Where Is The Love [Tekken - Terminé]

WHERE IS THE LOVE


TEKKEN PARK - KRYSTIN NAIDOO

Cela allait faire maintenant plusieurs mois que Krystin était aux Etats Unis et plus précisément à New York. La belle ville du rêve américain. Pourquoi avoir attérit ici? Tout simplement pour Broadway. En effet la jeune femme était comédienne. Ils l'avaient repéré lorsqu'elle se produisait à Sydney en Australie. Elle avait un certain don, il fallait le dire. Mais elle ne faisait pas que cela. Pour arrondir ses fins de mois, elle avait un boulot à côté. Un boulot complètement différent: elle était trip teaseuse. Avec son joli minois, sa plastique de rêve et un caractère bien trempé. L'idéal pour exercer ce métier. Donc oui, elle avait trouvé un emploi de ce genre dans la Big Apple. Emploi qu'elle avait eu facilement mais qui lui avait donné du fil à retordre avec le fils du patron du club. Cet Aymeric. Dès qu'ils s'étaient vus, ils avaient commencé à jouer ensemble, comme un jeu du chat et la souris. Jusqu'à qu'il l'embrasse dans une ruelle derrière le bar. Et là c'était partit au quart de tour, Krystin la première à charger. Bien sûr il y avait une raison à cela. Parce que franchement, le jeune homme était vraiment plus que mal pour le rejeter. Mais elle avait quelqu'un. Et ça faisait toute la différence. Tekken Park il s'appelait. Un coréen venut vivre aussi à New York. Ils s'étaient rencontré dans un bar, il n'y avait pas si longtemps que ça. Ils s'étaient plu, si on peut dire ça comme ça. Puis ça avait finit au lit chez la demoiselle. Et le jour d'après aussi, et le jour suivant. C'était leur façon de sortir ensemble. Ouais, parce qu'ils étaient en couple si on pouvait voir les choses de cette manière. Elle ne savait pa grand chose sur lui, à part qu'il avait un fort tempérament. Tout comme elle. Qui se ressemble s'assemble! Donc voilà comment se trouvait la vie de Krystin à cet instant même.

Et cette histoire avec Aymeric la tourmentait. Parce qu'elle avait en quelques sortes apprécier ce baiser. Et elle lui avait rendu, même si après ça c'était presque finit en bain de sang, il y avait eu quelque chose. Et c'était peut être pour ça qu'elle avait répliqué autant envers le blondinet. Enfin bref, toutes ces petites questions lui passaient souvent dans sa tête. Mais elle devait s'en débarrasser, car ce soir elle sortait avec son copain. Et pour une fois qu'ils sortaient! Ils se donnaient rendez vous à Central Park au début de la nuit. Si ce n'était pas romantique tout ça? Et pourtant le romantisme, c'était loin d'être la tasse de thé de la demoiselle. Loin de là. Mais bon, on allait bien voir ce que ça donnait entre eux. Ils n'allaient pas se sauter dessus à chaque moment qu'ils se voyaient non? Un peu de tenue voyons. C'est ainsi que la jeune femme se rendit au parc de la Big Apple ce soir là. Pour l'occasion, elle s'était tout de même mise en robe légèrement moulante, qui définissait joyeusement ses formes, puis avait opté pour laisser les cheveux libres et un maquillage, quoique léger. Elle arriva à destination un peu plus en retard que prévu. En effet, Tekken était déjà arrivé, appuyé contre un arbre. Krystin s'avança doucement vers lui jusqu'à arriver devant son visage et en déposer un baiser rapide mais franc:

- Je me suis faite désirer?

Dès qu'on arrive en retard, c'est sûr qu'on pouvait se faire désirer. C'était peut être même pour ça qu'elle avait fait exprès de prendre son temps. C'était une sadique la demoiselle quand même. Et puis aujourd'hui, c'était peut être le seul jour où ils n'allaient pas terminer au lit qui sait? On était à Central Park tout de même. En lui prenant la main et l'attirant vers lui, elle glissa dans son oreille:

- Contrôle tes hormones ce soir Tekken.

