You're my best friend [Virgile - Terminé]

Virgile eu tout de même un petit rire à ses mots. Lui ? Une belle personne ? Alors ça …. Avec un petit sourire au coin des lèvres, il regarda son amie avec amusement.

Evy, il est nécessaire que tu restes ici encore un bon moment ! Tu dois être bien claquée pour dire des choses pareilles.

Lui ? Une belle personne ? Mais quelle blague. Virgile ne pouvait prendre au sérieux son amie. Pas qu'il ne lui faisait pas confiance, mais le soucis dans cette histoire c'était lui. Il n'était pas une belle personne. Elle ne le voyait pas ? C'était juste un pauvre type drogué jusqu'à la moelle. Qui n'avait pas d'avenir. Pas d'ambition. Rien. Et ne faisait rien pour se sortir de la, n'en n'ayant pas l'envie. En quoi le désespoir était beau ?

T'as vraiment dû rencontrer des pourritures dans ta vie …

Pour arriver à dire une telle chose sur lui. Bien que, il ne le disait pas, mais ça lui faisait plaisir de savoir qu'elle pensait ça de lui. C'était étrange il ne le niait pas, mais ça faisait du bien à entendre. Même s'il n'y croyait pas lui même ….

J'essaye juste pas ramener mes ondes négatives vers toi, t'en as pas besoin.

Ouais, c'est bon ça comme excuse ! Mais elle venait un peu tard non ? Pas que ça le dérangeait de parler du fait qu'il ait une bouffée d'optimisme... Mais c'est qu'il ignorait d'ou elle venait.

Ca y était, Evelyn retrouvait la petite tête de mule qu’était Virgile. C’était lui qui lui avait dit une fois qu’elle n’avait pas une haute estime d’elle-même ? Le blondinet était bien pire qu’elle… Et dire qu’elle avait cru voir une lueur d’espoir. Oh, elle n’allait pas perdre espoir après ce qu’elle avait vu. Virgile n’était pas un cas désespéré comme il le disait souvent lui-même.

Tu vas surtout séjourner avec moi, ici ! répondit-elle avec un sourire.

Evelyn pensait réellement ce qu’elle pensait, et non, elle n’avait pas assez rencontré de pourritures pour qu’elle pense ça de lui.

Tu veux que je te dise que t’es la seule pourriture rencontrée sur mon chemin ?

Que d’amour, tout ça, franchement. Evelyn devait aller dans son sens ou alors lui prendre la tête ? Oh, ça n’allait pas l’empêcher de lui dire ce qu’elle pensait.

Je crois que pour ce qui est des ondes négatives, je me sers bien toute seule, moi-même.

Pour ce qui était de manquer de confiance en elle, elle en tenait une bonne couche, elle aussi, non ? A dire qu’elle ne méritait rien du tout ou encore, elle était même du genre à fuir à la moindre difficulté…

Je suis loin d’être courageuse...

Ce n’était pas elle qui avait essayé de se supprimer, parce qu’elle ne voulait pas vivre ? Ou encore elle avait manqué de courage pour avouer ses sentiments à Piers ?

Franchement, j’admire tout ce que tu fais pour moi. J’admire ta patience et ton écoute vis-à-vis de moi, avec mes soucis et mes histoires de cœur qui ne volent pas bien haut!

Des histoires de cœur à coucher dehors.

Si tu te voyais à la façon dont tu te comportes avec les gens que tu apprécies. Tu es tendre et doux. Et dieu sait que tu ne te laisses pas approcher comme ça. Après tout, qui a la chance de pouvoir être porté dans ton cœur...

Très peu, sans doute ! Du moins, ceux qui restaient auprès de lui, tant qu’il ne cherchait pas à les éjecter de sa vie comme sa sœur, ou comme elle venait tout juste de le faire avec Piers.

