Vegetarian Power [Chris - Terminé]

VEGETARIAN POWER



CHRIS RAMSEY ft LUCY SEINFELD

Il y a des jours sans et des jours avec. Bizarrement aujourd’hui, Lucy ne savait pas trop où se situer dans ses deux parties. Elle se sentait bien parce qu’elle venait de sortir de l’université où elle y étudiait le droit, et les cours là-bas sont franchement géniaux. Mais elle se sentait mal aussi car elle quittait cet environnement et elle se retrouvait désormais seule. Bien sûr qu’elle le retrouverait demain, mais le fait de se dire qu’elle était seule jusqu’à le lendemain la faisait un peu déprimer. Bon, pas le temps de se leurrer sur les problèmes de sa vie, son ventre criait famine. Normal, la pause déjeuner venait de sonner et il fallait vite qu’elle trouve un endroit où récompenser son petit estomac. Ouais, la sandwicherie du coin sera parfaite. En plus, elle n’avait pas trop les moyens pour un autre type de restaurant, donc c’était ça ou rien. Et comme un bon fast food doit être, le public était au rendez vous! Lucy poussa la porte du premier restaurant rapide qui se trouvait à deux rues de l’université et comme à son habitude, c’était bondé de monde. Génial. Surtout qu’elle détestait attendre. Mais bon, elle n’avait rien d’autre à faire, personne ne l’attendait quelque part donc soit! Faisons la queue. Pendant que la queue avançait doucement, la jeune femme commença à observer le monde qui se trouvait autour. Des enfants et leurs parents n’étaient pratiquement que là. Normal on était mercredi, et le mercredi à ce qu’elle sache il y a des instants de libre. C’était quand même beau à observer une famille. Une mère, un père et des enfants. Tout ce qu’elle aimerait encore avoir aujourd’hui. Malheureusement la vie n’est pas toujours rose pour certaines personnes et sur ce point Lucy s’y retrouvait. La demoiselle commença enfin à arriver vers la caisse. Elle voyait enfin le bout du rouleau, hallelujah! Bon qu’est-ce qu’elle prendrait aujourd’hui? Mieux valait garder la ligne, même si elle était loin d’être une baleine elle ne voulait pas grossir. Une salade ferait l’affaire. Tiens en plus ça avait l’air d’être la dernière, génial! Le monde lui sourit enfin, si ce n’était pas beau tout ça. Arrivée devant la caissière, Lucy pointa du doigt la dernière petite salade qui était sur le comptoir. Lorsqu’elle la serveuse alla prendre l’objet désigné, Lucy entendit derrière elle un petit raclement de gorge. Instinctivement, la jeune femme se retourna, faisant face à un jeune homme blond et plus grand qu’elle. Son visage lui disait quelque chose, elle l’avait déjà vu ou croisé quelque part. Et vu la tête qu’il tirait, il avait envie de la salade qu’elle venait de prendre. Avec un petit froncement de sourcils, Lucy se retourna vers la serveuse qui lui tendait à présent la salade et faisant un « non » avec la tête, elle ajouta :

- Je vais plutôt prendre le sandwich au thon s’il vous plaît.

La serveuse n’était visiblement pas contente de retourner chercher autre chose, mais tant pis. Elle s’en foutait de la salade en fait, et si ce jeune homme la voulait qu’il la prenne. Elle n’allait pas grossir pour autant avec ce petit sandwich. La serveuse revint cette fois avec ce qu’elle voulait, elle paya puis se retourna vers le jeune homme avec un petit sourire :

- Vous m’en devez une!

Puis la jeune femme alla trouver une place pour manger à sa guise dans le fast food, chose qui allait se révéler difficile.

