Le commencement d'une nouvelle vie [Kurtis - Terminé]

LE COMMENCEMENT D'UNE NOUVELLE VIE


KURTIS JERICHO & LUCY SEINFELD

Lorsque le lendemain de la rencontre de la jeune serveuse, Kurtis avait prévenu l'équipe qu'il avait trouvé la perle rare dans tout New York, la nouvelle fut prise avec, certes étonnement, mais avec une certaine joie. Trouver une demoiselle qui corresponde aux exigeants critères de la boîte et du parfum en plus, sans lui faire passer de casting, juste en poussant une porte, ça tenait du miracle. Mais personne n'était mécontent de la chose. Faire passer des auditions, c'est toujours une perte de temps. Et si en plus, le patron en question savait parfaitement quoi faire pour la publicité, alors c'était le paradis. Les associés se frottaient déjà les mains et le créateur du parfum, exigeant, était ravi, bien qu'un peu anxieux. Alors Kurtis se prit son week end pour mettre sur papier toutes ses idées et les organiser. Faire une sorte de story board pour la publicité télévisée ( les photos suivront selon celle ci) lui prit pas mal de temps. A retirer des passages, en rajouter, en corriger, mine de rien, ça prends un temps fou. Et le dimanche après midi il fut ravi d'avoir le story board de fait. Ravi, il repassa en détail le tout. Cela devra raconter l'histoire d'une jeune femme en totale adéquation avec son temps, une vraie femme, avec ses forces et ses faiblesses, ce genre de trucs quoi. Il voyait bien la publicité démarrer dans un appartement chic et un peu rustique, pour la voir ensuite sortir dans la ville au milieu de la modernité, s'avancer vers sa destinée, un sourire aux lèvres.... Bref, lorsqu'il présenta la planche le lundi matin de bonne heure à l'équipe, tous s'y penchèrent. Au final, quelques détails pour des soucis techniques furent un peu remaniés, mais on pouvait dire que pour l'inspiration, l'idée, c'était du 100% Kurtis. Après, il y aura le travail technique et c'est la ou ses magnifiques collaborateurs allaient intervenir. Il allait avoir besoin des meilleurs. Meilleurs maquilleurs, coiffeurs et autres trucs de fille, meilleur couturier, meilleur photographe …. Ne parlons pas encore de tournage. La première entrevue avec la demoiselle concernera uniquement les essais photographiques, qu'elle connaisse un peu les membres du tournage, qu'elle s'y habitue un peu. Ils prendront des photos, buveront un café en révélant à la jeune femme ce qu'elle aura à faire, ce qu'elle pense de tout ça.... Le début quoi. Ainsi, sa secrétaire prit un rendez vous pour Lucy le mercredi. A 14h30. Ça l'avait un peu déçu, il avait une réunion avec les actionnaires à ce moment la. Mais que voulez vous il ne pouvait pas être partout non plus.

Les journées de lundi et mardi furent bien remplies pour Kurtis. Comme toutes celles d'un PDG en clair. Les quelques rendez vous, les coups de fil à passer à gauche à droite, des réunions sur divers sujets, ça vous occupe, c'est clair. Apparemment, selon les dires du réalisateur du film publicitaire, il aurait trouvé l'endroit idéal dans la ville de New York pour tourner quelques scènes. Il ne manquait plus que l'autorisation de tourner, qu'ils n'avaient pas difficilement il faut le dire. Pour les scènes en intérieur, ils allaient redécorer entièrement un studio des locaux. Dans un style baroque, romantique, en contradiction avec la ville. Kurtis les laissaient faire, ils connaissaient leur boulot de tout de façon et s'il y avait quelque chose qui clochait ou n'allait pas, il ne manquera pas de le faire remarquer comptez sur lui. Tout devait être le plus réussi possible, le plus proche de la perfection. Si il était impossible d'y arriver, alors autant avoir ce qui s'en rapproche le plus. Ainsi donc, lundi et mardi passèrent assez rapidement. Et il aurait oublié le fait que Lucy avait son rendez vous aujourd'hui s'il n'avait pas jeté un œil à son agenda ( électronique, ça va de soi ). Il n'a jamais eu un calendrier dans sa tête alors si il y avait un truc pour le lui rappeler avant qu'il n'oublie quelque chose, c'était pas plus mal. Il s'en serait aussi voulu d'avoir raté ça. Mais avant ce, une réunion de moins intéressantes. Sur les chiffres d'affaires de l'entreprise. Le truc hyper barbant quoi. Et peut importe son rôle, il n'aimait jamais ça. Certes c'était son job que de faire tourner à plein régime les studios, mais il préférait de loin être dans le feu de l'action, à se creuser les méninges pour savoir quel vêtement correspondait plus à l'époque qu'un autre. Mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Donc la J.I.² devait marcher pour que des projets puissent naître. Comme celui de tout à l'heure, la publicité pour le parfum. Donc pendant plus de deux heures, Kurtis se fit violence pour ne pas s'endormir et prêter attention à ce qui se disait. Tout ce blabla inutile, il savait tout ce qui allait se dire, il connaissait tout de même les chiffres de sa propre boîte bande de nazes. Mais comme il faut mettre au courant tout le monde, pour que le monde d'ici tourne …. Au moins il aura appris que dehors il fait beau, qu'un employé avait divorcé ( il n'avait plus son alliance, la fois dernière elle y était), qu'un autre s'était coupé en se rasant ce matin, que l'autre avait certainement eu une panne de réveil, que la femme de ménage faisait du bon boulot, qu'il avait faim. Oui c'était très intéressant tout ça.

