Oups, pardon ! [Tekken]

Depuis qu’elle vivait à New-York –et aussi depuis le décès de sa mère-, Lucy changea beaucoup sa manière de vivre et sa façon de voir les choses. Elle se dit que la vie ne tenait qu’à un fil et qu’il fallait donc en profiter au maximum. Que peut-être un jour, une maladie puisse la frapper comme elle frappa sa mère. Comme quoi la vie était injuste des fois. Alors c’était ce que faisait Lucy, elle en profitait un maximum. Avant, c’était un peu compliqué vu les problèmes financiers qu’elle avait eu, jusqu’à qu’elle soit mise à la porte de son propre appartement. Mais depuis qu’elle avait rencontré Kurtis, elle se sentait beaucoup mieux. Comme quoi, une simple personne peut vous changer la vie. Alors elle s’était mise à faire des choses qu’elle n’aurait jamais faites peut-être lorsqu’elle était seule : elle sortait, dernièrement elle avait fait un week-end à cheval et là aujourd’hui, la demoiselle avait décidé d’aller à la piscine. Cela faisait longtemps qu’elle n’y avait pas mis les pieds. En fait, depuis que sa mère l’avait quittée. En fait, Lucy étant une grande sportive, elle avait toujours fréquenté ce genre d’endroit jusqu’à qu’elle vienne aux Etats-Unis. Elle avait gagné des petites compétitions, lorsqu’elle vivait à Paris. Pas de quoi devenir une grande championne de la natation, mais c’était déjà ça. Vu qu’elle pratiquait d’autres sports à côté comme le tennis ou l’équitation. Mais aujourd’hui, elle avait décidé d’aller à la piscine.

C’était un vendredi après-midi, juste après les cours, que Lucy décida donc de sa petite virée. Elle passa d’abord chez Kurtis –oui, parce qu’elle vivait chez lui- et prit ce dont elle avait besoin, les choses étant : maillot de bain, serviette et de quoi se changer. Après cela, elle sortit de chez son petit ami et partit donc à la piscine municipale de New-York. Enfin, la plus proche quoi. Une fois arrivée à destination, elle paya l’entrée puis se dirigea vers les vestiaires où elle se changea. Elle avait prit son maillot de bain sportif à deux pièces, qu’elle avait acheté il y avait un an mais qu’elle n’avait encore jamais utilisé. Heureusement qu’elle n’avait pas grossis! Elle laissa ses affaires donc dans un casier, puis partit avec sa serviette vers la porte qui donnait à la piscine. Il y avait du monde, mais ça allait, ce n’était pas non plus si on ne pouvait pas nager tranquillement sans se cogner avec quelqu’un. Elle déposa sa serviette dans un coin puis ne se fit pas prier pour plonger dans l’eau. En remontant à la surface, Lucy ne put s’empêcher de sourire. L’eau c’était son élément. Alors puisqu’elle était là, c’est partit! Elle fit plusieurs tours de brasses, puis de crawl. Elle n’avait pas perdu de son endurance et elle se débrouillait encore pas mal. La seule chose qu’elle n’avait pas prévue, c’était qu’au moment où elle attaquait le dos crawlé, elle fonça sur quelqu’un. Normal, elle ne voyait pas ce qui se passait derrière sa tête à moins qu’elle n’ait des yeux à la place des cheveux. Un peu déconcertée, Lucy se tourna vers la personne qu’elle avait cognée, découvrant un jeune homme d’origine asiatique :

- Excusez-moi!

Oui, c’était la moindre des choses. Elle espérait juste qu’il ne lui en voudrait pas, parce qu’elle savait pertinemment que l’on pouvait tomber sur des idiots dans tous les coins du monde. Espérons qu’avec le sourire désolé que la demoiselle lui octroyait, il n’allait pas l’envoyer bouler. Ce n’était pas la fin du monde tout de même!

Que la vie pouvait être marrante quand elle le voulait, non ? Oui, la vie, elle pouvait jouer des tours, comme la mort. C'était le ying et le yang. Tekken était croque-mort le jour, et volage le soir. La nuit, New-York, la belle Big Apple, bougeait et vivait encore, alors pourquoi ne pas profiter du monde des vivants ? Même si les gens en général, Tekken n'appréciait pas vraiment. Trop chiants, trop stressés, trop cons... Alors que les morts étaient des anges à côté. Etrange, non ? Personne ne pouvait être aussi parfait que lui : Tekken. Voilà tout. On devrait peut-être prendre exemple un peu plus sur lui.

