Les 5 ans de Sara...{Hunter

Ah le 22 aout ! Une date si chère à mon cœur depuis quelques années, depuis la naissance de ma fille Sara plus précisément. Dire qu’avant ce jour-là j’avais eu la bêtise de croire que cette petite risquait de faire partir ma vie en ruine alors qu’au final elle ne faisait qu’en ensoleillé chaque heures et chaque minutes. Oui cette petite c’était vraiment mon trésor du ciel et même si à présent mes relations avec Sophia étaient bien souvent un peu tendues, je ne regrettais et ne regretterais plus jamais d’avoir choisi de garder Sara. Ma vie n’aurait vraiment aucun sens sans elle. Et pour Sophia, même si ce n’était pas tous les jours faciles entre nous, il y en avait, comme celui-ci, ou on arrivait l’un et l’autre à faire comme si nous n’avions aucun problème et n’en avions jamais eu. Aujourd’hui notre seule envie à l’un comme à l’autre était de célébré cette merveilleuse petite chose que nous avions réussi ensemble dans notre courte vie de couple.

Et comme chaque année, la coutume voulait qu’on se retrouve tous les trois le soir autour d’un bon repas dans un restaurant. Pour le reste de la journée, on avait Sara chacun a tour de rôle et vu que ça avait été mon tour l’année passée, c’était cette fois à Sophia. Ça me peinait toujours un peu quand ce n’était pas à moi, de ne pas pouvoir passer cette journée si importante avec Sara mais bon, c’était le jeu, c’est comme ça la vie de parent séparé. Alors cette journée en solitaire vu que j’étais tout de même en repos, je l’avais passé le matin à flâné dans les boutiques pour trouver le cadeau parfait pour ma petite Sara. Et oui j’avoue, j’adorais trainé dans les boutiques pour enfants. De base les vendeuses de ses boutiques adore les papas dévoué qui font les courses alors quand en plus vous leur glissé subtilement être célibataire … Bien ma matinée c’était vu complété de deux numéros de téléphone. Toujours ça de prit. Enfin-là n’était pas mo but de base et en véritable papa dévoué que j’étais, j’avais trouvé, me semble-t-il, le cadeau parfait. Avec bien évidement plusieurs petites conneries à côté pour faire plus. Je me doutais bien que Sophia et golden boy eux n’y avait pas été de main morte niveau cadeau alors il fallait bien que moi, seul, je donne un minimum le change. Golden boy c’était le petit nom que je donnais à John. Ça lui allait à ravir non ? Parfait illustration de ce qu’il était, pas trop méchant pour si jamais Sara m’entendait, suffisamment pour si c’était le cas et qu’elle allait le lui répéter et aussi sans doute agaçant pour Sophia. Loin de moi l’idée de dire qu’elle n’était avec lui que pour son argent mais bon … Le mec a quinze ans de plus qu’elle, n’est « de mon point de vu » ni un sex symbole ni un grand marrant. Au bout d’un moment il ne lui reste pas grand-chose au gars … Enfin bon, ne nous embarquons pas sur ce sujet épineux.

Pour le reste de la journée, après une petite pause repas dans un petit snack bio du quartier de Soho que j’aimais beaucoup, j’étais ensuite passé chez moi pour poser les cadeaux de Sara et tout installé vu qu’elle allait passé la nuit chez moi (à défaut de la journée passé avec sa mère, autre tradition entre nous de la journée) et m’étais ensuite changé pour aller passer quelques heures à la salle de boxe. C’est en fin d’après-midi, bien épuisé mais en même temps bien excité par l’adrénaline emmagasiné que j’étais retourné chez moi pour me doucher et me changer, passant pour l’occasion une chemise bleu marine et un jean noir. Le temps de finir de me préparer rapidement et de ranger un coup l’appartement et je partais pour rejoindre « mes petites femmes » comme j’aimais appeler Sophia et Sara seulement à cette occasion. Oui ok, c’était aussi un peu pour embêter golden boy mais chut.

