Magnus • Je suis riche. Mais l'argent ne fais pas tout. [Fin

Naître avec une cuillère en or dans la bouche, a toujours fait des envieux. De nombreuses personnes, auraient aimé se réveiller un jour et se dire « je suis riche, je n’ai pas besoin de bouger. » Peu de gens ont pu prétendre à ce titre en partant de rien. Et il y a ceux, qui sont nés dans la richesse, sans rien demander à personne.
Né d’un PDG de diverses compagnies toutes plus prestigieuses les unes que les autres, et d’une héritière dont on dit portant du sang bleu en elle, Magnus est né riche. Il est né sans jamais connaître de problème d’argent.

Il a toujours vécu dans un immeuble, entièrement possédé par ses parents. Et des résidences secondaires, aussi. Il a toujours vécu avec des domestiques venant faire le ménage pour lui, pour lui repasser ses habits, faire la vaisselle, la cuisine, tout cela.
Mais surtout, Magnus a toujours vécu sous l’œil inquisiteur de ses parents, jugeant le moindre de ses mouvements. Désirant faire de lui l’héritier parfait, Magnus à dès son plus jeune âge appris diverses activités plus ou moins incongrues : allant de la politique, aux mathématiques, à la gestion d’entreprise, en passant par les arts martiaux – au cas où – et la lecture de langues diverses. Magnus su donc parler français, japonais, russe et espagnol dès son plus jeune âge, avec plus ou moins de facilité, et plus ou moins couramment (il a toujours préféré le français, pour le reste, il connaît juste des phrases pratiques).
Apprenant à se conduire correctement en société, Magnus a toujours été élevé comme un bon petit robot, faisant tout ce qu’on lui disait. Apprenant le mensonge, l’hypocrisie, le mépris, la moquerie. Il devint quelqu’un de foutrement détestable, et déjà à l’école, su dominer ses petits camarades par son fort caractère.

Seulement, alors qu’il n’avait que quinze ans, il rencontra par hasard une jeune fille. Celle-ci venait du monde du prolétariat, se contentant d’une vingtaine de dollars comme argent de poche par mois. Leur rencontre fut plutôt inattendue, mais Magnus avait perdu son portefeuille, et c’était Clara qui l’avait aidé à le retrouver.
Bizarrement, sans trop savoir comment, le prince et la pauvre devinrent amis, ils s’attachèrent l’un à l’autre, et la demoiselle lui fit découvrir un monde étrange. Celui des pauvres, qui devaient se débrouiller par eux-même. Elle n’eut guère le temps de discuter avec Magnus, Clara déménagea mystérieusement dans un autre état. Sûrement que les parents du jeune garçon avaient agi pensant à son « bien ».

Néanmoins, le mal était fait : Magnus avait découvert quelque chose d’étrange et d’intrigant. Un monde plein de tendresse, chose qu’il ne connaissait pas – ses parents ne lui en montraient jamais -, et coloré. Depuis, Magnus fait toujours en sorte de sortir en ville, mais pas avec d’autres riches comme lui. Il découvre le monde normal. Et ça lui plait. Même s’il fait tout pour ne pas qu’on le reconnaisse, s’habillant d’habits comme des sweat shirt ou des lunettes. Surtout les lunettes.