Une petite panne, "Monsieur" ? [Alexis] [Terminé]

Dans la merveilleuse vill de New York tous les habitants se démenaient pour gagner leur vie comme ils pouvaient. Parmis eux un garage, pas trop innondé par le travail, s'activait à la tâche cependant. Quelques contrôles techniques à gauche à droite, un truc à réparer …. La routine quoi. Pour le moment, Alexis n'était pas la. Elle était en pause déjeuner avec deux de ses collègues, et étaient allés casser la croûte ailleurs. Des sandwichs en se baladant est la meilleure des choses, enfin pour elle.
Lorsqu'ils rentrèrent le resposable d'équipe interpella Alex pour lui dire qu'elle allait devoir sortir la dépanneuse, un mec était tombé en panne à la sortie de New York. Dans ces routes pourries? Merci du cadeau il n'aurait pas pu trouver un autre lieu? Bon quand faut y aller... Rammassant ses cheveux en queue de cheval, elle prit son blouson de travail sous le bras et prit les clés de la dépanneuse afin de rejoindre ce pauvre infortuné. Roulez jeunesse! Elle se faufila comme elle le pu parmis les voitures de la ville afin de pouvoir en sortir et rejoindre le lieu ou cet homme avait planté. Au fait ça ne vous étonne pas une femme à bord d'une dépanneuse qui va rencontrer des inconnus comme ça tranquille? Faut de tout pour faire un monde. Et surtout elle avait bataillé avec son patron pour avoir le droit elle aussi de monter à bord. Même si il s'était montré réticent, il avait finit par accepter. Et comme elle faisait du bon boulot et qu'elle n'avait jamais eu le moindre soucis, qu'elle continue. Franchement elle aurait du naître dans le corps d'un homme elle aurait largement préféré. Quoiqu'elle serait certainement devenue gay vu qu'elle n'aime pas les femmes. Dans le sens ou la plupart étaient insupportables. Alexis tourna à un embranchement et vit au loin l'homme en question en train de fumer à coté de sa voiture. Bon, Alex dépassa la voiture et mit la dépanneuse en position pour l'embarquer. Puis elle coupa le moteur et sortit d'un bond de la dépanneuse. Ouais on s'éclate comme on peut. Elle enfila son blouson avant de se rapprocher du client :

Mr Hewson je présume.

Enfin pas la peine qu'il cause le beau gosse, qui ça pouvait être d'autre. Elle décrocha son regard de l'homme pour s'intéresser à la voiture. Si c'est pas triste hein? Un type aussi craquant soit il, battu par sa propre voiture. Boah il allait pas pleurer elle ne faisait que son job. Si ça se trouve elle pourrait lui dépanner sa bagnole sans la bouger de la. Elle s'en rapprocha et souleva le capot :

Voyons voir ce qu'elle nous fait...

Décidemment elle ne se lassera jamais de voir la tronche que tirent les mecs en voyant débarquer une nana prête à se salir les mains de cambouis. Oh allez messieurs dites pas que ça vous fait tout de même pas fantasmer, ne serait ce qu'un peu.

Surpris?

Comme son étonnement était compréhensible! Qui s'imaginerait qu'en guise de mécano ce soit une nana qui vienne peinarde à bord de sa dépanneuse, tranquille et tout? Puis, en même temps, Alexis, même si on dit que c'est un prénom mixte, il faut avouer que ça sonne plus masculin qu'autre chose. Mais elle avait l'habitude et ça ne l'avait jamais dérangée. Au contraire ça l'amusait plus qu'autre chose, comme lorsque les profs faisaient l'appel. Et ouais c'était une fille. Comme lorsque les clients la voyaient débarquer. Et ouais, Alexis était une nana. Bah, elle l'aimait bien son prénom. C'était original et ça ne fasait pas nom de pute comme des fois.

En fait je suis bel et bien un homme, mais chut.

Lui dit-elle avec un clin d'oeil complice. Puis elle ouvrit le capot de la voiture et regarda un peu tout ça. En fait elle n'eu pas à regarder cent ans pour comprendre d'ou venait le soucis :

Il y a des pièces à changer la dedans.

Et même avec les meilleurs outils du monde, il n'aurait pas pu réparer le problème! Elle continua de regarder la dedans pour voir s'il n'y avait pas autre chose. Visiblement non, mais les pièces à changer était le seul truc qui avait causé la panne. Il avait bien fait d'appeler au lieu de jouer au bricoleur.