Et c’est à peine sorti de mon taxi qu’en tournant la tête je vis Sophia et Sara arrivées elles aussi. Affichant un large sourire, je m’étais un peu penché en avant pour réceptionné la petite princesse qui courait en ma direction, passant mes mains sous ses bras pour la porter et la serrer contre moi.

- Ma poupée !!

M’étais je exclamé en la prenant contre moi, embrassant sa tempe avant qu’elle ne commence à me déballer sa journée avec comme on s’en doute, golden boy et son fils. Oh pour le gamin, je n’avais rien contre lui. Des rares fois où je l’avais vu en allant chercher ou ramenant Sara il avait l’air sympa. Sara elle-même m’en disait beaucoup de bien et le considérait comme son grand frère. Cette considération me faisait parfois un peu tiquée mais bon, à la limite c’était normal. Du moment qu’elle ne venait pas un jour me sortir que John était son deuxième papa tout irait bien. Mais bon, quoi qu’il en soit, même en n’aimant pas tellement John, je faisais toujours attention de ne rien dire de mal sur lui devant Sara. Du moment qu’il était gentil avec elle il n’y avait pas de raison. Je déteste les parents séparé qui se lance des piques au travers de leurs enfants. Du coup je me contentais de la regarder avec un grand sourire, hochant la tête positivement en l’écoutant.

- Le plus gros et le plus beau ? Tu es sur ? Est-ce que tu peux dormir dessus ? …

Je lui avais posé toutes ses questions sur un petit ton mystérieux. Non mais si elle me répondait oui ça foutait en l’air mon propre cadeau vu qu’il s’agissait d’un énorme ours/matelas qui avait une poche ventrale ou les enfants pouvaient se glisser dedans. Et oui, si jamais Sophia le voit, il ne faut surtout pas qu’elle m’en demande le prix ! Si en ce moment j’étais assez régulier dans mes pensions alimentaires, je ne lui avais pour l’heure toujours pas fait de virement pour les frais scolaire de l’école privé de Sara pour la rentrée. D’ailleurs, parlant de celle-ci, elle avait fini par nous rejoindre, venant comme à son habitude m’embrasser la joue à la française. Décalant légèrement Sara sur mon flan, je m’étais moi aussi penché vers elle pour l’embrasser avec un léger sourire.

- Très bien et toi ? Bonne journée apparemment.

Ce n’était pas un pique, pas vraiment. Plus une constatation des dires de Sara. Mais bon cette soirée devant ce déroulé au mieux possible, j’avais affiché un petit sourire amusé, l’air de rien, avant de faire un mouvement de tête en direction de la porte du restaurant.

- Aller ma reine, ouvrez donc le passage à la princesse et son noble destrier !

Puis j’avais été soufflé dans le cou de Sara tout en essayant de faire un bruit de cheval en même temps que je trépignais légèrement sur moi-même comme pour reproduire une embardé. Le tout faisant rire Sara qui avait resserrer ses bras autour de mon cou.

Oui bon grand comme ça, ça ne voulait rien dire d’abord. J’étais sûr que son nounours était moins grand que celui que je lui avais pris. Et puis d’où c’était son nouveau copain de dodo ? Elle ne l’avait que celui quelques heures. Non je n’en voulais en rien à ma fille pour ses propos, je savais que ce n’était en rien dit pour me faire de la peine. Je voulais juste être celui qui lui offrait les meilleures choses. Enfin, loin de tout ça pour le moment, il était temps d’entrer dans le restaurant pour aller entamer notre soirée familiale. Alors que Sophia ouvrait la porte j’entrais alors dans le restaurant toujours dans mon rôle de cheval le temps de passer la porte mais avais arrêté de faire l’idiot une fois à l’intérieur. Sara toujours dans mes bras, nous suivions tous les trois la serveuse qui nous accompagnait à la table que nous avions réservée. Et c’est une fois arrivé à celle-ci que j’avais reposé Sara au sol, l’aidant à s’asseoir à sa place avant d’en faire de même. Et à peine ceci de fait, j’avais de nouveau porté mon attention sur Sara qui voulait me parler d’une de ses amies. Et autant dire que si j’avais gardé un air impassible devant Sara, à l’entendre parler de deux papas, mon sang n’avait fait qu’un tour. Encore une fois, je savais que ce n’était pas méchant de sa part, que ce n’était qu’une façon de parler de la part d’une enfant qui ne peut pas tout comprendre du monde des grand mais ces mots étaient tout de même blessant. Et même si c’était bien gentil à Sophia de reprendre Sara aussi vite, le mal était fait. Pour autant je n’allais pas m’énerver contre elle et avait tout simplement posé ma main sur celle de ma fille en lui souriant doucement.

