Shook Me All Night Long [Lucy - Terminé]

Kurtis mettrait sa main à couper que la plupart des personnes qui le connaissent pensent qu'il est du genre à faire tout ce qu'il veut s'il le veut. C'est en grande partie vrai. Il a les moyens de faire ce que bon lui semble ne le cachons pas. Il mettrait son autre main à couper que ces mêmes personnes pensent qu'il voit la vie comme un jeu. C'est à peu près exact. La vie est un jeu auquel ont finit tous par perdre. Et ces mêmes personnes pensent certainement qu'il a tendance à tricher. C'est faux. L'argent, ça n'achète que les biens matériels. Pas le reste. Ça n'achète pas par exemple les années qui passent. Il avait fêté il y a peu ses 35 ans. Ça peut prêter à sourire lorsqu'on sait que c'est le jour de la Saint Valentin. On pourrait penser qu'il n'avait que l'embarras du choix pour la femme avec laquelle il allait passer la soirée. C'est vrai. Cependant, après un apéro chez lui avec autant de personnes que pouvaient contenir son appartement, il était allé embrassé sa mère puis était rentré chez lui. Seul. La saint Valentin, c'est la fête des amoureux. Et il n'aimait personne. Il avait conscience du temps qui passait, même si il avait toujours envie de faire la fête et d'histoires sans lendemain. En lui une petite partie de lui se réveillait, celle qui disait : il serait temps de te caser non? Et bien elle s'éveillait. Lentement mais sûrement. Il ne pensait pas à se marier ou avoir des tas d'enfants non. C'est que des fois, comme le soir de son anniversaire, il se disait qu'il aimerait bien avoir quelqu'un avec qui partager la soirée. Pas que des amis ou des collègues. Bon, n'allez pas croire qu'il ne pensait qu'à ça, loin de la. Il restait toujours Kurtis Jericho. Pour la partie de faire ce qu'il veut c'était à moitié vrai. Par exemple, il ne connaissait pas beaucoup de personnes qui à son âge pouvaient dire qu'elles avaient un rencard avec une très jeune femme. Oui ce soir il avait un rendez vous, avec Lucy Seinfeld.

Vous savez la jeune femme qu'il avait repéré dans un bar et qui était devenue sa nouvelle muse? Elle oui. Elle lui avait proposé un rendez vous hier, mais étant pris, ils ont simplement repoussé au lendemain. Il avait cherché son adresse sur le dossier du personnel. Et par la même avait vu son âge. 21 ans! Elle était toute jeune! Kurtis avait soupiré en voyant cela. Certes ça le flattait énormément, mais tout de même, pourquoi une si jeune femme s'intéresserait à un vieux comme lui hein? L'argent, le pouvoir la renommée? Désolé, c'est vraiment la seule explication qui lui venait à l'esprit. Certes il s'était dit que ce soir il se laisserait le temps de voir si elle n'était pas comme les autres, comme elle le disait, mais quand même …. Que diraient ses parents de ça? Vous imaginez? Il ne devait pas avoir une trop grande différence d'âge non? Kurtis avait ensuite fermé la page après avoir noté son adresse, reprenant ses activités. Il la chercherait à 18h30 chez elle. Bon, il avait en tout et pour tout, du moment ou il rentrera chez lui et ou il sortira, 20 minutes pour se préparer. Après il allait devoir aller jusque chez elle. La magie du GPS …

Il ne pensa plus au rendez vous de la journée préférant se concentrer sur son job. Il y repensa une fois chez lui en prenant sa douche et en se demandant quoi mettre. Chemise bleu clair veste et pantalon noir. Il ignorait tout à fait comment se terminerait la soirée, mais il était sûr d'une chose, elle se passera bien. Lucy était une choc fille malgré tout. Il y avait quelque chose d'apaisant en elle, de rassurant. Ne lui demandez pas ce qu'il entendait par la, lui même l'ignorait. Il l'appréciait sans trop la connaître, c'est pour ça qu'il avait accepté le rendez vous. Une fois donc propre et détendu, il alla s'habiller, se coiffer, bref être présentable. Lorsqu'il fut prêt, il enfila son manteau, prit ses papiers et ses clés, sortit de son appartement, ferma la porte derrière lui et descendit au garage, rejoignant sa belle, son Audi R8. Certes il n'avait pas d'extravagance particulière enfin selon lui. Ok sa montre était chère, ses vêtements aussi, son appartement, on en parle pas … Mais il ne remplissait pas sa baignoire de champagne, n'avait pas des draps de velours, ne prenait pas un jet privé pour bosser …. En fait son grand plaisir, c'était les voitures. Il en avait deux, mais préférait prendre l'Audi le plus souvent. C'est naturellement celle la qu'il ouvrit et y prit place. Il régla le GPS de la voiture pour l'adresse de la jeune femme, et c'est parti Let's Go!

Suivant les indications de la machine, il se dirigea vers chez elle. La circulation? Oui ça va. Enfin comme à 18h à New York. C'est à dire plein de monde sur les routes. Mais ça roulait bien alors tant mieux. Au bout de vingt minutes et quelques de route, il entendit le gps lui dire qu'il était arrivé à destination. Tant mieux. Il sortit alors de la voiture et se dirigea vers l'immeuble en question. Alors voyons voir …. Ah, voilà ! Il appuya sur le bouton de l'interphone pour prévenir la jeune femme qu'il était arrivé. Donc pendant ce temps, il croisa les bras, attendant que la princesse donne signe de vie.

Deux minutes? Très bien! Il avait eu de la chance jusqu'ici il n'avait jamais eu à attendre trop longtemps à la porte d'une maison ou plus souvent d'un immeuble. Il resta alors la, à observer les allentours, à adresser un sourire aimable à la petite dame qui passait par la. D'ailleurs il en profita pour mettre son portable sur vibreur. Lorsque le teléphone sonnait au beau milieu d'un rencard, d'un dîner. Non même en règle générale lorsqu'un téléphone sonnait au restaurant, ça ne le faisait pas. Qu'on soit très pris est une chose mais ce n'est pas la peine d'en faire profiter tout le monde. Lorsqu'il ne faisait rien le soir, que le téléphone sonne ne le dérangeait pas du tout, vraiment pas. Mais lors d'une soirée, c'est d'une impolitesse flagrante. Au bout des deux minutes, la demoiselle fit son apparition. Il la vit alors apparaître derrière les portes et les franchir pour se tenir face à lui. Le sourire lui vint naturellement aux lèvres en la regardant. Très simple, mais très belle.

Si l'expression Belle comme un coeur n'existait pas, je crois que je l'aurais inventée à l'instant.

Dit il en la regardant. Oui, cette expression était celle qui lui convenait le mieux, la, dans l'instant présent. Quand à la ponctualité c'était une chose normale non? Il avait horreur qu'on le fasse attendre

On ne fait jamais attendre une femme, c'est d'une impolitesse monstrueuse.

En revanche, les femmes avaient un don celui de les faire patienter, de se faire désirer. En beauté. Il est vrai que passé une limite de temps, on a envie de les laisser en plan, mais lorsqu'on voit le résultat on se dit que ça vallait la peine. Ce qui est bien avec Lucy qu'elle ne se maquillait pas comme un camion volé. Ainsi pas de risque de tromperie sur la marchandise. A quel homme ça n'est pas arrivé au moins une fois de se réveiller et se demander qui est cette femme à coté de soi. Si c'est bien la même que la veille. C'est pour ça qu'il préferait les femmes avec un maquillage plus simple, juste ce qu'il fallait pour rehausser la beauté de leur visage. Par ce qu'on ne va pas se mentir, c'est toujours plus plaisant un joli visage à regarder.

Dans un nouveau restaurant de la ville, il a ouvert il y a peu. The Garden, paraît il qu'il est très bon.