C'est donc ainsi qu'il ne se priva pas pour quitter la salle une fois le tout terminé. Heureusement qu'il n'y a pas de réunions comme ça tous les jours. Kurtis se dirigea alors vers les studios ou ils devaient avoir accueillis Lucy, du moins il l'espérait. Il avait hâte de savoir ce qu'ils avaient bien pu faire de beau pendant ce temps la. Il n'y avait qu'une manière de le savoir. Il poussa la porte du studio photographique, et constata que l'équipe devait prendre une pause étant donné que c'était un peu désert. Mais pas tant que ça. En fait il y avait une jeune femme qui se tenait devant un grand miroir. Wow! Et quelle jeune femme! Sur le coup, Kurtis ne percuta pas qu'il voyait en fait la nouvelle égérie. Surpris, il s'en remit pour s'approcher d'elle et admirer le travail qu'on fait les gens de l'équipe. La jeune femme finit par remarquer sa présence et s'était retournée vers lui, le gratifiant d'un très charmant sourire.

Ravi de te revoir Lucy.

On se tutoie? Oui on se tutoie, pas de ça entre eux hein? Ça mettait une ambiance plus sereine et amicale pour travailler. Enfin les autres le vouvoyaient, mais il n'avait jamais pris de verre de champagne avec eux à minuit. En tête à tête dans un bar.

Laisse moi te regarder un peu …

Il recula légèrement d'elle, la regardant un peu de haut en bas, de gauche à droite, de long en large et ce avec le plus grand sérieux. Puis un sourire finit par se dessiner sur ses lèvres et il déclara alors :

Vraiment ravissante. Je me demande si l'autre ivrogne de l'autre soir te reconnaîtrait.

Dit-il avec un léger rire. Oui vraiment, comme quoi un rien suffisait à sublimer une femme. Une coupe un peu différente et un peu de maquillage.... Sans parler d'une robe la mettant vraiment en valeur, alors que demande le peuple? On peut dire qu'ils avaient fait du bon boulot. Lorsqu'on a une jeune femme charmante comme tout comme « support » c'est bien plus facile remarquez.

Alors, qu'en penses-tu?

En effet il ne l'avait pas recconnue. En même temps, il ne l'avait pas souvent croisée, ils ne s'étaient vus qu'une seule et unique fois, un soir dans un bar. Elle travaillait toujours la bas au fait? Donc il avait eu du mal à savoir qui elle était, dans le sens ou il savait qu'elle devait être la, mais il ne s'était pas attendu à ça. Elle était différente de la dernière fois c'est sûr. En la voyait Kurtis se dit qu'il eu raison de lui proposer ce job la. Il serait passé à coté d'une très belle égérie, ça aurait été dommage. Pour lui répondre, elle n'avait pas autant changé. Disons que c'était différent :

Non tout de même pas, mais disons que ça change terriblement du souvenir de la sympathique serveuse que j'avais. Rassure toi, tu restes tout à fait sympathique. D'avantage maintenant.