- Ce n’est pas grave ma puce, t’en fais pas.

Lui avais-je répondu doucement quand a cette histoire de deux papas. Et quant à ce qu’il en était de sa mère et moi … J’avais vu le petit regard de Sophia implorant mon aide. Affichant un petit sourire en coin amusé avant de regarder de nouveau Sara.

- Et bien sûr qu’on s’aime encore avec maman mais pas de la façon qu’il faut pour vivre ensemble. Puis comme l’a dit Lilou, qu’on ne soit pas ensemble c’est cool comme ça deux noël et deux anniversaire !

J’avais dit ça comme si c’était en effet un truc trop cool et donc la meilleure situation. A vrai dire il est vrai que pendant un long moment je nous imaginais moi et Sophia nous remettre ensemble, vivre la vie de famille normale à laquelle on n’avait finalement jamais gouté. Puis je ne sais pas, peut-être qu’au fil du temps, de l’avancé de nos vies je m’étais fait une raison comme quoi ça n’arriverait jamais et finalement n’y aspirais même plus. Le serveur de retour, j’avais pris la carte qu’il me tendait en le remerciant et avait par la suite hoché la tête à la commande de Sophia.

- Oui, pour moi aussi.

- Et moi un coca !

- Light.

Histoire qu’il y ait moins de sucre et que cette petite chipie soit un peu moins excité et donc difficile à coucher ce soir. C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité vu que quand j’avais Sara avec moi et que je devais la ramener chez Sophia et Golden Boy, si elle me demandait des bonbons ou quoi que ce soit de sucrée, je ne résistais pas à son petit regard malheureux et répondais positivement à sa demande. Le serveur de parti et vu que de toute façon pour Sara ce sera le menu enfant d’office, celle-ci demandait à pouvoir aller jouer avant de manger. Pas de souci pour ma part ni de celle de Sophia alors c’était bien joyeusement que la fillette était parti rejoindre les jeux. La suivant distraitement du regard, j’avais par la suite tourné la tête vers Sophia en sentant sa main sur la mienne. L’écoutant, j’avais affiché un petit sourire l’air de dire que ce n’était pas grave tout en secouant doucement la tête.

- C’est pas ta faute ne t’en fais pas, je sais bien que ce n’est pas toi qui lui dis ce genre de chose. Mais merci de ton intervention.

Quand je disais que ce n’était pas Sophia qui disait ce genre de chose, je n’insinuais pas du tout que ça puisse être le cas de John même si quelque part ça ne m’étonnerait pas. Il était à mon avis bien assez con pour lui dire ce genre de chose voir même la présenter comme sa fille. Mais non je pensais plus à l’école tout simplement. A ses camarades comme cette fameuse Lilou qui lui avait parlé de deux papas mais aussi sans doute à sa maitresse ou d’autre encadrant qui pouvaient sans doute par moment nommé John ainsi en pensant bien faire. Laissant ma main sous celle de Sophia, je m’étais reculé dans mon siège, pour appuyer mon dos contre ma chaise et avoir ainsi un angle de vu plus global de la tenue de Sophia, affichant alors un sourire un peu plus franc.

- En tout cas tu es magnifique ! A ce demandé de qui on fête l’anniversaire …

Si nous étions bien là pour Sara ou si c’était à moi que Sophia avait voulu faire plaisir. Je disais et pensais ça mais c’était bien sûr pour plaisanter. J’avais toujours été un peu dragueur et malgré notre séparation, quand l’occasion se présentait je ne me gênais pas pour l’être à nouveau.