Quand elle lui dit cela, sa mémoire se retourna à Aymeric. Flûte, il fallait qu'elle arrête de penser à lui maintenant. Surtout qu'elle se trouvait avec son copain ce soir, il ne fallait pas tout ramener au blondinet!

Oui elle avait un petit ami. Bizarre pour la jeune femme en fait. Le fait de sortir avec quelqu’un était plutôt rare. Elle n’avait jamais réussi à tenir longtemps avec ses anciennes conquêtes. C’était vrai que le plus facile soit qu’ils restent constamment au lit. Ce n’était pas une vraie relation vous allez me dire, mais pour Krystin c’était déjà assez demandé. Mais avec Tekken, elle voulait essayer quelque chose de différent, juste pour voir si ça allait fonctionner entre eux. Depuis leur premier rendez vous, ils avaient terminé au lit à chaque fois. A croire qu’ils ne pouvaient pas se contrôler, tels des bêtes sauvages. C’était pour cela qu’ils s’étaient dit, qu’une petite promenade à Central Park ne leur ferait que du bien. Enfin, ça restait à voir. Avec leur tempérament de feu respectif, on allait bien voir à quoi ça allait aboutir. Mais ça commençait plutôt pas mal à vrai dire. Tekken avait l’air content de la revoir. Et c’était réciproque. Il y avait juste ce foutu Aymeric qui n’arrivait pas à sortir de sa tête. C’est pas vrai. Enfin bon, elle devait se concentrer sur son petit coréen, uniquement. Il ne fallait pas qu’il se demande des choses. Choses auxquelles elle aurait bien du mal à répondre. Sur le pourquoi du comment le blondinet l’avait soudainement embrassée en pleine bouche ou les autres trucs qui suivaient après. Donc oui, elle s’était fait désirer. Normal quoi. Aucune surprise de ce point de vue là. Elle se laissa faire, tandis qu’il la serrait contre elle. Tiens, il sentait bon le jeune homme. Elle raffolait des parfums masculins, c’était limite si elle en mettrait sur elle. Ah, elle l’attirait comme un aimant? Mais c’est qu’il était dragueur ce soir là le petit Tekken. D’un léger sourire, Krystin ajouta à sa réponse :

- Juste ce soir?

Mais non, elle était magnifique tous les jours voyons! Elle cherchait toujours la petite bête il fallait le dire. Mais bon, c’était son caractère et personne ne pouvait y faire quoi que ce soit. Le jeune homme reposa ses lèvres sur celles de la demoiselle, et cette dernière en profita pour fermer les yeux un instant. Elle quitta doucement son partenaire avec encore un petit sourire aux lèvres, puis se détacha de lui, toujours main dans la main, pour faire face au parc. S’ils faisaient un tour?

- On est dans un parc, c’est fait pour se promener non? A moins que tu veuilles qu’on reste plantés ici jusqu’à la fin de la soirée.

Toujours le mot pour répliquer la belle blonde. Mais de toute façon, il avait quasiment le même caractère qu’elle. Donc autant jouer le jeu jusqu’au bout. Sans lâcher la main de son copain, la jeune femme l’entraîna dans Central Park. Il n’y avait pas beaucoup de personnes et tout était calme et serein. Ca faisait du bien. Car à côté, on avait la ville bruyante de New York et ses habitants. Donc c’était vrai que là, ça changeait positivement. Et puis, elle se baladait avec son petit ami, main dans la main. Que dire de plus?

- Ca va toujours le boulot? Avec cette grande ville, tu dois beaucoup travailler.

Grande ville, beaucoup de morts non? Bah ouais, c’était triste à dire mais pour être croque mort il fallait bien que des personnes meurent. Et c’était ce qu’il y avait de bien dans ce travail c’est qu’il n’y avait jamais de chômage! Impossible. Un peu glauque quand même cette discussion. D’ailleurs lui ne savait pas ce qu’elle faisait. Et avec ce qu’elle venait de dire, il devait être tenté de le savoir. Hum, elle aurait peut être dû se taire. Ou pas. Qu’est-ce que ça lui ferait sérieusement? Pendant qu’ils se promenaient, ils croisaient quelques personnes. Des couples surtout. A croire qu’ils s’étaient tous donné rendez vous ici ce soir.