Et très cher, mais ça, on s'en fout. C'est lui qui invite. Enfin c'était Lucy qui avait lancé l'invitation il aurait été logique que ce soit elle, mais, on est gentlemen ou on ne l'est pas. Et puis il avait les moyens et se doutait que Lucy ne les avaient pas. Et puis, c'était impensable pour lui qu'une femme ait à payer au restaurant, du moins, avec lui. Avec les autres elles font ce qu'elles veulent ça lui est franchement égal. Il se rapprocha de la portière coté passager pour laisser entrer Lucy :

Je vous en prie, après vous.

Une fois la demoiselle bien installée il referma la porte et fit le tour de la voiture pour prendre place également. Une fois installé à son tour il démarra et prit la direction du restaurant. Il avait réservé pour 19h, à peu de choses près ils y seront à cette heure ci.

Alors, tu t'es remise de tes émotions de la veille?

Il ne comptait pas parler de ça toute la soirée, mais il aimerait avoir son avis la dessus, sur la journée qu'elle avait passé.

Kurtis l'écouta alors lorsqu'elle lui raconta ce qu'elle pensait de sa journée d'hier. Et il était ravi que ça lui ait plu. Imaginez alors si ça l'avait dégoûtée et qu'elle ne voulait plus entendre parler de ça, ils seraient dans la merde à chercher une nouvelle jeune femme. C'est certain qu'il y aurait beaucoup de candidates au poste, mais ce serait du temps de perdu qu'ils avaient gagné la. Et c'était plaisant. Donc, Kurtis était soulagé d'entendre ça. Et ça ne faisait que commencer :

Je suis vraiment ravi de savoir que ça t'a plu. Attends de voir la suite, si tu t'es vraiment amusée, la suite des choses devrait te plaire.

Mais ça il fallait s'y attendre non? Ok de temps en temps, il y aura des désagréments, genre un chef de tournage trop exigeant à te faire refaire une prise cent fois. Mais avouons le, c'est que du plaisir. Enfin selon les dires. Lui, il n'était pas devant la caméra. Il ne le pourrait pas. Jouer le rôle d'un autre ça devait être marrant, mais ce n'était pas son délire du tout. Il préférait être loin derrière l'objectif. Il était connu c'est sûr, mais être aussi connu que les acteurs et actrices, non merci il ne sait pas si il pourrait apprécier cela. Pas à ce point. La il lui arrivait de sortir et qu'on ne le reconnaisse pas du tout. Il lui souria alors lorsqu'elle parla de sa voiture :

Tiens, ça fait plaisir de voir une femme apprécier la belle mécanique. La plupart ne comprennent pas pourquoi les hommes y porte une telle atention.

Il y a des femmes effectivement qui aiment autant les voitures que les hommes mais sans être macho, c'est d'avantage une histoire de mecs non? Mais Kurtis était ravi de savoir qu'elle savait apprécier sa chère Audi. Et encore elle avait de la chance, il y avait de la circulation, donc il était quand même bloqué au niveau de la vitesse. Il roule trop vite, c'est rare qu'il respecte les limitations de vitesse. Mais avec une voiture comme la sienne, on ne sent pas qu'il roulait plus vite, il n'y avait que le compteur de vitesse qui en témoignait. Au moins, ils étaient arrivés au restaurant. Et la façade semblait plaire à la jeune femme une fois qu'ils étaient sortis de la voiture. Il se prit le temps à son tour de regarder un peu mieux tout ça.

Effectivement, c'est plaisant.

Il devait maintenant voir le repas de servi. Par ce que bon un restaurant, c'est fait pour manger, qu'il soit un musée à la limite on s'en foutait. Il laissa un voiturier se charger de sa chérie tandis qu'il rejoignait la jeune femme. Il passa sa main dans le dos de Lucy, afin d'entrer dans ce fameux restaurant. L'intérieur aussi était classe il faut le dire. C'était décoré avec un certain goût. Ni trop, ni trop peu, les lumières étaient justement allumées et disposées, pas de décoration qui fasse saigner des yeux. Ça lui plaisait c'est bien. Le jeune homme chargé de l'accueil sembla de suite le reconnaître. Il devait s'attendre à le voir, c'était sa secrétaire qui avait réservé ici ( oui il n'avait même pas le temps de réserver une table tant sa journée était chargée). Au moins pas besoin d'annoncer qu'il avait réservé pour deux personne au nom de Jericho. Le jeune homme s'approcha d'eux pour les saluer :

Bienvenue messieurs dames, vous avez une réservation ?

Effectivement oui.

Il regarda alors ou leur table était et leur fit signe de le suivre. Il les guida à une table de deux personnes, assez bien placée. Remarquez, toutes les tables étaient bien placées. Le jeune homme déplaça la chaise à Lucy pour qu'elle puisse prendre place à son aise, et l'installer ensuite, tandis que Kurtis en faisait de même en face. Puis il repartit s'occuper des autres clients, les laissant se mettre bien à l'aise. L'espace d'un instant, il tourna les yeux sur une table un peu plus loin, et, amusé, remarqua que le couple qui dînaient semblaient parler d'eux. Enfin, eux, pas vraiment.

Visiblement, on parle de toi.

Lui dit-il amusé par la situation. Toutes les femmes avec lesquelles il était sorties avaient eu le droit à ça, c'est ainsi. C'est leur lot à toutes de sortir avec un homme de son grade. Hélas. Bon ce n'est pas ça qui en tout cas lui gâchera la soirée, ça non. De plus il ignorait parfaitement qui étaient ces gens et il s'en foutait. Il avait juste envie de passer la soirée avec elle, c'est tout.

Oui, laissons les parler. C'était tout ce que savaient faire certain, parler. Et Kurtis se foutait un peu de ce qu'il pouvaient bien discuter, même si il savait dans le fond de quoi ils parlaient. Comme quoi elle était visiblement plus jeune que lui, qui elle était, qu'ils ne l'avaient jamais vue, combien de temps elle allait durer... Hé! Elle n'était pas son rencard! Enfin si, mais pas dans ce sens la, vous comprenez? Relevant la tête de sa carte, Kurtis regarda la jeune femme. Sa carte? Vérifier quelque chose? Il n'en fallut pas plus à Kurtis pour savoir qu'elle voulait voir les prix. Même si c'était relativement cher ( visiblement ça vallait le coup, ce qu'ils proposaient était appétissant) les prix ne semblaient pas exagérés pour autant, enfin, selon lui.

Nous avons la même voyons, pourquoi tu ne sais pas quoi choisir? Le troisième menu semble assez sympathique qu'en pense tu?

Une entrée au choix parmis certaines de proposées, un plat au choix également, les fromages, puis des desserts au choix plutôt appétissant. Un menu à la française en somme toute. Il y avait du choix, et ce qu'ils proposaient semblaient être plutôt bon, c'était en tout cas ce qu'il allait prendre lui. Le prix? Il était sur sa carte à lui. Et dans ce cas, pas question qu'il lui donne sa carte. Il savait que dans ce genre de restaurants, c'était aux femmes que l'on donnaient le menu sans les prix et aux hommes le droit de savoir de combien sa carte sera allégée. Lui le voyait. Mais après, il n'était pas à ça près. Si il ne pouvait même plus faire plaisir à quelqu'un à quoi ça servait d'être riche? L'argent, on ne l'emporte pas au paradis pour autant qu'il sache non? Elle posa alors une question assez intéressante. Pourquoi était il devenu patron de son entreprise?

C'est une assez longue histoire. Mais si je devais en faire le résumé, je dirais que c'est par ce que j'en ai eu envie.

Et qu'il avait les moyens d'y arriver. Nous ne parlons pas d'un point de vue financier la. Vraiment de ses compétences à lui à diriger quelque chose, de ses qualités en tant que leader. Et l'envie, il l'avait eu après son année sabbatique.

