Il était une fois ... [Kayleen]

Pourquoi aller dans une bibliothèque alors qu'aujourd'hui tout se trouve sur le net ? Et bien figurez-vous que non ! Tout ne se trouve pas sur le net ou bien, il faut avoir le coup de pot du siècle. Ce que recherchait Castiel était assez précis. N'ayant pas de bibliothécaire dans le coin pour l'aider, et bien le russe cherchait tout seul comme un grand !

Que recherchait il si ardamment ? Un livre sur les contes russes. Non, pas les contes pour enfants. Genre les légendes, le floklore et tout ça. Pourquoi ? Et bien c'était la nouvelle passion de son petit dernier de six ans. Il avait beau être né à New York, de par Castiel, il avait des origines russes. Du coup, l'autre soir il lui avait demandé de lui raconter plus de trucs sur ses origines. Pas de problèmes ! S'il s'en souvenait d'une ou deux, après, il séchait. Sa mère ne lui en avait pas beaucoup raconté et sa grand mère russe n'avait pas vécu assez longtemps pour qu'il puisse se souvenir de tout. Son premier réflexe fut d'aller voir sur le net, mais il ne trouva rien. Ou des choses incomplètes. Alors aujourd'hui il s'était décidé à aller chercher lui même à la bibliothèque.

Il n'y avait pas beaucoup de livres en Russe comme il pouvait s'y attendre, alors il était passé à la section livres étrangers, mais traduits. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin !

Sauf que, absorbé par ses recherches, il ne faisait pas très attention à ce qui se passait autour de lui. Ni des gens qui pouvaient aussi traîner dans les environs de la même manière que lui. Aussi, en reculant pour tenter de voir un peu plus haut si ce bouquin était pas en hauteur dans les étagères, il percuta quelqu'un. Pas la bousculade du siècle, mais assez pour embêter.

Oh, excusez-moi, je ne faisais pas attention.

Fit-il en se retournant vers la personne bousculée.

Tout va bien ?

Pas qu'il lui ait pété malencontreusement une dent !

La bibliothèque. C'était bien l'un des endroits préférés de Kayleen. Elle adorait les livres, et depuis toute petite. C'était sa nourrisse Lucy qui lui avait transmis cette passion. Et la jeune femme pouvait passer des heures plonger dans un livre sans rien faire d'autre. Elle adorait s'évader de cette manière. Oublier ses soucis et s'imaginer être quelqu'un d'autres pendant quelques pages n'était pas déplaisant.

Mais les livres étaient de plus en plus délaissés, de moins en moins de monde lisait. C'était une chose qui attristait beaucoup Kayleen. Après tout, les livres, c'était tout une histoire, et dans tous les sens du terme. Beaucoup de choses se transmettaient par eux. Internet, les tablettes et tout ça, c'était bien aussi mais ce n'était pas éternel. C'était même très cassable, en fait. Kayleen possédait un Smartphone bien sûr, mais elle était presque obligée de l'emballer dans du papier bulle pour être sûre de ne pas le casser. Elle pouvait être très maladroite, surtout quand elle ne faisait pas attention.

La belle blonde s'était donc rendue dans son endroit préféré juste après avoir déjeuné avec son meilleur ami, Anthony. Lui, il avait cours, le chanceux. Kayleen pénétra dans le bâtiment, savourant l'odeur des livres. Parce que oui, les livres ont une odeur. Cette odeur de papier mêlée à celle de l'encre, vous voyez? Bref. Kayleen se balada parmi les rayons, sans but vraiment précis. Elle voulait trouver quelque chose d'incongrue et qu'elle n'avait pas encore lue. Elle farfouilla un peu dans différents rayons et finit par atterrir en plein milieu des livres étrangés. Tiens, elle avait toujours voulut lire un livre français. Peut-être allait-elle trouver son bonheur?

Kayleen se plaça devant une étagère et parcouru les titres du regard, baladant ses doigts sur les reliures des ouvrages. Il y avait beaucoup de choix, c'était compliqué. Un titre fini par attirer son regard. Les Misérables. Elle ne l'avait jamais lut, et il était assez conséquent. Tout ce qu'elle aimait. La petite blonde sortie le livre de son étagère.

Elle s'apprêtait à l'ouvrir quand elle sentit quelqu'un la bousculer. Rien de méchant en soit, mais assez pour que le livre lui échappe des mains. Kayleen releva le regard vers l'inconnu, qui était déjà en train de se confondre en excuses. "Ce n'est rien. Les rayons sont vraiment étroits ici." Kayleen lança un petit sourire timide. Elle n'avait pas l'habitude de parler à des inconnus.

"Je suis entière, rien de cassé, par contre je sais pas si je peux en dire autant de ce livre..." La jeune femme se baissa pour ramasser le livre en question, qui était tombé ouvert sur ses pages. Elle le prit dans ses mains et l'inspecta. "Non, rien de cassé lui non plus. Tout va bien j'ai même pas besoin d’appeler les flics du coup."

La personne bousculée s'était avérée être une jeune femme. Une belle jeune femme d'ailleurs. La vingtaine peut être. Et ça va elle n'avait rien. Et elle ne l'insulta pas comme d'autres auraient pu le faire. Si si, vraiment, ça lui était déjà arrivé. Peut être que la personne avait ses règles ce jour la. Et même si c'était un homme. Donc, il était content qu'il n'y ait rien de grave.

