I want to hold your hand [HOT / Terminé]

Elle pouvait comprendre que le jeune homme soit angoissé par la situation. Elle savait depuis le début qu’il n’avait jamais été amoureux, il le lui avait dit quelques mois auparavant. Elle était bien placée parce qu’elle avait été elle-même dans la même situation lorsqu’elle lui avait avoué ses sentiments. En fait, elle s’y était prise lors d’une dispute et s’y était prise comme un manche la première fois, elle s’était rattrapée à la libraire mais vous connaissez la suite de l’histoire.

Pour une fois, ce n’était pas elle qui avait gâché le moment. Ce fut Johanna avec sa grande bouche de pie bavarde. Certes il y avait un risque qu’elle aille tout balancer mais la connaissant elle tiendrait sa langue. La preuve, sa meilleure amie ne lui avait jamais parlé des confidences de Connor quand il lui parlait de choses et d’autres. Mais Naé ne pouvait pas la blâmer, tout était de sa faute. Elle aurait dû conduire Connor dans une autre chambre vu que ses deux copines dormaient dans la sienne. Elle aurait dû se douter que Jo remonterait à un moment donné pour récupérer son sac afin d’aller faire les courses pour la journée. Pour un peu, elle serait presque mise à crier un truc à la façon de la Reine Rouge dans Alice « Qu’on lui coupe la langue », à la base c’était le cou mais bon, heureusement qu’elle ne l’avait pas fait.

La lycéenne finit par se lever pour fermer sa porte, au moins ils auraient un peu de tranquillité et d’intimité. Dunvel ne pourrait pas venir les emmerder, ou du moins coller Connor pour avoir des caresses de lui. Son amoureux ne serait pas tenté de l’envoyer bouler à l’autre bout de la pièce. Et elle n’allait pas commencer à s’inquiéter de savoir comment ça allait se passer si le jeune homme décidait de rester dormir ici.

La métisse voulut alléger un peu la situation par un peu de gaminerie. En aucun cas, elle voulait se moquer de lui, juste qu’il se détende après ce qu’il avait enfin osé lui révéler. Ça se saurait si on mourrait foudroyé en se déclarant à la personne qui inspirait ses sentiments. C’était aussi une façon pour elle de ne pas exulter, de sauter de partout et en rythme avec les battements de son cœur.

Il ne répondit pas immédiatement à la question de Naé. Du moins, pas avec des mots. Il commença par se rapprocher d’elle afin d’unir leurs lèvres puis il la fit basculer. Il était en train de lui montrer ce que sa bouche tentatrice et sa divine langue savaient faire, comme lui exprimer ses sentiments pour elle. Entre deux baisers, il les lui redit à nouveau. Un sourire aux lèvres, Naé finit par encercler son cou de ses bras avant de glisser ses doigts dans ses cheveux. Cette fois-ci, elle voulait profiter de ce moment à deux comme si elle voulait effacer d’une quelconque façon l’épisode Johanna. Tout comme elle voulait savourer chaque moment avec lui, comme s’ils allaient s’évaporer quand ils retourneraient dans la réalité.

- D’accord mais pas ici, finit-elle par lui dire parce qu’il y avait de forte chance, qu’ils passent leur temps à s’embrasser et les questions sans réponses. Dans la cuisine, je serai la fille en t-shirt ! Conclut-elle.

Après un dernier baiser, Connor finit par prendre le chemin de la salle de bain. Naé resta quelques instants supplémentaires, à sourire comme une bécasse et à porter ses doigts à ses lèvres aux souvenirs de leurs baisers. Elle finit aussi par se comporter comme une gamine en faisant mine d’hurler tout en secouant la tête, les bras et les jambes. Son petit moment de folie fini, elle se leva histoire d’être dans la cuisine quand il sortirait de la douche.

Elle mit ce laps de temps à profit pour trouver des réponses aux questions. Il y avait de forte chance qu’il relance le sujet précédemment abordé, leur relation, la pâtisserie, l’appartement, les finances de la famille, sa sœur absente, sa mère, les funérailles… Tout ce qu’elle avait réussi à éviter jusqu’à présent.

Naé jeta son thé et le café de Connor, pour qu’ils en aient des chauds. Les tartines grillées n’étaient plus aussi tentantes mais elles pourraient caler l’estomac quelque peu détraqué du jeune homme. Dunvel était roulé en boule sur le sac de l’Anglais, heureusement qu’il n’avait pas eu l’idée de faire la même chose dans son blouson.

Quand elle entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir, elle ne put s’empêcher de lui poser une question :

- Dis, pourquoi être parti en Angleterre si c’était pour rester enfermé dans ta chambre ? Tu pouvais très bien le faire chez ton père.

Certes, il n’était pas encore visible mais elle savait très bien qu’il l’avait entendue.

Naé était vraiment intriguée par cette histoire de départ pour l’Angleterre, d’autant plus qu’il lui avait dit que ça ne lui manquait pas plus ça. Cela dit, même si la réponse qu’il lui donna était plus ou moins bancale, elle pouvait comprendre qu’il ait eu envie de retourner voir sa mère. Il ne l’avait pas vu depuis qu’il avait débarqué à New-York, et même s’il communiquait avec elle par mail ou téléphone, ce n’était pas la même chose que de la voir en chair et en os. Et ce n’était pas parce qu’il lui disait que ça lui faisait ni chaud ni froid d’être aussi loin de celle qui lui avait donné la vie, que c’en était vrai pour autant. C’était ainsi qu’elle voyait les choses, peut-être qu’il en était tout autrement pour lui.

Quoi qu’il en soit, elle n’insista pas parce qu’il y avait encore beaucoup de sujet à aborder afin de tirer les choses aux claires. Autant éviter de commencer à s’engueuler maintenant en voulant à tout prix obtenir des réponses qui n’existaient pas ou ne seraient pas appréciées pour leurs franchises, autrement à la fin de la journée tous deux seraient aphone.