- Et y’en a un qui devait être bien mécontent …

Ça, même pas besoin que Sophia m’en parle pour savoir que golden boy était du genre jaloux. Je pouvais le comprendre après tout. A son âge, avoir une femme aussi ravissante, bien évidement qu’il devait craindre de ce la faire voler. Surtout vis-à-vis de moi avec ce que nus partagions avec Sophia, notre fille.

- Alors de une je n’ai jamais dit que ça pouvait être John qui lui ait dit de genre de chose, ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais de deux, c’est très bien qu’il soit gentil avec elle mais ce n’est pas et ça ne sera jamais sa fille. Et oui, je sais que Sara sait parfaitement qui je suis et qu’elle m’aime.

Sans être agressif, j’avais dit ça un peu sèchement en regardant Sophia bien dans les yeux. Qu’elle puisse penser que je sous entendais que John puisse mettre ce genre d’idée dans la tête de Sara je ne lui en voulais pas. Après tout même si en effet ce n’était pas ce que j’avais dit ou insinué, je n’en pensais pas moi. Non ce qui m’avait assez agacé était le « il s’en occupe comme si c’était sa propre fille ». Sara n’était pas sa fille mais la mienne. Qu’il s’en occupe bien, avec attention et tendresse, je ne pouvais que l’en remercier … même si oui, je ne le ferais sans doute jamais ouvertement. Mais c’est bon, j’avais déjà été piqué par Sara a cette histoire de deux papa, pas besoin d’en rajouter une couche en me rappelant qu’il passait plus de temps avec ma fille que moi-même. Poussant un petit soupir, j’avais baissé les yeux avant de les relever à nouveau vers le regard de Sophia, un air plus calme.

- On peut éviter de parler de lui ce soir s’il te plait ? Je n’ai pas envie qu’on se dispute pour quelque chose comme ça. Pas ce soir.

Pas alors que c’était l’anniversaire de Sara. Notre soirée à nous trois. Je me prenais déjà suffisamment la tête tout seul dans mon coin a pensé a Golden Boy. Tous les soirs ou je ramenais Sara chez eux et que je me disais qu’il allait pouvoir passer du temps avec elle alors que moi non. Je n’avais aucune envie que ces idées me gagne alors que c’était notre moment privilège, l’un des rares. Mais j’avais par la suite eu un regard plus tendre pour Sophia. Aussi bien sur le fait que Sara rêvait de nous voir réussit que de sa propre pensée à dire qu’on aurait pu être une famille heureuse.

- Oui … On aurait surement était très heureux tous les trois ensemble … Mais on n’est pas malheureux non plus ?

J’avais conclus sur un ton un peu plus optimiste. Par le fait de ne pas être malheureux, je parlais principalement du moment présent. Du fait que même sans être une famille « normal » on arrivait a en resté une, la preuve étant ce genre de soirée qu’on arrivait à faire. A bien s’entendre la plus part du temps et a, comme je l’avais dit tout à l’heure a Sara, s’aimé malgré tout même d’une façon différente. Et de façon plus général, je pensais aussi que l’un comme l’autre nous n’étions pas malheureux dans nos vie. Sophia avec, cela ne m’en déplaise, avec John et Teddy et moi … Bien moi avec moi-même, mon quotidien, mes aventures, je n’étais pas malheureux non plus même si on pouvait toujours faire mieux. En tout cas la conversation ce faisait plus légère, a parler de la tenue de Sophia que j’appréciais beaucoup. Ce qui était moins léger mais tout aussi intéressant était de savoir que cette dernière n’était pas du goût de Golden Boy. Si la chose ne m’étonnait pas, bien évidement que ça m’amusait. Me faisait même plaisir quelque part. Si précédemment j’avais dit ne pas vouloir parler de lui ce soir, quand c’était pour entendre dire qu’il était jaloux de moi, là ça me dérangeais beaucoup moins.

- Au moins il n’est pas aveugle.