- Tekken, tu crois que ça peut marcher entre nous?

Question existentielle mesdames et messieurs. A la vue de tous ces couples, Krystin n’avait pas pu retenir sa langue. En effet, avec leur caractère respectif et tout ce qu’il y avait entre eux, difficile de prévoir une relation stable. Et s’il apprenait qu’elle l’avait déjà en quelques sortes trompé? Hum, mieux valait attendre comment il allait répondre à cela. Ca faisait pas longtemps qu’ils étaient ensemble tout de même.

Si elle cherchait les embrouilles? Mais non, où allait-il chercher tout ça sérieusement? Bon, c’était vrai que la demoiselle était plutôt de ce caractère là, à toujours chercher la merde. Et alors? Il fallait mettre du peps dans sa vie et laisser dire ce qu’on pensait réellement. Si tout le monde se mettait à cacher ce qu’il avait le plus envie de dire au profond de soi, ça serait vraiment ennuyant et on n’arriverait à rien. Heureusement qu’il y avait des personnes comme Krystin et Tekken a dire tout haut ce qu’on pense tout bas. Ca, ça faisait avancer la vie bon dieu. Mais comme elle ne voulait pas entamer cette promenade sur une dispute inutile, la jeune femme préféra se taire. Et pourtant Tekken semblait toujours vouloir poursuivre sa lancée. Un saule pleureur? Pour se cacher? Il plaisantait là? Il n’y avait que ça qui l’intéressait. Les hommes, c’est pour dire. Il voulait jouer à ça? Et bien Krystin serait toujours là pour le remettre à sa place. Faisant mine de ne pas avoir compris, elle s’adressa à son copain, maintenant le regard droit :

- Tu veux qu’on joue à cache-cache? Je croyais que tu étais déjà assez mûr pour ce genre de jeu Tekken.

Et bam. Non ce soir il n’y aura rien. Enfin, pour l’instant ils essaieraient. Et si malencontreusement, le jeune homme voulait à tout prix faire cette chose qu’ils faisaient depuis qu’ils étaient ensemble, et bien la demoiselle lui répliquera en lui donnant une claque. Bah quoi, il fallait s’arrêter des fois quand même. Ils étaient ici pour se promener, pas pour se sauter dessus. Oui, promenons-nous dans Central Park comme prévu. Brave Tekken :

- Oui et fais moi plaisir, retiens toi.

Ou elle se fera un plaisir de le remettre à sa place. Comme elle l’avait fait avec Aymeric lorsqu’il s’était permis de l’embrasser. Le coup fatal dans les parties intimes, les bijoux de famille, ça il devait très bien s’en rappeler. Bon, elle n’agirait pas pareil avec Tekken puisqu’ils sortaient ensemble. Mais tout de même, ils n’étaient pas des animaux! Ah, et son boulot allait bien? Normal, tout le monde meurt. Donc pas de chômage, si c’est pas beau tout ça. Au moins, il gagnait bien sa vie vu la façon dont il s’habillait et tout. Cela lui fit penser qu’elle n’était jamais allée chez lui. Bon, c’était tout récent leur relation donc une seule chose à la fois je vous en prie. Enfin bref, ils parlaient de leur boulot respectif. Krystin se rendit compte que c’était un peu la première fois qu’ils parlaient… normalement. Comme deux êtres civilisés. C’est bien, ils avançaient dans le bon sens. Mais prions de répondre à la question du jeune coréen. Si ça allait bien chez elle?

- Ca avance très bien, je devrai bientôt me produire dans les devants de la scène. Je te ferai savoir ce qu’il en est. Mais je suis douée, donc ils sont plutôt contents de moi. Sinon ils ne seraient pas venus me chercher à l’autre bout du monde pour que je reste sans rien faire.