La jeune femme s’amusa à faire tourner son sachet de thé dans sa tasse, afin de patienter. Cela dit, elle n’eut pas longtemps à attendre parce qu’il finit par la rejoindre. Un sourire se dessina sur ses lèvres, parce qu’il serait obligé de la déshabiller s’il voulait récupérer son t-shirt. Mais le connaissant il attendrait qu’elle doive se changer pour le reprendre. D’ailleurs, elle le comprit avec la question qui suivit.

- Peut être que ça serait mieux que ce soit lui qui vienne, non ? Se risqua-t-elle de demander. Ce n’est pas que je n’ai pas envie d’aller le voir, mais s’il vient à me poser des auxquelles je suis incapable de répondre, Jo et Suzan pourraient avoir les réponses.

Il fallait aussi avouer qu’elle avait une peur bleue de se retrouver en face de Mr Montgomery. Elle avait la trouille qu’il la juge et qu’il ne lui en veuille pour son comportement mais aussi d’avoir quitté son fils. Certes, il y avait une bonne raison mais elle ne se voyait pas la lui donner. Imaginez « Votre fils m’a fait comprendre qu’il tenait à moi et cinq minutes après j’ai découvert qu’il n’avait pas eu le courage de m’attendre ! ». Non, même son pire ennemi ne méritait une telle chose. Il y avait des choses qu’on pouvait dire et d’autres qu’on devait garder pour soi.

- Mais si tu veux qu’on y aille, on ira le voir ! Il faut juste que je rassemble les documents à emporter avec moi, finit-elle par déclarer pour montrer sa bonne foi.

Ce n’était pas la mort après tout et puis ça la ferait sortir un peu de l’appart. Dire qu’elle avait vécu ses derniers jours dans une bulle, n’était finalement pas qu’une image.

- Tu restes dormir ici cette nuit ou non ? Que je sache si je dois déménager les filles dans la chambre de Noé. La question était plus ou moins logique dans sa tête, mais une fois dite à haute voix elle avait presque l’impression de le supplier de rester. Enfin, s’il lui disait oui, elle n’allait pas dormir sur le canapé avec lui parce que ça serait vraiment casse-gueule.

En même temps elle ne savait pas si elles allaient rester vu que Connor était là et qu’il pourrait prendre le relais afin qu’elles puissent se reposer pour les nuits qu’elle leurs avait faits passer. Et surtout parce qu’elles avaient également leur vie à vivre et qu’elles l’avaient suffisamment mise de côté pour elle.

- Faudra aussi aller faire des courses pour avoir de quoi manger ce soir et pour le petit déjeuner, mais pas plus autrement je serai capable de me lever pour faire la cuisine en plein milieu de la nuit, reconnut-elle, enfin si elle prenait son cachet elle n’en ferait rien. Ou alors on commande des trucs à faire livrer.

Parfois, c’était beaucoup plus simple comme ça ne donnait pas d’idée à la jeune femme, comme cuisiner. Enfin, elle aimait ça c’était déjà ça.

- Connor, est-ce que tu accepterais de vider la chambre de Natéo ? Demanda-t-elle tout à trac.

Il marquait un point en disant qu’ils auraient les personnes adéquates sous la main en allant au bureau de Mr Montgomery. Il était également temps que la jeune femme prendre connaissance des détails qui lui avaient échappés jusqu’à présent. Il le fallait pour les décisions qui restaient encore en suspens, parce qu’elle n’était pas en mesure de répondre car elle ignorait ce qui était faisable ou pas. Pour la pâtisserie, pour l’appartement, pour sa mère au sujet de son hospitalisation. Et encore bien d’autre, sachant qu’elle ne pourrait pas tout régler d’un coup.

Donc l’affaire était entendue, cette après-midi ils sortiraient pour aller voir Mr Montgomery. Même si la jeune métisse appréhendait la rencontre, il fallait le faire une bonne fois pour toute. Et puis, comme ils étaient plus ou moins à nouveau ensemble mais elle préférait ne pas y penser, elle serait amenée à revoir cet homme d’affaire impressionnant quand elle irait chez lui avec Connor.

- Elles ont assez fait la nounou avec moi, répondit-elle à la question du jeune homme, lui confirmant ses pensées. Elles doivent avoir hâte de retrouver leur lit et leur petit confort. Surtout Suzan, reconnut-elle. Tu veux l’annoncer à Johanna ? Le taquina-t-elle, tout en sachant qu’il n’en avait pas besoin. Elle savait que sa meilleure amie attendrait qu’ils s’absentent de l’appartement pour récupérer ses affaires et celle de Suzan pour faire place nette. Elle ne le prit pas mal vu qu’elle comprenait que ça ne l’enchante pas avec ce qu’il s’était passé un peu plus tôt. Il fallait aussi savoir s’il avait assez de rechange avec lui ou s’il leur faudrait faire un autre détour par chez lui.

Même si ce point était à présent réglé, il y en avait encore plein d’autre à mettre sur le tapis. Le tout était de savoir doser et de les poser les uns après les autres.

- D’accord, j’ai déjà noté quelques bricoles à prendre sur une feuille. Pour le reste on improvisera sur place ! Décréta-t-elle, ils prendraient ce qui les tenterait sur place, autrement ça serait plat à emporter. Du moment que tu ne me ligotes pas au lit, dit-elle en plaisantant. Tu sais que les jumelles Diabolique et Maléfique m’en ont menacée avant de faire intervenir la mère de Jo.

Enfin, en même elles ne l’auraient pas fait. Néanmoins elles avaient eu autre idée, dormir à trois dans le lit de la lycéenne, comme ça si l’une d’entre elles la sentait bouger elle pourrait la retenir.