Lucy ou la gentillesse incarnée. Elle pourrait aller jusqu’à aider un parfait inconnu. Ben, comme elle venait de le faire à l’instant quoi. Enfin aider, c’était un bien grand mot pour ce qu’elle venait de faire quand même. Elle venait d’offrir la dernière salade à un jeune blond qui se trouvait juste derrière elle dans la queue qui menait à prendre les menus. Elle avait bien remarqué son petit toussotement lorsqu’elle avait demandé à la vendeuse cette prestigieuse salade qui semblait être très demandée. En fait, elle s’en foutait un peu de ce qu’elle prenait ou ne prenait pas. Alors autant faire plaisir aux autres! Ah quelle bonté. Et maintenant elle se trouvait en plein milieu du local, à essayer de trouver une place des yeux. C’était horrible le monde qu’il y avait, à croire que tout le monde s’était donné rendez vous ce jour-ci pour tous venir dans cette sandwicherie. Aucune place n’était libre. Ah si en fait, la table du fond. Tiens, elle avait parlé à voix haute? Non en fait, c’était le jeune homme de la salade qui venait de la rejoindre au milieu de la sandwicherie. Et effectivement, c’étaient les deux seules places qu’il restait pour l’instant. Autant manger ensemble alors, non?

- Oui en effet, on va devoir manger ensemble alors. C’est le destin on dirait!

Et bah oui, elle lui offre une salade et à la fin, ils doivent manger ensemble! Si c’était pas beau tout ça. Elle se dirigea donc vers l’emplacement indiqué, suivit de près par le blondinet. Prenant place à un côté de la table, ce dernier lui proposa quelque chose. De la rembourser? Bon d’accord, elle n’était pas très riche non plus, au point de vivre dans le bel appartement de son patron, mais bon ça c’était une autre histoire. Mais quand même, deux malheureux dollars. Ce n’était pas ça qui allait lui manquer. Au moins, il avait la gentillesse d’y penser et de lui proposer. D’autres seraient partit comme des voleurs, sans aucun doute. Une fois bien installée, avec son repas devant elle, Lucy leva les yeux vers le jeune homme avec un petit sourire :

- Vous rigolez? Vous n’allez pas me rembourser une pauvre petite salade? Gardez vos deux dollars.

Au pire, il lui paierait le café. Et en parlant de salade, elle crevait de faim! Et son petit sandwich au thon qui commençait à l’appeler avec son ventre qui criait famine. C’étaient des signes pertinents : il fallait qu’elle attaque. Prenant son sandwich entre ses mains, elle entreprit un petit :

- Bon appétit!

Puis mordit la nourriture tant désirée. Hum, ce n’était pas de la grande cuisine, mais soit. C’était mangeable, comme on dit. Elle n’allait pas chipoter non plus. Son ventre commençait à se taire, c’était bon signe. Elle mordit une nouvelle fois le sandwich puis baissa légèrement ses mains de manière à poser les avants bras sur la table. Elle observait son compagnon de table. Ah, il avait faim lui aussi visiblement. D’ailleurs, il lui disait quelque chose. Elle l’avait déjà rencontré, c’était obligé. Ses manières ne lui étaient pas inconnues, mais plutôt familières. Enfin, si on peut dire ça comme ça. Il était un peu féminisé en fait. Mais ça, ça ne gênait pas du tout la jeune femme. Loin de là. Oui, elle l’avait déjà croisé. Et puisqu’ils étaient assis l’un devant l’autre, dans la même table, autant s’y risquer :

-J’ai l’impression de déjà vous avoir vu quelque part… Vous êtes mécanicien n’est-ce pas?

Mais oui, le blondinet mécanicien! Elle s’en rappelait maintenant. Ah, elle avait de la mémoire la petite. Celui qui était venu présenter son métier en cours. Et dont, on pouvait le préciser, quasiment toutes les filles avaient flashé sur lui. Il était loin d’être moche, il fallait le dire. Mais elle avait bien remarqué que les filles, ce n’était pas son truc. Enfin, c’était ce qu’elle croyait voir car mademoiselle était bien observatrice. Elle prit le soda qu’elle avait acheté dans une main, puis commença à boire tranquillement par la paille tout en continuant de regarder sa petite trouvaille. Comme quoi, le monde est petit!

