Noah Hirschtall
Nom : Hirschtall. Prénom : Noah, Léandre. Age : 21 ans. Nationalité : Américaine, quelques vagues origines Allemandes. Emploi/Etude : Etudiant en Biologie. Orientation Sexuelle : Bisexuel Refoulé Avatar : Thomas Brodie-Sangster
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« Alors Léandre, pourquoi es-tu ici ? » « Vous le savez très bien. Je n’ai pas demandé à être ici. » « En effet, mais tu l'e tout de même et je suis le premier à penser que cela peut te faire du bien de parler à quelqu'un d'extérieur. » « ... j'ai fais une tentative de suicide il y a trois semaine. » « Pourquoi ? »
Et s'il y a bien une question à laquelle il veut échapper, c'est celle la, la question fatidique, personne ne sait, pas même ses parents, personne n'est au courant et personne ne peut comprendre, le comprendre. Pas même ses parents, sa mère qu'il a vu en pleure et son père bouleverser, pas même eux, ils ne peuvent pas, et ce psy non plus ne peux pas, ils ne comprennent pas ce que le gosse de 16 ans peut ressentir.
« J'ai été diagnostiqué hypersensible à l'âge de 12 ans. Ca n'a jamais été simple à gérer je pense. Surtout aux alentours de mes 14 - 15 ans ou cela semble s'être dupliqué. Je ... j'ai été harcelé en cours à cause de cela, au début ce n'était rien, des remarques, je passais outre mais c'est devenu plus fréquent ... plus, violent, jusqu'à récemment lors d'un cours de sport, c'est passé des mots aux coups et ca c'est aggravé, je ne l'ai pas supporté ... » « Est ce une raison pour agir ainsi ? » « C'était pour moi la seule solution de stopper tout ca. » « Pourquoi de pas en avoir parlé à tes parents ? » « Par honte, surement. »
Le gamin qui ferme les yeux un instant, pourquoi d'un coup raconter toute sa vie à un parfait inconnu et surtout des moments comme ceux la. Et soudainement la journée précise qui se repasse en boucle dans l'esprit, les vestiaires de sport, l'eau qui coule, froide, qui claque contre le sol mais contre les vêtements et le corps recroquevillé, les rires, moqueries des autres qui résonnent aux oreilles comme un assourdissant vacarme. Les parents absents pour la soirée, le retour douloureux et la seule solution qui vient à l'esprit, le couteau empoignés et la peau tailladée, les parents qui arrivent à temps mais la marque qui restera sur le corps. Et soudain, l'envie, le besoin viscérale de se confier
« C'était la première fois que je voyais ma mère pleurer, j’entends encore sa voix brisée lorsqu'elle m'a vue, dans la cuisine. Je l'ai entendue crier dans un état semi-conscient et à cet instant j'ai tout regretté. Mes parents n'étaient pas censés rentrés si tôt. » « Qu'as tu ressentis exactement en l'entendant ? » « De la honte, de la tristesse, du regret et de la peur, je me suis rendu compte à quel point j'avais été con de ne pas en parler. » « Et ton père ? » « Je ... je n'avais jamais vue autant de sentiments découler de son regard, surtout à l'hôpital quand je me suis réveiller, j'ai cru y lire de la colère mais aussi du soulagement sans doute. Je n'ai jamais été réellement proche de mon père, tout du moins pas autant que certains enfants, il ne m'a jamais emmené jouer au foot, il ne m'a jamais encouragé, c'est quelque chose de plus particulier, de plus subtil que beaucoup de personnes ne peuvent pas comprendre, il m'a appris à jouer de la guitare, on c'est toujours tout dit au travers de la musique, jamais pas des mots prononcés à voix haute, les instruments nous suffisaient. » « Tu aimes beaucoup tes parents. » « Enormément. Je m'en veux d'avoir faillit foutre ma vie en l'air, je me rends compte maintenant que je suis sans doute ce qu'ils ont de plus précieux et me dire que j'ai pu tout foutre en l'air me répugne, me dégoute ... » « C'est une grande avancée et une très belle prise de conscience. » « ... »
Le regard qui reviens incessamment sur le poignet gauche, les cicatrices encore toute fraiches, la peau neuve qui se reconstruit au fur et a mesure du temps, le corps marqué à jamais par cet acte de désespoir, cet appel à l'aide d'un gamin parmi d'autre, un gosse dont personne ne se soucis, qui sert de souffre-douleur à ses "camarades". La vue qui se brouille et quelques larmes qui dévalent le long des joues, bien vite essuyées, effacées, ah si seulement il était simple de faire de même de cet acte, mais il restera gravé dans les esprits, les souvenirs mais aussi gravé dans la chair.
« Que comptes-tu faire maintenant ? » « Reprendre les cours, autre part, tout recommencer à zéro, reprendre une vie normale, faire comme si rien n'était arrivé même si je sais que c'est impossible, que cela restera à jamais gravé. » |