Puis Naëlle demanda à son Anglais s’il pouvait vider la chambre de Natéo. C’était lui le mieux indiqué pour cette activité, parce qu’il ne le connaissait pas vraiment car ils s’étaient juste croisés deux ou trois fois. Elle allait devoir aller chercher des cartons afin d’empaqueter les choix qu’elle donnerait à Tyler pour sa paroisse. Enfin, le barista les confierait à sa mère pour qu’elle les donne à plus démunis de leur quartier. Naé le lui demandait aussi parce qu’elle avait peur des découvertes qu’elle pourrait faire : capotes usagées, livres pornos, sous-vêtements sales, nourritures moisies… Enfin, elle en doutait vu que les flics étaient venus faire une fouille avec les chiens pour débusquer les produits illicites. Elle avait dû être présente mais ne se souvenait pas si la chambre était en bordel avant ou après, ni s’il y avait des photos.

- Merci, dit-elle au jeune homme quand il vint à elle.

Elle passa les bras autour de sa taille, pour le garder prisonnier un peu plus longtemps. Naé en profita aussi pour déposer des baisers sur son torse nu, maintenant qu’il était là elle pouvait se le permettre. Pour un peu on pourrait la comparer à une moufette qui était en train de marque son territoire, enfin pas avec son odeur seulement avec ses lèvres. Enfin si peut être quand elle retirerait le t-shirt pour s’habiller un peu plus tard, il aurait son odeur avec lui.

- Et nous ? Lacha-t-elle en levant le regard vers lui.

Ce n’était peut-être pas le moment, mais au moins ils auraient commencé à aborder le sujet. Ils étaient amoureux l’un de l’autre mais est-ce que cela allait suffire à les réunir ? Elle ne se leurrait pas non plus, elle savait très bien qu’avec leurs deux tempéraments les disputes allaient redevenir un sport national.

Connor ne pu s’empêché de sourire quand la jeune femme lui parla de la menotter au lit. A vrai dire l’idée n’était pas déplaisante en terme général mais d’un autre coté il avait un peu de mal a imaginer sa de Naé. Il avait beau la désiré et envie de passer enfin a l’étape suivante… Pour le moment il avait malgré lui cette image de petite chose fragile et donc ce voyait très mal partir dans des jeux pervers avec elle… En revanche, il fallait avoué malgré tout que l’idée de voir Susan et Jo enchaîné Naé a un lit était tout de même malgré excitante… Il essaya malgré tout de cacher son petit sourire lubrique car il n’avait certainement pas envie d’expliquer son pourquoi. Manquerait plus que cela provoque une dispute…

Pour le reste Connor avait approuvé tous les commentaires de la jeune femme et était près à agir en fonction de ses choix et envies le moment venu…

Mais quand la jeune femme lui demanda en gros ce qu’il se passait pour eux, Connor baisa les yeux sur elle, la regardant quelque seconde avant de poser un baisé sur son front puis de coller son propre front sur le sien…

- Nous on arrête de se prendre la tête pour rien et on arrête de se faire du mal inutilement... c’est un bon commencement non ?

En effet ça semblait être une bonne résolution. Depuis toujours, depuis leur rencontre le couple passait son temps à s’engueuler, se piquer, se faire du mal volontairement ou non et cela devait s’arrêter maintenant…

L’après midi venu, le deux jeune gens étaient donc partie comme prévu a la rencontre du père Montgomery. Malgré les craintes de Naëlle les retrouvailles c’était très bien passé. A la limite les choses était comme toujours plus tendu entre père et fils que avec elle mais la tension n’était pas forcement la même que d’habitude… De cet entretien, Mr Montgomery avait expliqué pas mal de chose à Naëlle sur la suite des événements et les possibilités qu’elle avait. Tout ne pouvant certainement pas ce faire le jour même il avait fixé un autre rendez vous avec elle le temps de faire les dossiers utile a son cas comme par exemple une demande d’émancipation si tel était son choix final bien que dans la situation connu il n’y avait pas tellement d’autre option. Il fallait aussi faire quelque chose pour la pâtisserie et l’immeuble. Tant que Naëlle n’était pas majeur elle les possédait mais n’en avait pas la gérance. A ce souci le père de Connor c’était proposé de s’en charger vu que après tout cela faisait partie de son boulot et ça ne le dérangeait absolument pas de faire ça pour la jeune femme… Enfin le gros des soucis trouvait petit à petit des solutions même si encore une fois tout ne pouvait pas se faire en un jour.

Malgré tout un souci et de taille restait. Il fallait s’occupé de l’enterrement au plus vite car la mort de son frère ayant déjà quelques jours, il devenait urgent de s’en occupé aussi bien pur le respect du corps que pour les obligation légal… Mr Montgomery proposa a Naëlle de trouvé quelqu’un pour s’occupé de tout mais voyant celle-ci un peu bouleversé, Connor arrêta son père, lui disant qu’ils en parleraient se soir et qu’il l’appellerait le matin pour lui donner la décision de la jeune femme…

Le rendez vous arrivé a terme pour la journée, Naëlle et Connor avait laissé l’home d’affaire pour gagner un supermarket histoire de faire quelques petites courses bien que après tout se qu’ils venaient de devoir enregistré ils n’avaient pour le coup pas trop envie de s’embêter. Prenant juste le strict minimum, ils décidèrent de commander pour la suite…

De retour à la maison, ils avaient rangé rapidement les courses puis une fois chose faite, Connor était de nouveau venu enlacé Naëlle pour la réconforter de cette dure après midi qu’elle avait vécu…

- ça va aller ?

Lui demanda t’il tout bas sa tête appuyé sur le front de la jeune femme qu’il venait d’embrassé juste avant.

- J’ai une idée… Toi tu va prendre un bon bain chaud et moi je m’occupe de commander a mangé. Ça te dit ?

