Whatever You Want [Aymeric] [Terminé]

Il était 14h et Alexis tournait en rond dans son appartement. Elle ne travaillait pas aujourd'hui. Dehors le temps était prompt à la pluie et autres averses, genre de la neige, c'est fort possible vu la couleur du ciel. Donc pas de virée à moto pour se changer les idées. Du sport elle en avait fait ce matin, et fallait pas pousser non plus. A la télévision il n'y avait rien. Des séries au suspens à deux balles et des vieux films, vus et revus. Poussant un soupire de lassitude; elle se laissa tomber sur son canapé. Regardant un instant son plafond, elle finit par tourner la tête et son regard tomba sur ses cartons pas encore déballés. Et ouais lorsqu'on déménage forcément y'a des cartons. Et quand on est pas très pressé de tout ranger ça traîne. Voilà l'occasion de déballer ces derniers paquets. Elle se releva et remonta ses cheveux en chignon pour s'y attaquer. Dans le premier il y avait des bouquins en tout genre, qu'elle rangea sur son étagère bien en ordre. Le second il y avait divers objets comme des cadeaux ou des souvenirs de vacances une photo dans le fond... Puis le dernier contenait des CD. Ah ça c'était plus intéressant par contre. Elle ne les avaient pas tous sortis ça tombait bien tiens! Alexis ouvra alors le carton entièrement et se mit à ranger ses cd un à un. Ce n'est que lorsqu'ils étaient tous mis qu'elle remarqua quelque chose : il lui en manquait un. Premier réflexe était de regarder dans le carton s'il s'était pas caché par hasard. Nope. Elle regarda à nouveau les CD parfaitements rangés dans leur porte CD. Non il n'y était pas. Elle se releva du coup et alla regarder dans les cartons ouverts précédemment. Rien. Commença alors une séance de chasse au trésor version home sweet home. Tous les endroits ou il aurait pu être furent vérifiés. Mais rien à y faire elle ne trouvait que dalle. Pestant, elle dû se rendre compte au bout d'une demi heure de recherches vaines qu'elle l'avait bel et bien perdu. Trop naze elle l'aimait bien pourtant, c'était un CD des Status Quo, un de ses groupes préférés. Bon. Ça la perturberait de ne pas l'avoir et elle n'avait que ça à faire.

Délaissant son peignoir de sa douche de tout à l'heure elle alla se vêtir. Un pantalon à carreaux noir et gris, une ceinture, un haut noir. Elle laissa ses cheveux retomber alors, leur donnant un coup de brosse et se remaquillant. Garçon manqué, mais soigné. Puis elle alla prendre son manteau noir, une ceinture autour de la taille. Et, gros délire aller, soyons fous, elle mis des bottes à talons. Bah ouais pour le boulot elle ne pouvait pas, normal. Un peu d'huile par terre et hop! Bref, elle prit son sac sur l'épaule et sorti de chez elle, fermant la porte. Ou y'avait un disquaire dans le coin, elle n'en savait foutrement rien! Elle ira la ou le vent la guidera. C'est à dire qu'elle n'était pas plus avancée. Quoiqu'il en soit elle se retrouva dehors, dans la rue à marcher elle ne savait ou. Bon ce qui était sûr c'est qu'elle avançait.

Même si elle ignorait tout du chemin à prendre, au moins ça lui faisait une occupation. Se balader un peu tandis qu'il ne fait pas encore trop froid est toujours agréable. Tournant à droite, elle atterit dans une de ces innombrables ruelles de la ville de New York. Mais ici il y avait ce qu'elle recherchait, un magasin de disques. Contente de sa trouvaille, elle traversa la route et atterit à hauteur de la vitrine. Ouais elle trouvera peut être la dedans son bonheur. Alexis alla pousser la porte du magasin et entra à l'intérieur. Aller, avec tout le choix qu'ils avaient elle trouvera. Alors, direction le rayon rock n'roll baby!

Alors le rayon rock semblait se trouver ici. Voyons voir ce qu'ils avaient de beau et surtout s'ils avaient ce qu'elle cherchait dans le coin. Allons directement aux S. Alors, Status Quo... elle entreprit ses recherches alors, tranquillement. Lorsque soudainement, elle sursauta à un bruit venant de derrière elle, comme si quelque chose était tombé. Lorsqu'elle se retourna pour voir de quoi il s'agissait, elle vit qu'effectivement, des disques venaient de se casser la figure par terre. Visiblement ça devait être l'employé la qui venait de les faire tomber. Pas doué le mec. Bon aller, élan de bonté oblige et surtout par ce qu'elle voulait qu'il l'aide à trouver ce fichu disque, elle s'avança vers lui et une fois arrivée à sa hauteur s'accroupis pour l'aider à ramasser des disques. Elle ne le regarda pas d'abord, occupée à tout ramasser avec le bon monsieur. Une fois quelques uns en main, elle les tendis à celui ci :

Tenez, vous avez de la chasse ils n'ont pas l'air cassés.