Elle était à mon père, c'est lui qui l'a créé. Lorsque j'eu envie et l'âge, lui arrivé à un stade ou l'on pense à sa retraite plus qu'à sauver son entreprise en faillite, il m'a paru normal de reprendre les choses en main, et redresser la barre. C'était bien le métier qui me permet de m'épanouir au niveau professionnel, et il n'y en a pas d'autre pour moi au monde.

Même si ce n'était pas toujours marrant, le pire était derrière lui. Lorsqu'il était arrivé au poste de PDG, l'entreprise allait à la dérive et beaucoup doutaient de sa capacité à arranger les choses. Il avait fallu du temps et de la persévérance, de l'argent et des nuits blanches pour que l'entreprise soit remise à flots et continue de tourner, mieux qu'avant.

J'ai toujours souhaité faire ça. Et je ne pense pas que c'est par ce qu'on m'a formaté pour. Si j'avais soudainement eu l'envie d'être boulanger par exemple, au diable l'entreprise de mon vieux!

Il s'était donné un an pour y réfléchir et apprendre la vie et le coût des choses, donc il aurait eu le temps de le savoir depuis. Ainsi même avant de prendre sa place, il savait ce que c'était que de se lever pour bosser et gagner sa croûte. Et même de faire un travail que l'on aime pas du tout. C'est peut être pour ça qu'il aimait autant ce qu'il faisait, par ce que pour rien au monde il ne souhaiterait faire autre chose. Ça lui plaisait et ça faisait partie de lui dorénavant. Mais il aimait son job et n'imaginait pas faire autre chose. Il y avait plein de choses à dire la dessus, mais ça prendrait toute la soirée c'est certain. Assez parlé de lui, parlons de Lucy. Il voulait en savoir plus sur elle, ce qu'elle faisait dans sa vie, quels étaient ses projets pour le futur, ce genre de choses. Il reposa sa carte, près de lui en attendant que le serveur ne vienne prendre leur commande, afin qu'elle ne tente pas de la prendre. Ça l'embêterait bien qu'elle se prive pour une histoire de prix. C'est lui qui invitait, qu'elle en profite donc voyons. Ou est le mal à traiter une femme comme une princesse?

Et toi, vers quel avenir te destine-tu? Je suppose que tu n'as pas envie de servir du café à des inconnus toute ta vie non?

A moins que, sait on jamais il y en a pour qui c'est un plaisir, mais, à son humble avis, ça n'était pas la tasse de thé de Lucy.

Un exemple pour ses futurs enfants? Il rigola franchement en entendant ça. Non il n'y avait pas de quoi rire, mais se connaissant comme il se connaissait, ça le faisait marrer. C'est certain que pour le coup de travailler pour réussir, il y avait de quoi en prendre de la graine, mais sur certains points... Enfin, surtout par ce qu'il n'avait pas d'enfants et qu'il sentait qu'il n'était pas prêt d'en avoir. Un jour peut être, mais pas à 60 ans non plus. Il ne voulait surtout pas être comme ceux qui avaient un enfant à cet âge la ou on est grand père. Quoique s'il continue ainsi, il était bien partit pour.

Faut il déjà qu'un jour j'en ai. Et que je trouve une femme qui sera prête à m'en faire tiens.

Il ne s'imaginait pas élever un enfant seul, adopté ou biologique. Il n'avait tout simplement pas le temps de s'en occuper, et sait que s'il en a un jour, même si il voudra et fera tout pour être la au maximum pour eux, il sait qu'il ne sera pas auprès d'eux autant qu'il le souhaitera. Mais bon, pour le moment, il n'y pensait pas. Lucy lui dit alors, ce qu'elle faisait de sa vie, et ses études. En parlant comme ça, ça lui rapella cruellement qu'elle avait 14 ans de moins que lui.

Oh, avocate? En tout cas, ça a l'air de te motiver.

C'était une bonne chose ça, de voir quelqu'un de motivé par ce qu'il faisait. La belle jeunesse pleine de vie et de rêves, c'est réellement charmant. Enfin il était content pour elle qu'elle aspire à autre chose que de rester dans ces bars miteux, c'est pas une vie, sérieux.

Et tu penses y parvenir? En tout cas, c'est tout ce que je te souhaite, il n'y a rien de mieux que de réaliser ses rêves.

Il parlait en connaissance de causes effectivement. Avocate alors? En somme une jolie tête bien remplie, c'était appréciable ça. Le serveur passa donc prendre leur commande, et Kurtis en profita pour demander une coupe de champagne chacun. Tant qu'à faire hein! Puis il repartit, laissant les jeunes gens seul à seul. Elle posait une question assez intéressante la. Comment gérait il le fait qu'on le reconnaisse dans la rue, que son nom soit connu, que les gens savent à combien est estimée sa fortune … Il médita quelques secondes avant de répondre finalement :

Non en règle générale ça ne me pose pas de problème. Et puis je ne suis pas non plus une star planétaire comme d'autres. Certains ne connaissent que mon nom, mais ignorent sur quelle tête le transposer, alors j'ai plus souvent ma paix que tu ne le penses. Ce sont surtout les acteurs, les mannequins et compagnie qui ont ce soucis.

Les petits curieux à coté, par exemple, il s'en foutait. Enfin, peut être pas Lucy? Lui il était un peu immunisé face à cela, mais elle, ça devait être un peu gênant non? Et puis même, qu'est ce qu'ils ont à regarder chez eux ainsi? Ils n'ont jamais vu une jolie jeune femme de leur vie? Vu la tronche que tirait la dame, il dirait oui. Il prit la parole un peu plus fort pour que les deux à coté puissent entendre également :

Mais dis moi si ça te dérange que certaines personnes regardent plus vers nous que sur ce qui se passe à leur table. Nous ferons en sorte qu'ils s'occupent de leur derrière, pas vrai?

Dit-il en lançant un regard dédaigneux à la table d'à coté. Ça eu l'effet escompté, ils firent mine de n'avoir rien vu et rien entendu, et que non, ils n'avaient jamais regardé à leur table. Ça va cinq minutes mais les petits curieux qui s'occupent de tout et n'importe quoi, c'est désagréable à force. Et s'ils recommencent, il appelera le serveur tout simplement.

Voilà quelques petits inconvénients par exemple, mais rien de notable.

Il y a pire. Oh que oui. Par exemple :

Mais il y a de sacrés désavantages. Il reste des personnes, des femmes surtout qui ne sont attirées par moi, par pour ce que je suis, mais pour ce que je représente. Même si pour certaines leurs intentions sont plus que claires, il en reste qui cachent mieux leur jeu. Et d'autres qui heureusement n'en n'ont rien à faire du montant du compte en banque. C'est rare mais ça existe.

Sinon il n'avait plus qu'à se faire gay! Non il plaisantait, il aimait trop les femmes pour ça. Mais heureusement qu'il restait celles qui n'en n'avait que faire de savoir qu'il était connu et tout. C'est toujours un assurance lorsqu'on veut vivre avec quelqu'un, de savoir qu'on ne sera jamais dans le besoin, mais l'argent n'achète pas le bonheur, et Kurtis était bien placé pour le savoir. En revanche, ça achetait l'alcool qui lui permettait d'oublier sa solitude quelques moments. Le serveur arriva avec les coupes de champagne, les disposant devant eux. Kurtis prit la sienne et la leva. A quoi trinquer?

A ta santé et à ta réussite future!

Il espérait très sincèrement pour elle qu'elle arrive à devenir avocate. C'est un sacré métier c'est sûr, mais si c'est ce qu'elle souhaite, alors, qu'elle aille jusqu'au bout de son rêve. Qu'elle dise qu'elle n'était pas comme toutes les autres femmes, ça restait certes à voir, mais concernant ses intentions, Kurtis savait maintenant qu'elle se fichait de l'argent. Ce n'était pas pour ça qu'elle était la, en face de lui, partageant la même table que lui et trinquant.

