On ne fait pas que des mauvaises rencontres [Terminé]

Sujet: On ne fait pas que des mauvaises rencontres [Terminé] 15/7/2015, 18:08

Ces derniers temps, on pouvait dire qu’Evelyn avait touché le fond. Depuis qu’elle est arrivée à New York, seule, quittant sa famille vivant dans le Kentucky, c’était la pente douce de la dégringolade. Travaillant à la base en tant qu’hôtesse d’accueil que Musée d’Histoire Naturelle, elle se trouvait désormais serveuse au Bloody Hell. Son meilleur ami était un drogué. Ces derniers mois, elle avait fini par se marier complétement soûle à Las Vegas avec un coureur de jupon (mais le mariage s’est annulé) puis il fallait qu’elle tombe enceinte accidentellement et … dur à suivre ? Un jour, vous saurez tout ! Un jour. Cela dit, à peine enceinte, il fallait qu’elle fasse une fausse couche … et quelques jours plus tard par faire une tentative de suicide… Pourquoi ? Une accumulation de chose. Bref, une grande histoire.

Et ce, pour ce dernier détail de l’histoire, Evelyn était en repos. Elle avait séjourné dans une maison de repos entouré de psy (elle a gagné un ticket de fidélité chez eux). Aujourd’hui, elle pouvait sortir pour se promener mais pour quoi faire ? Au départ, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait faire. Si, il y avait bien une chose. Passionnée d’histoire, Evelyn aimait beaucoup vagabonder dans les musées touchant ce thème. Depuis qu’elle était en ville, la jeune femme n’avait pas tellement fait de visites tant que ça… Alors ces pieds l’amenèrent dans ce petit musée d’une manière assez nonchalant.

Pour la sortie, Evelyn s’était habillée d’un short en jean et d’un tee-shirt, ainsi que des tongs. Puis pour cacher ses plaies aux poignets, elle les cacha avec des bracelets. Déambulant tranquillement dans les couloirs, admirant les quelques toiles, Evelyn finit par se poser sur un banc, face à un tableau concernant la guerre de sécession. Elle le regarda un peu admirative, et de manière assez pensive.

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Nous étions mercredi. J'étais entrain de finir la visite à un groupe de retraités de passage. J'essayais de ne pas surcharger les personnes au niveau des informations que je donnais. Je m'étais habituée à donner une explication globale, entrant dans les détails lorsqu'une question était posée. Malgré que je sois une personne assez tolérante ce groupe de personne me poussa à bout. Me corrigeant sur des dates qui étaient exactes, sur la prononciation, donnant leur petits commentaires à voix hauts durant une explication suivi de l'excuse : oh désolé mademoiselle, mais de toute façon je ne vous entendais pas, j'ai oublié mon appareil auditif à la maison ! Lorsque finalement je ramenais mon groupe à l'accueil, je soufflais de soulagement. J'avais droit à une pause de deux heures avant le prochain groupe. Des étudiants d’histoire. Armée de ma bouteille d'eau je déambulais dans la galerie refaisant le parcours.

Je m'étais arrêtée avant un tableau représentant un moment de la guerre de sécession. Ce n'était pas le plus connus, ni le plus réputé du musée mais il faisais partie du parcoure. Un tableau d’époque avec les moyens de l’époque. Je me remémorais son explication : pourquoi les couleurs, pourquoi les contours plus tôt flous. En me retournant je remarquais une jeune fille assise sur le banc juste devant, le regard perdu dans le tableau. Je m'approchais du banc, m'installant à mon tour. Je pris une gorgée de ma bouteille pour me tourner ensuite vers elle.

« C'est étonnant de voir quelqu'un s'intéresser pour ce tableau ci. Ce n'est pas le plus populaire dans notre musé. Vous vous intéressez à l'art ? »

Je la regardais en souriant. J'étais d'une nature ouverte et assez joyeuse, de plus j'avais besoin de me changer les idées après le groupe horrible que j'avais eu précédemment. La demoiselle face à moi devait avoir plus ou moins mon âge. Elle semblait légèrement pâle mais sinon je ne remarquais rien de bien particulier chez elle. Je me rendais alors compte que ma phrase pouvais être interprétée comme malpolie. Je me repris directement.

« Désolé j ne me suis même pas présentée. Serena Johanson, je suis guide dans ce musé ! Désolé si je vous ai dérangé, je ne voulais pas paraître mal polie en vous accostant. »

tableau:

Evelyn ne calculait même plus tout ce monde autour d’elle. Elle était dans sa petite bulle à regarder ce tableau. C’était bizarre de faire autant abstraction de tout ce qui l’entourait puisqu’en ce moment, elle voulait voir peu de monde et elle se trouvait tout de même au milieu d’une masse… allez chercher la logique dans tout ça… Vraiment. Mais cela dit, elle se trouvait au milieu d’une foule mais elle était comme transparente aux yeux de tout. Ou pas… En fait, elle avait entendu une voix à côté d’elle mais elle ne se rendit pas compte que c’était à elle qu’on s’adressait… Ce n’était qu’en détournant le regard sur sa gauche qu’elle s’aperçut alors qu’on la dévisageait et que c’était à elle qu’on parlait, ce qui la fit sursauter sur le coup.

Euh… excusez-moi ! C’était à moi que vous parlez ?

Evelyn lui fit un maigre sourire. Pas par mauvaise volonté, non, c’était juste un peu son état d’esprit du moment. En tout cas, cette inconnue lui semblait tout à fait sympathique. Souriante, enjouée, il y avait ce petit aura qui faisait que… elle attirait la sympathie… Surtout qu’elle semblait avoir le même âge qu’elle. Cette inconnue se présenta comme étant guide du musée, Serena Johanson. Encore un peu, dans une autre vie, elle s’appelerait comme Scarlett Johansson.

Ne vous inquietez pas. Je ne m’attendais pas à ce qu’on m’adresse la parole ! répondit-elle avant de se présenter elle-même : Evelyn. Evelyn Morgan.

Donc, elle bossait ici et toussa, toussa… Et bien, ça aurait été un métier qui lui aurait bien plu… Enfin, ce n’était pas comme si c’était un métier qu’elle avait exercé lorsqu’elle avait été dans le Kentucky… ou encore ici. Enfin, ici, au musée d’Histoire Naturelle, elle n’avait été qu’hôtesse d’accueil. Ce musée était tellement énorme que voilà.

Alors comme ça, vous êtes guide, ici ? C’est un métier super intéressant ! fit Evelyn très intéressée.

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Je fis un sourire gentil à la jeune femme face à moi. Je rigolais doucement et lui répondis.

"Oui. Vous sembliez plongée dans ce tableau, ce qui est assez rare, du coup je me suis permise de vous accoster."

Mon sourire s'agrandit lorsque je la vis me sourire en retour. C'était agréable de voir des gens jovial. A sa manière de de me dire qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on l’accoste je me doutais qu'il y avait plus mais je me tus. je n'aimais pas être indiscrète. Si les gens voulaient me raconter quelque chose qu'il le fassent, s'ils préfèrent se taire cella ne ternira en rien mon sourire. Je lui souris lorsqu'elle se présenta.