Il se voulait réconfortant et fort pour elle. Qu’elle puisse se détendre un peu sans s’inquiété. Il était la et ne comptait pas la laisser…

Comme à son habitude Naé parlait, parlait, sans penser à mal ou aux idées que cela pouvait donner à son interlocuteur. Enfin, en même temps ce n’était pas grave vu qu’elle ne savait pas où il était parti dans son esprit. Toutefois, elle n’eut pas vraiment le temps de s’en soucier, d’y penser parce qu’ils avaient abordés d’autres questions. Quand la jeune femme évoqua la question de leur relation, il y répondit honnêtement après avoir déposé un baiser sur son front.

- Oui c’est un bon début ! Confirma-t-elle.

Il était clair aussi que même avec cette bonne résolution, ça ne se ferait pas non plus en un jour. L’un comme l’autre ferait quelque chose qui irriterait l’autre, provoquant ainsi une dispute. Cependant, il venait de lui dire qu’ils étaient à nouveau un couple. Enfin, il ne fallait pas qu’elle s’emballe aussi au risque de lui faire peur. Il fallait qu’ils prennent leur temps, leur marque.

Après un bref déjeuné, les deux amoureux partirent voir Mr Montgomery à son bureau. Le père de Connor l’avait pris dans ses bras pour lui faire ses condoléances, lui avait assuré que son fils avait eu une bonne idée pour une fois. La demoiselle comprit que la situation ne s’était pas arrangée entre le père et le fils, mais cette fois elle se garderait bien d’intervenir. Naé avait donné les documents à l’homme d’affaire pour qu’il les consulte afin qu’il se fasse une idée par lui-même. Dans un premier temps, il lui parla d’émancipation afin de pouvoir avoir les mêmes droits que les personnes majeures, que ça serait un plus pour elle par rapport à la boutique et l’immeuble. Il lui faudrait voir, y réfléchir et en parler avec sa sœur vu qu’il lui faudrait son accord. Ensuite, Naé lui demanda s’il pouvait devenir en quelque sorte le gestionnaire de ses biens, parce qu’elle ne s’en sentait pas capable. C’était du javanais pour elle, il ne fallait pas oublier que la jeune métisse n’était pas copine avec les mathématiques. La lycéenne donna les coordonnées du père de Suzan afin qu’il puisse prendre connaissance de ce qu’elle n’avait pas enregistré, comme ceux de l’hôpital de sa mère pour connaitre les arrangements pris par sa sœur avec la direction. Elle avait réussi à garder le secret jusqu’à présent mais tant pis, il fallait bien en passer par là aussi. Après tout, ce n’était pas honteux d’avoir une mère malade, elle n’était pas la seule dans ce cas. Au besoin, s’il avait besoin de réponses, il pourrait questionner son fils ou elle-même à l’occasion.

Bien sûr, d’autres interrogations subviendraient au fur et à mesure que les démarches s’enchaineraient, Mr Montgomery savait où la trouver en cas de besoin. Il pourrait venir faire un tour à la pâtisserie pour se faire une idée plus précise, ainsi que de l’immeuble.

En revanche, elle se referma un peu quand il fut question de Natéo et de ses funérailles. C’est comme ça que les deux hommes apprirent que l’ainée des Sullivan ne pouvaient pas venir, tout comme elle n’était plus sur New-York depuis des semaines. Connor qui avait gardé le silence ou pris la parole à deux ou trois reprises, intervint pour lui dire qu’ils en discuteraient tous les deux et qu’il le tiendrait au courant le lendemain.

Après un détour au supermarché, courses faites un peu à la va-vite, Connor les ramena chez Naé. Ils rangèrent les courses pour que rien ne traine. Enfin, c’était surtout pour que la jeune femme ne trouve pas une fausse excuse pour le faire à sa façon. La jeune femme se retrouva à nouveau dans les bras de l’Anglais. C’était à croire que l’un comme l’autre ne pouvait pas s’en passer, qu’ils avaient besoin de ce contact pour s’assurer que c’était bien réel.

- Fatiguée, avec un début de migraine ! Répondit-elle.

C’était compréhensible avec tout ce qu’elle avait entendu cette après-midi. D’autant plus qu’elle n’était pas certaine d’avoir tout compris et enregistré dans tout ce qu’on lui avait raconté.

- C’est vendu ! Conclut-elle.

Elle l’embrasse à son tour avant de le laisser seul dans la cuisine. Après être passée par la salle de bain pour faire couler l’eau avec du bain moussant à la pêche, Naé alla dans sa chambre pour récupérer de quoi s’habiller. Vu l’heure, ils n’auraient pas de visite, donc elle choisit un pyjama. Elle n’avait pas lui faire le coup de se promener en serviette, elle l’avait déjà fait le matin même. Sur l’écran de son ordinateur, elle trouva un post-it avec l’écriture de Johanna lui disant de les appeler, elle et Suzan en cas de besoin. Il fallait comprendre qu’elles avaient laissé la place à Connor.

De retour dans la salle de bain, elle se déshabilla avant d’accrocher ses cheveux avec une pince, et de fermer les robinets. Il ne manquerait plus que ça déborde. Elle déposa une serviette propre à proximité pour pouvoir se sécher quand elle sortirait.

Puis elle finit par se glisser dans l’eau de son bain. Elle ferma les yeux quelques instants. Quand elle les rouvrit, elle ne saurait dire si cela avait duré quelques secondes ou minutes.

Ce fut la caresse de Connor sur son visage qui la fit réagir. Elle ne l’avait pas entendu frapper à la porte. Quand elle le découvrit un sourire se dessina sur ses lèvres, dire que quelques semaines auparavant elle l’aurait foutu à la porte derechef. Aujourd’hui, l’heure n’était plus question de se cacher, de ne rien dévoiler vu ce qu’il s’était passé ce matin. Elle était consciente que c’était par sa faute que les évènements du passé avaient eu lieu. Enfin à la différence d’hier, Naëlle savait dorénavant qu’il était amoureux d’elle.