Et je t’admire pour ne pas avoir peur de dire ce que tu penses…

Ce serait peut être pas une mauvaise idée de séjourner ici tiens ! Sur le papier seulement. Déja qu'il avait voulu partir de l'hôpital le lendemain de son réveil après son overdose imaginez ici ! Petit rire de la part du blond en l'entendant demander si elle devait dire qu'il était la seule pourriture rencontrée dans sa vie. D'un coté ce serait cool que ce soit le cas. Parce que certes Virgile n'était pas fréquentable, mais tout de même, il n'était pas un sale type, un gros connard qui s'amusait à vous rendre la vie impossible juste parce que votre tête ne lui revenait pas. C'était juste un idiot qui tournait en rond dans sa vie, à coup de seringues dans les veines. Il eu un petit hochement de tête quand elle ajouta se servir toute seule avec les ondes négatives.

On est jamais mieux servi que par soi même de tout de façon.

Pour aller se tailler les veines c'était quand meme le top du top qu'on puisse faire non ? Tournant la tête vers Evelyn, Virgile écouta ce qu'elle dit. L'admirer ? Mais d'un coté c'était normal non, quand un ami n'allait pas d'être la pour lui ? Elle n'allait pas bien alors forcément, il se devait d'être présent. S'il ne l'était pas, Virgile ne serait pas digne d'être nommé en ami. Mais il eu un petit sourire à ses mots. Et pour la suite, il bloqua quelque peu. La, Virgile ferma son clapet. Il ne su pas quoi dire face à ces aveux sur sa personne, sur la façon dont Evelyn le voyait. Tendre et doux ? Ah bon … Petite information du jour la. Et elle l'admirait parce qu'il disait ce qu'il pensait ? Il resta la quelques secondes à ne plus savoir quoi dire avant de retrouver finalement l'usage de la parole.

Je …. merci. Je savais pas que tu pensais tout ça de moi …

Il était véritablement surpris la. Mais elle avait aussi raison en disant que peu avaient la chance, si chance était le mot, d'être porté dans son cœur. Ça se tenait sur les doigts d'une main. Tony, Evelyn. Deux en fait. Certes, il y avait Elisabeth et John mais la première il ne voulait plus la voir et le second se voyaient toutes les pleines lunes. Mais bon.

Sans te mentir … la dernière fois que quelqu'un m'a dit des choses comme ça, c'était il y a bien cinq ans.

De la part d'Elisabeth, Eveyln devait bien s'en douter.

Bon après il y a eu des filles dans ma vie qui m'ont dit des trucs sympa, mais des fois elles étaient un peu bizarres ou ne cherchaient pas à me connaître.

Donc ça ne comptait pas. Nat, si tu nous entends ...

C’était clair qu’on n’était jamais mieux servi que par soi-même et notamment, pour se faire du mal à eux-mêmes, il n’y avait pas mieux qu’eux pour faire ça. Ils étaient fortiches pour ça ! Et ils veillaient en quelque sorte l’un envers l’autre ? Ils ne s’empêchaient pas mutuellement de se faire du mal contre eux-mêmes.

Tu ne laisses pas montrer le meilleur de toi… fit Evelyn, comme une évidence.

Et comment ! Evelyn pouvait dire que Théodore s’entourait d’une carapace mais Virgile également. D’ailleurs, la jeune femme les trouvait plutôt fort dans leur genre. Ils ne cédaient pas facilement. Evelyn s’isolait tout comme son ami et même si elle était du genre réservée face aux gens, elle avait du mal à cacher ses émotions. Elle se considérait comme une pleurnicharde.

Si tu laisses des personnes s’approcher de toi, comme tu l’as fait avec moi, tu pourrais bien être surpris. Pour ma part, je suis bien la première surprise de compter dans ton petit cercle de privilégiés! fit-elle avec un sourire. Tu es un ami formidable, Virgile. Crois-moi!

Un ami formidable qui l’avait entraîné dans la drogue, certes… mais ils n’étaient pas aussi proche que maintenant, pouvant se parler à cœur ouvert. En tout cas, qu’elle puisse dire ses mots semblait le surprendre… Personne ne lui avait dit ce genre de choses (en même temps, comme elle l’avait dit un peu plus tôt, il ne se laissait pas connaître ou ne montrait pas le meilleur de lui-même donc forcément, tout était lié…).

Forcément, ça dépend avec qui tu traines ! finit-elle avec un peu d’humour. Evites les filles bizarres.