"C’est très jolis Evelyn comme prénom. Ça me fait penser que l'autre jour j'ai encore lu un article sur une exposition future d'une artiste portant votre prénom. Evelyne Axell vous connaissez? Artiste pop-art belge. Elle est morte depuis une bonne trentaine d'année mais ces portraits sont de temps en temps repris lorsqu'une exposition sur le thème est organisée."

J'essayais un instant de me remémorer un instant l'article que j'avais lu mais les détails m'échappèrent en reposant mon regard sur mon interlocutrice je haussais les épaule et fis un petit sourire désolé.

"Désolé si je vous ennuie avec ça!"

Lorsqu'elle commenta mon métier je ne pus m’empêcher de sourire grandement.

"Personnellement j'adore! J'ai fait des études ne histoire de l'art du coup. Beaucoup de jeunes veulent faire un métier aventureux qui rapporte beaucoup, qui les mènera quelque part mais je me sens bien ici. J'aime être entourée des peintures. Ce que j'adore le plus c’est quand j'arrive à captiver l'attention d'un groupe que je guide. Peut importe l'âge je me sen toujours fière lorsque je vois une lueur d’intérêt dans leurs yeux. Ça me rend fière de leur faire découvrir quelques trésor d'art. Et puis c’est toujours intéressant lorsque nous recevons de nouvelles pièces ou que nous organisons une exposition, ici ou avec d'autres musées. De plus le musé est varié. Les pièces exposées les plus vielles dates de l’Égypte anciennes et les plus récentes datent d'il y a quoi? Un moi? Il y en a pour tous les goûts du coup!"

Je me rendais alors que je bombardais Evelyn avec un tas d'informations qui pourraient l’ennuyer.

"Désolé, j'ai tendance à parler beaucoup! Et encore quand je suis au meilleure de ma forme je ne vous dis même pas le moulin à paroles que je peux être."

Je lui fis un sourire d'excuser avant de lui retourner sa question, en profitant pour en poser deux trois supplémentaires.

"Et vous, vous faites quoi dans la vie?" - jettant un rapide coup d'oeil, je me retournais vers elle avec un sourire enchanté- "vous vous intéressez à l'art? Vous êtes déjà venue ici, ou encore jamais?"

J’espérais que je ne lui ferais pas peur à parler au temps. Elle semblait intéressée par l'art, j’espérais que nous pourrions converser sur le sujet.

liens:

Ah, c’était comme ça qu’elle lui avait attirée l’attention ?

Pourquoi ? Personne n’aime ce tableau ? rétorqua-t-elle spontanément et naïvement sur le coup.

C’était assez comique, non ? Enfin par la suite, Evelyn sut que cette femme travaillait ici donc elle pouvait savoir de quoi elle parlait et avait sûrement pu observé la réaction et le comportement des visiteurs face à ce tableau. Cela dit, même si au départ, Evelyn s’était d’abord posée en premier lieu sur banc pour observer ce tableau, elle était très vite partie par la suite dans ses propres pensées qu’autre chose.

Cela dit, ce bout de femme apparut tel un ange comme ça. Heureusement qu’Evelyn n’était pas trop paranoïaque car sinon, elle aurait immédiatement pensée qu’elle avait attiré l’attention d’une psychopathe. Qui savait !? On ne se méfiait pas assez dans ce monde ! On n’était jamais trop prudent ! Mais ce n’était pas le cas : elle se trouvait bel et bien face à la guide du musée puisqu’elle portait sa petite étiquette sur son vêtement avec écrit en gros « guide ». De plus, cette guide, donnant l’impression qu’elle était passionnée par son métier, avait bien la parlotte. Impossible de l’arrêter. Un bon petit moulin à paroles. En tout cas, cela ne dérangeait grandement pas la jeune Evelyn puisqu’elle aimait bien écouter et converser… Enfin, cela dépendait les sujets plus précisément. Si c’était pour parler des affaires plus privées et sujets sensibles, Evelyn préférait écouter que de parler d’elle, étant de nature réservée.

Bref, la guide lui parla d’une Evelyne Axell, une éventuelle belge et tout ça. Si elle connaissait ?

Et bien non, je ne connais pas ! En tout cas merci pour mon prénom. Et ne vous inquiétez pas, vous semblez connaître votre sujet ! répondit Evelyn.

Après tout, elle appréciait les gens passionnés comme ça et surtout quand ça concernait la culture générale, l’histoire et tout ça. Evelyn la laissa débiter toutes ses paroles, de manière rêveuse… En fait, n’avait-elle pas de groupes aujourd’hui ou elle n’avait pas vu assez de gens ? En tout cas, cette Serena était plutôt amusante dans son genre, et il se pourrait qu’Evelyn soit tomber sur une Columbo qui questionne plus vite que son ombre.

Je suis plus histoire histoire qu’histoire de l’art, répondit Evelyn. Je pourrais en dire des choses sur la période de Sécession.

Ce qui pouvait expliquer pourquoi ce tableau plus qu’un autre. Evelyn appréciait vraiment tout ce qui était historique et elle portait beaucoup plus d’intérêt pour l’époque de la Sécession.

C’est la première fois que je viens ici bien que j’aime beaucoup les musées, j’y ai travaillé, reprit Evelyn, un peu nostalgique, mais aujourd’hui, j’ai pris un autre chemin, je suis serveuse dans un bar. Au « Bloody Hell ». Vous connaissez ?

Et oui, la jeune femme vivait dans le Bronx et travaillait également dans le Bronx. Cela dit, elle était un peu loin de chez elle. Et non, ne vous méprenez pas, Evelyn ne détestait pas son travail au Bloody Hell, après tout, elle y travaillait avec son meilleur ami, Virgile, et elle avait un patron sympa au nom de Théodore Campbell. Oui, il était sympa mais un peu bizarre, mais sympa (elle ne l’avait pas assez dit ?). Bref, cela dit, elle y bossait mais ne précisa pas non plus qu’en ce moment, elle était en « congé », après ce qu’elle venait de vivre dernièrement.

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Je fis un sourire d'excuse.

"Disons que ce n'est pas le plus populaire de la collection concernant la guerre de sécession. Un peut plus loin il y a tout un ensemble de tableau, du même peintre, qui retranscrit l'histoire pas à pas de cette guerre. Si jamais cella vous intéresse je peux vous montrer, ou vous faire une petite visite privée de tout le musée. Je ne vous propose pas de visite guidée classique car j'imagine que vous connaîtrez assez bien le contexte historique des œuvres, ou de leur représentations. "

Avec un sourire je lui indiquais que ma remarque n'était en rien méchante. Je lui fit alors une remarque sur son prénom qui lui fit plaisir apparemment, ce qui me fit sourire à mon tour. Lorsque enfin j’arrêtais de parler elle pu me raconter qu'elle était plus historique que artistique. Elle semblait bien aimer les musées ce qu me fit sourire. Sourire qui diminua un peu en voyant son ton nostalgique lorsqu'elle parla de son nouveau travail. Ne voulant pas être trop indiscrète je lui fis un sourire et secouais la tête de droite à gauche.

