L'invité surprise [PV Noëlia- Terminé]

Naëlle avait eu l’agréable surprise de voir Noëlia à la sortie du lycée. Elle n’était peut-être pas normale, parce que la plupart des autres lycéens auraient eu une toute autre réaction. Elle faillit même lui sauter au coup mais elle s’en était abstenue de justesse. L’adolescente était tout simplement heureuse de voir que son ainée avait écouté ce qu’elle lui avait dit concernant le fait, de prendre du temps à elle. Quoi que là, ce n’était pas réellement le cas. Mais dans le cas présent, elle avait apriori pris du temps pour le passer avec sa benjamine.

- Salut toi, dit-elle en déposant un baiser sur l’un de ses joues et en la prenant par le bras. T’as passée une bonne journée ?

Naé ne s’interrogea même par sur l’objet sur sa présence ici. La lycéenne pensait que c’était normal, pas dans le sens parce que c’était l’adulte et qu’elle décidait pour. Plutôt dans celui où il fallait que l’une des deux fassent le premier pas pour avoir quelques heures entre elles. Noëlia était la plus à même de voir quand elle pouvait se libérer, quand elle désirait lui en faire la surprise.

Naëlle entraina sa grande sœur au Starbuck. Déjà, elles seraient à l’abri parce que le temps était plus ou moins menaçant. Elles seraient également au chaud et elles pourraient discuter tranquillement, bien sur deux sujets seraient à éviter : le travail et le lycée.

Une fois, leur consommation payée – 2 chocolats chauds, 2 muffins au chocolat – et servie, les deux sœurs allèrent s’installer à une table. Dommage son serveur attitré n'était pas de servir aujourd'hui, ou alors c'était tout simplement qu'il était en pause.

- Je sais qu’on a encore le temps de voir venir, mais qu’est-ce qu’on fait à Thanksgiving ? Est-ce qu’on demande à Hazel de le fêter avec nous en lui proposant d’inviter quelqu’un ? Est-ce qu’on fait comme chaque année, un repas dans la boutique avec tous les habitants de bâtiment ?

Les questions ce n’était pas pour enquiquiner sa grande sœur, c’était simplement parce qu’elle appréciait les moments où ils étaient réunis. C’était probablement l’illusion d’avoir une grande famille qui lui donnait ce sentiment. Puis, elle aimait s’amuser à décorer parce qu’elle mettait des guirlandes sur ses deux ainés. Elle adorait voir Noëlia s’affairer dans la cuisine pour faire les pâtisseries, tandis que Natéo se chargeait des bouquets de fleurs ici et là.

- Il faudra aussi qu’on trouve un moment pour aller s’occuper de la tombe de papa, et qu’on aille rendre une visite à maman ! Déclara la dernière de la fratrie.

Généralement, ils y allaient en fin d’après-midi mais tout dépendait de quand ils recevaient pour ce jour de grâce.

- Et cette année, Nat il a interdiction d’approcher la cuisine ! J’ai pas envie de manger de la Dinde congelée et non vidée.

Naëlle se sentit affreuse, petite… En somme à un vrai boudin, quand elle découvrit la tenue de sa frangine. Jamais, elle ne serait aussi belle qu’elle. Elle resterait l’affreuse petite gamine et un point c’était tout. Depuis quelques temps, elle ne pouvait plus piffrer cette simple expression « la gamine ». Une chose en amenant une autre, la benjamine parla de la fête de Thanksgiving, autant faire certains achats au plus tôt pour éviter les ruptures de stocks.

-Je pensais faire comme d’habitude, inviter les personnes de l’immeuble donc Hazel. Il y aussi Angel et pourquoi pas d’autre amis ?

Il ne fallait pas non plus prendre Naé pour une cruche. Elle avait surpris une discussion entre son ainée et Méli, les deux femmes n'avaient pas pensé à s'assurer qu'il n'y avait pas d'oreilles indiscrètes dans les parages. Elles parlaient d'un homme qui était venu à la pâtisserie et qui avait demandé à la voir elle, Naëlle. Méli voulait savoir si elle l'avait revu depuis son passage après leur accrochage. Elle ne fallait pas savoir additionner 1+1 pour savoir qu'elles discutaient de Tyler.