Officiellement, je parlais du fait qu’en effet Sophia était très belle et élégante ce soir. Officieusement, du fait que quoi qu’il fasse, il y aura toujours un lien entre Sophia et moi et que, bien qu’il n’est pas vraiment à s’en méfier, pas autant qu’il le faisait du moins, le doute subsisterait sans doute toujours. Dans les faits ce n’était pas le cas mais ça me faisait plaisir de savoir qu’il y pensait ainsi. Ah sujet un peu plus délicat quant à savoir ce que j’avais acheté a Sara. Bon après je n’allais pas mentir à Sophia. Elle verrait bien la chose le jour où elle passerait chez moi amener ou venir chercher Sara.

- le cadeau principal est un nouveau lit peluche. Ça fait un moment que j’y pense et j’ai fini par craquer. En fait c’est une immense peluche un peu creusé en son centre et avec une poche ventrale ou les enfants peuvent se glisser. Je suis sûr qu’elle va adorer !

Vu comment Sara adorait les peluches, j’étais sur de faire mouche. En plus vu que chez moi la chambre de Sara n’était pas immense, j’avais par avant acheter un lit mezzanine pour qu’elle ait plus de place au sol mais en réalité même avec les barrières de sécurité je n’avais jamais été bien rassuré. Toujours à m’inquiéter qu’elle puisse tomber dans la nuit en dormant et ce blessé. Alors ce lit peluche, en plus d’être trop chouette était la bonne excuse pour qu’elle n’ait plus à dormir dans l’autre lit quand elle venait chez moi.

- Et à côté j’ai aussi acheté des costumes de Cendrillon et d’Elsa et aussi un nouveau vélo pour qu’on retourne en faire à Central Park. Son actuel est trop petit elle avait du mal à en faire la dernière fois.

Etant pour ma part assez friand de sport, j’aimais bien partager ça avec Sara. Et vu que je n’allais certainement pas l’amener à la salle de boxe, le vélo était une bonne alternative pour pouvoir faire une activité ensemble.

De par la réponse de Sophia, sa formulation, j’avais bien compris qu’il semblait s’être passé quelque chose avec John, à l’entendre parler de lui gâcher d’avantage sa soirée. Mais je n’avais pas relevé, me disant d’un que ça ne me regardais pas et d’autant plus vu que Sophia c’était reprise en disant de ne pas nous disputer ce soir en parlant de lui. Si malgré notre rupture, avec le temps surtout, nous avions réussi avec Sophia à avoir une relation assez cordiale, a bien nous entendre la plus part du temps et a malgré tout resté assez proche l’un de l’autre, j’estimais que sa vie, surtout en ce qui concerné John ne me regardait pas. A vrai dire la seule chose qui me concernait dans la vie de Sophia était Sara et les choses devaient d’après moi s’arrêter ici. Mais je ne pouvais malgré tout pas passer à côté de tout, et voir Sophia plus pensive voir soucieuse quand nous étions arrivé a parlé de savoir si nous étions heureux ou non dans notre vie m’interpelait quand même.

- Non, je t’assure je vais bien. Enfin, bien sûr que je suis le plus heureux du monde quand je suis avec Sara. Et bien sûr que ça me brise moi aussi quand je dois te la rendre. Mais à côté de ça ma vie me convient très bien.

J’enrobais peut être un peu les choses pour que Sophia ne s’inquiète pas pour moi comme elle semblait le faire actuellement mais je ne mentais pas vraiment. Bien évidemment que devoir me séparer de Sara était un déchirement, ne pas pouvoir passer tout le temps que je voulais avec elle était très dur. Mais c’était la vie ! C’est comme ça. Et à côté de ça j’avais avec le temps su me faire à ma vie New Yorkaise. J’avais trouvé un bon emploi, intéressant a joué et ou cette fois je ne comptais pas tout foutre en l’air. Je m’étais fait de bons amis, j’avais ma petite routine de vie qui me plaisait bien, une autre un peu plus fleuri par moment. Vraiment je trouvais que dans l’ensemble j’allais bien et n’avait pas trop à me plaindre. Après tout si ma vie était ainsi actuellement c’était à cause de mes choix et de mes erreurs. Je n’avais pas d’autres choix que de m’en accommodé à présent.