"Non désolé, inconnu pour moi. C’est quoi l'adresse? J'y ferais peut être un tour prochainement! On me dit souvent que je devrais sortir un peu plus dans des bars que toujours dans des musées ou des bibliothèques. Enfin je fais aussi des promenades dans des parcs, il ne faut pas croire! Mais bon c'est vrai que ça me ferrais du bien d'aller boire un verre de temps en temps. Ça me ferra certainement du bien"

Je pris une gorgée de ma bouteille d'eau avant d’enchaîner.

"Ta période favorite est celle sécession? Moi c’est l’antiquité et la renaissance. Je suis toujours sidérée à quel point ces gens étaient précis dans les peintures, ou les sculptures avec les moyens de l'époque! Tu... tu permets que je te tutoie?"

Je m’arrêtais un instant la regardant incertaine. j'étai une personne assez sociable et ouverte mais j'avais déjà parfois été rembourrée par es gens me trouvant trop sociable. Et je ne voulais pas qu'elle me rembourré. Evelyn semblait une personne sympathique et surtout intéressante. J’espérais qu'on puisse papoter encore un peu. C'était toujours chouette de faire de nouvelles rencontres. Pourtant c'est avec hésitation que je posais la question suivante, ayant noté son air nostalgique.

"Tu as changé de branche pour quel raison si c’est pas indiscret? Tu n'es pas obligée de répondre!"

Je m'empressais de rajouter la dernière phrase, histoire qu'elle ne sente vraiment pas obligée de répondre. Je n'étais pas une des commères encore moi une fan de ragots.

Ah. Il y avait d’autres tableaux sur le sujet de la Sécession un peu plus loin ? Ca se voyait tant que ça que la jeune femme venait d’une autre planète, qu’elle venait de faire quelques pas dans le musée sans aller plus loin ? Ben elle s’était juste posée ses fesses là et n’avait plus trop bougé, comme une feignasse, ou comme une perdue de la vie, oui !
En tout cas, cette femme lui tombait du ciel comme un ange pour lui proposer de faire sa guide privée, ce qui était plutôt sympathique. Elle retint l’information dans le coin de sa tête…

Cela dit, il fallait la suivre, Serena débitait un tas de paroles. Elle s’intéressa à son bar et c’était l’occasion de passer pour elle car soi-disant, elle passait trop de temps aux musées ou dans les bibliothèques. Evelyn lui répondit que le bar « Bloody Hell » se trouvait dans le Bronx à la enième telle rue.

Il y a parfois des groupes de musique qui viennent jouer le vendredi soir.

Cela faisait sept mois qu’elle y travaillait seulement au bar et en peu de temps, le bar avait sacrément changé. A son arrivé, il n’y avait pas ce système de groupe de musique, de scène, et tout ça, une fois par semaine. Ca, c’était avant l’arrivée de Théodore Campbell. En fait, l’ancien propriétaire était décédé et c’était son fils qui avait repris le bar et pensant le faire tourner, finalement, il avait préféré le vendre par la suite… Du coup, les serveurs ne savaient pas encore pour leur avenir, s’ils ne devaient pas aller chercher du boulot ailleurs et au final, le bar avait été racheter rapidement par le célèbre Théodore Campbell. Celui-ci détenait à la base une chaîne hotelière de luxe et il avait décidé comme ça de sauver ce bar piteux… allez savoir pourquoi ! Evelyn n’allait pas s’en plaindre parce que ça lui avait permis de sauver son emploi… Mais en tout cas, elle appréciait les changements qu’il avait apportés à l’établissement. Bon, Evelyn ne précisa pas pour le moment qu'elle était en congé et qu'elle n'y bossait pas...

Evelyn hocha la tête quand elle lui demanda si c’était la période de sécession qu’elle préférait. Bon, il n’y avait pas que cette période qu’elle préférait mais en partie oui.

Ca ne me dérange pas que tu me tutoies, répondit Evelyn avant de continuer. Je suis moins calée antiquité/renaissance mais j’avoue que pour les créations de l’époque sont époustouflant. J’ai une préférence pour la période de Sécession pour son combat de la liberté, surtout pour que le combat pour que l’esclavage soit aboli..

Et encore, le combat pour que la population noire puisse avoir des droits et égaux n’avait pas été terminé car jusqu’à dans les années 60, c’était pas loin d’être jojo pour eux. Cela dit, Serena lui demanda pourquoi elle avait changé de branche… Oh si elle savait le pourquoi du comment…. Evelyn avait l’impression de se trouver face à un psychologue là (oui, elle en avait côtoyés) mais là, non, ce n’était pas pareil, elle se trouvait face à une « quasi »inconnue et d’ailleurs, elle n’avait jamais expliqué cette partie-là à son psychologue. Elle ne leur avait jamais expliqué pourquoi elle avait changé de secteur.

En fait, son histoire étant que Evelyn avait fui son Kentucky pour New York pour fuir sa famille mais notamment son cousin Piers. Pourquoi ? Parce qu’’elle était tout simplement tombée amoureuse de lui… Ces deux cousins avaient toujours été très proches. Piers sortait avec une nana à l’époque et du coup, Evelyn avait préféré « fuir » plus qu’autre chose, ne pouvant plus supporter quoique ce soit… Quand elle avait su par la suite au téléphone que Piers voulait l’épouser, là, c’était encore pire…. Elle ne supportait pas cette idée que… Evelyn avait fini par couper les ponts avec sa propre famille et … elle avait fini par déménager, quitter son boulot.. bref, ne cherchez pas à comprendre pourquoi ce sentiment de vouloir disparaître… et là voilà en train de travailler au bar au côté de son meilleur ami. Vous comprenez la logique dans tout ça ? Non, ne cherchez pas ! De toute, tout ça n’avait servi à rien puisque son cousin Piers avait fini par emménager à New York pour la retrouver… Il avait fini par bel et bien la retrouver le bougre…

C’est une longue histoire ! Il y a eu des petits soucis qui ont fait que…. J’ai dû retrouvé du boulot rapidement.

Ce n’était pas bien faux dans tout ça, mais elle n’allait pas dire qu’à ce moment-là elle ne s’était pas senti bien, ni au top de sa forme… comme aujourd’hui, toujours…

Au fait, donc, dans ce que j’ai compris, tu as des tableaux à me montrer ! Je suis intéressée par ma visite privée, enchaîna Evelyn.

Dans une autre vie, Evelyn serait flic. Adorant écouté les gens, elle ne laissait jamais échapper une information et puis, elle était toujours en train de se poser des questions pertinentes… Bon, c’était à défaut de parler d’elle puisqu’elle ne se confiait pas beaucoup. Etant introvertie et réservée dans ce sens, il suffisait de lui laisser du temps pour s’ouvrir… Et puis allez savoir si ces deux-là allaient devenir amies mais ça, qui savait ? Evelyn n’en savait ficthrement rien. Cela dit, cela ne l'empêcha pas d'être sociale et de discuter...