- J’aimerai bien inviter deux personnes, commença-t-elle par dire. Donovan pour le remercier de ses cours de soutien en science. Et Tyler parce que je l’aime beaucoup, elle avait une boule au ventre, elle était amoureuse de Tyler et quand elle avait commencé à questionner sa frangine sur le sexe, c’était qu’il y avait bien une raison. Je le lui demanderai la prochaine fois que j’irai au Starbuck et qu’il sera de service. Je crois bien que je lui ai tapée dans l’œil. Tu aurais dû le voir prendre ma défense, l’autre jour quand Tad a essayé de me draguer.

C'était le plus naturellement du monde, qu'elle avait proposé ces deux personnes. Donovan parce qu'elle voulait le remercier du temps qu'il passait à lui enseigner les sciences. Naëlle voulait le remercier de cette façon et ça serait aussi l'occasion de présenter son sauveur aux siens. Enfin, elle n'était pas certaine qu'il accepte son invitation. Naé avait remarqué que Donovan était plus intéressé par les sciences et les virus. Donc, elle ne saurait dire s'il l'appréciait, même un peu.

Pour le second, c'était parce qu'elle avait le béguin pour lui. Et elle ne saurait expliquer le pourquoi du comment. Mais il y avait de chance que le fait qu'il s'intéresse à elle en soit le résultat.

- Tu me laisses juste le temps d’aller faire un tour aux toilettes et on y va ? Demanda-t-elle à son ainée.

Elle fit donc comme annoncée. Elle se lava les mains avant de se passer de l’eau fraîche sur son visage. Elle avait chaud et des nausées. Naëlle se demandait si elle n'avait pas chopé l'épidémie du moment : la gastro. Beaucoup de lycéens n'étaient pas revenus au lycée à cause de ça.

- On peut y aller ? demanda-t-elle à Noëlia dès qu’elle fut de retour.

Elle passa son sac à dos sur ses épaules, quand elle eut enfilé son blazer. Elle attendit que sa sœur soit prête pour se diriger vers la sortie.

- Salut Tad ! Embrasse Tyler pour moi ! lança-t-elle à la cantonade.

Une fois dans la rue, elle regretta de ne pas avoir pris une écharpe parce qu’il ne faisait pas bien chaud. Elle se tourna vers la pâtissière pour lui parler :

- C’est par où le chemin de l’enfer… Euh… Du paradis ?

Naëlle prit sur elle pour ne pas faire de remarques à Noé. A croire, qu’il n’y avait que les adultes qui pouvaient inviter des personnes à partager leur repas et pas la petite dernière. Pourtant, c’était la première fois qu’elle faisait cette requête. Ce n’était pas non plus, comme si elle passait son temps à faire venir tout le monde et n’importe qui à la maison. D’ailleurs, elle avait tellement d’amis qu’ils s’empressaient tous de venir la voir, une fois l’école terminée.

Bref, les deux sœurs sortirent du Starbuck et l’ainée entraina sa benjamine en direction de l’institut de beauté où elles avaient rendez-vous. Naëlle fut surprise par la question de sa pâtissière de sœur.

- Et dis-moi, ce Tyler, c’est celui que tu aimes bien ? Je croyais que vous étiez amis ?

Naé ne put s’empêcher de sourire.

- Oui, on est ami. Je te l’ai dit et répété quand tu m’as interrogée sur lui quand il est venu me voir à la pâtisserie, Commença-t-elle par lui répondre. Et tu le sais tout aussi bien que moi, ce n’est pas qu’on est ami qu’on ne peut pas tomber amoureux. Tu décides pas, ça te tombe dessus.

Elles s’arrêtèrent quelques instants, le temps que le petit bonhomme rouge passe au vert. Elles s’étaient tues, comme si elles avaient peur que leur discussion soit entendue par des oreilles indiscrètes. Naëlle reprit la parole, quand elles eurent traversé et qu’elles longeaient les boutiques.

- Donc pour répondre à ta question de l’autre fois, oui je suis amoureuse. Et oui, je suis amoureuse de Tyler.