- Vous n’aviez pas laissé les filles indifférentes lors de votre venue en classe.

De quoi détendre un peu l’atmosphère. Bah bon, elle n’avait pas trop flashé sur lui Lucy, mais c’est vrai qu’elle reconnaissait qu’il avait son charme. Et puis maintenant qu’elle était avec quelqu’un, elle ne se serait pas permis d’aller voir ailleurs.

Mais non ce n’était pas une obligation. Enfin si un peu car il n’y avait pas d’autres places possibles, mais ça ne le dérangeait pas du tout de manger avec le jeune homme. Pas le moins du monde en fait, un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien. Elle qui était souvent discrète et seule, ça lui changerait ses habitudes. Et si elle croyait au destin? Hum, très bonne question. Oui et non en fait.

- Je pense plutôt que la vie vient comme elle doit venir. Mais c’est quand même agréable de croire au destin, je dois l’avouer.

Penser qu’une force invisible vous poussait à accomplir certaines choses. Dans le bon sens, cela va de soit. Mais oui, il y avait quelque chose de magique dans ce qu’on appelait le destin. Mais Lucy n’était pas du genre à voir cela comme ça, la vie était une succession de jours qui se ressemblent plus ou moins, et les liens qui se forment sont souvent connectés. Donc le destin, très peu pour elle. Même si elle avait tendance à y penser. D’ailleurs c’était son destin qu’un jour un des PDG les plus réputés de New York pousse la porte de son bar et que à peine un mois plus tard, elle se mette à vivre chez lui et jusqu’à sortir avec lui? Ouais, c’était peut être ce que le destin avait prédit en fait. Ou une coïncidence. Ou juste une belle histoire. Enfin bref tout ça pour dire que suivant les personnes, chacun vous donnera une vision des choses très différentes des uns des autres. Oh et puis, si elle ne voulait pas qu’il la rembourse, pourquoi il continuait à insister? Question de politesse. Et puis Lucy aimait faire plaisir aux autres, donc autant lui offrir cette salade. Et en plus, entre nous, deux malheureux dollars ce n’était pas ça qui allait changer sa vie :

- Mais oui, mangez votre salade avant que je ne change d’avis!

C’était sa sauveuse? Oh, il ne fallait tout de même pas exagérer quand même. Si? La demoiselle fit un petit sourire amusé en entendant cela, puis le reste de la phrase du blondinet. Ah, il semblerait qu’elle fasse face à un végétarien. Mais pourtant c’était bon la viande! Hum, encore un protecteur d’animaux. Chacun ses manies hein, la jeune femme respectait donc son mode de vie. Après tout, il y avait de tout dans le monde :

- En effet, heureusement que j’ai décidé de venir manger ici alors.

Oui heureusement qu’il était tombé sur elle et pas sur un bougre qui n’aurait pas voulu lui passer la dernière salade du fast food. Non mais sérieusement, c’était un ange la petite Lucy. Il n’aurait pas pu mieux tomber sur le coup. Destin? Ah, la question revenait. Et celle de voyante aussi apparemment. Non à ce qu’elle sache, elle ne l’était pas. Même pas à ses heures perdues. Et là par contre, c’était sûr qu’elle n’y croyait pas un mot à ces charlatans. Comment prévenir le futur, ou deviner des choses que l’on est censé ignorer? Il y en a qui inventait tout cela pour de l’argent, quelques pièces. La preuve que l’argent rendait fou certaines personnes. Et Lucy la première avec ses problèmes financiers. Mais non, elle n’était pas voyante loin de là.

- Non j’ai juste une bonne mémoire, et vu les quelques traces de saleté que vous avez sur votre chemise, croyez-moi ça en dit long sur votre métier.