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Je souris lorsque Evelyn me donna l'adresse de son bar et encore plus lorsqu'elle parlait de groupes qui venaient joués le vendredi soir j’emmènerais peut-être mon voisin, cella pourrait être sympa. Malgré que j'aime le rock je préférais les ambiances moins bondées. j'imaginais bien le bar ne serrait pas vide, mais certainement moins remplis qu'une salle de concert. Je fus heureuse que le tutoiement s'installais entre nous. J'aimais bien faire de nouvelles rencontres de ce genre, ça me mettais de bonne humeur. Je l'écoutais parler d'histoire en souriant. Les valeurs de la guerre de sécession, autre que la violence, la mort et les armes étaient en effet la liberté, le droits des hommes. Il m'est toujours difficile d'accepter le fait que les grands changements positifs pour les droits des hommes, des femmes, les traités de paix découlent de guerre C'était injuste. La nature de l'homme l'oblige t'il à se battre avec se pair a chaque fois qu'il doit apprendre leçon. L'homme avait toujours tendance à se sentir supérieur, alors qu'au fond il n'est un pions, parmi tant d'autres pions. Pourquoi faut-il toujours se bagarrer pour prouver qu'on est meilleur? Tout ce qu'on prouvait c'était qu'on était immature, égoïste et égocentrique.

La conversation changeât de sujet et je sentais que ça remarque cachait une histoire plus profonde. Je ne dis rien pendant quelques secondes avant de sourire doucement:

"Tu sais si jamais ton ancien métier te manque... Une mes collègues prend sa pension en avril... Si jamais tu es intéressée? "

J'étais sur qu'Evelyn avait ses chances, elle avait déjà travaillée dans un musé et semblait connaitre son sujet. Maintenant je n'avais aucune influence sur l'administration mais je pouvais toujours la prévenir du bon moment pour poster son CV. La conversation changeât encore une fois, la jeune adulte abordant la visite privée que je lui avait proposée. Souriant grandement je me levais, lui indiquant de me suivre.

"Alors si tu veux je commence par la petite exposition sur la guerre de sécession. Ensuite de là on peut passer à la partie sur la chine, l'évolution du territoire, du commerce, les premiers liens avec le monde extérieur. Il y a aussi le pavillon des lions juste après et une exposition sur les différentes révolutions dans le monde. La révolution française, américaine aussi, naturellement, mais aussi la libération des colonies et là il y a tout un tas d'objets africains exposés, des images des premières recherches anthropologiques, enfin un truc bien complet et très intéressant! Tu es d'accord de faire ça ou il y à des galeries qui te parlent plus? Si jamais je suis trop barbante dans mes explications dis le moi! Ou si jamais tu veux sauter une partie hésites pas!"

J'étais dans mon élément. Je connaissais ma matière sur le bout des doigts et j'étais heureuse de la partagée avec Evelyn. Je devais d’ailleurs avoir les yeux qui pétillent de joie. Une vrai enfant. Mais j'adorais mon métier et partager mon savoir. pourquoi m'en priverais-je?

Il semblerait que Serena ait senti sa nostalgie pour son ancien métier (du moins dans le domaine du musée, par forcément en tant que guide), apparemment, il y avait une collègue qui allait prendre sa pension en avril. Avril. Mais c’était loin ce mois-ci puisqu’elles étaient ce moment même au mois de juillet. C’était dans longtemps ! (il fallait dire aussi que le temps passe vite !) Cela lui laissera-t-il le temps de réfléchir ? Serait-elle prise si jamais elle décidait de postuler ? Parce que parmi toutes les candidatures, ce n’était pas forcément ce qui manquait … Enfin pour le moment, la jeune femme n’était pas forcément en état pour penser à l’avenir, à cet avenir-ci… Déjà, elle pensait à comment elle serait le lendemain. Hey, vous demandez ça à quelqu’un qui avait essayé de s’ôter la vie la semaine d’avant dans sa propre baignoire…

C’est à méditer !

Le fait qu’Evelyn ait repris sa proposition faite un peu plus tôt semblait l’enchanter, enchanté de le faire pour partager sa passion. Comme Evelyn pouvait s’y attendre plus ou moins, sa guide était partie dans un monologue. Elle pensait à respirer parfois ? C’était à se le demander, bien qu’Evelyn ne se le demandait pas méchamment. Evidement. Dans ce qu’elle proposait, il y avait tellement de choix, de sujets tant et varié que pour tout voir, une après-midi ne suffisait pas : il faudrait une année entière. Il manquerait plus que les deux jeunes femmes prennent domicile ici, faisant un bon petit camping avec tente devant un tableau… et discuter toute la nuit illuminé seulement d’une lampe torche. En tout cas, ça se voyait que Serena aimait son métier plus que tout au monde et ça faisait plaisir à voir que des gens aient le plaisir de se lever pour vivre leur journée.

C’est tout un programme, dis-moi ! L’après-midi suffira pour raconter tout ça ? Je suis une chanceuse si tu n’as pas de groupe qui t’attend…

Privilégiée ? C’était un peu le cas de le dire. Cela dit, Evelyn la suivit alors tout en discutant de sujets et autre… Bon, du coup, en fait, les deux jeunes femmes avaient dérivés sur la Révolution française, dans cette galerie là… Cette Révolution avait abouti sur un empire dix ans après avec Napoléon au pouvoir. D’ailleurs, cette année, on fêtait le bicentenaire de la bataille de Waterloo, amenant la chute de Napoléon… Serena lui apprit par la même occasion que le musée cherchait à récupérer son pénis…

Sérieux ?

Etait-ce vrai ? C’était quoi cette nouveauté complétement loufoque !?

C’est complétement fou !

Où allait le monde, sérieux ? En tout cas, au fil de la visite, Evelyn sembla être plus à "l'aise". Parler d'Histoire et de tout ça, la distrayait... Cela faisait réellement du bien de pouvoir partager ce genre de sujets avec quelqu'un de passionné et qui s'y intéressait parce que pour le moment, Evelyn n'avait pas réellement de personnes avec qui elle pouvait converser sur ces sujets. Ce n'était pas la tasse de thé de Virgile, par exemple. Mais ce n'était pas pour autant qu'ils ne partageaient pas autre chose : leur mal-être ou la drogue.

Ca fait longtemps que tu travailles ici? enchaîna Evelyn.

Spoiler:

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Je lui fis un magnifique sourire. Elle n'avait pas encore accepté la proposition, mais pas non plus refusée en bloc! Je pris alors un bout de papier et notais mon numéro et mon nom dessus.

"Tiens si jamais tu te décides ou si jamais tu veux papoter ou autre, hésites pas!"

C'ets à ce moment là que je me rendais compte de ma phrase. La regardant avec malice je lançais sur le ton de la plaisanterie.

"Si j'avais été un homme j’imagine que tu aurais couru loin! Mais si jamais ça te rassure je suis bien une fille et non je ne veux pas te draguer!"