Je sais.

Dit-il doucement. Oui il savait qu'elle se fichait de son argent, que ce n'était pas ce pourquoi ils étaient la ce soir. En tout cas, ça l'amusait de la voir se perdre dans ses explications, enfin, perdue est peut être un bien grand mot, mais il semblerait qu'elle tienne à lui faire comprendre qu'elle n'était pas comme toutes les autres femmes qui lui avaient été donné de rencontrer. Il ne demandait que ça, et il pensait, à juste titre certainement, que cette soirée était la meilleure occasion qui soit. Vous savez, lorsqu'on occupe un poste comme le sien, on apprends à lire le comportement des gens. Ce que les gestes révèlent, les attitudes. Ça aide lors d'un entretient d'embauche, on remarque ainsi du premier coup d'oeil le type très motivé au type très blasé d'être la. Pareil pour les rendez vous galants. C'est peut être pour ça qu'il était si malheureux en amour? Enfin ça lui évitait plus de blessures qu'autre chose, n'ayant jamais été amoureux, il voyait quand une femme se foutait de sa poire en beauté. Il n'est pas aveugle. Hors Lucy était tout ce qu'il y a de plus hônnete.

Peu de femmes auraient voulu connaître le prix des plats proposés. Elles se seraient contentées de dire qu'il ne faut pas faire ça, mais c'est visible lorsqu'elles s'imaginent à combien s'élèvera l'addition.

De la à vouloir la carte, tout de même pas. Peu étaient réellement gênées d'être dans de tel lieux. Un test? Pas vraiment mais c'est un bon endroit pour apprendre plein de choses. Comme celle ci. Il ne pu s'empêcher de sourire face à sa phrase. Enfin voilà, il allait arrêter de parler comme ça de ce genre de choses, il sentait qu'il s'embrouillait la dessus. Le sujet était si complexe et les situations et les réactions ne s'applicaient pas à toutes les femmes du monde, bien heureusement. Trouver une femme qui l'aimera pour ce qu'il est, voilà une belle idée.

J'aimerais avoir autant d'enthousiasme que toi la dessus.

Il n'était pas non plus désespéré sur ce point, mais plus aussi motivé qu'il y a quelques années en fait. Un jour peut être. Peut être demain, aujourd'hui même! Mais peut être dans dix ans qui sait. Oh et puis, merde, il verra le jour venu, n'est ce pas? Il y en a qui trouvent l'amour de leur vie, et même si ce n'était pas le but ultime de Kurtis, il n'y a pas de raison pour que ça ne lui arrive pas non plus, hein? On a tous droit à l'amour un jour ou l'autre.

Mais une chose est sûre, si un jour cette perle rare débarque dans ma vie, je ferais tout pour qu'elle ne s'en aille jamais.

Comment? Aucune idée mes amis ! Tout ce qu'il savait c'est qu'il ferait d'elle la plus heureuse des femmes et la chérira comme on ne l'avait chérie. Sans pour autant devenir un mollusque ne vivant que pour elle, cela va de soi. Mais depuis le temps qu'il la cherche et l'attends, il n'avait pas envie de la voir lui filer entre les doigts, il s'en voudra certainement à vie. Et non, elle n'était pas déjà venue dans sa vie cette perle rare. Il l'aurait vue. Posant son coude sur la table, et son menton dans sa main, il souria à la jeune femme pour lui demander :

Et toi, n'y a t-il pas un homme qui ait su faire battre ton coeur?

Oh allez il y avait bien quelqu'un dans sa vie non? Une belle jeune femme comme elle, ça a de quoi faire tourner les têtes non? La preuve, la fois ou ils s'étaient rencontrés sur le lieu de travail de Lucy, le type légèrement psychopathe. Certes ce n'était peut être pas le meilleur exemple du monde à donner, mais c'était un exemple. Et même s'il n'y avait rien de concret, quelqu'un à qui elle s'amusait à penser le soir, ce genre de choses quoi. Ou bien un admirateur anonyme qui se mourrait d'amour pour elle pourquoi pas? Il ne cherchait pas à savoir cela comme un vieil oncle le ferait avec vous avec cette vieille phrase : et alors les amours? Non, il voulait juste savoir quoi. Elle savait qu'il n'y avait aucune femme dans sa vie, pouvait maintenant deviner que sa vie sentimentale était assez mouvementée, chacun son tour non? Bientôt ils allaient jouer à action/vérité, si c'est pas mignon ça? Plus sérieusement, il appréciait leur discussion. A parler simplement de leur vies c'était plaisant. Elle était d'une charmante compagnie et ça faisait du bien.

Il ignorait si cette femme sera aussi chanceuse que ça. Quelques unes ont essayé de s'accrocher à lui, lui aussi y a cru, mais au final elles étaient parties. Ça ne collait pas, des choses n'allaient pas du tout, et pas des petits détails pour la plupart. Mais il fera en sorte qu'elle soit chanceuse. Le premier à le savoir c'est ça? Pourquoi il ne pouvait s'empêcher d'y donner un double sens de folie? Pourquoi par ce qu'elle avait des vues sur lui? Non blague à part, il ignorait qu'ils étaient si proches, enfin pas autant que ça. Assez pour aller dîner tous les deux, mais jusqu'à se raconter leur vie amoureuse? Oh Kurtis quel idiot tu fais des fois, vous vous racontez vos vies depuis le début de la soirée, tu sais qu'elle n'a personne et qu'elle préfère visiblement se concentrer sur ses études, moyen de combler le manque affectif et elle sait qu'il n'y a aucune femme dans ta vie non plus et que tu préfère passer ton temps à travailler, la aussi, un moyen de combler le vide. Enfin la n'est pas le moyen principal pour combler le manque, mais elle n'a pas besoin de le savoir. D'ailleurs même s'il avait une bonne descente, très bonne même, il allait se retenir de commander de l'alcool ce soir. C'était lui qui roulait. Il ignorait si la demoiselle avait son permis et même si elle était une pilote de choc, il ne voudra pas lui laisser le volant. Ah, voilà les entrées qui arrivaient ! Mais ça avait l'air bien bon tout ça dites moi! Lucy avait une salade qui avait une tête bien appétissante, et quand à lui, avait des huîtres. Espérons qu'elles soient fraîches, sinon back to the kitchen. Sur le menu il y avait eu le choix entre la salade, les huitres ou du foie gras. N'ayant pas envie de manger des plantes, et ne pouvant pas avaler de foie gras, il avait choisi les fruits de mer. Il lui souhaita également un bon appétit avec un sourire, et se lança à goûter ces choses. Ça pouvait en dégoûter certains mais vraiment c'était un met de luxe ces choses la. Et elles étaient très bonnes d'ailleurs. Ah voilà la question à un million qui se rapprochait grandement, voilà d'abord celle concernant son passé amoureux et ô combien tumultueux.

Oh et bien ….

Dire un truc qui à la fois éviterais de dire : oui j'ai eu un taaaaas de rencard avant ce soir, et qui le dirait également. Schizophrène comme truc :

Assez pour avoir appris quelques trucs sur les femmes, en général.

Ce qui sous entendait beaucoup. Sans dire combien cependant. Oh mais la plupart ne se terminiaient pas forcément en partie de jambes en l'air dans une chambre. D'autres se terminaient par une partie de jambes en l'air ailleurs. Ou sans. Mais c'était plus rare. Cependant ça arrivait de temps à autres. Comme la ce soir, il ne s'imaginait pas aller plus loin que ça avec Lucy. Elle était une employée désormais. Pas éternellement, mais dans l'instant T, elle était son employée et lui le patron. Et … Oh bordel ce qu'il détestait ça! Être en plein rendez vous avec une femme, et paf! Une autre qui se pointe, sortie d'on ne sait ou! Oh ce qu'il haïssait ça! Non ça ne lui arrivait pas tous les jours, mais avouez que c'était vraiment … En plus, c'était qui elle? Franchement? Il la connaissait celle la? Apparement, oui, vu la façon dont elle lui causait. Elle lui disait vaguement quelque chose mais sans plus. Effets de l'alcool c'est ça? Il n'était pas mal à l'aise mais, vu qu'il ne savait foutrement pas qui elle était, il ignorait ce qu'elle voulait ou pourait dire.