Oui, c’était dans son club de théâtre à Sydney que des producteurs de Broadway de New York l’avaient remarquée. Gratifiant pas vrai? Donc Krystin n’avait pas hésité une seconde et avait sauté dans le premier avion jusqu’à se trouver ici même. La comédie, elle adorait. Alors laisser sa famille en Australie ne lui avait pas fait de mal. Ses parents et son frère, elle les avait presque totalement oubliés. Aucun remord là-dessus. En parlant de remords, elle pensait toujours au blondinet. Le pourquoi du comment de la question qu’elle venait de poser à son copain. Il ne savait pas? C’est quoi cette réponse sérieusement. Il ne s’était jamais posé la question? Bah elle non plus jusqu’à aujourd’hui en fait. Ca l’était venu comme ça.

- Il serait temps de te la poser alors.

Simple précaution. En plus, ce n’était que physique entre eux non? Les sentiments n’étaient pas encore au rendez vous. Mais est-ce qu’on pouvait appeler ça un couple? Krystin mit ça sur le fait que ça ne faisait pas longtemps entre eux. On verra ce que l’avenir leur réservera. Surtout qu’avec ces deux caractères de cochons, l’avenir risque d’arriver bien plus vite que prévu. Et à quoi elle pensait? A cet Aymeric. Mais ça elle n’allait pas le sortir, elle n’était pas idiote la petite. C’est juste cette sorte de « tromperie » qui l’agaçait. La confiance, c’était la base d’un couple non?

- A quoi je pense?

Krystin fit une petite pause, arrêta la marche qu’ils étaient en train de faire, puis posa ses yeux sur Tekken avant de reprendre :

- A rien. Enfin si, à quelque chose. Je suis consciente que tu ne sais rien de moi et vise versa. Mais je vais t’avouer un truc. Voilà, pour arrondir mes fins de mois je suis obligée de travailler en dehors de Broadway. Tu sais, je ne suis pas encore super connue et le salaire est donc à cette hauteur là. Alors pour subvenir à mes besoins je me produis également dans le devant de la scène, dans tous les sens du terme... Je suis trip teaseuse.

Et fière de l’être. Ce n’était pas tout le monde qui pouvait le faire, hein? Mais pour l’instant, elle s’était arrêtée à ce fait, et elle ne voulait pas tout de suite embarquer sur l’histoire du blondinet.

- Si ça te plait pas, tu es libre de partir.

Voilà qui était dit.

La plus jolie et la plus talentueuse des actrices sur scène? Oui, c’était bien elle. Il avait vu juste. Oh non, elle n’avait pas un égo surdimensionné. Enfin si, elle savait qu’elle n’était pas moche et que le fait qu’ils soient venus la chercher jusqu’en Australie pour jouer à Broadway, ça ne courrait pas les rues. Elle savait qu’elle avait un réel potentiel, et elle savait donc l’exploiter. Elle qui n’avait jamais été très forte dans tout ce qui était études ou écoles, elle avait su trouver sa voie dans la comédie. Chacun son truc. Bah elle c’était ça. Jouer devant un public, la seule façon de se montrer et pouvoir sortir le plus profond de soi. Un réel plaisir pour la demoiselle en effet, passer son temps à réviser son texte, à répéter, c’était loin d’être une corvée. Non en fait, c’était une vraie passion. Elle espérait juste pouvoir gravir les échelons et qui sait un jour devenir la nouvelle Angelina Jolie ou autre star montante des tapis rouges. Mais bon, pour l’instant elle n’en était pas là. Elle commençait doucement et sûrement. Et à cet instant même, elle ne devait pas se soucier de cela puisqu’elle se trouvait avec Tekken, son petit ami. Petit ami qui au passage, semblait surpris, même choqué de ce qu’elle venait de lui avouer. Des problèmes auditifs? Ouais, plutôt qu’il était sur ses fesses lui. Krystin prit la peine de le dévisager un instant, croisant ses bras sur sa poitrine :

- Ne joue pas à ça avec moi Tekken, on sait très bien toi et moi que tu as bien entendu ce que je viens de te dire.