Je rigolais doucement avant d’enchaîner sur la visite guidée. Je déballais les informations, avec peut être un peu trop d’enthousiasme. Je lui souriais quand à sa remarque.

"Et bien si on survole les salles il y à moyen. J'ai deux heures avant que mon groupe n'arrive. Des étudiants d'histoire tient, ça te dirais de participer à la visite?"

Je commençais alors la visite, décrivant en général le thème des salle dans les qu'elles on passait. Une fois dans la salle des grande révolutions, ce fut la révolution française qui remporta toute notre attention. La révolution française était une réponse à la révolution américaine et c'était fous de voir comment une volonté du peuple avait su aboutir à de tels résultats comme des guerres, un changement d'ordre politique, économique et autre. Nous discutions de Napoléon lorsque je lui appris que le musée avait fait une demande pour récupérer son pénis. ce n'était pas une anecdote qu'on pouvais sortir à tous les visiteur. Je rigolais doucement à sa réaction.

"Et bien oui c'est vrai. Nous avons une collègue assez conservatrice qui était scandalisée par cette nouvelle mais bon, on s'y fait!"

Je fus heureuse de voir l’enthousiasme de cette jeune adulte. Elle avait eu les yeux terne lorsque je l'avais vue sur ce banc, et là ils semblaient pétiller. C'était agréable de converser avec elle. Elle connaissait ses sujet, elle savait en parler librement et écoutais tout aussi bien qu'elle parlait. Elle rebondissais sur certaine de mes remarques et c'était agréable d'interagir avec une personne de la sorte.

"A peine un an. J'ai fini mes études l'année dernière et j'ai commencé à travailler en octobre. J'ai finis mes études un peu plus tard car j'ai voyagé après mon diplôme. Et toi? "

Franchement, Evelyn ne savait pas si elle devait plutôt rire parce que là, c’était clair que la situation pouvait être folklorique car jusque-là, la jeune femme n’avait pas imaginée une seule seconde de se faire draguer si c’était le cas. Le fait que la guide pouvait être lesbienne ne lui avait pas traversé l’esprit, et si c’était le cas, ce n’était pas comme si ça pouvait poser un problème à Evelyn car elle était plutôt du genre ouvert d’esprit… mais cela ne signifiait pas que la jeune femme était intéressée. Elle aimait trop les hommes pour ça, bien qu’elle s’était déjà fait une petite expérience en faisant un plan à trois avec deux de ses amis : Phoebe et Tony… On ne dirait pas comme ça pour Evelyn au premier coup d’œil, hein ? Pourtant, malgré le fait qu’elle était introvertie, elle aimait prendre soin d’elle et aimait plaire alors si ça pouvait finir sur un plan cul… elle ne dirait pas non. Mais ici, en ce moment même, elle était loin d’être au top de sa forme, donc si elle se ferait draguée par un mec, juste là, Evelyn ne saurait comment elle aurait réagi.

Evelyn lui sourit et accepta son bout de papier où était inscrit son numéro de téléphone. Après tout, pourquoi pas de la garder dans ses contacts ? Elles partageaient une passion commune pour la culture. Apparemment, la jeune femme avait un groupe à faire visiter plus tard, elle lui proposa de participer. Evelyn hocha la tête, ça lui ferait bien plaisir, tiens…

Par la suite, les deux jeunes femmes discutèrent alors. Le courant passait plutôt bien et Evelyn ne voyait pas le temps passé, intéressée par cette conversation… Et franchement, pour aller jusqu’à parler du pénis de Napoléon, c’était folklorique... Après ceci, Evelyn lui demanda si cela faisait longtemps qu’elle était ici, et bien ça ne faisait que 10 mois plus ou moins, alors.

Tu as eu l’occasion de voyager ? Où ?

Evelyn était curieuse, car pour elle, elle n’avait jamais eu l’occasion d’aller au dela du Kentucky et de New York. Bon, il y avait également eu son weekend à Las Vegas quelques mois plus tôt où là, elle s’était retrouvée mariée dans un état … pas très sobre. Bref, elle n’avait jamais été au-delà des Etats-Unis, en fait.

Ca fait deux-trois ans que je suis sur le marché du travail ! répondit Evelyn.

Enfin à quelque chose près. En fait, à ses 19 ans, elle avait vécu une tragédie. Evelyn avait été victime d’un accident de voiture, un chauffard lui était entré dedans. Evy survit mais pas sa sœur qui se trouvait avec elle dans la même voiture… L’élément clé de sa vie qui la fit basculer dans le tourbillon des tourments… Après cet accident, Evelyn avait arrêté ses études pour travailler au côté de son oncle dans un magasin de pêche avant de reprendre ses études deux ans plus tard, après le décès de son oncle pour faire ses trois ans d’histoire, étude qu’elle avait commencé avec la tragédie. Elle eut son diplôme haut la main et à ses 24 ans, elle avait pu commencé à bosser dans des musées jusqu’au mois de janvier dernier, où elle se trouvait être serveuse.

J’ai fait trois ans d’Histoire… et j’étais venue ici pour travailler au Musée d’Histoire Naturelle.

Un collègue à elle, sûrement, s’approcha de Serena.

Hey, où étais-tu passée ? On te cherche de partout !

A regarder l’heure, c’était que ça passait vite en fait…

Le groupe t’attend !

L'heure, c'était l'heure. Evelyn avait "promis" de participer et de suivre le groupe. En fait, elle avait dans l'idée de suivre le groupe seulement et non autre chose ... Pas sûre qu'elle était prête à "guider" devant un tas de gens...

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

Je rayonnais alors qu'Evelyn acceptais mon numéro et le fait de faire la visite avec moi. Je pus par la suite voir a quel point elle s'y connaissait. S'y connaissait et s'y intéressait. J'essayais de la mètre à l'aise avec des anecdotes ou autres et me félicitais sur celle du pénis de Napoléon. Assez cocasse je dois avouer mais tellement drôle! La discussions dériva alors sur nos passée. Me souvenir de mes deux années en temps que fille au-pair me faisais sourire. C'était la belle époque.

"En Italie et en France. Je ne savais pas encore quoi faire du coup je me suis dit pourquoi ne pas découvrir un peu du monde et approfondir mes connaissances dans ces langues. C’est en Italie que je me suis finalement décidée à prendre des cours d'histoire de l'art, et c’est en France que j'ai décider de les faire à l'unif. je voulais travailler dans un grand musée comme le Louvre, remplis d'ancienne œuvres précieuses et magnifiques. Enfin j'ai été en Europe, mais je ne suis jamais sortie de Brooklyn sinon, ce que je trouve un peu dommage. Et toi? tu as déjà voyagé?"