Enfin, le changement était très positif. Elle n'était pas maquillée comme un pot de peinture ( maquillée par un pro, on pouvait s'y attendre) mettant en valeur les jolis traits de son visage, sublimés par ses cheveux. On dit toujours que les cheveux sont l'atout majeur d'une femme, et la, ça se confirmait. C'était peut être pour ça que Kurtis avait horreur des femmes dont les cheveux étaient coupés courts. Mais vraiment court. La limite était les oreilles. La limite de chez limite quoi. Un peu de fémininté je vous prie, à force que les femmes veuillent être égales aux hommes, elles laissent en chemin leur féminité. Et c'est bien dommage, car cela fait tout leur charme. Pour en revenir à Lucy, elle était tout simplement charmante. Si ils n'étaient pas en train de travailler, Kurtis lui aurait déjà donné son numéro. Et elle aurait plus de quoi? De succès? Ne me dites pas qu'elle n'en n'avait que peu avant :

Oh, ne me dis pas que tu n'en n'as pas déjà.

Il ne le croirait pas. Une jolie jeune fille comme elle? Personne? Non, c'était illogique. Ou alors les mecs qu'elle rencontrait avaient vraiment de la merde dans les yeux. Il la laissa s'observer à sa guise dans le miroir, tandis que ses pensées s'embrouillèrent pendant un moment. Elle était jeune, elle avait quoi? Vingt ans c'est ça? Ce serait dommage si elle ne pouvait pas profiter de son charme auprès des hommes. Pas au point d'en devenir une fille facile pour ne pas dire autre chose, mais assez pour prendre confiance en elle et savoir qu'elle avait un certain charme. Mais pas trop. C'était tellement attachant cette candeur qu'il serait dommage qu'elle la perde totalement. Elle finit par se retourner vers lui, un joli sourire aux lèvres. Ni l'un ni l'autre ne dirent quoi que ce soit. Il ignorait de quoi étaient faites les pensées de Lucy, mais pour sa part, il pensait qu'il avait décidément bien fait de pousser la porte de ce café. En parlant de porte, celles de la salle furent ouvertes par l'équipe, terminant leur pause certainement. Ils entrèrent non sans bruit dans la pièce, mais lorsqu'ils virent que leur patron était la, il y eu un silence quasi religieux. Kurtis ne pu s'empêcher de tourner la tête vers eux, cachant son étonnement. Il n'avait jamais mangé personne et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer. Ce fut le directeur artistique qui finit par prendre la parole. Effectivement, avant 18h il n'aurait pas dû être libre. Un rendez vous avec un réalisateur quand à un film qu'il souhaitait réaliser, finalement reporté.

Vous savez tout comme moi qu'on ne peut pas se fier aux emploi du temps de chacun.

Il releva un sourcil, légèrement amusé par les propos de son directeur artistique. Un sacré celui la. Mais il bossait très bien, fallait l'avouer. Et Kurtis l'appréciait ce type. Donc ça passait amplement.

Je vous demanderais plus tard ce que vous entendez par : nous n'avons rien interrompu en rentrant en trombe.

Lui dit-il avec un clin d'oeil. C'était lui ou absoluement tous ses employés le prenaient pour un chaud lapin incapable de se contrôler? Hé, il savait séparer le boulot et la vie privée tout de même, il n'était pas si désespéré à ce point le pauvre petit Kurtis.

Mais redevenons sérieux voulez vous Jimmy? Vous avez fait un excellent travail je dois l'admettre, bravo messieurs dames. Vous avez su révéler la beauté naturelle de notre amie Lucy avec justesse.

Oui le directeur artistique s'appellait Jimmy. En fait non, son réel prénom c'est James, mais il a toujours préféré qu'on l'appelle par son surnom qui est Jimmy, voilà pour la petite histoire. Nul doute qu'il demandera à Lucy de l'appeler de cette même façon. Allez, assez parlé, de retour au boulot !

Bien, la pause est terminée, mettez tout en place pour faire une séance photo!

Jimmy hocha la tête tandis que l'équipe mettait tout en place. La lumière, les réglages, l'appareil photographique, bref tout ce qu'il fallait. Kurtis quand à lui fit signe à une assistante de rammener une bouteille d'eau à Lucy.

Ne t'en fais pas, tout va bien se passer.

Jimmy, étant celui qui prendra les photos, savait mettre les gens à l'aise. Même si il travaillait plus souvent avec des professionnels, il savait s'y prendre avec les débutants. Il demandera juste à Lucy de prendre telle ou telle pose, de se laisser aller, d'être naturelle. Ce genre de choses. Il fallait des premières photos pour voir un peu ce que donnera le travail final, les montrer au commanditaire tout ça quoi. La routine pour lui, une nouveauté pour d'autres.