Aah oui bien sûr comment tu va Christine?

Katie.

Oui Katie c'est ce que j'ai dit. C'est bien tu as l'air en forme à ce que je vois, bien pour toi. Tu m'excuse si l'on remet cette conversation à une autre fois, je ne sais pas si tu l'as remarqué mais je suis légèrement occupé. Tu sais ou me trouver sinon hein?

Ou pas, il n'en savait rien, d'ou la connaissait il bon sang? Et pourquoi elle ne partait donc pas? Il la vit se rapprocher de lui, lui lançant un regard langoureux. Elle se pencha vers lui, lui disant d'une voix mielleuse :

Tu ne nous présente pas?

Pourquoi elle ne comprenait pas ce qu'il disait sérieux? Oui il savait qu'elle parlait de Lucy qu'elle devait se demander qui elle était et surtout combien de temps elle tiendra un truc du genre. Tiens, il semblait se souvenir vaguement de quelques trucs, pas très catholiques. Mais, il n'était pas avec elle, pas avec cette Christine ou Katie, peut importe, il était avec Lucy. C'est pour cela que d'une voix calme mais ferme il lui répondit :

Ecoute ma belle, ce n'est pas avec toi que j'ai rendez vous. Retourne à tes occupations et oublie nous. Maintenant.

Katie se redressa alors et lança à la jeune femme en face de Kurtis un regard méprisant. Méprisant, mais son sourire était moqueur. C'était lui ou elle était de ces personnages créés juste pour foutre la merde et gâcher le repas? En tout cas, elle se décida à repartir dans son coin, mais, jusque quand? Pariez combien qu'elle allait l'attendre à la sortie du restaurant, guettant le moment propice? Ou le kidnapper dans les toilettes? Etrangement, il restera à table toute la soirée! Mais il était surtout désolé pour Lucy, vraiment, ça ne devait pas être agréable.

Je … je suis vraiment désolé, je ne pensais pas croiser … une … connaissance? Pas ici en tout cas.

Connaissance, oui au point ou il avait dû faire des sacrés efforts de mémoire pour s'en rappeler. Et encore! Il avait couché avec elle lorsqu'il était soul? Possible. Ou bien, elle n'avait, comme d'autres, duré qu'une seule nuit et, il n'en n'avait pas gardé un souvenir mémorable. Possible oui.

Ou en étions nous? Au fait, comment trouve-tu ta salade? J'espère qu'elle est à ton goût au moins.

Sinon pour elle aussi : back to the kitchen!

Kurtis était reconnaissant pour sa réaction. Il y avait eu le risque qu'elle prenne mal l'intervention de la … la fille. Ok, ils n'étaient pas ensembles, ce n'était qu'un dîner entre un patron et son employée qui se respecte et rien de plus, mais ne nous leurrons pas, tous les patrons invitent ils leurs employés dans un quatre étoiles? A vrai dire il ne savait même pas trop pourquoi. Il avait eu envie de tester ce nouveau restaurant et avait trouvé l'occasion parfaite, rien de plus, rien de moins. Ses intentions n'étaient pas de la mettre dans son lit, tout de même, il savait se retenir le Kurtis. Elle n'avait que 21 ans en plus. Bon, il avait déjà eu des aventures avec plus jeune qu'elle, mais il n'allait pas faire d'un cas une généralité non plus. Il aurait même trouvé légitime un certain agacement. Mais s'il n'y en avait pas, et que tout allait bien, que ce n'était la faute de personne, alors merci Lucy. Il lui souria pour la remercier. C'était tant mieux. Par contre il refusa de goûter à la salade :

Non merci, je ne suis pas très plante verte. Souhaite tu goûter une huître?

Pourquoi il avait l'impression qu'elle n'allait pas en vouloir une? Cela dit, il la comprenait, avant qu'il en ait goûté, il trouvait ça franchement ecoeurant mais finalement, après en avoir mangé une, il avait changé d'avis. Il oubliait vite. C'est sûr que pour oublier un canon comme la femme qu'il venait de remballer, il oubliait très vite même, à croire qu'il avait développé ce truc de mémoire sélective.

J'ai toujours eu du mal pour retenir les têtes, et également les noms qui vont avec.

Avoua t-il. Il écouta alors le petit monologue de la demoiselle, qui était visiblement ravie de cette soirée. Et encore, ils n'en n'étaient qu'à l'entrée.

Je suis ravi de l'apprendre. Si au moins je peux distraire une petite étudiante New Yorkaise, alors j'en suis content.

Dit-il avec un sourire sincère. Vraiment, c'était au moins une bonne chose, si ça pouvait servir à faire plaisir à d'autres, alors à quoi bon avoir de l'argent? Si on n'en fait pas profiter, il ne sers à rien. Sans être non plus la bonne poire qui invite et paye des tournées à tout le monde, la radinerie n'était pas à son programme. C'était alors sympathique de savoir qu'il avait pu changer son quotidien à elle.

Mais, ce n'est pas pour autant la routine. Je sors beaucoup c'est vrai, je rencontre beaucoup de personnes, et même si la plupart du temps j'ai l'impression que les choses ne font que se répeter inlassablement, il y a des choses qui rendent chaque instant unique. Ce que j'ai pu vivre aujourd'hui était unique, ce que je vivrai demain le sera aussi.

Heureusement qu'il n'était pas blasé de tout ce qui lui arrivait. Sinon son existence serait bien triste. C'est un fait, il sortait beaucoup, rencontrait beaucoup de personnes, beaucoup de femmes, il menait l'existence que beaucoup d'hommes sur cette terre rêveraient d'avoir, il le savait parfaitement. Et jamais il ne lui viendra l'idée de s'en plaindre, par ce qu'il aimait sa vie. Aussi étrange, instable et changeante soit elle, il aimait son existence et pour rien au monde il ne l'échangerait avec une autre. Il ne se voyait pas du tout devenir un petit travailleur, un pere de famille et un mari. Avec des repas chez les beaux parents le dimanche, les petits neveux et nièces courant partout … Et surtout une existence morne et terne. Non il avait travaillé dur pour obtenir ce qu'il avait, contrairement à ce que certaines personnes pensaient et mauvaises langues disaient, alors il profitait de chaque instant. Même si des fois ce n'est pas très réjouissant, si il touche le fond et qu'il a du mal à revenir à la surface, même si il est incapable de garder une liaison stable avec une femme, il aime sa vie. Qui sur terre va au travail en faisant presque des bonds tellement il est heureux de ce qu'il fait? Qui pouvait avoir n'importe quelle femme dans ses draps, tout ce qu'il voulait? Non sincèrement, il aimait sa vie. Tous ces moments passés et à venir sont exceptionnels :

Et cette soirée l'est tout autant.

Si elle pensait qu'il en était blasé, c'était faux. Il était réellement ravi de se retrouver la, au restaurant à la même table que Lucy à discuter de choses et d'autres. Et à parler de choses dont il avait du mal à parler, soit ses déboires amoureux. Amoureux n'est pas le terme exact mais il est bien choisi pour définir ses soucis avec les femmes. Il ne racontait pas tout ça à la première venue non plus. Allez savoir pourquoi, même s'il ne connait pas plus que ça la jeune femme, il savait qu'elle lui inspirait confiance. Peut être qu'elle avait déjà développé ce truc qui fera d'elle une bonne avocate. Cette capacité à écouter les gens, à les mettre à l'aise. En tout cas, c'était son impression. Entre temps, le serveur vint débarasser leurs assiettes une fois vides, leur demandant si ça a été. Très bien, s'il pouvait mettre une barrière anti ex dont il ne se souvenait plus, ce serait encore mieux.