Je notais encore une touche de nostalgie lorsqu'elle parla de son ancien métier. pourquoi avoir arrêté alors qu'elle semblait adorer l'histoire. Enfin peut-être avait été virée? Je connaissais le musée d'histoire naturelle, je trouvais son exposition assez impressionnante et intéressante. Mais je savais que le gérant était dur et les employés devaient fournir de grandes performances. Maintenant entre rumeurs et vérité. Je ne pensais pas qu'Evelyn ait mal travaillé, mais peut être que son ancien patron n’appréciait pas ses efforts? J'allais enchainer lorsque Tom, un de mes collègues, vin me chercher avec un sourire. Ma prochaine visite était dans dix minutes. C’est fous ce que le temps passe vite. En me retournant vers Evelyn une idée germa dans mon esprit. je ne laissais rien paraitre et lui souri normalement.

"Tu sais aller m'attendre à l'accueil? Je te rejoins là dans 5 minutes, et gare à toi si tu n'y es pas!"

Je lui fis un clin d’œil avant de suivre Tom, ou plus de lui faire comprendre de me suivre. Une fois éloigné je demandais à Tom, qui était en passant le responsable personnel, si la place de Tanja était toujours libre, il approuva ne fronçant les sourcils, me demandant pourquoi je demandais. je lui expliquais alors le cas d'Evelyn. Il rigolas doucement et me dis en me donnant une tape sur l'épaule.

"Toi et ta manie de donner une chance au gens!"

Je savais que j'avais son accord. Rayonnante je lui fis la bise. Il fallait juste qu'Evelyn fasse ses preuves! Je me dirigeais alors vers l'accueil retrouvant mon groupe de jeunes et Evelyn un peu plus loin. Je lui fis un signe de venir plus près et lui murmurais de rester à côté de moi face au groupe durant la visite. Je commençais alors mon travail de guide, espérant sincèrement qu'Evelyn réagirais comme je l'espérais.

"Bonjour, bonjour! Alors bon vous êtes des étudiants universitaire en histoire, votre professeur m'a dit que vous aviez un travail individuel à faire à la fin de la visite et m'a chargé de répéter les consignes. comme c’est barbant je vais rapidement le faire."

Un clin d’œil et c'était dans la poche, les jeunes rigolaient et étaient déjà plus à l'écoute de mes paroles.

"Je vais passer rapidement en revue certaines salles avec vous, vous devrez après cette visite rapide rapide choisir une pièce, noter comment les informations sont mises en valeurs. Est ce que se sont des textes, des images, des vidéos, des bandes sons. Ensuite vous devrez jeter un œil critique sur les informations. Certains panneaux on été truqués pour vous. Vous devrez en quelque sorte reconstruire le contexte historique du thème de la salle et donner vos avis sur la manière de présenter le sujet. Le supports sont-ils complets? Des informations manquent-elles? D'autres sont-elles superflu? Votre professeur aimerais que vous puissiez critiquer, sur base de votre savoir, et de manière méthodologique des faits historique exposé. Vous êtes étudiants en masters, vous devez être capable de vous baser sur votre savoir. Vous n'avez théoriquement ni notes ni cours sur vous, j’espère que vous respecterez les consignes. Bon on va commencer avec la première salle, par là bas. Après une heure vous me rendrez vos travaux écrits qui seront transmit à votre professeur et nous finirons la visite sur le thème de la guerre de sécession. c'est bien là que vous vous êtes arrêté en cour si je ne m'abuse?"

Je prenais les devants, Evelyn à ma droite et mena le groupe à la salle concernant l'antiquité et la manière des villes de s'organiser. pares je passais à une salle dédié au moyen âge. Je repassais alors par la salle des révolutions, la même salle que nous avions visitée précédemment avec Evelyn. bien sur les salles que je montrais aux étudiants étaient choisies à l'avance pour truquer les panneaux et informations. Elles étaient aussi fermée au public pour éviter une confusion auprès des visiteurs civil. Ce n'était pas la première fis que nous faisions de telles visites truquée avec des étudiants. c'était toujours marrant. Je finissais mon tour avec la salle dédié aux astronautes et le thème des recherches spatiales. Je laissais alors les étudiants commencer leur travaille et pris Evelyn à part. Je lui fis mon plus beau sourire.

"Tu as envie de ce travail! Je le sais! Alors disons que tu as une heure pour te familiarisé avec la salle sur la guerre de sécession, et tu leur ferra la visite. Ce sont des étudiants en master. ils besoin d'un maximum d'informations synthétisées. Si jamais tu as peur de les perdre ajoute des anecdotes à ce que tu racontes, comme le pénis de Napoléon tantôt par exemple. Je dois superviser les jeunes donc si jamais des questions tu me trouveras dans une des salles visitées. Le truc avec les jeunes c’est de ne pas leur montrer que tu as peur. là ce sont des étudiants, mais il décrocheront si tu bégayes, ou que tu te perds. Racontes ce que tu sais, ne t'aventures pas dans des sujets incertains!"

je la regardais dans les yeux et souris plus grandement, lui faisant la bise.

"Tu vas gérer j'en suis sure! Bon courage!"

je partis alors toute souriante pour superviser les élèves. me demandant ce que cette jeune fille bourrée de talent allait nous pondre!

En Italie et en France ? Et bien, c’était de beaux pays. Franchement, Serena était en train de lui vendre du rêve. C’était des pays qui faisaient bien envie à la jeune Evelyn. N’était-ce pas deux pays de l’amour ou du romantisme ? Pour Evelyn, si ! Elle avait toujours été du genre fleur bleue, rêvant à l’amour. C’était peut-être naïf et cliché mais c’était elle tout craché. Bref, à part ces deux pays, Serena semblait n’être jamais sorti de Brooklyn.

L’Italie et la France ??? Ce sont deux pays de rêve !!

Vraiment ! Cela dit, quant à elle :

Je ne sais pas si on appelle ça voyager mais à la base, je viens du Kentucky, Louisville précisément.

Donc pour sortir de son «pays», pour Evelyn, c’était le cas de le dire. Elle n’était pas de New York même. De son coin, elle avait pu également faire les alentours de Louisville, notamment Nashville dans le Tennessee pour aller voir ses cousins, ou encore à quelques kilomètres de là, dans le ranch de son grand-père où il tenait des chevaux. Elle avait également pu aller dans l’Indiana vu que Louisville était à la limite de la frontière. Evelyn y allait fréquemment en voiture avec sa sœur Irene jusqu’à… l’accident. Depuis lors, elle n’était plus jamais retournée dans l’Indiana.

J’ai eu également l’occasion d’aller à Las Vegas il y a quelque mois mais c’est tout… Je n’ai jamais eu l’occasion de sortir du pays.