Et on sait bien que c'est fragile ces petites bêtes. Elle avait donc relevé le regard vers le vendeur lorsqu'elle lui avait tendu les disques. Tiens, sa tête lui disait fortement quelque chose.... Oui oui oui elle l'avait déjà vu quelque part c'est sûr! Certain même. Voyons voir.... Une Chevrolet Impala, des pièces à changer sous le capot... Aymeric Hewson! Zarbi comme elle se souvenait d'abord de la voiture et ensuite du type...

Ah c'est vous!

Fit-elle un peu surprise. Certes dans sa vie il lui arrivait de croiser des clients du garage, mais pas tous les jours et pas de manière si rapprochée. Enfin pour une surprise, c'était plutôt pas mal quoi. Disons que cette fois ci il semblerait que les rôles soient inversés, que cette fois, c'était elle la cliente et lui bien, le vendeur quoi.

Le monde est trop petit vraiment.

Dit-elle en se levant. Ouais trop petit quoi un truc de fou. C'est vrai aussi il lui avait dit être disquaire donc c'était logique qu'elle le retrouve la. Mais tout de même dans tous les magasins de disques que recellait New York il fallait qu'elle tombe dans le sien. Ouais truc de dingue on vous dit. Enfin ça l'amusait.

En ramassant ses albums, oui, il n’avait pas l’air cruche comme ça. Bon, ce n’était pas comme s’il tachait sa petite veste ou son jean. Ca aurait sûrement un peu plus embarrassant. Enfin, il s’embrouillait, il ne tenait pas à ses vêtements tant que ça en fait. Contrairement à ces albums…. Quelle chance que ces petits bijoux là, ne se soient pas cassés ou fêlés, c’était clair. Après, allez vendre des produits cassés. Bon, on ne pouvait pas dire que franchement, au niveau argent, Aymeric était sur les pailles. Non, au contraire. Et ce n’était peut-être pas qu’avec ces disques-là qu’il devenait riche comme Crésus.

Il jetait quelques coups d’œil devant lui avant de finir par se stopper. Il avait presque récupérer tous les disques tombés… Enfin, sauf ceux que la jeune femme devant lui tenait. Et elle parut surprise de le voir ici… La surprise fut partagée, c’était clair. Raison de ce massacre qu’il venait de faire involontairement et maladroitement.

Qui imaginez-vous d’autre ? répliqua-t-il avec un sourire. Un homme charognard et barbu ?

C’était vrai quoi ! Ca ne pouvait qu’être lui ! Bon, il comprenait bien sûr, sa surprise. Il y avait tellement de disquaires dans toute la ville qu’il fallait que leur chemin se rencontre de nouveau. Il rangea les CDs qu’il détenait dans le carton puis il récupéra ce que la jeune femme avait ramassé.

Merci…

Ouais, c’était sympa. Elle n’avait pas été obligée de l’aider. C’était lui qui avait fait la boulette, et puis voilà ! Mais il restait encore des gens civilisés dans cette ville. Le monde était petit hein ? Aymeric se mit à s’appuyer contre le comptoir et regarda alors cette demoiselle en face de lui… Maintenant les rôles étaient inversés. Ce n’était pas elle qui allait l’aider mais lui, enfin si elle avait besoin d’aide.

Vraiment trop petit… Comment puis-je vous dépanner à mon tour ? Enfin, si je peux et si vous avez besoin de mon service !Continua-t-il avec toujours ce minuscule accent. Depuis le temps, il s'était habitué à l'accent New Yorkais.

Le jeune homme était là, la regardant en attendant une répondre de sa part.... Enfin, ou plutôt, il était en train de dévisager son joli minois.

Alexis eu un sourire à ses paroles. Un mec barbu et tout le tralala? Oh elle ne s'imaginait pas pour autant ça c'est sûr. Disons qu'elle était plus agréablement surprise de le voir lui. C'était plus cool quoi, voilà. Pas sûr qu'elle soit parfaitement rassurée de se retrouver tête à tête avec un type louche. Même si elle savait tout de même se défendre comme un mec, cours de boxe aidant, elle n'en restait pas moins une femme. Quoiqu'un type bourré, on pouvait en faire son affaire. Mais la pas de soucis, elle était avec un type dont elle n'avait visiblement pas à craindre. Pas pour autant qu'elle lui faisait totalement confiance, ça c'était quelque chose qu'elle ne donnait pas facilement de tout de façon. Après ça ne l'empêchait pas de lui causer tout à fait normalement hein? Elle souria et ajouta :

Vous vous laissez pousser la barbe et roulez vos fringues dans la boue et cassez vous une dent, l'illusion sera parfaite.