- Je te rejoins, lui annonça-t-elle.

Cela dit même avec ses résolutions à l’esprit, la jeune femme ne put s’empêcher de rester dans son bain jusqu’à ce qu’il quitte la pièce. Elle s’enroula dans sa serviette, ouvrit le gond de la baignoire pour qu’elle se vide. Naé retira l’étiquette de sa nuisette, parce qu’il était hors de question qu’elle remette Bob l’Éponge quand il serait avec elle. Elle se décida à sortir de la pièce après s’être donné un coup de brosse. Il fallait qu’elle soit quand même un minimum présentable.

Elle n’eut pas besoin de faire tout le chemin jusqu’à lui, parce qu’il vint à elle. Il lui annonça qu’il avait quelque chose à lui montrer. Elle ne dit rien pour ne pas gâcher la surprise, elle le laissa mettre la main devant ses yeux et la conduire à la destination voulu, le tout en fermant les yeux comme demandés. Naëlle n’était pas perdue parce qu’elle connaissait le chemin jusqu’à sa chambre.

Quand il lui dit qu’elle pouvait regarder, elle n’en crut pas ses yeux. C’était Noël avant l’heure, des bougies disposées ici et là éclairaient sa chambre. Des pétales de fleurs recouvraient la nouvelle parure de son lit. Naé fondit littéralement en larmes. Lui, qui lui avait souvent dit que ça ne serait jamais comme elle le désirait. Lui, qui se moquait d’elle à cause de ses petits films pleins de niaiseries et de petites filles. Il venait de mettre en œuvre scène digne de comédie romantique. Qui l’aurait cru capable d’une chose pareille? En tout cas, pas elle.

La jeune femme se tourna vers lui, les larmes inondant ses joues, pour écouter ce qu’il avait à lui dire. Elle ne pipa pas un mot, se contenta d’entremêler ses doigts aux siens avant de les porter à ses lèvres pour le dessus de sa main.

- Je sais bien, dit-elle au jeune homme ému par l’attention. Et si tu m’emmenais jusqu’au lit ?

Elle n’aurait jamais cru lui dire une telle chose, pourtant ce matin elle avait agi tout autrement. La jeune femme savait à présent qu’il n’y aurait pas forcément de bon moment, que ce soit aujourd’hui ou demain. Autant profiter de l’instant présent.

Pas de doute, il avait mis dans le mille en préparant sa surprise. C’était exactement le décor qu’elle aurait choisi parmi des centaines pour sa première fois. Le plus étonnant était qu’il l’avait réalisé alors que ce matin il n’avait pas voulu aller plus loin. Certes ce n’était pas le moment, mais en fin de compte il n’existait pas. Ou moins, c’était à eux de le créer pour que ce soit leur instant, quelque chose qu’ils n’oublieraient pas d’aussi tôt.

Et cette fois, ce moment ne serait qu’à eux deux. Pas de fouine dans les parages qui criait de joie. Pas de chat dans le coin pour leur sauter dessus afin d’obtenir l’attention du jeune couple. La jeune femme ne prit pas le temps d’essuyer ses larmes, parce que ça n’aurait servi à rien et ça cesserait bien tout seul.

Instinctivement, elle passa ses bras autour du cou de Connor quand elle se retrouva dans ses bras. Ils ne leur manquaient plus que les tenues d’époque et le cheval blanc. Quoi que non, les robes d’antan étaient beaucoup trop encombrantes. Il lui serait plus facile de retirer sa nuisette, que les jupons, le corset, les bas et l’espèce de chemise qui servait de sous-vêtement. Naé avait été sur le point d’aller titiller le lobe de son oreille, quand elle se ravisa se souvenant des effets que cela provoquait sur lui. Il n’en aurait pas fallu plus pour qu’il la lâche avant d’être arrivé au lit. Elle se mit donc à embrasser son cou, c’était beaucoup plus prudent.

Il prit son temps pour la mener au lit. Il le prit également pour s’allonger à ses côtés. La jeune femme passa délicatement sa main sur son visage, traça le contour de sa mâchoire du bout des doigts. Doigts qui glissèrent par la suite dans sa chevelure quand il l’embrassa. Elle découvrit une nouvelle facette du jeune homme.

Quand il changea légèrement de position, la jeune femme fit descendre ses mains lentement jusqu’à ses reins afin de se saisir du bas son t-shirt. Ce vêtement était de trop, il en avait encore beaucoup trop. Naé commença à le remonter pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’il le retire ou qu’il l’aide. Elle était effrayée à la perspective de ce qui allait arriver mais plus autant qu’avant. Elle savait que ses sentiments étaient réciproques, et qu’il prendrait son temps avec elle vu la mise en scène qui avait réussi à faire. Enfin pas trop quand même.

Quoi qu’il en soit, l’heure n’était plus à faire marche arrière. Elle l’avait fait attendre assez comme ça, c’était à elle à présent de lui montrer qu’elle l’aimait autant que lui.

- Connor, fut tout ce qu’elle prononça avant d’empoigner sa chevelure pour attirer sa bouche vers la sienne, et d’enrouler ses jambes autour de sa taille.

Les vêtements volaient les uns après les autres. Ceux de Connor, pour le moment sauf le boxer. Naëlle avait à nouveau mordillé sa lèvre inférieure quand il s’allongea à nouveau sur elle, tout en le regardant dans les yeux. Elle ressentait les caresses du jeune homme sur sa peau, même quand sa main était partie à la découverte d’une autre partie. C’était à croire qu’il était partout à la fois et en même temps, ou qu’il avait plusieurs mains pour parvenir à un tel prodige. Enfin, c’était peut-être aussi dû à son inexpérience qui lui faisait ressentir les choses ainsi. Elle n’en savait strictement rien, mais elle allait le découvrir. Chaque chose en son temps.