Pendant un bref instant, Kurtis eu un peu peur pour elle. Pour lui même il ne l'avait jamais mais pour les autres, ça lui arrivait, surtout lorsque ces personnes débutaient. Que c'était nouveau. Il y avait de quoi être nerveux et paniqué, il le savait. Mais lorsqu'il la vit faire un sourire des plus radieux, il se dit alors que tout irait bien. Certes, les premiers gestes étaient mécaniques, mais bien vite il la vit prendre goût au jeu, et la soupçonnait même de bien s'amuser. Enfin tant mieux, c'était une bonne chose tout ça. Sachant cependant que la séance de photos allait durer un moment, Kurtis préféra sortir un instant pour passer quelques coups de fils. Comme ça ce sera fait. Il ne craignait pas pour Lucy, elle était entre de bonnes mains, très professionnelles. Il avait aussi hâte de voir le résultat final, donc il allait patienter en téléphonant. Coups de fils purement professionnels, rassurez-vous. Une fois tout ce beau monde appelé, il était de nouveau entré dans la salle pour voir les derniers clichés, avant que la séance ne se termine. Pour un début, il était préférable d'y aller doucement, ils ne voulaient certainement pas lui faire peur. Ce serait bien dommage et leur patron serait tenté de les mettre à la porte dans ce cas. Mais Jimmy savait mettre les gens à l'aise, il avait un truc pour ça. Les artistes sont tous un peu délurés. Il les vit alors s'enlacer, lui et Lucy, comme deux vieilles connaissances. Si c'était pas mignon tout ça? Lorsqu'il disait qu'il savait mettre les gens à l'aise, c'était bien vrai. Cependant, Kurtis préféra leur faire signaler qu'il était la et qu'ils avaient d'autres choses à faire. Ils auront le temps de s'enlacer autant qu'ils le souhaiteraient plus tard. Jimmy était très enjoué par rapport à la performance de Lucy, très ravi même. Et bien, il ne demandait qu'à voir le résultat ! Tandis qu'il allait chercher les tirages, Kurtis pu nettement sentir un regard sur lui, celui de Lucy. Il la regarda à son tour, se demandant ce qu'elle allait dire. Ah, oui c'est certain que Jimmy ferait part de son mécontentement s'il la virait. Il lui adressa un léger sourire en se penchant légèrement vers elle :

Mais il ne m'est jamais venu à l'esprit de vous mettre à la porte très chère.

Jimmy déboula alors avec les photos, les passant aux intéressés. Kurtis se laissa alors aller à l'examination des photographies avec le plus grand sérieux. Ce n'est pas par ce que Lucy était une débutante qu'il fallait laisser des erreurs passer. Non il fallait les remarquer et les corriger ensuite. Cependant, même si elles étaient loins d'êtres le must en matière de portrait, on pouvait dire qu'elles étaient réussies. Peut être par ce que justement, elle débutait dans ce monde la. Il s'en ressortait quelque chose de naturel, de frais, de jeune. Ce que les parfumeurs souhaitaient entre autre. Nul doute qu'ils seront ravis lui aussi y mettrait sa main à couper. Il fut sortit de ses pensées par Lucy, disant que sans lui, elle n'aurait pas connu ces plaisirs la. Etrange, d'habitude, les femmes lui parlaient d'un autre plaisir. Mais ils étaient au travail, surtout pour lui, alors restons concentrés, dans la limite du possible. Il dit alors sans décrocher les yeux des photographies :

Sans toi je serais encore en train de chercher une idée pour cette publicité.

C'était du kiff kiff. Et encore elle n'avait pas tout vu, elle connaissait maintenant les joies de la photographie? Bientôt elle connaîtra celui du tournage. Si la elle s'était amusée, alors elle se sentira comme une gamine à Disneyland lorsqu'ils tourneront. Enfin il fallait l'accord du directeur de la boîte de parfums ( qu'il aura) et trouver les derniers détails de la publicité, mais ça, ils trouveront. Les habits parfaits aussi, mais pour ça, ils devront faire quelques séances d'essayages. Et de maquillage, bref. Il releva les yeux enfin des photographies pour ajouter :

On te fera des photocopies de toutes les photos, sait on jamais, ça peut être utile. Et j'en connais des femmes qui seraient ravies d'avoir quelques photos d'elles ainsi.

