Underground [Virgile - Terminé]

Non mais ce n'était plus un ange gardien qu'elle avait au dessus de la tête, c'était le paradis entier ouais ! Enfin, peut être pas tant que ça. Si tel était le cas, sa vie ne serait pas telle qu'elle l'est. Un ange gardien... Machinalement, Virgile porta sa main libre au tatouage de la croix qu'il avait dans le dos, entre ses omoplates. Des fois, il se disait que, même s'il avait fait ça bourré, peut être qu'au fond de lui, il y avait un coté en lui qui voulait être sauvé, mais étouffé par ses penchants destructeurs. Peut être ….

Le blond avait hoché la tête lorsqu'Evy devina, sans problème, qu'il parlait de Campbell. Oui, lui.

Aussi étrange que cela puisse paraître. Il m'a soutenu.

Déja en ne le virant pas, et surtout en le laissant pleurer sur son épaule à sa guise. On fait pas ça pour les gens qu'on n'apprécie pas à la base non ? Du moins, selon lui... ça lui arrachait la gueule de l'avouer mais ou. S'il n'avait pas été la, déjà, Virgile serait mort. C'est sûr et certain. La drogue l'aurait achevé, ses poumons auraient arrêté de chercher de l'air. Fin de l'histoire. Il secoua la tête aux paroles d'Evy.

Non, ne t'en fais pas, tu avais aussi d'autres soucis à gérer.

Du pouce, il caressa distraitement la peau de la main de son amie.

Repose-toi. Et tentons de trouver un moyen de s'en sortir. On est deux.

Deux amis, unis dans la détresse, le tourment, les problèmes. Qui pourrait cependant venir les aider ? Puisqu'à se soutenir l'un l'autre, ils n'arriveront pas à s'en sortir. C'est un fait. Le toxico n'y songeait pas en ce moment. Tout ce qu'il voulait faire, c'était profiter de ses jours de repos pour être présent auprès d'elle. Parce que ça lui faisait aussi du bien de la voir.

Quand elle sortira de l’hôpital et lorsqu’elle se sentira mieux, Evelyn et Virgile discuteront de ces choses-là, et tant d’autres choses. Là, c’était sûr, la jeune femme venait tout juste de se « remettre », de se réveiller, après avoir danser avec la mort, une nouvelle fois encore.

En tout cas, pour ce moment douloureux, Evelyn n’était pas seule. Et dire que les amis se faisaient rares de nos jours… Et des amis que vous ne rejetez pas non plus. Certains, Evelyn les avait repoussés, éloignés d’elle comme ce cher Caleb qui avait cherché à l’aider et à la soutenir mais la jeune femme avait très vite pris les mesures pour s’en éloigner tant qu’il était encore temps car elle avait très bien vu qu’il commençait à s’enticher d’elle et encore. Et d’autres dont on ne parlerait pas…

Elle ne savait comment s’en sortir de tout ça… Choisir la mort était la facilité. Se la donner apparemment était difficile… Le blondinet n’avait pas la solution à tout ça mais comme il le disait, ils étaient deux. Et à deux, ils seront un peu plus forts, si ce n’était une bonne illusion mais ce n’était mieux que rien.

Evelyn se reposa tout en profitant de la présence de Virgile. Un peu plus tard dans la journée, comme lui avait prévenu son ami, elle avait eu le droit à la visite de Tony, le rouquin. Celui-ci semblait ravi de la voir… Et c’était réciproque… Qu’est-ce qu’elle les aimait, ces deux gars