Elle regarda en direction de sa sœur. Naé n’avait pas besoin de lui dire que c’était la première fois, qu’elle tombait amoureuse ni qu’elle ne savait pas trop quoi faire pour le faire comprendre à l’intéressé. Et encore moins, qu’elle s’était amusée à tenter de se faire embrasser par lui, la dernière fois qu’elle l’avait vu.

- Comment t’expliquer ? Dès que je le voie, j’ai un sourire débile qui se dessine sur mes lèvres. J’ai le cœur qui se met soit à faire des ratés quand il me parle, soit à s’envoler. Enfin tu vois ce que je veux dire, et je n’ai pas besoin de te raconter qu’il m’arrive de faire quelques rêves.

Sans mot dire, la métisse continuait d’avancer. Il n’était pas question pour elle de dire la vérité, du moins pas pour le moment. Elle se contenta donc d’hocher la tête en entendant la déclaration de sa soeur et continua d’avancer. Heureusement pour elle, Naëlle changea de sujet, discutant de ses cours et ses difficultés dans certaines matières. Les deux soeurs arrivèrent à l’institut toutes traces de malaise disparut.

L’ainée des Sullivan présenta ses deux coupons à l’hôtesse d’accueil qui les fit patienter quelques minutes avant de les mener jusque dans un vestiaire plutôt luxueux. Elle leur donna à chacune un string jetable ainsi qu’un confortable et moelleux peignoir et les laissa se mettre à l’aise.

Chacune des soeurs rentra dans une cabine spacieuse et en ressortit au bout d’une minute ou deux. Noëlia regarda sa petite soeur avec un sourire, se demandant quoi dire ou faire. L’histoire la taraudait toujours un peu et elle avait bien du mal à la mettre dans un coin de sa tête.

-Et sinon, dit-elle en s’installant dans un fauteuil. Tu penses vraiment que les sentiments de ce Tyler sont les mêmes que les tiens ? Je veux dire peut être que …

Elle avait faillit dire « tu te fais des films » et se ravisa juste à temps.

-Peut-être qu’il est gentil avec toi parce qu’il te voit comme une amie ?

La jeune femme regretta presque d’avoir abordée à nouveau le sujet délicat de Tyler. Et avant que sa soeur ne puisses le répondre, l’hôtesse vint les chercher à nouveau.

Naëlle trouva bizarre de ne pas entendre sa soeur l'interroger davantage. Elle avait cru qu'elle aurait agi ainsi, suite à leur discussion qui remontait à une quinzaine de jours. Cela dit, elle n'eut pas vraiment le temps de s'inquiéter plus parce qu'elles arrivèrent à destination.

Les deux femmes Sullivan pénétrèrent à l'intérieur de l'institut, tandis que Noëlia allait donner ses coupons, Naëlle s'imprégnait des lieux. C'était la première fois, qu'elle mettait les pieds dans un salon de beauté. En regardant sa sœur, elle se demandait si elle était une habituée ou non. Pour elle, son aînée était parfaite belle, travailleuse, aimante, courageuse. Elle avait mis sa vie de coté pour s'occuper d'elle. A chaque fois, la benjamine de la fratrie se demandait si elle avait été la sœur de quelqu'un d'autre, si elle aurait fait pareil que la pâtissière. Non, il y aurait de forte chance qu'elle serait en foyer d'accueil.

Peu après, elles furent conduites vers des cabines afin qu'elles puissent se mettre à l'aise. La lycéenne tourna dans tous les sens le string. Oui, elle savait ce que c'était mais ignorait comment on portait ce truc parce qu'elle n'en avait pas. Bref, elles entrèrent chacune dans une cabine pour se changer. Naëlle ne se sentait pas à l'aise dans ce string jetable et enfila son peignoir pour pouvoir camoufler sa peau qu'elle trouvait imparfaite.

A peine installée dans un fauteuil, Noé repassa à l'attaque sur le sujet Tyler. Elle était sur le point de répliquer "C'est quoi ton problème à la fin ?" quand une hôtesse vint les chercher pour leur massage. Un massage en duo, comme le faisait souvent les mères avec leurs filles. Elle eut un pincement au coeur, parce qu'elle ne pourrait pas le vivre.