Pour Las Vegas, c’était pour un weekend seulement. C’était là où elle avait d’ailleurs retrouvé par hasard Castiel. Ces deux-là avaient passé leur soirée de retrouvaille à picoler et avaient fini par se marier devant un sosie d’Elvis. On pouvait dire que ça avait été un weekend folklorique. Après ce weekend, ces deux-là avaient décidé d’un commun accord d’annuler le mariage, conscient que c’était de la folie et que c’était loin d’être le grand amour. Après tout, ils se connaissaient à peine. Ils s’étaient très bien entendus, peut-être un peu plus sexuellement qu’autre chose mais ça ne faisait pas tout. Encore un peu et leur relation aurait pu se ternir car tombant enceinte, elle n’avait su si ça avait lui le père… ou en son fils. Par une manière ou une autre, Evelyn avait découvert qu’elle avait couché sans le savoir avec le père et le fils (pas en même temps voyons !) au même endroit chez elle, sur son propre tapis… Bref, karma de merde, bonjour ! En même temps, qui pouvait deviner qu’un russe comme Castiel âgé de 35 ans aurait un fils allemand de 17 ans, au nom de Dorian ? Sérieusement ? D’ailleurs, Dorian lui avait bien semblé plus âgé alors apprendre qu’il était mineur bien quelques semaines après avoir passer à l’acte… le choc ! Bref, karma de merde, rebonjour !

Un collègue interrompit leur conversation. Qui savait s’il n’était pas là, les deux jeunes femmes auraient sans doute continué à parler des heures et des heures à échanger sur leur passion. Evelyn ne se doutait pas que c’était son supérieur hiérarchiquement. Cela dit, Evelyn devait la retrouver à l’accueil ! Ok Madame ! Elle ne put s’empêcher de sourire à la menace. Franchement, que ferait-elle si Evelyn prenait son job à son cou ? Elle viendrait totalement sonner chez elle jouer les harceleuses ? Ou même passer au bar où elle bossait ? Mais elle était en congé en ce moment… Non mais sérieusement, c’était n’importe quoi ! Evelyn hocha la tête et s’éloigna donc histoire de l’attendre à l’accueil. Pourtant, à regarder la sortie, il n’y avait rien qui l’empêchait de « s’enfuir » vraiment pour retourner à la maison de repos où elle séjournait… Ou même, rien ne la retenait vraiment pour se sauver de New York ? Aller prendre l’avion sans se prendre la tête, se sauver en France et partir ailleurs.

Serena revint alors un peu plus tard pour accueillir le groupe et leur donner les instructions. Bizarrement, Evelyn se revoyait quelques années en arrière lors de ses études en Histoire. Elle avait été comme ses étudiants à la recherche d’informations. Le petit tour rapide avant de lâcher du leste à ces étudiants, Serena revient la voir personnellement lui adresser la parole, et en l’écoutant, Evelyn était abasourdie. Elle était complétement folle. Serena ne pouvait pas lui faire ça… La jeune femme avait un coup de chaud, n’ayant pas l’habitude d’avoir un millier de pair de yeux, la fixant, attendant à ce qu’elle parle. Elle n’avait pas pour habitude d’attirer l’attention comme ça. Non mais c’était complétement dingue... Où allait le monde, là ? Pourtant, c’était un job qu’elle avait déjà au Kentucky…

Quoi ? Non mais attends…

Evelyn n’avait pas eu le temps de répliquer quoique ce soit que Serena était déjà partie. Bon, que devrait-elle faire ? Se barrer ? Prendre ses jambes à son cou ? S’enfuir devant la moindre difficulté ? Pourquoi pas ! Evelyn passait son temps à faire ça ces derniers temps… Elle était si lâche, loin d’être courageuse. Evelyn s’apprêta à faire un pas vers la sortie, prête à fuir, mais se stoppa. Elle ferma un instant les yeux ; soupirant, histoire pour ne pas céder à la panique. Elle soupira. Bon, Serena n’avait pas complétement tort même si Evelyn ne le réalisait pas totalement. Elle aimait cet univers… Evelyn vagabonda alors dans cette salle représentant alors le thème de la guerre de Sécession. Ses yeux repérèrent chaque détail.

La jeune femme se perdit dans ses pensées à travers tout ça… Elle ne vit pas le temps passer que voilà, elle avait son groupe d’étudiants sous la main. Oh merde ! En groupe, l’encerclant, ces étudiants attendaient que quelque chose sorte de sa bouche. Evelyn bugua un instant, cherchant ses mots, elle était prête à bégayer… Merde, elle était où la sortie ?

Bien le bonjour ! finit Evelyn par lâcher gros sourire aux lèvres.

Elle lâcha ses paroles comme si c’était une bombe, mais n’empêche, elle n’était pas la plus à l’aise face à ces étudiants. Elle planta ses deux pieds au sol, et cacha vite ses mains derrière son dos pour éviter qu’on la voit en train de les tortiller. Mon dieu, qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? En fait, on était en train de la tuer sur place ! La jeune femme n’arrivera donc jamais à mourir…

Nous voici donc dans la salle présentant le thème de la guerre de Sécession. Est-ce que quelqu’un pourrait nous dire quand ça a commencé… ?

Etait-ce peut-être la meilleure solution de faire interagir les étudiants… Au moins, ça lui permettait d’avoir un peu de temps pour lui mettre les idées dans la tête parce que là, Evelyn avait l’impression de ne plus rien savoir avec ce stress. Pourtant, elle connaît cette histoire par cœur, au bout des doigts et là, d’un coup, elle ne savait plus rien. C’était le trou noir. Le blanc total !

En 1861 ! répondit deux d’entre eux en chœur.

Bien, ils savaient leur cour ! Bref, était-ce la peine qu’Evelyn remette le contexte ? En tout cas, elle avait bien repéré le premier tableau pour ça. Evelyn balança des informations bien qu’elle ne paraissait pas très à l’aise mais ça allait ! Cette gêne finit par disparaître peu à peu lorsqu’elle déblatérait de plus en plus ses paroles. Ca revenait tout seul. N’était-ce pas comme le vélo ? Enfin, un vélo qu’Evelyn n’avait pas trop pédaler cela dit car tout de même, ça remettait un peu à.. loin. En continuant la visite, Evelyn passa devant le tableau représentant la bataille de Gettysburg se déroulant du 1er au 3 juillet 1863 à Gettysburg (Pennsylvanie). Cette bataille, la plus lourde de la guerre quant aux pertes humaines, se conclut par la défaite des sudistes qui laissent le terrain aux nordistes. Cette guerre était souvent considérée comme le principal tournant de la guerre. Elle marqua l'échec de l'offensive de l'armée de Virginie du Nord, commandée par le général Lee, face à l'armée du Potomac du général Meade et mit fin à l'invasion des États nordistes par les troupes sudistes (merci Wikipédia). L’un des tableaux représentait le Président Lincoln et ses collaborateurs, il représentant le moment où on votait de faire passer l’amendement de l’abolition de l’esclavage… Un très beau moment dans l’Histoire.

La visite finie, les étudiants s’éparpillèrent. Evelyn put relâcher la tension. Elle l’avait fait. Lors de la visite, elle était surprise d’avoir eu des questions alors qu’elle n’avait pas forcément eu l’impression d’être la guide super souriante ou la plus agréable bien qu’elle prenait beaucoup sur elle. Seule, elle se tourna face au mur sans vraiment y être coller, puis passa ses mains sur son visage. En fait, elle ne réalisait pas qu’elle l’avait fait. Elle soupira, lâchant la pression. Non, ce n’était pas maintenant qu’elle allait faire sa crise de panique, si ?