Coiffées par un coiffeur professionnel, maquillées par un maquilleur professionnel, habillées avec un bout de tissus qui vallait plus cher que leur appartement, des photographies dignes des plus grandes stars, il y avait de quoi faire. Même si Lucy après ce tournage ne comptait pas rester dans le milieu, au moins ça lui fera une sacrée anecdote à raconter. Mais parlons plus sérieusement. Tout en rangeant les photos, il posa à la jeune femme une question qui lui semblait essentielle :

Au fait, as-tu rammené un R.I.B. ? Tu penses bien que tu ne fais pas ça gratuitement, tout travail mérite salaire.

Même si pour le moment elle n'avait fait que prendre la pose devant l'objectif. Enfin, ce sera ça son job ici. Prendre la pose, rien de plus facile. Il lui avait promis un job, qui lui permettrait de regonfler un peu son porte monnaie, et ça commençait maintenant.

Si tu en as ammené un, tu pourra le donner quand tu le souhaite à ma secrétaire, je suppose que vous avez fait connaissance. Sinon, passe quand tu veux. Tu as mon numéro au cas ou?

Il avait celui de la jolie jeune femme ( vous ne pensiez pas qu'il l'avait gentiement noté sur un joli petit papier pour le donner à sa secrétaire? Il était dans son portable, bien enregistré on ne sait jamais) mais il doutait qu'elle ait le sien. Il ne se souvenait pas le lui avoir donné, ou bien, qui sait quelqu'un le lui avait filé? Quoiqu'il n'autorisait pas ça, on ne sait jamais. Oui sait on jamais si elle avait besoin de lui parler à lui en personne, une urgence ou il ne savait quoi. Il était plus pratique qu'elle ait le sien que de passer par 36000 personnes pour lui parler.

Par politesse plus qu'autre chose, il lui souria lorsqu'elle lui dit qu'elle n'était pas comme les autres femmes. Effectivement, il n'y croyait pas. Après tout ce temps, il avait appris quelques trucs quand à la nature humaine. Les femmes, il les aimaient. Plus que de raison. Il savait que le jour ou il trouverait LA femme, il la comblera comme jamais une femme ne l'avait été, il fera de sa vie un rêve. Pas par les moyens matériels uniquement. Elle ne manquera de rien à tous les points, il savait qu'il fera d'elle la plus heureuse des femmes. Hors il en doutait plus le temps passait. Déjà si cette femme existait, et si ensuite il était tout simplement capable d'aimer. Sait on jamais. Cependant, 90% des femmes qu'il avait connu n'avaient été attirées par lui que par ce qu'il était Mr Jericho, le directeur de la J.I.² celui qui pouvait vous faire grimper haut dans l'échelle de la rennomée, bel homme et beau parleur. Et peu l'avaient apprécié pour ce qu'il était réellement, Kurtis, le type passionné par son travail et alcoolique. Pourtant ces deux hommes étaient le même, mais jusqu'ici aucune ne l'avait regardé dans son entiereté. Pour être franc il commençait même à désespérer. Mais c'était ses soucis, et ainsi, ça le faisait marrer qu'une petite jeunette lui dise qu'elle n'était pas comme les autres femmes. Ça le faisait rire mais en même temps il ne demandait qu'à la croire. Oh il ne lui avait pas donné son numéro alors?

Oh toutes mes excuses alors, voilà une injustice qu'il me faut de suite réparer !

Dit-il en se marrant. Alors qu'il cherchait de quoi écrire, Lucy posa une question … surprenante, il faut le dire. Kurtis tourna alors la tête vers elle, un sourire au coin des lèvres. Il avait bien entendu hein? Elle lui avait carrément demandé si il était libre ce soir?

Ça sous entends ce que ça sous entends?

Soit : tu es libre ce soir qu'on se voit? Oui ça sous entendait ça, en effet. Il se retint tout de même d'aborder un trop grand sourire. C'était assez amusant en fait. Lorsqu'il ne cherchait pas à aller vers une femme, c'était une femme qui venait vers lui. Décidément! En plus, elle était jeune, vraiment. Lui à coté, c'est dur à dire pour lui, mais c'est le cas, c'est un vieux croûton. Elle devrait chercher à aller vers un jeune homme de son âge. Elle en souffrirait moins c'est sûr, enfin, ça doit être plus rassurant, un homme qui à la trentaine, a un revenu stable ( plus que stable même). Tu peux te dire que lui, à 35 ans maintenant, il a envie de se caser, d'avoir une histoire sérieuse et tout … Certes pour la dernière affirmation, c'était faux, mais il comprenait. Son charisme hein? Après l'âge, il ne pouvait plus prendre ça comme excuse. Elle n'était plus valable après avoir couché avec une jeune femme de 20 ans à peine. Enfin ça ne l'empêchait pas de se sentir comme les vieux auquels il ne voulait pas ressembler, ceux qui à soixante ans se tapent des petites jeunettes. Il ne voulait pas ça. En même temps, la c'était elle qui était venue vers lui, il n'avait rien demandé. Lui qui se disait ne rien faire avec ses employées …. Enfin, il n'y avait rien eu.