Mais parle moi un peu de toi, tu dis que tu n'as pas trop l'occasion de sortir, les études te prennent du temps et tout ça … Tu as quand même quelques passe temps ou passions dans la vie non?

Tout le monde en a. Après, il n'est pas pour autant dit qu'ils aient le temps de s'y consacrer.

Bien sûr que sa présence lui était agréable, si ça n'était pas le cas il aurait certainement eu plus de scrupules à renvoyer la blonde plantureuse de tout à l'heure. Même si elle restait une toute jeune fille pas encore sortie de l'école, Kurtis appréciait cette soirée en sa compagnie, ça changeait. En quoi il ne le savait pas mais il aimait ça. Tennis et natation? Et bien dites donc c'est une vraie sportive qu'il avait face à lui. Nul doute qu'elle apprécierait la piscine au dernier étage de sa résidence, y faire quelques brasses de temps en temps est un pur plaisir. Enfin, lui lorsqu'il nageait ce n'était pas pour les jeux olympiques, mais il voyait bien Lucy y aller à toute allure. Mais lorsqu'il dit qu'il la voyait bien c'était juste histoire de dire qu'il l'imaginait bien, pas qu'il la voyait directement en maillot dans cette piscine, tout de même pas et … Il s'embrouillait tout seul maintenant, c'est bien ça. Un mot fit tilt dans sa tête :

Paris dis-tu?

Et bien, voilà la raison pour laquelle il n'était pas allé chercher à en savoir plus sur elle, pour avoir le plaisir de ces surprises la. C'est sûr que s'il avait un peu relevé les yeux pour en savoir d'avantage il n'aurait pas eu cette surprise la. Et ça aurait été moins marrant. C'était plutôt cool de se dire qu'il invitait à dîner une française non? Sérieusement c'est la classe. Il se sentait nul à coté, pur petit américain. C'est pour ça que New York était géniale comme ville au niveau des nationnalités, il y avait de tout ici.

Concernant le sport viendra un moment ou tu pourra t'y reconsacrer. Il est normal qu'à un moment ou un autre, tu ais moins les possibilités de t'y donner à coeur joie. Une fois tes études terminées et surtout un boulot stable, ça ira tout seul.

En plus c'est important le sport pour la santé. Même si il en faisait également, ce n'était pas ce qu'il préférait dans la vie. Et ce serait surtout dommage qu'elle perde tout ce qu'elle savait par manque de temps. Le plat principal fit alors son entrée, du poisson pour la demoiselle et une viande pour Kurtis. Il devait le dire il avait longuement hésité entre les deux, le poisson ou ça? Difficile de choisir lorsqu'on aime tout. A croire qu'il a ce problème la partout, dans tous les domaines. Passons. Lucy marqua un point quand à ses propres passe temps. Et oui son passe temps était son travail. Hé il aimait ça et en plus c'était son job il n'allait pas s'en priver non?

Tu as visé juste.

Enfin une qui comprends ça, cela fait plaisir tiens. C'est vrai cependant qu'il y a d'autres choses qui le passionnent dans la vie, mais ce n'est pas pour autant qu'il y consacrera son temps libre. C'était son boulot qui l'occupait. Et ou est le mal, puisqu'après tout, il aime ça. Et mine de rien, ça prends pas mal de temps, plus qu'on ne peut se l'imaginer. Il est tout de même le PDG, pas la secrétaire. Il y a une sacrée différence en terme de travail à fournir, de décision à prendre, de sommeil en moins, et d'autres choses du genre. A part ça, bien entendu il faisait d'autres choses dans sa vie, mais ça lui semblait moins intéressant que son travail malgré tout. Le temps passe vite, ça tout le monde est d'accord la dessus. Il regarda la montre à son poignet et en effet il constata que le temps filait à une vitesse …

Wow effectivement! On a plutôt intérêt à en profiter alors.

Lui pour une fois le lendemain allait pouvoir dormir …. une heure de plus! Hé ce n'est pas rien, c'est toujours chouette! Même si en fait c'était par ce qu'il allait sûrement terminer deux heures plus tard. Tant pis il était content de pouvoir traîner un peu au lit demain. Une chose qu'il faisait rarement, mais de temps en temps, ça ne fait pas de mal non?

Mais dis moi, pourquoi avoir quitté Paris pour venir ici?

Paris c'était quand même autre chose que New York. Certes deux capitales, mais elles n'avaient rien à voir. Paris était une ville tellement plus belle, plus romantique, plus agréable, magnifique quoi. A chaque fois qu'il avait l'occasion d'y aller c'était un vrai plaisir. A son retour New York lui semblait fade pendant un moment, plus stressée, plus hyperactive. Moins vivable. Il n'allait pas pour autant déménager il y était habitué depuis le temps.

Enfin si ce n'est pas trop indiscret bien sûr.

Elle n'était en rien forcée de lui répondre, pas plus qu'à ses autres questions, et si à un moment ou un autre elle ne veut pas y répondre, il ne lui en voudra pas, c'est normal. Après tout ils se connaissaient à peine.

Bien au moins il n'avait pas posé LA question à ne pas poser. Par ce qu'il y en avait toujours une. Il y a toujours un sujet que l'on ne préfère pas aboder au premier rendez vous … Rendez vous? Non ce n'était pas un rendez vous, c'était une sortie. Ou est la différence vous allez me dire. Repreonons le sujet des choses à ne pas dire, il n'avait pas encore franchi la zone limite et c'était tant mieux. Le sujet à ne pas aborder avec Kurtis? Oui il y en a un, comme tout le monde. Sauf qu'il ne se devine pas, il n'y a pas marqué alcoolique sur le front des personnes qui le sont. Même celles qui se refusent de l'avouer, c'était peut être ça le pire. Enfin, passons, il préférait en savoir plus sur elle. Il écouta attentivement les paroles de la jeune femme sur sa vie, la façon dont elle était venue ici. Un divorce hein? Oh ça avait dû être difficile non? Déjà que les parents se séparent, en plus elle changeait de pays le tout dans la foulée. Non vraiment, ça a dû être très difficile à vivre. Un divorce ce n'est jamais agréable pour l'enfant. Il avait eu de la chance, ses parents eux se sont toujours aimés, encore maintenant alors que son vieux est mort, il sait que sa mère ne voudra plus jamais rencontrer quelqu'un, en honneur à la mémoire de l'amour de sa vie. Si ce n'est pas beau ça hein? Comment expliqueriez vous ça, chers lecteurs? Pourquoi une jeune fille comme Lucy qui avait vécu un divorce parental et un déménagement de folie, arrivait apparement à croire encore en la vie, et qu'un type comme Kurtis, qui a eu une vie de rêve, sans besoin et un très bon exemple de couple soudé, soit encore à se demander qui était la fille qui était venue tout à l'heure? La vie est d'un manque de logique des foi. Mais ce n'était pas l'heure à la philosophie. Et elle voulait qu'il lui dise s'il avait toujours vécu ici? Son histoire semblera bien fade à coté de la sienne, il n'y a aucun rebondissement à ce sujet.

Oui j'ai toujours vécu ici, sur ce point la j'ai moins de choses à raconter que d'autres.