- Sophia qu’est-ce qu’il …

T’arrive ? Se passe ? C’est ce que je m’apprêtais a lui demandé, le regard un peu froncé, inquisiteur, à me demander tout de même ce qu’elle avait ce soir. Que ce passait-il avec John ? Pourquoi soudainement elle me demandait à moi si elle était heureuse avec John ? Avec ce regard si triste en plus. Plus que de me poser des questions, je commençais à m’inquiéter surtout. Mais je n’avais pas eu le temps de finir de poser ma question que Sara avait fait son retour pour boire un peu de sa boisson. Restant silencieux le temps qu’elle ne boive, affichant a son intention un sourire serein pour qu’elle ne se doute de rien, je l’avais suivit du regard quand elle était repartie jouer avant de tourner à nouveau mon regard vers Sophia, prêt à lui reposer ma question quand celle-ci avait finalement changé de sujet pour parler des cadeaux d’anniversaire fait à Sara. Un peu perdu et à vrai dire ne sachant pas trop non plus comment réagir, n’ayant pas l’habitude de ce genre de discussion avec elle, j’avais simplement répondu à ses questions.

- Oui et non. En fait c’est Bailey qui m’avait déjà envoyé sur facebook truc du même genre il y a un petit moment. J’avais déjà trouvé le concept sympa à l’époque alors quand je l’ai retrouvé en magasin je n’ai pas trop réfléchi.

Autant avec ma sœur on était incapable de se supporter plus de cinq minutes en étant dans la même pièce mais à côté de ça on passait beaucoup de temps a discuté ensemble au travers de sms ou par des applications sociaux. Et même si Bailey n’avait pas eu beaucoup d’occasion de voir Sara, pas plus de deux ou trois fois par an et encore, c’était souvent qu’elle m’envoyait des choses par rapport à Sara, ce que je trouvais mignon et attentionné de sa part.

- Je sais qu’elle m’aimerait pas plus, ce n’est pas dans ce but. J’aime juste lui faire plaisir c’est tout ! Et puis t’inquiète pas, en ce moment tout va très bien au boulot et même si je ne peux pas encore trop en parlé j’ai pas mal d’ouverture qui se forme. Donc tout va bien !

Tout ça était vrai. Mon personnage prenait d’avantage d’importance dans ma série au fil des épisodes, son profil était de plus en plus développer. Je commençais à avoir d’autre proposition à coté donc à voir dans l’avenir, rien n’était encore fait mais je voulais aussi un peu rassuré Sophia. Qu’elle n’aille pas se dire que je balançais mon argent par les fenêtres en des dépenses idiotes qui au final me mettront dans la mouise. J’avais en effet vécu cette période, je faisais un peu plus attention à présent. Mais bon, moi qui me voulais rassurant, qui voulait aussi tenter de changer les idées à Sophia, lui remonté le moral et la mine grise qu’elle affichait depuis tout à l’heure, j’avais soudainement l’impression d’avoir fait tout l’inverse sans comprendre pourquoi.

- Sophia, attends !

Sans crié, j’avais tenté de l’interpelé assez fort mais elle était déjà en train de partir. Au moins elle ne semblait pas prendre la direction de la sortie c’était déjà ça. Je ne comprenais vraiment rien à ce qu’il lui arrivait ce soir, ce qu’elle avait mais cela m’inquiétais. J’aurais bien aimé la rejoindre mais je ne pouvais pas non plus laisser Sara sans surveillance. D’ailleurs, celle-ci venait de pointé son petit museau.

- Elle est juste parti aux toilettes ma puce, t’inquiète pas.

Pas plus inquiète que ça, Sara était remontée sur sa chaise pour boire un peu de son coca en me demandant quand est ce qu’on allait manger. Je lui répondis que ça ne devrait plus trop tarder mais qu’elle pouvait retourner jouer en attendant. C’est au même moment que Sophia était revenue, naturelle, comme si de rien n’était. Gardant bonne figure en souriant doucement le temps que Sara fut avec nous, une fois reparti, mon air c’était fait un peu plus grave en me tournant vers Sophia.