Mais pour te répondre ce soir je suis pris.

Dîner d'affaire ce soir, il y a des choses qu'on ne peut reporter. On parlaient des femmes qui n'avaient su l'aimer entièrement non? Et bien les rares qui ont semblé l'aimer sincèrement, ne pouvaient pas comprendre que Kurtis avait un travail très prenant. Alors ne vous étonnez pas si ça le gonflait les relations sur la durée, avec les coups d'un soir, pas de compte à rendre s'il ne rentre pas de la soirée. Mais revenons à nos moutons, Lucy l'avait tout simplement invité, enfin vous voyez. Et il ne pouvait pas ce soir, c'était bien dommage. En revanche, il était tout simplement impensable pour lui qu'il laisse une telle demande dans le vent il n'était pas fou.

Si en revanche, demain tu n'a rien de prévu j'ai entendu parler d'un bon restaurant en ville qu'il me tarde d'essayer.

Ah, voilà, il avait de quoi écrire. Une feuille qui traînait la, et son stylo en main, il se mit à noter ses coordonnées.

Si demain, à 18h30, je passe te chercher, sera-tu la?

Il savait ou elle habitait après tout. Enfin, pas la dans sa tête de suite mais un petit tour sur le fichier des employés et hop. Une fois qu'il eu terminé d'écrire, il tendit la feuille à Lucy :

Au cas ou tu ne pourrais pas et que nous devrions reporter ça.

Pourquoi accepter l'invitation d'une petite jeunette sortie d'on ne sait ou? La raison était évidente. Elle disait ne pas être comme les autres femmes? Soit. Ce sera l'occasion pour elle de le lui prouver.

Kurtis espérait que cette première journée ici avait ravi la jeune femme, du moins ne l'avait pas dégoûtée de ce monde la. Après pourquoi? Vu qu'elle avait été chouchoutée et photographiée. Et apparement, elle s'était bien amusée. C'était une bonne chose, ainsi elle aura plus de facilité pour la suite. C'était une bonne chose de faite. Il ne pensait pas cependant qu'elle désire aller plus loin que ça dans ce monde. Il pouvait toujours se tromper mais la actuellement, il sentait qu'une fois qu'elle aurait fait cette publicité, ça s'arrêterait pour elle. Elle aura fait ça, c'était sympa, elle s'est fait de l'argent en s'amusant, mais maintenant stop je reprends ma vie normale. Ce sera son choix, et quelqu'il soit tous le respecteront. Sauf si des producteur tenaces la remarquent. C'est les désagréments de la star qui souhaite retomber dans l'oubli. Oubli ou pas, elle sera à jamais la femme qui a prêté son visage et son corps pour un parfum. Jimmy vint dire à Lucy que tout était terminé et qu'elle pouvait rentrer, les saluant tous les deux. Kurtis se nota de demander à être prévenu la prochaine fois qu'elle sera la. Il n'était pas certain non plus de pouvoir assister à tout, mais il verra bien le moment venu.
Il allait être franc avec lui même au moins, il n'était pas aussi excité qu'elle à l'idée de ce rendez vous. N'étant pas blasé pour autant par la situation, il était content c'est sûr, mais il n'allait pas sauter au plafond pour autant. Sans vouloir se gonfler les chevilles, les invitations à dîner, il en recevait cent par jour. Certes pas autant, mais au moins une par jour. Et si ça ne se fait pas, rassurez vous un moment ou un autre il a droit à son quota. Sans pour autant accepter à chaque fois, il n'a qu'un seul corps le pauvre, excusez le d'être humain. Alors il se contenta de lui sourire aimablement. Ne voulant pas gâcher sa joie pour rien, ce ne serait pas très sympa de sa part.
Il la salua avec un hochement de tête et un sourire, tout en ajoutant :