Et observatrice. Ah, rien ne l’échappe à la demoiselle. En effet, il gardait quelques traces noirâtres sur le bas de sa chemise. Rien de grave, mais juste le petit détail qu’avait remarqué la jeune femme. Ah c’est bon, les méninges du petit blondinet commençaient à s’activer. Il s’en rappelait de quand il était venu dans son lycée, présenter le métier de mécanicien. Et oui, les filles ne l’avaient surtout pas râté! Mais elle voyait bien dans son regard que ce n’était pas son truc… les filles. Il rigolait de manière étrange. Ouais, les hommes devaient être son truc. Et alors? Tant mieux! Quelle fille n’avait jamais rêvé d’avoir un ami homosexuel franchement. Un homme qui n’en est pas un. Enfin, ça devait faire du bien de parler à ce genre de personnes. Elle les appréciait particulièrement. Toujours le mot pour rire, simples, sympas. Idéals quoi! Et ouais exact, les filles s’intéressait plutôt à son corps que ce qu’il racontait. Le pauvre.

- Oui, vous auriez pu parler au mur ça aurait été la même chose. Mais moi je vous écoutais en tout cas.

Lui dit-elle avec un petit sourire. Bah oui, d’accord elle le trouvait charmant et tout, mais était-ce une raison pour ne pas l’écouter? Non, Lucy n’était pas comme ça. Il fallait respecter les personnes voyons. Et non beuguer sur une certaine partie de l’anatomie d’une personne. Enfin bref, il avait l’air d’avoir une bonne mémoire aussi!

- Effectivement, la plupart étaient des filles. Et puis, je ne sais pas ce qu’ils deviennent. Mais en tout cas moi je me suis dirigée dans le droit, j’étudie à l’université. Je souhaiterai devenir avocate. Oui, je sais aucun rapport avec le métier de mécanicien mais bon.

Elle lui fit un petit sourire puis mordit une nouvelle fois son sandwich. Elle espérait avoir choisit la bonne voie quand même. Mais de toute façon, elle ne se préoccupait de pas de tout ça pour l’instant. Ce qui lui préoccupait en ce moment même, c’était son compagnon de table. Et oui, quand même.

- J’espère au moins que votre salade est à la hauteur. Ca serait dommage sinon.

Et ouais tout ça pour une salade pourrie, ça aurait été le pompon. Oh et puis en fait, elle ne se savait même pas le nom du jeune blondinet! Non sa mémoire n’arrivait plus à se focaliser sur son nom, zut alors. Elle devrait travailler un peu plus sa mémoire. Et puisqu’il était devant elle, autant se présenter, il se présentera à son tour, par logique non?

- Au fait, si vous voulez mettre un nom à votre sauveuse du jour, ça sera Lucy. Lucy Seinfeld.

Ange gardien? Dis donc, on augmentait d’escalons en escalons. D’abord sauveuse du jour puis ange gardien. C’était quoi la prochaine étape, Dieu? Non il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. Deux compliments comme ça pour la journée, c’était déjà plus qu’assez pour la jeune femme. Elle allait être gênée après voyons. Non, mais elle était sincèrement contente d’avoir rendu le sourire à quelqu’un aujourd’hui. C’était sa bonne action du jour, il fallait qu’elle la note! Ah et bingo, elle avait trouvé quel métier il exerçait. D’abord par sa bonne mémoire, puis par quelques traces par ci par là de crasse. C’est qu’elle avait l’œil la petite Lucy. C’était vrai qu’elle était intelligente, personne n’allait se contredire sur ce sujet là. Et attentive, comme le disait si bien le jeune homme blond. Oui, elle écoutait toujours en cours. Depuis qu’elle était toute petite d’ailleurs, pendant que d’autres s’amusaient à se lancer des boules de papiers ou autre débilités, la petite Lucy écoutait attentivement les leçons de ses professeurs.

- Je suis toujours attentive aux autres, c’est une question de respect.