Naé était parcourue de frisson, avait de plus en plus chose. Son cœur battait de plus en plus vite. Son ventre se contractait par moment, suite à une caresse ou un baiser. Elle ressentait quelque chose au niveau de son bas ventre, aussi cliché que ça puisse être, ça ressemblait aux fameux papillons qui donnaient l’impression de prendre leur envol.

Il prenait son temps afin d’éveiller son désir, son plaisir, lui apprendre à découvrir la sexualité. Il lui faudrait reconnaitre tout cela la prochaine fois, écouter son corps qui s’ouvrait petit à petit. La prochaine fois. Là, elle en était incapable.

Elle laissa un petit gémissent s’échapper quand il embrassa son sexe à travers le tissus de sa culotte. A ce contact, ses jambes se refermèrent légèrement sur lui à cause de la surprise. Elle ne s’y attendait pas. Puis elle sentit les lèvres de son chéri sur sa peau quand il remonta, tout en en faisait de même avec sa nuisette qui finit par rejoindre le t-shirt et le jean du jeune homme. Comme le matin-même, elle se cambra quand ses lèvres vinrent titiller ses seins. C’était terriblement existant, qu’elle dut s’agripper aux draps pour ne pas en faire de même avec les cheveux de Connor.

Le jeune homme redescendit vers la petite culotte, déposant à nouveau des baisers ici et là. Arrivé à l’élastique, il tira vers le bas pour qu’elle lève ses fesses afin de la lui enlever. Il la fit glisser le long de ses jambes, tout en déposant des baisers sur ses cuisses, genoux, mollets, chevilles et pieds.

La jeune femme en voulait plus. Son corps en réclamait davantage.

Quand il revint à nouveau à ses lèvres, la jeune femme les fit basculer. Connor pouvait la contempler quand elle se mit à assise à califourchon. La femme réitéra l’expérience du matin, taquiner le lobe de ses oreilles, lui mordiller le cou. Elle déposa des baisers ici et là, lécha et suça ses tétons. Une de ses mains était posa sur son érection, faisant des va –et-vient à travers le seul vêtement restant.

Naé le fit disparaitre, prenant tout son temps pour le lui ôter. Procédant un peu de la même façon que lui. La jeune femme regarda Connor une fois qu’il fut nu. C’était la première fois qu’elle voyait un homme dans le plus simple appareil. Curieuse par nature, elle porta une main vers ce sexe qu’elle découvrait, toucha du bout des doigts de peur que faire mal. De lui faire mal. Même ce qu’elle avait fait ce matin-même, n’arrivait pas à la rassurer.

- Je te trouve magnifique, sortit de sa bouche.

Pourquoi en cet instant, pourquoi maintenant ? De peur d’oublier. Elle n’en savait rien et n’eut pas le temps d’y réfléchir parce qu’il l’attira à lui, afin de lui donner un nouveau baiser.

Est-ce qu’elle était prête ? Dire oui n’était pas entièrement vrai, dire non ça reviendrait à la même chose. Elle était effrayée parce qu’elle avait toutes ses appréhensions, mais pas autant qu’elle l’aurait cru. Peut-être que ses doutes étaient amoindris par le fait que ça serait avec Connor, qu’ils étaient amoureux l’un de l’autre. Pour une première fois, c’était quelque chose d’important. Du moins du point de vue de la jeune femme. Comme ça l’était devenu pour lui aussi, autrement il n’aurait pas accédé à son désir en préparant la pièce avec des dizaines de bougies.

Elle acquiesça pour lui dire que oui. C’était beaucoup plus simple et n’aurait pas de surprise en entendant sa voix si elle avait pris la parole. Toutefois, son regard resta rivé sur celui de son amoureux. Elle eut un hoquet de surprise quand elle sentit la main de Connor caresser son sexe, qui fut remplacé par le sexe du jeune homme. Naé aurait pu jouer les timorées, lui demander d’apprendre jusqu’à ce qu’elle le décide ou se sente d’avantage prête à le recevoir en elle. Mais cela n’aurait servi à rien.

Elle fit une petite grimace quand il commença à la pénétrer. Il fallait qu’elle s’habitue à cette intrusion dans son corps. Même si elle devait y aller petit à petit, prendre son temps. Tout doucement. Connor la guidait également dans ses gestes, s’assurant que tout allait bien pour elle. Naëlle finit par l’avoir entièrement en elle, sur le coup elle n’osa pas bouger parce qu’elle ressentait une gêne à l’intérieur d’elle. Il fallait que son corps s’y habitue. Elle embrassa Connor, parce que c’était lui qui attendait en fin de compte qu’elle commence ses mouvements de balanciers.

Elle finit donc par monter et descendre le long de sa verge, restant toujours unie à lui. Dans un premier temps, elle y alla doucement le temps que le mouvement s’imprime en elle. Mais honnêtement, elle ne se sentait pas fraichement à l’aise à devoir le chevaucher pour sa première fois. Certes, c’était peut-être la position la plus recommandée parce que c’était elle qui avait tout le contrôle sur lui. Cela dit, elle continua encore un peu avant de s’avouer vaincue. Posant ses deux mains de chaque côté du visage de son chéri, elle l’embrassa tout aussi amoureusement qu’elle le pouvait.

- Connor, on change s’il te plait ! lui murmura-t-elle à l’oreille avant de s’attaquer à nouveau à son lobe. Je ne me sens pas à l’aise, avoua-t-elle.

Elle se laissa basculer quand il entreprit de changer les rôles.