Purée, ça fait longtemps que je n'avais pas fait un pavé comme ça ! xD

On ne fait pas que de mauvaises rencontres !

Evelyn Morgan

J'avais plantée Evelyn seule dan la gallerie, surveillant le groupe de jeunes adultes. Je jetais toujours des petits regards sur la jeune femme encore inconnue il y à quelques heures lorsque je passais près de sa salle. je l'observais de lin déambuler dans celle-ci, prendre des repaires, s’intéresser aux œuvres. Elle s'y prenais bien. Malgré le fait que je l'ai planté là, elle acceptais le défis, prenant ses marques. Je savais qu'elle en avait les capacités, sinon nous n'aurions pas eu de si belles discutions et elle serait déjà venue me voir en mode perdue! Elle savait le faire j'en étais sure! De loin je vis Tanja avancer avancer et me faire un sourire avant de montrer discrètement Evelyn. Lui souriant grandement je fis oui de la tête. Elle avait certainement été envoyer par Tom pour voir le potentiel d'Evelyn. Je fus heureuse de voir que mes collègues donnaient une chance à ma candidate.

Lorsque le temps fut écoulé je rassemblais les étudiants dans la pièces des révolutions et me reculais légèrement, prête à intervenir mais sans être imposante, et laissais la parole à Evelyn. Je ne l'avais que rencontrée aujourd'hui mais j'arrivais dire qu'elle semblait nerveuse. J'avais peur que ça tourne mal et qu'elle perde confiance en elle mai elle débuta bien, faisant interagir les étudiants au fils de son exposé. Elle fit le tour de la sale, posant ci et là des questions, parlant des diverses œuvres comme si elle travaillait ici depuis longtemps. Je la laissais gérer et n'intervins finalement pas durant la visite, qui se passa merveilleusement bien. C et là une information manquait ou aurait été mieux mis en valeur autrement mais pour une première fois c'était un excellent travail de la part d'Evelyn. e voyais que Tanja était elle aussi impressionnée et j'en fus heureuse, rayonnant encre plus.

Je raccompagnais les élèves à l'accueil, reprenant leurs devoirs et leurs donnant feux vert pour pouvoir partir lorsque Tanja m'accosta. Je me mordis la lèvre un peu nerveusement devant son air sévère, mais lorsqu'elle se mit à sourire je me détendis.

"Ton amie peu venir m trouver quand elle le désire!"

Souriant grandement je la remerciais et fonçais dans la salle des révolution où je retrouvais Evelyn face au mure, l'air totalement paniquée. Mon enthousiasme prenant le dessus je la pris dans mes bras lâchant un petit couinement d'excitation. Je me reculais et lui souriais grandement.

"Tu as été formidable, Tanja à adorée. C'est elle qui va partir en pension, si tu veux tu peux te présenter maintenant à son bureau, elle te prendra directement sous son aile pour te former! Tu as été splendide, c'était génial! Et avec un peu d'entrainement tu serras parfaite! Tu en dis quoi?"

La regardant alors dans les yeux je lui pris les mains délicatement et pris un ton plus posé.

"Hé tu ne vas pas faire une crise de panique maintenant! Tout c’est bien passé, tu as été géniale je t'assure! Même moi en temps que guide j'ai été prise dans tes explications! Tu as le potentiel! Tu n'es pas obligée de prendre une décision maintenant, mais tu as la chance de choisir! Et sache que quoi que tu choisisse tu es maître de ta vie!"

Lui souriant grandement je crochetais mon bras au sien pour lui dire que j'avais finis ma journée et que si elle voulais on pourrais aller boire un verre ensemble. J'étais si heureuse. Evelyn semblait vraiment à l'aise tout à l'heure, dans son élément. Elle rayonnait aussi. Moins terne que lorsque je l'avais accostée sur ce banc devant ce tableau. Elle état d'ailleurs comme ce tableau. Invisible pour la majorité, comparé à ses pairs plus tape à l'oeil. Mais une vrai mine d'or et très intéressant si on y regarde de plus près. Et cette jeune fille valait le fait qu'on prenne le temps d’apprendre à la connaitre, elle était juste géniale et charmante! J’espérais qu'elle accepte le travail. Ça nous permettrais aussi de se voir plus souvent,de papoter et de devenir de bonnes amies qui sait?

Ah, mais la pression de ouf ! Evelyn ne réalisait pas du tout qu’elle venait de le faire ! Elle l’avait fait... Une drôle de sensation l’envahissait. Peut-être pas maintenant dans les jours à venir, elle pourra le dire fièrement qu’elle l’avait fait, elle aura une petite once de fierté. Evelyn ne s’attendit pas à l’arrivée de Serena, ou du moins à ce qu’elle se montre aussi tactile. Expressive, ça Evelyn l’avait pu déjà remarqué, mais Serena la prit dans ses bras tout en la complimentant.

Vraiment ?

La jeune femme n’était pas du tout rassurée là. Tanja et elle avaient vraiment trouvées ça super ? Evelyn ne pouvait s’empêcher de remettre en doute. Et si elle le souhaitait, ce poste serait pour elle après formation si ça lui disait. Evelyn ne put s’empêcher de bégayer, un peu paumée :

Je… je ne sais pas.

Son manque de confiance en elle lui faisait vraiment défaut, et Serena semblait bien l’avoir remarquer puisqu’elle la rassura de nouveau. Avait-elle vraiment du potentiel ? Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’on ne lui avait pas dit ce genre de choses. Ces dernières semaines avaient plutôt assez sombres pour elle, notamment pour sa fausse-couche, sa tentative de suicide ou le fait d’avoir également appris que son meilleur ami avait failli crever d’une overdose…

Evelyn et Serena se dirigèrent vers la sortie du musée. Serena s’était accroché à son bras comme si elles étaient les deux meilleures amies du monde (en l’espace de quelques heures) En tout cas, Serena lui laissa le temps de réfléchir à cette proposition. Virgile avait peut-être raison quand il lui avait dit récemment que le vent tournerait peut-être bientôt pour elle.

Ecoutes… j’ai ton numéro pour te dire ma réponse…

Si Evelyn ne changeait pas d’avis en cours de route et daignait à répondre ou à lui envoyer un message. Manquerait plus que la jeune femme prenne ses jambes à son cou… Mais il n’empêche que c’était une proposition alléchante mais ça méritait réflexion. Ca serait mentir si tout ça ne lui faisait pas un peu peur…

Sur ce, Evelyn lui sourit. Elle ne pouvait nier que sa rencontre était une vraie bouffée d’air frais avec son énergie débordante. Elle serait bien restée un peu plus longtemps mais vu l’heure, elle devait rentrer à la maison de repos, là elle séjournait. Elle prétexta donc qu’elle devait s’en aller, puis lui promit de réfléchir à la proposition et qu’elle lui en ferait part. De toute manière, oui, elle avait son numéro pour le lui dire et puis celle-ci savait où elle travaillait (enfin dès qu’Evelyn aurait reprit le boulot en fait)… et ce fut sur ces bonnes choses que le chemin de ces deux jeunes femmes se séparèrent.

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