby. En fait il cherchait plus la ou il y avait de la nourriture ou de quoi boire peut être. C'est au bar qu'il le retrouva, avec un verre en main. Du cidre ou du jus de pomme à bulles sans nul doute. Se rapprochant de lui, Dorian vint poser une main au creux de ses reins, se plaçant à coté de lui.

- Tu sais que si tu en bois trop, tu peux finir soul ?

Certes, des litres, mais vu la résistance d'Alby à l'alcool, il préférait prévenir. Gardant sa main au niveau des reins du brun, Dorian fixa alors son visage.

- Merci d'être resté tout à l'heure.

S'il n'avait pas été la, Dorian aurait sûrement réagit autrement ou tenté de s'en aller, et ça aurait peut être dégénéré, du moins de son coté.

Bon mon coin je ne l’avais pas cherché bien loin. Le bar était lui-même dans un angle, je n’avais eu que quelque pas à faire pour m’appuyé l’épaule contre un mur. Ma coupe de cidre à la main, je regardais distraitement autour de moi, repensant à la remarque comme quoi il n’y avait pas vraiment de gens de notre âge. C’est sur que a regarder la salle comme ça on s’approchait pus du club de bridge que du bal de lycée…

Sentant une main se poser au dessus de mes hanches, j’avais tourné la tête bien que pas plus surpris que ça. Me doutant bien qu’il s’agissait de Dorian. Sourire amusé à sa remarque sur mon verre de cidre.

- Quand même, c’est bon !

Ok je m’enivrais facilement mais quand même, du cidre ! Niveau bière je n’étais soul qu’avec quatre. Donc du cidre, je devrais pouvoir en supporter encore un petit peu. Au remerciement de Dorian, je ne pouvais que sourire d’avantage mais tout en secouant légèrement la tête.

- T’as pas à me remercier idiot.

Comme si j’allais prendre mes cliques et mes claques et le laissé en plan pour qu’il se dépatouille avec sa mère. Sur que je n’étais pas des plus a l’aise mais quand même. C’était Dorian, hors de question que je le laisse comme ça. Bon vu le monde présent, je n’osais pas vraiment embrasser Dorian ici. Néanmoins, j’avais quand même approché ma tête de la sienne, collant mon front au sien quelque seconde avant d’aller frotter mon nez au sien. Redressant ma tête, je le regardais avec un sourire tendre pendant quelques secondes. Quelle soirée quand même… Et encore, on était qu’au début…

- Tu compte appeler ton père ou attendre ce soir ?

De son avis si, Dorian avait à le remercier. Même s'il n'avait pas dit grand chose, de l'avoir à ses cotés fut d'une grande aide. Et d'un grand soutient. Dorian eu un léger sourire en le voyant coller son front au sien pour ensuite frotter leur nez l'un à l'autre. Il se doutait bien qu'Alby n'allait pas lui en rouler une devant tout ce monde, et comprenait que ça puisse le gêner un peu devant toute cette foule. Alors par simple respect pour lui, il n'en fera rien non plus, se contentant d'apprécier ce petit geste. A son tour il avait redressé la tête, souriant à Alby. Nettement, un poids s'était retiré de ses épaules. Bon, par rapport à son père pour aujourd'hui ça allait être simple.

- Je ne l'appellerais pas, qu'il profite de sa soirée. Et ce soir, ils ne rentrent pas ils restent dormir la bas.

C'est que se farcir le trajet Washington – New York deux fois en une journée, merci quoi. Ils dormaient sur place, chez Elda. Euh, elle et Castiel dans une chambre séparée on entends bien ! Quoique c'est de Castiel dont on parle. Bref, ce soir, Dorian était seul à l'appart. Sauf si Alby voulait venir, bien naturellement.

- Alors, ça attendra demain à leur retour. Je sais pas comment il va le prendre …. Peut être qu'il va vouloir lui parler ? Ou que ma mère va vouloir lui parler aussi ?

Vu qu'elle semblait être dans une lancée ou on parle à tout le monde et on avoue ses torts, peut être commencer par le fait de n'avoir jamais rien dit à Castiel pendant toutes ces années était une bonne idée non ? De l'avis de Dorian, après … D'ailleurs, plus loin, il vit une des porte s'ouvrir, laissant voir Elise qui revenait dans la salle. De loin, Dorian la suivit du regard pendant que des gens allaient lui parler, alors qu'elle se tenait droite, un léger sourire aux lèvres.

- C'est bizarre … de la voir ici … à New York.

Truc qu'il n'aurait jamais cru possible avant. Oh, il faudra qu'il lui demande combien de temps elle comptait rester la. Est ce qu'elle allait rester jusqu'à son anniversaire ? Ou partir avant ? C'est pas que l'idée d'avoir peut être à fêter son anniversaire avec ses deux parents ( pas en même temps ) était … plaisante ! Bon, ne pas trop s'avancer non plus. Mais bêtement, Dorian ne su pas quoi faire la, de suite.

- Tu crois que je devrais aller la voir ?

Lui parler ? Ou bien, faire un peu le mort dans son coin avec Alby ?