Il n'avait pas déménagé aux quatres coins de la planète, n'avait pas des origines africaines ou autres. Non il était typiquement américain. Oui comme tout américain il avait des racines en dehors d'ici, mais plus loin et ça n'avait pas d'importance. Il n'avait connu que New York dans sa vie, de long en large. Et c'était bien comme ça. Visiblement, Lucy était très demandée, vu que son portable s'était mis à sonner. Il ne lui en voulait pas, c'était des choses qui arrivaient. Au moins elle eu la bonne idée de ne pas répondre, ça aurait été le comble. Il devait avoir également un ou deux appel en absence ou quelques messages à lire, mais ça attendra son retour chez lui ou demain matin s'il n'y pense plus. Il secoua la tête lorsqu'elle s'excusa :

Il n'y a pas de mal.

Ce n'était pas bien grave, mais cependant, la personne qui voulait lui parler était décidé à faire passer le message, visiblement, elle avait reçu un sms. Si elle n'avait pas l'habitude d'être sollicitée, elle avait eu sa dose en une soirée. Mais, le message qu'elle avait lu ne semblait pas être des plus joyeux ça non. La tête qu'elle faisait en le lisant lui disait bien que ça ne lui plaisait pas, que il y avait un soucis. Si sa mémoire était bonne, et elle l'était, la dernière fois qui était aussi la première ou ils s'étaient croisés, elle avait également eu un appel. Celui de son logeur, par rapport à son loyer un truc dans le genre. Etait ce lui de nouveau? Ça, il l'ignorait totalement. Une seule chose était sûre, la nouvelle n'avait pas fait plaisir à la jeune femme. Et pourtant, elle fit comme si de rien n'était, en beauté. Mais quelle femme qui va bien boirait son verre d'un seul trait? De vin qui plus est. Sa tentative de parler de la vie de Kurtis à New York était bien tentée, si elle ne voulait pas en dire plus, alors il lui racontera sa folle vie.

Tu sais … j'ai beau être un type qui ignore le nombre de femmes qu'il a eu dans sa vie, ni le montant de son compte en banque, ni le prix de sa voiture ou de son appartement, égocentrique et avec un tas de défauts en plus, il n'empêche que je ne suis pas aveugle, et que je sais écouter les gens lorsqu'ils ont un problème.

Ou l'art de se vendre en commençant par énumérer ses défauts. Quoique s'il commençait, il en aurait pour longtemps, comme tout le monde d'ailleurs. Personne n'est parfait et certainement pas lui. Cependant avec le temps, et son métier, il avait appris à observer les gens, à faire la différence entre le mec motivé par la place et celui qui ne l'était pas, celui qui était en forme et celui qui feintait.

Je ne dis pas que je suis un génie dans une lampe à tout pouvoir résoudre d'un claquement de doigts par contre.

Ajouta t-il en lui souriant. Après tout il ne savait pas ce qui se passait et si ça se trouve ça ne le regardait en rien. Sauf qu'ils étaient au beau milieu d'un rendez vous, et il était hors de question qu'il se trouve gâché par quelconque élément. Peut importe lequel. Et puis merde, on ne fait pas chier une femme comme ça, c'est n'importe quoi. En plus en plein rendez vous! Quel manque de classe, vraiment, ce n'est pas une heure pour emmerder les gens. Enfin si elle ne voulait pas en parler, pas de soucis.

Et soudainement, il comprit pourquoi elle semblait avoir eu une mauvaise nouvelle. C'était LA mauvaise nouvelle du jour! Du mois, de l'année en fait.

L'huissier ? Vraiment ?

Il ouvrit les yeux de surprise, tant la nouvelle était inattendue. La peur de ne pas savoir si on allait avoir un toit au dessus de la tête ce soir, de quoi manger, arriver à subvenir à ses besoins, contrairement à ce qu'on pensaient, il savait ce que c'était. Il avait vécu un an en dehors de son milieu naturel si l'on peut dire, faisant des petits boulots mal payés, dans un vrai taudis, afin de savoir ce que c'était la vie à la dure. Donc, il pouvait imaginer ce qu'elle ressentait, même si c'était loin maintenant. En tout cas ce logeur, il avait le don de les appeler lorsqu'il ne faut pas. Au beau milieu d'un repas. A tous les coups il s'est dit : oh la petite Lulu elle doit être en train de s'amuser, bousillons lui la soirée tiens! Vicelard va. Il ne savait pas qui il était mais il ne l'aimait pas. Non vraiment, quelle idée! Aller chez une étudiante, déjà dans le besoin au point d'aller bosser dans un bar miteux, lui prendre ses biens, c'est totalement inhumain. Ok, il a un loyer à payer, mais pas de coeur. Et très sincèrement, il ne savait pas quoi faire. Vraiment. Il ne pouvait que la regarder avec compassion, la regarder remplir leurs verres à lui demander de ne pas mettre un terme à cette soirée. Mais soyons sincères, elle ne pourra plus en profiter autant en sachant qu'il y avait des inconnus chez elle à la dépouiller de ses biens. C'était le meilleur truc pour foutre en l'air une soirée. Il ne mettra pas un terme à leur rendez vous ici si elle ne le veut pas, il ne la forcera pas. Si c'était vraiment la seule et unique chose qui lui permettait de garder le moral, c'était le moins qu'il puisse faire. Il était sincèrement désolé pour elle, mais, il pouvait ressentir autant de compassion qu'il voulait pour elle, ça ne changerait rien à ses soucis.

Je comprends, je …

Et voilà qu'il ne trouvait pas les mots pour la rassurer. Et en fait il ne comprenait rien à toute cette histoire ! Que dalle !

Mais non je ne comprends pas, comment peux tu rester la alors qu'il y a un hussier qui va débouler chez toi d'une minute à l'autre? Si tu as peur de ne plus avoir droit à ce genre de rendez vous tu te trompe mais il y a plus important tu ne crois pas?

Ça ne le regardait pas. Non ça ne le regardait pas du tout même. C'était les soucis de Lucy. Mais ou seraient passées ses manières de gentlemen si il laissait ça faire sous son nez sans rien faire? Non, c'est immonde ça ne se fait pas. Logeur de merde, il allait lui dire deux mots à celui la! Bien, que pouvait il faire à part aller la bas et tenter de régler ça?

Ils ne vont pas te mettre à la porte non plus?

Rassurez le tout de même! Même si ils allaient à prendre les meubles, les biens d'une pauvre étudiante, alors la mettre à la porte … Il ne comprenait pas, c'est sûr, mais il était certain d'une chose : c'est qu'il voulait l'aider. Comment ? Alors ça, c'était la question à un million mes amis ! La manière la plus simple serait d'aller payer cash le loyer en retard et les convaincre d'abandonner leur entreprise. Cependant il n'allait pas toujours tout régler avec l'argent non? Bien que la, ce soit un sujet d'argent que voilà. Mais Lucy était …. enfin elle était son employée et pas plus. Si elle avait été par exemple une amie, ou au moins plus qu'une connaissance il l'aurait déjà sortie de ce péterin. Mais la, c'était assez compliqué comme situation. Enfin surtout pour elle, et pour lui qui voulait l'aider sans en faire de trop … Roh puis zut. On aide quelqu'un ou on ne l'aide pas. Et elle disait qu'il avait déjà fait pas mal pour lui, mais il avait fait quoi sérieux? Il lui avait permis de se faire maquiller et coiffer, voilà tout.