Une vraie élève modèle. La fille dont tous les parents auraient aimé avoir, non? Même si la vie après ne s’était pas passée comme elle l’aurait souhaité, ses parents avaient été fiers d’elle. Enfin, surtout sa mère. Après son père, c’était une toute autre histoire. Et maintenant que sa mère n’était plus là, c’était une autre paire de manches. Son père ne voulait visiblement par renouer contact avec elle. Enfin bref, elle ne voulait pas repenser à ces choses, puisque maintenant elle mangeait avec ce blondinet. Et maintenant le sujet était tourné sur ce qu’ils faisaient. Donc on avait comprit que le jeune homme était mécanicien, quand à Lucy c’était le droit. Oui, aucun rapport. Mais bon, c’était toujours enrichissant de découvrir d’autres métiers, donc elle n’avait rien perdu à l’intervention du mécanicien dans sa classe. Et comme ce qu’il venait de dire, elle croyait également que les personnes présentes cet instant là n’étaient pas devenues mécaniciennes. Loin de là. Elle rigola lorsqu’il lui dit qu’il ne fallait pas avoir peur de se casser un ongle :

- Il ne faut pas faire d’un cas une généralité. Par exemple, moi ça ne me dérangerai pas du tout d’essayer ce métier.

La preuve, il venait de dire qu’une fille travaillait dorénavant avec lui. L’exception qui confirme la règle. En plus, Alexis ça faisait prénom d’homme. Soit, les gens ne choisissent pas leur prénom.

- Ah bah vous voyez, vous serez bientôt entouré que de femmes! Le rêve de tout homme.

Et surtout pas du blondinet, elle avait bien remarqué ses manières. Mais elle ne voulait en aucun cas l’offenser, alors elle préférait jouer sur le coup du je n’ai rien remarqué. Ca marchait toujours. De plus, ils se connaissaient à peine voir pas du tout. Alors s’embarquer sur des questions indiscrètes, ça la foutait mal. Et puis Lucy n’était pas ce genre de fille à vouloir tout savoir sur tout. Donc, elle se maintenait là et point final. Le droit dur? Façon de voir les choses.

- C’est vrai que ce n’est pas si facile que ça, mais je travaille beaucoup pour y parvenir. C’est mon rêve et puis c’est le métier que je veux faire toute ma vie, donc j’ai intérêt à réussir.

Mais bosseuse comme elle était, il n’y avait aucune raison qu’elle échoue. Ah voilà qu’il se présentait enfin après elle. Chris Ramsey. Ah oui, elle s’en rappelait maintenant. Le nom lui disait quelque chose. Bon, maintenant elle pouvait mettre un nom sur sa tête. Ca serait plus facile!

- Tout le plaisir est pour moi, Chris.

Dit-elle avec un petit sourire amusé sur le coin de ses lèvres. Cette phrase qui veut tout et rien dire, question de politesse énorme. Enfin bref, elle avait reçu une éducation alors autant s’en servir. Lucy attrapa une nouvelle bouchée de son sandwich tandis que Chris se remit à parler. Un accent? Oh, cet accent là? Oui, léger tout de même.

- Vous avez l’ouïe très développée à ce que je vois!

Elle rigola un moment, puis redevint sérieuse pour répondre à sa curiosité :

- Non sérieusement, vous avez raison. Cet accent est français. Je suis originaire de Paris, enfin mon père était français et ma mère américaine.

Elle parlait de son père au passé, mais il n’était pas mort contrairement à sa mère. Mais c’était sa façon de voir les choses, elle ne l’avait pas revu ni parlé depuis l’âge de 14 ans. Ca en faisait du temps.

- Par contre vous, vous êtes un authentique américain, je me trompe?

Elle notait aucun accent d’un quelconque pays ou quoi que ce soit. Ca devait être un vrai américain, de pure souche comme on dit.

- Ca vous dit si on se tutoie? Ca fait un peu trop conventionnel ce vouvoiement. Enfin, si vous voulez bien entendu.

Ils étaient jeunes tous les deux. Chris devrait avoir quoi? 26-27 ans? Et elle 21, donc deux personnes aussi jeunes qui se vouvoyaient, ça faisait un peu bizarre en fait.