Si en plus on pouvait ajouter un peu d'odeur d'alcool dans le tout et ce serait nickel. Comme quoi un rien ou presque suffisait. Bon sérieusement. C'est pas aussi à ce quoi il s'était attendu lorsqu'il avait appelé le garage et en la voyant débarquer à bord de la dépanneuse? Ah disons que pour elle c'était une meilleure surprise. Pour lui elle ne savait pas si ça avait changé quelque chose pour lui de voir une femme arriver, mais limite elle préférait un mec qu'elle connaissait à peu près qu'un type louche. On a pas idée des gens étranges qu'on pouvaient rencontrer. Elle trouvait en revanche son petit accent bien fort sympathique, allez savoir pourquoi. Disons que ça donnait du reflief au personnage. Ah par contre elle voulait bien un coup de main, pour sûr!

Volontiers.

Après c'était son job de vendre des disques aux clients. Hors elle était une cliente la.

J'ai paumé un CD dans un déménagement et j'aimerais bien l'écouter de nouveau.

Foutu déménagement va. Enfin elle n'avait pas eu le choix de déménager, lorsqu'elle a divorcé elle n'a plus voulu rester la ou elle a vécu pendant tout ce temps avec son ex mari. Bref passons le fait est qu'elle avait perdu ce disque.

C'est Whatever You Want des Status Quo. Vous l'auriez?

Allez faites qu'il l'ait elle n'avait pas envie de faire tous les magasins de la ville non plus. Et commander sur le net c'était pas la peine, elle changeait d'opérateur donc c'était un peu la mort quoi.

Alexis le regarda chercher parmis ses albums divers et variés, souhaitant intérieurement qu'il l'ai bel et bien. Oh non aujourd'hui elle ne voulait pas marcher trente ans. Elle avait surtout envie de rentrer d'écouter l'album en buvant une bière. Un après midi peinard à glandouiller chez elle en toute simplicité. Oh il l'avait? Sérieux? Elle souria alors en voyant l'album dans les mains d'Aymeric. Ah voilà une bonne nouvelle! Elle était sincèrement ravie du coup.

Je vous remercie.

Dit-elle en prenant la chose. Ah le voilà le chenapand! Ok c'était pas le sien qu'elle avait paumé mais maintenant, elle n'avait plus qu'à le payer pour qu'il le soit. Elle était bien d'accord avec ses dires cependant :

Indémodable et qui n'a pas pris une ride.

C'est ça les classiques, des années après ça marche encore et ça plait toujours autant. Si elle avait predu un autre CD? Voyons voir... Elle visualisa les disques qu'elle avait rangé et la, de suite ne voyait rien de manquant. Tout était à sa place logiquement et si il lui en avait manqué un elle l'aurait aussi remarqué.

Non je ne crois pas.

Et elle n'avait pas envie d'un nouveau juste celui ci, rien de plus. Comme quoi elle eu raison de venir dans cette petite boutique bien pittoresque. Puis c'était assez cool de savoir que c'était un type qui ne lui était pas étranger, du moins pas totalement qui bossait ici

Au pire maintenant je sais ou passer si jamais je remarque que l'un d'eux s'est fait la malle.

Toujours bon à savoir ça. Bref, elle n'allait pas bien sûr passer la porte comme ça tranquillement sans payer. C'est pour ça qu'elle se dirigea vers le comptoir ou elle allait payer et le jeune homme encaisser. Elle posa l'album dessus pendant qu'elle alla ouvrir son sac. Et non c'était pas comme les sacs des nanas habituels. Pas un fourbis pas possible avec plein de trucs qui ne servaient à rien. Il y avait le stric nécessaire soit ses papiers son porte monnaie son paquet de clopes un briquet des mouchoirs et ses clés. Ça l'avait toujoiurs soulée de voir combien de temps les femmes pouvaient mettre comme temps à fouiller dans leur sac à main, souvent elle s'était demandée si par hasard elles n'avaient pas emmené leur maison entière la dedans. Voilà pourquoi elle ne mettait pas plus dedans. Donc elle eu vite fait de trouver son porte monnaie et d'en sortir un billet pour payer l'album qu'elle posa sur le même comptoir ou attendant les Status Quo, bien sagement. .

Et voilà.