Qu'aurait il pu faire, c'est tout à fait vrai, à quoi aurait il réellement servi? A aller la bas et leur dire : c'est pas bien ce que vous faites vous êtes des gros méchants pas beaux! Non soyons réalistes. Même si il était quand même un sacré enfoiré ce type. Il imaginait que Lucy avait dû lui dire qu'elle toucherait assez d'argent pour le rembourser entièrement et même se payer le luxe de payer le loyer à l'avance, non? Enfin, il devait bien se douter que les étudiants de nos jours ont du mal à se loger, les parents ne pouvant pas toujours assurer leurs arrières pour X raisons. Et puis, il n'était que son patron. Les patrons ça ne va pas non plus vérifier au petit conforts de chaque employé qu'il a. Ce serait bien, mais il a d'autres chats à fouetter. Et puis sait on jamais, elle disait qu'elle ne pensait pas pouvoir revenir dans ce genre de restaurants, du moins renconter quelqu'un qui pourra l'y inviter. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve ! Avec la publicité, ne l'oublions pas, elle va forcément rencontrer des gens, et, ça il en met sa main à couper, faire tourner la tête de certains hommes. C'était sûr et certain. Pourtant, il ne pouvait pas faire grand chose pour l'aider, dans l'instant T. Vraiment rien et ça le désolait. Vraiment, de voir cette jeunesse rayonnante ainsi minée … Tout ce qu'il pouvait faire était espérer pour elle que les choses s'améliorent :

Au cas ou, tu sais ou me contacter.

Le trouver également. Enfin, à son lieu de travail, pas personnel. Il ne pouvait faire que ça, lui faire savoir également qu'il était la au cas ou, même si espérait que les choses s'arrangeront d'elles même, et aussi faire en sorte qu'elle ait une bonne soirée. Ce n'était pas grand chose, mais c'était toujours mieux que rien, n'est ce pas? Il ne savait pas ce qu'il pourrait faire pour lui prêter main forte à l'avenir et sur ce genre de soucis, mais la seule chose dont il était sûr de savoir faire, était de lui faire passer une bonne soirée, même si il trouvait ça cruel si ensuite elle se prenait la réalité, sa réalité à elle en pleine figure comme la pire des claques. Aller, Kurtis chassa ces idées de son esprit pour pouvoir en faire de même avec Lucy.

Bien. Dans ce cas je n'ai plus qu'à faire en sorte que tu passe la meilleure soirée de ta vie !

Si il ne pouvait pas l'aider, alors, si la seule chose qu'il puisse faire était lui procurer un rendez vous génial, alors soit. Il allait juste devoir redoubler d'effort pour faire en sorte qu'elle ne pense plus à ça, si c'est ce qu'elle souhaitait. Et ça tombait bien. Le divertissement était son domaine de prédilection. Le cinéma, les publicité, l'art en général, c'était son truc. Même si il supervisait le tout, si il avait réussi la dedans, c'est par ce qu'il savait y faire à la base, ne l'oublions pas.

Tu sais, ce qui est bien avec mon métier, c'est que l'on rencontre de tout. D'un coiffeur à un acteur rennomé, du technicien de surface au paparazzi agaçant, il y a de tout.

Raison de plus pour laquelle il ne quittera jamais son job. Ce melting pot au niveau des métiers était tout bonnement génial. Oui c'est un des attraits nombreux de sa vie. Pourquoi il racontait ça? Non pas juste pour le plaisir de causer.

Et il m'a aussi été donné de rencontrer des magiciens. Et dans leur grande bontée, il m'ont appris …

Il lui montra d'abord ses mains vides, et en les retournant, il sortit une rose de sa main droite, encore fermée.

Quelques tours.

Finit-il sa phrase le sourire aux lèvres en tendant la fleur à la demoiselle. Il n'allait pas jusqu'à réussir à faire des numéros de grande illusions, mais deux trois trucs plutôt sympathiques, pas trop compliqués. Un peu d'agilité et hop! Une rose pour la demoiselle. Il savait que ce n'était pas ici qu'il y aura un marchand de roses ambulant, alors, on est pas mieux servi par soi même. En parlant de service, on leur ammena un petit digestif avant de rammener les fromages. Le digestif? Oh une sorte de glace dans une sorte de liqueur, il ne savait pas vraiment ce que c'était mais il avait toujours trouvé ça bon, et ça aidait à faire passer la nourriture avant les desserts.

C'était gentil peut être, mais il espérait qu'elle n'ait pas à le contacter, il espérait vraiment que ça aille mieux tout seul. Enfin par tout seul, vous voyez ce qu'il voulait dire. Par contre il savait bien qu'elle avait encore de la marge à vivre, elle était si jeune! Et lui soudainement si vieux à coté d'elle. Ah le temps qui passe … Il avait récemment fêté ses 35 ans et lorsqu'on discute avec une jolie jeune femme de 21 ans, on se met à regretter ses jeunes années. Même s'il n'était pas vieux hein? Enfin, pas tant que ça non? Trente cinq ans, c'est pas encore périmé non? Bref tout ça pour dire que lui il en a déjà vécu pas mal des soirées de folie, et il souhaitait qu'elle ait de meilleures soirées que celle ci. Son objectif était qu'elle oublie ce qui se passe chez elle.

Entre nous j'espère bien que tu passera de meilleurs soirées que celle ci.

Avec des personnes avec lesquelles elle s'entendra mieux que lui, ou elle fera la fête comme pas possible, comme si elle allait mourir demain. La méga éclate en quelque sorte. Et oui il espérait beaucoup de choses pour elle, et alors? Bonne nouvelle le coup de : je sors une rose de nulle part, a fonctionné. Un bon point ! Comment avait il fait? Facile :

Magie!

Harry Potter tiens toi bien! Oui genre elle allait se contenter de cette explication que seuls les enfants vont gober. Et encore de nos jours les sales mioches ont cette tendance à ne plus croire en la magie. Il n'empêche qu'un tour bien exécuté, ça force le respect et surtout la fascination. Oh si en plus Lucy avait toujours été fan de ce genre de trucs, alors il ne pouvait pas tomber mieux ! C'était apparement le meilleur sujet à aborder pour lui faire oublier qu'en ce moment son appartement se faisait cambrioler en quelque sorte.

Tu me mets la pression la, je n'avais pas intérêt à rater mon coup.

Oulala! Non ça l'aurait mal fait, voir pas fait du tout s'il avait raté. Surtout si elle admirait les magiciens en tout genre. Et en toute franchise il n'avait jamais connu quelqu'un qui n'aimait pas. Il y avait des tours qui laissaient sans voix. Alors en connaissait il d'autres? Il y réfléchit en attaquant son digestif. Sérieux c'est quoi ces trucs, c'est bon mais il n'avait jamais su ce que c'était. C'était peut être ça son grand mystère de la vie.

Pas des masses c'est bien dommage, mais surtout des petits trucs pas trop compliqués en fait.

Même si réussir le coup de la fleur, ça lui avait demandé un sacré effort pour arriver, le type qui lui avait appris s'était montré d'une incroyable patience et du coup, il avait pu mémoriser le tour. Sans cependant tout lui révéler, si il savait tous les trucs ou était la magie ensuite? Il ne lui avait pas dévoilé tous ses secrets, juste quelques petits trucs basiques. Basiques peut être pour lui, mais pas pour Kurtis, c'est sûr. D'ailleurs il s'était entraîné avec un ami à le faire ce tour ci, se disant que ça marcherait peut être avec les filles, choses sur laquelle ils ne s'étaient pas trompés. Il ne manquait plus qu'ils débutent à faire le tour pour finalement le rater. La honte suprême. Donc oui il connaissait d'autres tours :

Mais la plupart sont avec des cartes.

Et comme il ne se baladait pas avec un paquet sur lui … voyons il devait bien en connaître un autre à en faire un de suite? Ah oui. Il se contenta de lui montrer ses mains, toujours vides, et remonta même ses manches pour lui montrer qu'il n'avait rien. Puis se pencha légèrement vers elle pour lever sa main à son oreille :

Tu avais ça derrière l'oreille.

Dit-il en lui montrant une pièce. Haha magie ! Bon voilà le pourboire pour le serveur. Enfin à peu près.

Et pourquoi avoir voulu être avocate plutôt que magicienne au fait?

L'un comparé à l'autre, c'était plus cool magicienne non ? En plus il n'y a pas beaucoup de femmes magiciennes et c'était bien dommage. Joindre la magie au charme, c'était le top.