- Noëlia, il va falloir qu'on m’achète une nouvelle paire de chaussures, commença-t-elle à dire, tout en changeant de sujet parce qu'elle ne voulait pas s'engueuler avec son ainée à cause d'un homme. Je commence à prendre l'eau avec les miennes, et j'ai également besoin de chaussettes et de nouveaux dessous.

Là, Naé était en train de lui faire une liste des affaires à renouveler. Évidement, seules les pompes étaient vraiment urgentes et les autres choses seraient pour plus tard.

Les deux masseuses s'exclamèrent d'une seule voix :

- Mademoiselle Sullivan, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi tendue !

Naëlle faisait de son mieux pour ne pas lâcher de cris - et si quelqu'un se mettait à regarder sous la table, il aurait droit à de jolies grimaces - parce qu'elle ne parvenait pas à savoir, si elle détestait ou si ça pouvait lui faire du bien.

- Ça te dit de manger chinois ce soir ? S'enquit-elle. C'est moi qui régale.

Naëlle eut bien du mal à se sentir à l’aise. Le string. Être quasi nue face à sa sœur et les deux masseuses. Ce n'était pas évident à gérer pour elle. Heureusement qu’elle n’avait pas la douche à prendre avec les autres filles après le sport, parce qu’elle ne pourrait pas. Ce qui l’aida à se décontracter dans un premier temps, ce fut de savoir qu’il en était de même pour sa sœur.

Après l’ambiance zen du massage, les deux frangines eurent droit à un gouter. Naëlle plaisanta sur le fait, qu’elles n’allaient pas pouvoir diner ce soir. Entre le gouter proposé par l’institut et le muffin du Starbuck, il vaudrait mieux de la soupe. Pourtant, l’adolescente avait envie de manger chinois mais elle commanderait une fois rentrée. Comme ça, elle serait au chaud tandis que le livreur serait au froid. Ensuite, les deux femmes Sullivan allèrent faire trempette dans le jacuzzi avant de prendre le chemin de la maison.

Une fois à l’extérieur, elles déambulèrent bras dessus bras dessous. Mine de rien, cette petite virée entre filles avait fait du bien à la plus jeune.

- La prochaine fois, c’est le shopping ? Voulut-elle savoir.

La question n’était pas pour l’appliquer dans les jours à venir, seulement savoir s’il y aurait une prochaine fois. Il ne fallait pas non plus attendre qu’il y ait une occasion pour faire une sortie. La lycéenne savait aussi que ça ne serait pas évident, il fallait prendre en compte les horaires de la pâtisserie. Sans oublier que Méli allait bientôt prendre son congé de maternité.

- Dis, Méli elle accouche quand ? Et oui, la petite jeune était déjà en train de penser à « cadeau de naissance ». Et elle t’a dit si c’était un garçon ou une fille. Elle regarda sa sœur, trouvant la situation étrange. Et toi, tu gères comment la situation ?

La question de la benjamine pouvait avoir un double sens. D’un côté, elle pouvait demander à son ainée, si elle avait trouvé une solution à l’absence de la future maman. D’autre un côté, ça voulait peut être savoir, si ça ne lui faisait pas quelque chose qu’une de ses amies devienne maman et pas elle. Mais Naé n’étant pas cruelle, elle voulait savoir si Noé avait pris ses dispositions pour palier à l’absence de Méli et savoir si elle reviendrait ou non par la suite.

Les deux filles se marchaient près des devantures, ce qui fit qu'elles furent arrêtées par un groupe de touristes qui bouchaient le passage. Quand un petit « miaou » parvinrent à leur oreilles.

- Noé, tu as entendu ?

Sa petite soeur insista encore sur le fait qu’il lui fallait faire un tour dans les magasins, ce à quoi Noëlia ne put que répondre oui. Elle savait que ça devenait urgent et par conséquent, il lui faudrait trouver de l’argent dans ses fonds de tiroir.

-Oui, t’inquiètes pas, la prochaine fois c’est shopping

Les deux filles continuèrent d’avancer avant que Naëlle ne parle d’un autre sujet qui mettait les nerfs de l’ainée des Sullivan à vive épreuve.