Elle roule depuis quand?

Juste pour savoir. Que ce soit depuis hier ou non, le fait est qu'il y a des pièces à changer et le nombre d'années qu'elle avait ne changera rien la dedans. Elle referma le capot de la voiture en donnant son diagnostic :

Va falloir l'emmener au garage, la pour l'instant j'peux rien faire.

Une fois de retour, la, elle pourra la lui réparer sa pauvre bagnole. Trop mignon.

Deux ans? Non elle devait rouler depuis plus longtemps que ça. Ah il l'avait eu de son père d'accord. Elle comprenait un peu mieux la chose et le pourquoi du comment ça en était arrivé la.

Et je suppose que les contrôles techniques n'ont pas été fait.

Bon qu'il ne réponde pas, elle n'en n'avait pas besoin elle avait eu la réponse sous les yeux. Mais qu'il se rassure il était tombé sur la bonne personne. Ou bien avait bien fait d'appeler leur garage. Il n'y a rien qui était irréparable la dedans et bien que n'ayant pas le nécessaire et les matériaux, elle savait ce qu'il y avait à faire. Donc elle le fera. C'est d'une logique.

Vous en faites pas, votre petit joujou est entre de bonnes mains après un tour au garage elle sera comme neuve.

Et bien sûr qu'une femme pouvait tout aussi bien s'occuper d'une voiture qu'un homme ou était le soucis? Comme dit elle n'était pas très sûre d'être née dans le bon coprs alors on se rattrape!

Aller je vais l'embarquer dans ce cas.

Elle fit demi tour et commença à charger la voiture, l'attacher à la dépanneuse pour la faire monter dans la remorque à l'arrière. C'est mignon tout de même de voir comment certaines personnes sont super attachées à leur voiture. Certes ça se comprends, elle aussi serait malade si sa voiture ou sa moto tombait en panne et qu'elle ne pourrait rien faire. Mais certains ont en plus un certain attachement sentimental. Enfin sentimentale, elle en doutait. S'il l'aimait autant il serait allé faire ces contrôles techniques. C'est comme un gosse, tu l'aime tu veux prendre soin de lui logique, donc tu l'emmene voir le médecin. Une voiture c'est pire, ça n'a pas moyen de se réparer toute seule. Passons! Une fois qu'elle eu terminé de mettre en place tout ça, la voiture bien attachée à l'arrière, elle se frotta les mains et regarda Aymeric :

On attends plus que vous.

Il était la dernière chose à charger et ils pouvaient y aller gaiement, dans la joie et la bonne humeur messieurs dames!

Ainsi donc ils étaient en train de rouler en direction du garage ou Alex pourra remettre à neuf la tuture de son client assis à coté d'elle. Mentalement, elle fit un décompte. Lorsqu'elle arriva au bout de celui ci elle fut très surprise, étonnée de ne pas l'avoir entendu prendre la parole. Oh, ça, c'était rare. Pas de question par rapport qu'elle fasse un métier dit de mec? Si elle remplaçait quelqu'un? Bon... Elle attendit encore quelques minutes, sait on jamais y'en a qui ont besoin de plus de temps... Non? Et bien non! Rien du tout nada! Oh alors la c'était la meilleure ! La nouvelle du siècle! La seule chose qui faisait un peu de bruit c'était la radio et en fond, le moteur. Zarb. Alexis continua de rouler tout simplement. Mais au bout d'un moment, elle se faisait un peu chier quoi!

Si vous vouliez bien arrêter de causer cinq minutes j'ai mal au crâne à force.

Dit-elle avec un sourire en coin. Il causait pas beaucoup le bougre. Bon après il n'était peut être pas une pipelette mais en général les mecs qu'elle dépanait étaient bien bavards et se mettaient à discuter de tout et n'importe quoi. Ils en profitaient pour se mettre en avant, lui demander de façon détournée si ils pouvaient avoir son numéro, si elle était célibataire, bref la plupart tentaient de la draguer. Bon, s'il voulait pas causer c'était son droit, elle n'allait pas faire une crise et n'avait elle même pas plus besoin que ça de causer. Après, laisser la radio faire la dicussion c'était un peu chiant non?

Si ça peut aider imaginez vous que je suis un mec.