- Bon, est ce que tu vas m’expliquer ce qu’il se passe ?

Sans être agressif, nul doute que mon ton n’était pas très agréable. Ce n’était pas voulu, juste que je commençais vraiment à m’inquiéter à voir la mère de ma fille dans cette état depuis presque le début de notre soirée. Prenant une discrète inspiration, j’avais tendu mes mains pour aller prendre celle de Sophia et les tenir sur la table, mes mains fermé autour des miennes.

- Sophia s’il te plait, tu me fais un peu flippé là. Dis-moi ce qu’il t’arrive. Je sais que … on n’est pas vraiment ami nous deux, mais tu peux me parler tu sais. De quoi que ce soit.

J’avais bien compris qu’apparemment c’était un souci avec John. Je n’aimais pas trop me mêler ou en savoir trop de leur histoire mais pour autant je ne pouvais pas resté face à elle sans rien dire, sans vouloir lui apporter mon aide si cela était possible.

J’avais vraiment envie de savoir ce qu’il n’allait pas chez Sophia. Je ne pouvais pas la forcer à me parler si elle n’en avait pas envie mais vraiment, je m’inquiétais de la voir ainsi, me demandant bien ce qu’il pouvait lui arriver. La voyant baisser les yeux, je pris une discrète mais longue inspiration en l’écoutant me dire qu’il ne pouvait ou plutôt ne voulait pas me parler maintenant. En effet nous étions là pour Sara, pour son anniversaire et je n’avais pas non plus envie qu’elle voit sa mère triste mais en même temps cela m’attristais moi de la savoir malheureuse sans pouvoir l’aider à s’en soulager tout de suite. Sophia ayant relevé son regard sur le mien je la regardais, le regard un peu plus adoucie. D’accord, je respectais son choix de ne pas m’en parler maintenant mais j’espérais bien qu’elle le fasse plus tard. Comme dit nous n’étions pas vraiment des amis mais il n’empêche que je m’inquiétais pour elle, pour son bien être, comme cela avait malgré tout toujours était le cas.

- Toi aussi tu comptes beaucoup pour moi.

Malgré notre situation, le fait d’être séparé. Le peu que nous avions été ensemble nous avons vécu beaucoup de chose. Et le fait de vivre dans la même ville toutes ses années, de se voir régulièrement pour Sara. C’était au final comme un lien qui ne s’était jamais éteint qui et ne le pourrais jamais. Pour toujours Sophia aura une place particulière dans mon cœur et pour cette raison je ne voulais pas la savoir malheureuse. La regardant faire, à boire sa gorgé de vin, j’avais par la suite malgré moi eu un léger rire amusé à l’entendre changer de sujet de conversation si facilement. Bon et bien si ça devait être ainsi …

- J’ai été à la boxe avant de venir alors personnellement je meurs de faim ! Je penche pour une bonne entrecôte !

Avec des frites ou ce qu’ils auraient à proposer avec. Si dans la vie de tous les jours je faisais très attention à mon alimentation, à manger bio, frais, de temps en temps il faut savoir se faire plaisir.

- A la fin du repas tu voudras passer à la maison voir les cadeaux de Sara ?

La voir même les ouvrir du coup. Mais si j’avais proposé ça a Sophia naturellement, l’air de rien, c’est surtout que je me disais que de cette façon elle serait peut-être plus disposé à me parler de ce qu’il ne va pas. Sara sera occupé avec ses jouer voir même à dormir suivant l’heure et donc nous aurions toute l’intimité dont Sophia a besoin pour me parler. Si l’envie l’en disait bien entendu.

Et comme attendu, le serveur refaisait son apparition pour prendre notre commande. Laissant Sophia commander sa salade, j’avais pour ma part commander mon entrecôte avec frite et haricot vert pour me donner bonne conscience et pris un repas enfant pour Sara. De toute façon, vu l’excitation de la miss elle avait juste picoré vite fait son assiette pour pouvoir retourner jouer au plus vite.