Oui, autant ne pas tourner autour du pot et y aller franco, non? La franchise, c’était comme ça que la demoiselle avait abordé le truc. Il fallait qu’elle lui expose certaines choses de sa vie, donc le fait qu’elle était trip teaseuse à ses heures perdues. Enfin heures perdues, façon de dire puisqu’elle faisait ça pour arrondir ses fins de mois. Et pour le moment, le jeune coréen ne semblait pas apprécier ce qu’il venait d’entendre.

- J’ai juste dit cela car la plupart des personnes voient d’un mauvais œil ce métier. Et à ce que je vois, tu es celui qui confirme la règle vue la façon dont tu réagis!

C’était un métier comme un autre, non? Bon c’est vrai qu’il y avait des choses étranges autour de tout ça, mais elle ne faisait pas les trottoirs tout de même! Il y avait certaines limites.

- Un métier plus respectable et plus normal? Tu déconnes là j’espère. Tu crois que c’est facile de trouver un travail de nos jours? J’ai galéré pour faire celui-ci, et maintenant que j’ai réussi je ne vais pas le laisser tomber de sitôt.

Non mais oh, comme si l’argent tombait du ciel ou poussait sur les arbres. Rappelons que la demoiselle avait bien dû faire des changements pour être accepté au club à Sydney. Régime, cours de sports, de danse et j’en passe. C’était pas si facile que ça en fin de compte. Pas comme lui, qui avait bien vécu sa vie, sans problèmes financiers.

- C’est facile pour toi de dire ça tu sais, t’es un gosse de riche.

Et bam, non elle n’avait pas trop voulu la sortir celle là en fait. Mais ses lèvres avaient parlé toutes seules. C’était sûrement sous le coup de l’énervement. Mais c’est vrai que la façon dont il avait réagit, l’avait un peu blessée en quelques sortes.

- Tu vas me juger maintenant sur ce que je fais? Je te fais honte hein, c’est ça?

Elle n’aurait jamais dû mentionner cette chose. Mais elle était trop fière pour ne pas l’avoir fait. Et puis, on ne pouvait pas retourner en arrière, ce qui était fait est fait. Si maintenant, il avait honte de sortir avec une trip teaseuse, et bien libre à lui. Non mais sérieusement, il fallait un peu rester honnête dans la vie.

Comment elle voulait qu’il réagisse face à ça? Euh réfléchissons. De manière posée et calme serait le meilleur moyen pas vrai? A ce qu’elle sache c’était lui qui avait commencé à s’exciter comme une puce. Elle, elle avait exposé soigneusement son métier et puis c’était partit au quart de tour avec lui. Normal, avec un caractère comme celui-ci, rien d’exceptionnel. En fait, elle s’y était un peu attendu à tout ça.

- En fait, comme une personne calme et posée. Mais apparemment, tu ne peux pas contrôler ni tes hormones ni tes pulsions.

Le pauvre, il ne contrôlait plus rien! Que quelqu’un vienne à son secours par pitié. Non mais sérieusement, il fallait arrêter avec ça. Où étaient passées les bonnes manières à respirer un bon coup et parler de façon claire et posée, sans s’énerver. Ca c’était du grand art pour certains. Art que malheureusement Krystin ne savait toujours pas manipuler tout comme Tekken. Oui parce qu’elle aussi avait ses périodes du je m’énerve pour un rien. Mais ça arrive à tout le monde, non? Enfin, sur cet instant précis au milieu de Central Park, ce n’était pas l’endroit idéal pour se disputer. Heureusement que c’était un peu désert, sinon on aurait vite fait pu les prendre pour des fous. Car le ton de voix haussait nettement, même si la jeune femme faisait des efforts pour ne pas faire paraître son énervement. Et là que lui disait-il? Qu’il ne voulait pas qu’elle se foute à poil devant des inconnus? Oh c’était trop chou de sa part.