Ouais, fallait dans ce cas une super bonne imagination, mais qui ne tente rien n'a rien. Et pour l'aider, si ça se peut, elle chercha dans sa portière un paquet de cigarettes, l'ouvrit et en coinca une entre ses lèvres et tendit le paquet au jeune homme :

Allez y servez vous.

C'est la fête quoi. Bien qu'elle lui montre qu'il n'avait pas à rester sur ses gardes, elle n'allait pas le manger. Ok, il était beau gosse mais elle était très fraîchement divorcée, alors retrouver un mec n'était pas sa priorité. Et elle avait mangé à midi juste avant, alors elle ne lui croquera pas un morceau de bras.

Silencieux, il était. Bon, pour certains, ça pouvait être plaisant, ceux qui n’étaient pas pipelettes mais ça pouvait être pesant. La jeune femme à côté d’elle avait donc une envie de papoter ? Hum, même si elle pouvait paraître différente des autres femmes – parce qu’elle était mécano ? – qu’elle ne pouvait pas être pipelette ? Bon, après tout, il n’allait pas en faire une montagne, bien sûr que non. Il émit un sourire amusé face à sa réplique.

Vraiment ? Une aspirine ?

Si ça pouvait l’aider, qu’il l’imagine en mec ? Elle voulait vraiment qu’il lui cause comme il pourrait causer à un mec ?

Hum, je ne pense pas que ce soit vraiment ça le problème.

Ah parce qu’il y avait un problème ? Non, pas du tout. En plus, la jeune femme lui proposa une cigarette, il pouvait se servir ? Elle essayait de le foutre à l’aise ? Mais il l’était déjà sur son siège, mais il n’avait pas spécialement l’envie de parler. Qu’est-ce qu’ils pourraient se dire, sérieux ? S’échanger des amabilités ? Et puis elle deviendrait son mécano personnel ? Pas que ça lui dérange tout ça. Du tout.

Merci ! fit-il en récupérant une cigarette, avant de récupérer un briquet qui était dans sa poche.

Et de là, il fit naître une petite flemme de son petit bijou magique vers la clope de cette drôle interlocutrice, pour le lui allumer.

Vous savez que c’est dangereux pour la santé !

Oui, il avait de l’humour, lui aussi, le coco… Il disait cela alors qu'il fumait, lui aussi, tout autant. Après avoir allumé sa clope, il s’attaquait à la sienne avant d’en tirer une bonne bouffée, bien sûr, avant, il avait ouvert un peu sa fenêtre… Même si dehors, ça pouvait paraître un peu glacial par ce temps et ce n’était pas un mec qui allait râler, non ? Puis après un petit instant, il fit avec amusement :

Vous êtes réellement un homme, hein ?

Soit, si ça l'amusait, à cette jeune femme.

Ou était le soucis alors? Qu'elle soit une femme justement? Oh puis hein, il fait ce qu'il veut ce grand garçon. Bien, Hewson semblait avoir moins peur d'elle, pour preuve il se mit à causer et lui alluma même sa cigarette. Voilà qui est mieux.

Faut bien mourir de quelque chose.

Phrase clichée de tout fumeur. Aller faut profiter de la vie, si ça se trouve c'est autre chose qui la tuera. On verra bien, en attendant comptez sur elle pour profiter de la vie.

A choisir je préfèrerais encore mourir de ça que d'une autre façon.

Genre se faire buter par un sniper fou, se faire écraser, se noyer... tellement de possiblitées pour un même résultat. Si elle était vraiment un mec? Allons c'était l'évidence même.

Bah ouais. Je fume, j'suis mécano, je crache, je sais pas cuisiner, j'aime le foot et la boxe, je préfère payer de nouvelles jantes à ma voiture que de me payer une paire de godasses.... j'suis un mec.

Ne serait ce que pour le dernier point. Pas le genre à faire fantasmer un mec pas vrai? Oh ce n'était pas une question en fait. Bon après naturellement, elle savait être féminine. Sinon elle ne serait pas maquillée, n'aurait pas les cheveux longs, et qui sait ce qu'elle portait sous ses vêtements? Après si elle avait été un homme à la base la chirurgie aurait fait plus que des miracles. Elle serait la plus réussie des trans, sans vouloir se vanter. Bon, assez parlé d'elle :

Et vous faites quoi dans la vie sinon?

Sportif un truc dans le genre? Non, photographe! Ouais c'est ça, il avait une gueule d'artiste ce type. Voilà ce qu'il faisait, c'était un artiste. Non? Pas ça? Quoi d'autre alors?