Pour montrer le meilleur de lui même, encore fallait-il qu'il y ait un meilleur. Il n'en n'était pas aussi convaincu que semblait l'être Evelyn. C'était fou ça d'ailleurs, comment elle pouvait le voir. Comme si il y avait un truc bien chez lui, ou un truc qui mériterait d'être récupéré. Alors que de son avis, tout était à jeter jusqu'à la moelle.

Merci.

Il ne savait pas quoi dire d'autre à tous les compliments d'Evelyn. Enfin, c'en était pas, mais ça faisait vraiment plaisir à entendre. C'est sûr qu'il savait qu'ils étaient de bons amis, mais c'était une première qu'ils se disent les choses ainsi à cœur ouvert. Quoique la, c'était plus Evelyn qui parlait. C'était étrange comme sentiment. Mais.... pas désagréable. Juste nouveau. Virgile eu un petit rire au conseil d'Evelyn.

Promis, je demanderais les antécédents médicaux de ma prochaine conquête !

Ça lui évitera des surprises, sauf si la meuf est une psychopathe qui s'ignore. Se calmant un petit peu, et un peu gêné aussi que la conversation ait dévié en fait sur une éloge de sa personne, ce qui au passage n'était pas déplaisant, il se rappela aussi pourquoi il était la. Pour voir comment allait Evy et lui remonter le moral au passage. Comme quoi la connerie de Campby était bien tombée au final. Non pas qu'il allait le retrouver en lui disant : « merci de m'avoir peloté l'autre jour dans les vestiaires on en a bien rit avec Evelyn, aller à plus ! » Un peu de réalisme.

C'est surtout que tu es mon amie, que je tiens à toi. C'est pour ça que je dis tout ça.

Pour lui faire savoir qu'elle n'était pas toute seule. Peut être que Virgile ne pouvait pas faire beaucoup dans le concret, mais il était la pour elle. Et il en était sûr. Un jour le vent tournera pour son amie. Pour lui il n'y croyait pas. Mais pour Evelyn, si. C'était tout ce qu'il lui souhaitait. Elle méritait d'être heureuse. De prendre le meilleur de ce que la vie lui donnait et d'arrêter d'en voir le pire. Et de finalement vivre.

Voilà qu’Evelyn lui faisait une très belle petite déclaration. C’était nouveau ! Peut-être était-ce le fait qu’elle avait failli crever récemment qui lui avait retourné le ciboulot… Et que c’était le fait que ce soit son ami qui l’ait retrouvé pour qu’elle ait le cerveau retourné et qui faisait qu’elle se disait que jusque-là, elle ne lui avait jamais vraiment dit  ce qu’elle pensait et ressentait réellement pour lui. C’était déjà un bon pas en avant, non ? Elle n’avait pas été capable pour Piers mais elle venait tout juste de le faire à Virgile. Ca lui paraissait plus simple, plus facile.

Et dire que pendant un laps de temps, elle s’était imaginée qu’elle ne comptait pas réellement pour Virgile lorsqu’il avait fait son overdose (bien que ça ait été involontaire), il aurait préféré ne plus être là et ça, elle le savait, mais sur le coup, ça l’avait blessé. C’était bête à se dire qu’elle aurait continué à vivre pendant que lui était en train de tomber… N’empêche, Evelyn lui en aurait voulu s’il avait réussi son coup… car pour elle, elle n’avait pas réussi jusqu’là et elle n’avait pas encore réussi. Et si Virgile n’avait pas été là, elle ne serait sans doute pas encore là, aujourd’hui.

Evelyn ne pouvait s’empêcher de lâcher un petit rire lorsque Virgile lui promit qu’il vérifierait les antécédents médicaux.

Ou avant, on passe par moi ! fit-elle pour plaisanter.

Voilà, ça serait elle qui jugerait si la personne sera compatible pour son Virgile… Vraiment, c’était du n’importe quoi. Après ce petit moment de tendresse, Evelyn s’engouffra dans les bras de Virgile, à moitié couché sur lui… Ils profitèrent de cet instant, ce deux moment au soleil, comme deux bons amis. En tout cas, ça lui faisait vraiment du bien que Virgile soit là, mais surtout le fait de lui avoir dit ce qu’elle avait sur le cœur la soulagea d’un poids.