Et aujourd'hui, Tekken avait son après-midi... Et qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? Lui qui généralement n'aimait guère le monde... Mais il devait bien vivre avec et s'immiscer au milieu de tout ça. Il adorait la ville et ce n'était pas possible de vivre tout seul... Certes, le monde était pas terrible mais il devait avouer qu'il aimait trop les filles... Et le fait de partager le lit, c'était pas si mal que ça. Il fallait toujours voir le bon côté des choses. Oui, ça faisait partie de la perfection. Bon, finalement, la perfection lui suggérait de prendre un peu soin de son corps et qu'est-ce que disait la perfection pour la piscine ? C'était parti. C'était le meilleur endroit pour exposer un peu son magnifique corps aux autres. Bon, certes, il y avait la plage mais à New York, ce n'était pas forcément le meilleur endroit, à moins d'aller à perpette les alouettes et Tekken n'en avait point envie.

Chez lui, il récupéra alors son petit short de bain, ses affaires de toilettes, et tout était bon. Tout était prêt pour qu'il aille à la piscine. Arrivé là-bas, il paya l'entrée, se mit alors en tenue dans les vestiaires, par la suite, il prit un casier pour ranger ses affaires, et finit – avec serviette à la main - par se diriger dans ce qui suivait : la salle des bassins. Il y avait du monde mais tout de même, ce n'était pas spécialement blinder. Il posa sa serviette dans un coin et c'était bon, il commença à nager dans un bassin. Allez, quelques dos crawlés, c'était bon... Hum que ça faisait du bien. L'eau, oui l'eau. Il n'y avait rien de plus agréable que ça, non ? Mais soudainement, il eut un souci, c'était limite s'il n'allait pas non plus boire la tasse. Il rentra dans quelqu'un. Ou plutôt n'était-ce ce quelqu'un qui lui rentrait dedans, ouais. Il ne fallait pas confondre. C'était ça quand on ne regardait pas. Voilà l'exemple absolue de la connerie des gens, sérieusement.

Vous ne pouvez pas faire attention ? Râla-t-il...

Non mais sérieusement. Dans quel monde vivait-on. En plus, dévisageant la personne, c'était une jeunette qui devait avoir le début de la vingtaine. Ah, ces jeunes. Plus aucun respect de nos jours.

Deux possibilités s’offraient à elle : soit la personne qui l’avait bousculée n’en disait rien, le lui pardonnait et ils continuaient leur nage tranquillement, soit cette personne s’énerverait et répliquerait d’une façon ou d’une autre. Malheureusement, ce fut la deuxième possibilité. Comme quoi, il existe vraiment des personnes comme ça encore dans le monde. A râler pour la moindre chose, jamais content de quoi que ce soit, même quand on s’excuse. Oh, il fallait sourire à la vie et arrêter d’être aussi dur et froid avec les autres. Lucy le regarda un peu perplexe et surprise. Elle préféra ne rien ne lui répondre, de peur qu’il ne s’emporte une nouvelle fois et qu’il la noie sur place. Pourtant à première vue, il avait eu l’air plutôt sympathique ce type. Fallait croire que non. La théorie confirmait bien qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences. La demoiselle continua donc sa nage, contournant le jeune coréen. Elle s’attaqua plutôt à la brasse, laissant le dos crawlé pour une prochaine fois, de peur de heurter à nouveau quelqu’un jusqu’à se faire éjecter de la piscine étant considéré comme un danger public.

Une fois qu’elle eut terminé ses allers-retours, la demoiselle se dirigea vers une des proches échelles du bassin puis sortit enfin de l’eau. Marchant jusqu’à l’endroit où elle avait posé sa serviette, elle s’entreprit de rassembler ses cheveux et d’enlever le plus d’eau possible. Une fois vers l’endroit désigné, elle attrapa sa serviette, se sécha rapidement puis s’attaqua une nouvelles fois à ses cheveux. Pendant ce temps, elle observait l’endroit où elle se trouvait. Elle observait les différentes personnes qui s’y trouvaient. Des parents avec leurs enfants, quelques amoureux et… le coréen. Ce fut d’ailleurs le seul qui croisa son regard. Qu’est-ce qu’il faisait en train de la regarder? Il lui en voulait encore pour ce qu’elle avait fait? Lucy fit mine de ne l’avoir pas vu, pour tourna ses yeux vers autre chose, continuant à sécher tranquillement ses cheveux. Quelque chose lui disait qu’elle n’en avait pas fini de voir avec ce type là.