Au mois de Novembre – du moins la première semaine suivant leur rencontre – Naëlle aurait ri à la figure de la première personne qui lui aurait dit que Connor était doux, attentif, à son écoute. Le Connor d’avant avait disparu pour laisser place à celui qui lui faisait faire ses premiers pas avec le plaisir charnel. Cela dit, la jeune femme ne regrettait pas d’avoir tenu tête jusqu’à présent, pour elle avait eu raison d’attendre et d’être certaines des sentiments de Connor. Même après leur déboire, ça sonnait un peu comme le refrain d’une vieille chanson française, le Tourbillon de la vie de Jeanne Moreau :


Même s’il s’agissait de sa première fois, Naé tenta malgré tout la position de l’Amazone. Elle serait amenée à l’apprendre à un moment donné, elle aurait été idiote de ne pas essayer. La jeune femme n’hésita pas à dire à Connor que ça ne lui convenait pas, qu’elle ne se sentait pas vraiment à l’aise. C’était à double tranchant, soit il appréciait qu’elle lui fasse autant confiance pour lui en faire part, soit il le faisait juste pour lui faire plaisir. La jeune métisse penchait pour la première solution, ils étaient en train d’instaurer une complicité durant l’acte amoureux. L’amour pouvait donner une certaine confiance l’un envers l’autre, chose qui n’aurait probablement pas été présente s’ils n’avaient pas attendus.

Connor se retrouvant sur elle, Naé se sentit un peu plus à l’aise. Il couvrait son corps avec le sien. La sensation d’intrusion était moins désagréable pour elle, néanmoins c’était peut-être dû au fait qu’il s’était légèrement retiré. Il l’embrassa, caressa son visage. Naëlle de son côté faisait glisser une main sur son dos, l’autre était dans sa chevelure.

- Promis, murmura-t-elle dans un souffle quand il la pénétra à nouveau.

Oui, elle le lui dirait ça ne servait à rien de le garder pour soi, seulement à ruiner sa première expérience sexuelle. Mais pas seulement, il y avait aussi le fait que ça gâcherait le plaisir de son bon brun. Ils étaient deux, c’était à deux qu’ils allaient composer pour être combler. Son bassin commença à suivre les coups de reins du jeune homme. Les mains de la demoiselle avaient échoué sur les fesses de Connor.

La jeune femme garda entre ses dents, mordant légèrement, la lèvre inférieure du jeune homme quand il voulut éloigner ses lèvres des siennes. Leur respirateur devint plus saccader. Le cœur de Naé était sur le point d’exploser parce qu’il battait de plus en plus vite.

Naëlle ne savait pas vraiment si ce qu’elle faisait parce que c’était souvent sur un coup de tête. Tout comme elle n’avait aucune idée si c’était bien ou mal. Cela dit, il fallait reconnaitre que ça avait l’air de plaire à Connor parce qu’il ne lui disait pas d’arrêter. Au contraire, il lui rendait baisers et caresses tout en continuant à se mouvoir en elle.

La jeune femme faillit protester quand il se retira mais n’en eut pas le temps parce que ça ne dura qu’une fraction de seconde. Juste le temps pour lui de changer de position. Elle ouvrit les yeux pour pouvoir profiter du panorama qui s’offrait à elle. Dieu qu’il était magnifique. Incarnation même du héros qui sauve la fille dont il est amoureux des griffes des pirates, du dragon, de sa famille de barbares. Pour ne pas dire, l’homme non désireux de tomber sous le charme d’une femme, et qu’il n’avait plus eu qu’à l’idée de la faire sienne dès qu’il avait croisé son chemin. Dire que cet homme était à elle, en elle. Il était en train de la rendre folle.

La lycéenne se retrouva à nouveau assise sur lui, elle eut un petit sourire quand il posa à nouveau son regard sur elle. Par ce regarde, il parvenait à lui faire comprendre qu’elle était magnifique, qu’il aimait ce qu’il voyait. Chose dont elle avait toujours douté jusqu’à présent. Elle glissa à nouveau ses doigts dans les cheveux du jeune homme, tandis que ses mains à lui venaient de se poser sur ses fesses. Ainsi, le professeur pouvait guider son bassin de son élève à onduler. Ils étaient deux, il fallait qu’ils travaillent de concert, qu’ils ressentent autant de plaisirs l’un et l’autre.

La demoiselle lâchait des « Connor » entre plusieurs gémissements. Elle poussa un cri de jouissance tout rejetant légèrement sa tête en arrière, en cambrant les reins et arrêtant de se mouvoir. C’était une étrange sensation, qu’elle ne saurait qualifier vu que c’était la première fois qu’elle la ressentait. Elle sentait son fourreau palpiter autour du membre durci du jeune homme. Naé regarda Connor afin de savoir si c’était quelque chose de normal ou non, si ce n’était pas trop tôt pour cela. Il n’y avait que lui qui pourrait lui donner une réponse d’une quelconque manière. Tout comme elle ne savait pas si elle devait se retirer ou non, alors elle resta ainsi, assise sur lui.

Effectivement, Naëlle était légèrement paniquée parce que c’était nouveau, qu’elle découvrait les plaisirs charnels. Bien sûr, qu’elle avait entendu ses copines palabrer sur la chose mais ce n’était pas pareil que de ressentir toutes ses sensations, toutes aussi bonnes les unes que les autres. Sentiment qui la faisait frissonner de la tête aux pieds, provoquant ses vagues de chaleurs, faisant grimper son plaisir. Pas seulement, c’était surtout parce qu’elle était avec lui et qu’il était à son écoute, prenait tout son temps pour qu’elle fasse toutes ses découvertes.

Voyant cela, elle se retrouva allongée sous lui. Connor l’embrassa à nouveau afin de la rassurer, du moins c’est l’effet que le baiser eut sur elle. Le jeune homme leur fit prendre une nouvelle position. C’est qu’en plus il fallait être gymnaste pour pratiquer le sport en chambre. Non, elle comprit bien vite que c’était une façon pour eux de monter au 7e ciel. Lui, il pouvait la pénétrer plus en profondeur, et elle être plus stimulée par ses coups de reins.