Ça va le type avait tout de même un bon sens de l'humour et prenait bien ses paroles mais pour ce qui est des étiquettes, qu'on le veuille ou non on en a une de collée sur le front :

Oh mais on en a toujours collé aux gens et c'est ainsi depuis que la terre tourne mon p'tit monsieur.

Enfin depuis que les humains sont apparus. Alexis ne savait pas ce que les autres filles pouvaient penser d'elle, et pour tout vous dire elle s'en foutait pas mal. Elle n'avait pas d'amies et ne vivait qu'entourée d'hommes. Elle elle vivait très bien ainsi. Alors le reste importait peu. Les autres nanas pouvaient dire ce qu'elles voulaient sur elle, Alexis n'en n'avait que faire. C'est le genre de nanas qui a peur de se casser un ongle vous savez. Donc comment elle pourrait les prendre au sérieux? Oh, il n'était pas photographe ou artiste? Disquaire? Bon elle avait misé à coté de la plaque. Donc oui elle s'imaginait autre chose :

Ah complètement! Vous aviez une gueule à être plutôt du genre photographe, genre l'artiste incompris et en marge de la société, un truc dans le genre.

Ma foi disquaire c'était respectable. Au moins il avait une activité rémunérée et c'était l'essentiel on va dire.

Enfin c'est connu faut pas se fier aux apparences.

Elle en savait un rayon la dessus. L'habit ne fait pas le moine et c'est plus que vrai. Jamais elle ne pourra dire le contraire. Si Alexis s'habillait de manière plus féminine, qui irait dire que son délire le plus total était de se salir les mains de cambouis? Pas grand monde. Enfin ils voyaient de nouveau les rues de la ville s'offrir à eux, et le plus drôle allait commencer, soit se faufiler dans les rues avec cet engin la. Elle tira une dernière bouffée avant d'écraser sa cigarette dans le cendrier présent dans la dépanneuse, histoire de commencer bien cette petite bataille. Et au milieu de ces débiles ce n'était pas chose facile :

P'tain! On dirait que certains on eu leur persmis dans une pochette surprise!

Ah ouais elle râlait aussi au volant, la classe internationale quoi. Mais aller quand un débile vous faisait une queue de poisson, l'autre qui tournait sans clignotant, celui qui allait moins vite qu'un escargot y'avait de quoi s'énerver. Enfin, ils finirent par arriver après ce parcours du combatant en pleine jungle urbaine au garage, entiers et la voiture de monsieur dans la remorque :

On y est !

Ce monsieur pouvait descendre s'il le voulait bien.

Il pouvait y avoir eu elle ne savait combien de chauffards du dimanche de sortis en ville le fait est qu'ils arrivèrent à bon port. La voiture d'Hewson se faisait tranquillement décharger lorsqu'il posa une question judicieuse. Si il pouvait la récupérer ce soir? Alexis médita un instant en regardant la voiture avant de dire :

Hônnetement je ne sais pas. S'il y a les pièces de rechange en stock ça ira vite, sinon...

Sinon ça prendra plus de temps. Logique après tout n'est ce pas? Si tout est sous la main il n'y a qu'à chercher les pièces de rechange et basta. Si ils avaient à commander les pièces ça sera plus long quoi. Après il pouvait y avoir un autre truc que ça mais à son humble avis non. Bah ce sera l'occasion de voir si tout est en place quoi.

On vous passera un coup de fil pour vous prévenir, c'est encore plus simple.

Comme ça personne n'a besoin de se casser la tête. Elle, elle fait son boulot et lui peut continuer sa vie. C'est la meilleure des solutions.

Si vous avez besoin d'une voiture en attendant on vous en fournira une, y'a juste à voir avec la réceptionniste pour les formalités.

Receptionniste qu'Alex n'aimait pas particulièrement. Elle fait partie de ces nanas qui l'insupportait. Vous savez les blondasses avec des coiffures toujours impeccables et des ongles longs qui font du bruit lorsqu'elle tapote sur le bureau avec, maquillée et décorée comme un sapin de noël... Bref. C'est avec ce truc qu'il avait juste à faire. Alexis, une fois la voiture déchargée se tourna vers Aymeric :

Bon je vous laisse, je vais m'occuper de la belle.

La voiture hein. Avec un bref salut de tête elle fit demi tour pour aller au coeur du garage et retrouver la voiture, et se salir les mains. Quelle joie!