- Dis, Méli elle accouche quand ? Et oui, la petite jeune était déjà en train de penser à « cadeau de naissance ». Et elle t’a dit si c’était un garçon ou une fille. Elle regarda sa sœur, trouvant la situation étrange. Et toi, tu gères comment la situation ?

-Pour l’instant je n’ai trouvé personne.

Et pour l’instant je mets ma jalousie de côté, pensa-t-elle.

C’était dur c’est vrai. Combien de fois avait-elle rêvé de vivre enfin sa vie ? Bien sûr elle aimait sa petite soeur mais parfois, elle en voulait à sa mère de ne s’être pas montré un peu plus forte. Elle avait demandé à son ainée de surmonter la mort de son père alors qu’elle même n’y parvenait pas. C’était égoïste et aujourd’hui Noëlia ne pouvait pas faire preuve à son tour d’égoïsme.

Noé, tu as entendu ?

Naëlle venait subitement de stopper sa marche, tirant sa soeur hors de ses pensées.

-Euh..Non, quoi ?

Sans lui répondre, Naëlle regarda dans la ruelle une chose que son ainée ne voyait pas.

-Bon, on y va la miss ?

-Non, attend, j’ai entendu un truc.

Sans demander son reste, Naë bifurqua dans la ruelle et se mit à la recherche de …Mais de quoi au juste ?

-Naë…

-Chut ! Ecoutes !

-Mais de quoi tu parles ?

-Là écoutes ! On dirait un chat

Bon, elle n'avait pas entendu mais sa petite soeur semblait persuadée d'avoir raison. Noëlia s'approcha donc, prête à entendre juste le silence quand un "miaou" bien distinct se fit entendre.

-Tu vois je te l'avais dis ! dit Naë toute excitée

Les deux soeurs se mirent donc à la recherche de l'animal soulevant ici et là des cartons

Non, elle n’insistait pas du tout pour le shopping. Naëlle n’était pas au courant des problèmes financiers de la famille, donc elle ne pouvait pas savoir que ces dépenses allaient mettre sa sœur un peu plus dans la merde. Si elle en avait parlé c’était surtout pour passer un peu de temps avec sa frangine, comme aujourd’hui.

Ensuite, elle voulut en savoir un peu plus au sujet de Méli. Mais elle n’en sut pas davantage que le fait que Noé n’avait pas encore trouvé de remplaçant à cette dernière. Puis, elle demanda à son ainée si elle avait entendu le miaulement mais elle lui répondit que non.

- Euh..Non, quoi ?

Elle regarda sa sœur puis s’engouffra dans la ruelle pour chercher ce qui était à l’origine de ce bruit. Peut-être que c’était des types louches qui s’amusaient à miauler pour les attirer dans un endroit sombre pour les violentes. Peut-être qu’il s’agissait tout simplement d’un matou qui réclamait à manger. De toute façon, elle ne le saurait pas temps qu’elle n’aurait pas vérifié par elle-même.

Au bout d’un moment Noëlia vint le rejoindre pour lui demander si elles pouvaient y aller. De son côté, Naëlle continuait à chercher. Elle se faisait déjà tout un film, depuis le temps qu’elle rêvait d’avoir un chat et là, son rêve était peut être sur le point de se réaliser. Dire qu’elle n’en avait pas reparlé depuis la disparation de son père, elle avait enfoui ce souhait au plus profond d’elle.

Au bout de quelques minutes un nouveau « miaou » se fit à nouveau entendre.

- Tu vois je te l'avais dit ! S’exclama Naé toute excitée, pour un peu elle se serait mise à frapper dans ses mains.

Les deux sœurs se mirent donc à la recherche de l'animal soulevant ici et là des cartons. La ruelle était vraiment glauque, Naé avait l’impression qu’elle détruisait les abris de fortune des clodos.

- Ca fouette, c’est dégueulasse ! Une fois à la maison je me douche à la javel pour me désinfecter, annonça-t-elle à son ainée.

Elle souleva un carton et en voyant une masse bouger, elle se recula en hurlant. Le carton voleta dans les airs avant de tomber quelque part dans la ruelle.

- HAAAAAAAAAAAAAAAA ! Noé c’est un rat ? Une souris ? Un serpent ?