- Mais dis moi, percevrai-je de la jalousie?

Mais oui, il était jaloux! Il ne voulait pas que les autres hommes posent ses yeux sur elle? Et bah là, il était mal barré le petit. Même complètement habillée, des hommes continueraient de la reluquer. Bon là c’était autre chose, puisqu’elle faisait ce boulot pour l’argent et rien d’autre. Comme si elle prenait du plaisir à faire ce boulot. Enfin des fois c’est vrai, que ça relevait du comique. Les hommes vous regardant comme si c’était la première fois qu’ils voyaient une femme. Elle aimait bien les faire jouer, les rendre fous. C’était un des pouvoirs principaux de la femme ça, faire tourner les hommes en rond. Donc ouais, des fois elle en profitait. Mais tout cela restait purement professionnel, évidemment. Et lui qui appelait cela du voyeurisme. Il ne travaillait pas là dedans, ça se voyait.

- Où est ma dignité? Mais elle est toujours ici je te signale. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai parlé de ça. Ah si, je m’en rappelle. Il fallait qu’on apprenne à se connaître. Eh bien écoute bien mon joli, je suis désolée de te l’apprendre, mais ta copine est bel et bien trip teaseuse. Maintenant c’est à toi de voir.

En gros, elle ne changerait pas de boulot pour lui. Alors là, s’il s’attendait à ce qu’elle fasse ça, il se mettait les doigts dans l’œil. Non mais oh, comme si on devait faire attention à ce que chaque homme voulait. La femme avait revendiqué sa liberté donc elle faisait ce qu’elle veut. Et si Krystin voulait continuer ce métier, alors soit, elle le continuerait. Elle n’avait pas galéré toutes ces années pour rien. Et puis quoi encore? Un mec lui faire changer d’avis? JA-MAIS. Et puis faire caissière, non merci. Trip teaseuse était bien plus amusant. On n’avait qu’une vie, non? Alors autant en profiter à fond. Et maintenant qu’il disait qu’elle ne connaissait rien sur lui. C’était vrai. Mais elle avait une bonne réponse à lui donner :

- Tu as raison, je ne connais rien de toi. Mais ta façon d’agir, tes vêtements ou plein de petites choses insignifiantes font que je sais un peu dans quel milieu social tu vis.

Et trip teaseuse qui ne correspondait pas à sa personnalité? Krystin lui adressa un beau sourire qui se voulait ironique :

- Tu me connais mal alors Tekken. D’après toi, quelle personnalité doit-on adopter pour exercer ce boulot? T’as l’air de tellement t’y connaître.

Mais il en ne savait rien, rien de ce boulot. Les gens ne savaient pas ce qui se cachait derrière tous les rideaux. Des jeunes femmes comme des autres, qui avaient juste un peu plus de culot que les normales et qui n’étaient pas pudiques. Voilà tout. Le besoin d’argent était tout aussi important. Donc dès qu’on avait une jolie tête et un corps agréable à regarder, c’était tout bénef’!

- Alors s’il te plaît, arrêtes de critiquer alors que tu n’y connais rien. Ca vaudrait mieux crois moi.

Et d’ailleurs elle avait rencontré son jumeau. Il fallait qu’elle le lui en parle, pendant qu’on y était. Foutu jumeau, dont il ne lui avait jamais mentionné l’existence. Vous y croyez ça?

- Et détrompe toi, je connais un peu ta vie. Quand est-ce que tu allais m’annoncer que tu avais un jumeau qui te ressemblait au grain de beauté près?

Ah, là elle devait lui en boucher un coin. Tant mieux, il devait quand même s’expliquer celui là. Pendant qu’on était aux révélations, autant se lancer là-dessus. Bon après c’est vrai qu’elle devrait lui avouer qu’elle l’avait malencontreusement embrassé… Et aussi qu’elle avait embrassé l’autre blondinet du club. Oula, ça faisait beaucoup du coup là! On verra bien où tout cela allait les mener.