Quasiment ensemble, ils arrivèrent à la jouissance. Quand elle le sentit s’affaisser sur elle, Naëlle passa ses bras autour de son cou, comme pour le garder tout contre elle. Il enfouit sa tête dans son cou, ainsi elle pouvait sentir son souffle sur elle. Pour l’instant, il n’y avait pas besoin de mots, encore moins de grand discours. Ni même du moindre petit « je t’aime », ils venaient de se le dire d’une toute autre façon, entre autres par les caresses, les regards, les baisers et en s’unissant l’un à l’autre. Elle avait encore un peu de mal à comprendre certaines petites choses mais ça viendrait avec la pratique. La lycéenne était épuisée, détendue au point qu’elle avait l’impression qu’elle risquait de s’endormir. Hors, ce n’était pas ce qu’elle voulait en cet instant, non loin de là.

Elle relâcha son étreinte quand il se retira afin de s’allonger près d’elle, se mettant sur le côté. Naé prit la même position, de façon à lui faire face. Cependant elle ne le toucha pas, préférant le laisser faire. Sentir sa main caresser son visage fit qu’elle ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. Elle finit par porter sa main sur celle du jeune homme, qu’elle porta à ses lèvres après y avoir mêlée leurs doigts. Elle sourit en s’apercevant qu’il était en train de scruter son visage pour s’assurer qu’elle se portait bien. Peu importe ce qu’il put percevoir parce qu’il lui posa la question, pour mettre des mots sur ce qu’il avait lu.

- Oui, le rassura-t-elle. Juste un peu soif !

Cela dit, elle ne se voyait pas lui dire qu’elle avait encore l’impression qu’il était encore en elle. Cette impression devait être dû au fait que c’était sa première fois. Ni encore, qu’elle avait peur de se mettre debout de peur que ses jambes ne la portent pas. Elle avait comme l’impression d’avoir couru le marathon de New-York, bien qu’elle ne l’avait jamais fait. Sans oublier qu’elle avait aussi peur de se lever à cause du sang qu’elle pouvait avoir perdu quand son hymen avait été rompu. Non, présentement, il n’y avait que Connor qui comptait à ses yeux.

- Connor, l’appela-t-elle pour attirer son attention. Je t’aime.

Elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Il avait réalisé son souhait, une première fois réussie.

- Merci, dit-elle pour le fait qu’il aille lui chercher à boire.

Peut-être qu’il lui faudrait prévoir au moins une bouteille d’eau à l’avenir. Juste pour ne pas avoir à se lever, profiter encore un peu plus de l’autre. Naëlle suivit le jeune homme du regard, juste pour le plaisir des yeux. Même si elle l’avait découvert pour la première fois dans le plus simple appareil un peu plus tôt, là elle pouvait encore en profiter. A croire qu’elle ne se lasserait pas de le voir ainsi. Il était magnifique. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand il manque de se casser la gueule. Finalement, lui aussi avait les jambes chancelantes.

La jeune métisse ferma les yeux, se promettant de les rouvrir dans deux ou trois minutes. Le temps pour Connor de prendre un verre et de le remplir. Mais elle s’endormit tout simplement. Fatiguée par sa journée, ses retrouvailles avec son guerrier écossais, la visite dans les bureaux de Mr Montgomery, mais bienheureuse de sa fin de soirée. Un sourire illumina son visage quand il déposa un baiser sur son front, bien qu’elle n’eut rien entendu des mots qu’il murmura au creux de son oreille.

Le premier réflexe qu’elle eut fut de tâtonner la place à ses côtés. Vide. Pourtant, elle aurait juré avoir dormi avec lui. Elle jeta un coup d’œil à son réveil qui affichait 7h du matin. Tout en se mettant sur son séant, la jeune femme frotta ses yeux encore tout ensommeillés, pensant qu’il avait peut-être dû aller se coucher sur le divan. Une fois sortie du lit, elle ressentit quelques courbatures, il y avait même des endroits dont elle avait toujours ignoré l’existence. Quoi qu’il en soit, elle mit sa culotte puis sa nuisette avant de quitter son refuge, les cheveux en bataille.

A peine venait-elle de mettre les pieds en dehors de sa chambre, qu’un chat dénommé Dunvel vint se frotter à ses chevilles. Le pauvre chat, il devait être en manque de câlin et n’avait pas dû apprécier de passer sa nuit tel un exilé. Naëlle se baissa pour le prendre dans ses bras, elle lui fit quelques gratouilles avant de le reposer et s’occuper de lui donner à manger.

Après s’être lavée les mains, elle prépara le café pour Connor et mettre en route la bouilloire électrique pour chauffer l’eau de son thé. Cela dit, elle ne sortit pas les articles qu’ils avaient été acheté la veille. Elle trouvait bizarre de ne pas voir le jeune homme. Il n’était pas sur le canapé, ni sous la douche puisque l’eau de couler pas.

- Hey, c’est donc là que tu te cachais ? lui demanda-t-elle. J’ai eu peur d’avoir rêvé en découvrant que j’étais seule dans le lit, avoua-t-elle.

La jeune femme n’osait pas regarder dans la pièce, se concentrant sur Connor. La dernière fois qu’elle avait franchi le seuil de cette porte, elle devait peut être avoir une douzaine d’année. Quelque temps après que leur mère avait été placé et que ce soit sa sœur sa tutrice légale.

Machinalement, le regard de la jeune femme se posa sur un cadre photo. A l’intérieur on voyait un cliché d’eux deux pris en début de soirée, le jour de Thanksgiving. Noé avait pris des photos, c’était probablement elle qui l’avait pris.

- Tu viens déjeuner ? demanda-t-elle pour ne pas devenir muette.

Il pouvait faire une pause, ça pouvait attendre. Néanmoins, Naé espérait que son chéri n’ait pas fait des découvertes, comme des capotes usagées, des livres pornos ou des dessous oubliés par ses conquêtes – d’autant que ça pouvait être soit masculin, soit féminin.