Tant mieux alors, manquerait plus que je vous ait fait mal.

En revanche, le livre que tenait la jeune femme avait finit par terre. Ah oui c'est sûr que s'ils avaient abîmé un livre au passage … ce serait pas de chance vraiment. Il regarda la jeune femme le ramasser puis l'inspecter pour voir s'il n'avait rien. Le verdict était clair, tout était nickel ! Et si en plus ils n'avaient même pas besoin d'appeler les flics, que demande le peuple !

Tant mieux alors, j'ai pas spécialement envie de me faire arrêter pour attentat littéraire.

Lui répondit-il en souriant. Non vraiment, avoir des soucis à la bibliothèque pour avoir abîmé un livre, non merci quoi, il avait assez de soucis comme ça dans sa vie pour rajouter des petits trucs comme ça. Castiel ne pu s'empêcher de regarder l'intitulé du livre. Et bien, en voilà une surprise !

Les Misérables ? Il y a encore peu de gens qui s'intéressent à ce genre d'ouvrages.

Constata Castiel. Il l'avait lu, il y a longtemps. Outre l'Art, Castiel aimait tout ce qui touchait à la littérature, à la philosophie, aux langues étrangères et ce genre de choses. Donc ce livre, il le connaissait. Et il déplorait qu'aujourd'hui les gens ne le connaissait que via le film sorti y'a pas si longtemps de ça. Mais dans quel monde on vit, c'est à se le demander !

Très bon choix cela dit.

Conclut-il.

Cet inconnu paraissait fort sympathique. Ici à New York, la plupart des gens qui vous bousculaient ne se souciais pas de si vous alliez bien ou non. Comme ils le disaient tous si bien, les New Yorkais n’avaient pas le temps. Kayleen trouvait ça totalement idiot, surtout que ça ne coutait rien de lancer un petit “désolé” au passage. Ils n’étaient même pas obligés de s’arrêter. Mais bon, le rêve américain a ses failles. Il n’est pas si parfait que tout le monde pourrait bien le croire. La jeune blonde sourit. ”Je suis plus solide que j’en ai l’air.” Et c’était vrai, elle ne disait pas ça juste pour frimer. Kayleen s’entretenait et elle avait pris des cours d’autodéfense quand elle était plus jeune. C’est son père qui avait insisté, en réalité. Kayleen, elle, ne se souciait pas réellement de sa sécurité.

Kayleen fronça les sourcils à la remarque du jeune homme. ”Mmh… Et vous croyez que vous serez considérés comme un terroriste en puissance?”. Elle laissa ensuite échaper un petit rire. Et voilà, c’était plus fort qu’elle, Kayleen devait sortir ses blagues nulles. Elle n’avait pas beaucoup d’amis et c’était peut-être bien pour ça. Très peu de personnes comprenaient son humour, et encore moins arrivaient à cerner sa personnalité. Pourtant elle pensait être une fille assez simple. Mais personne ne l’est vraiment. La vie est compliquée, et les gens avec.

”J’adore les vieux livres. Je trouve que c’est ceux qui nous instruisent le mieux.” Opinion totalement personnelle, bien entendu. La culture avait toujours tenue une place importante dans la vie de Kayleen. Après tout elle avait grandit dans une famille de riches, fréquentée des écoles privées et tout le toutime. Son père l’avait même inscrite au solfège pour qu’elle apprenne à jouer du piano. Elle se débrouillait plutôt bien d’ailleurs, mais elle n’avait pas toucher un instrument depuis des siècles. Déjà parce qu’elle n’en avait plus et que tout cela faisait parti de sa vie d’avant.

”Au fait, je m’appelle Kayleen.”

Sûrement que la jeune femme était plus solide qu'elle n'en donnait l'impression. C'est souvent le cas. Castiel eu un sourire à la blague de la jeune femme quand à savoir s'il serait considéré comme un terroriste suite à la dégradation d'un livre :

On pourrait me voir ainsi si un jour je venais à écrire un livre très mauvais. Heureusement, ça ne risque pas d'arriver !

Certes il aimait tout ce qui touchait à l'art, mais l'écriture ne faisait pas partie de ses passions ou de ses loisirs. Donc à ce niveau la il ne devrait pas y avoir de soucis. La jeune femme émit une opinion tout à fait intéressante quand au fait que les vieux livres étaient ceux qui instruisaient le mieux. Ce n'était pas faux. Après tout il devait bien y avoir une raison pour laquelle les étudiants continuaient d'étudier ces livres la en cours plutôt que d'autres plus récents.

C'est vrai qu'ils ont quelque chose en plus que les livres d'aujourd'hui n'ont pas. Ce qui ne veut pas forcément dire que tous son mauvais.

Mais bon, au vu du dernier grand succès « littéraire » quand à un roman, soit disant érotique on se posait la question ! Heureusement que d'autres auteurs contemporains relevaient le niveaux avec de bons ouvrages sinon ou allait le monde ? La jeune femme se présenta à lui. Kayleen ? C'était joli comme prénom, ça sonnait vraiment américain aussi.

Enchanté Kayleen, moi c'est Castiel. Castiel Wilde.

Moins américain comme prénom, son nom de famille l'étant moins. Si justement Kayleen aimait les plus vieux livres, peut être le nom de famille de Castiel ne sera pas sans lui faire penser à cet illustre auteur anglais, Oscar Wilde. Non, aucun lien de famille entre eux cela dit. Et peut être qu'elle savait qui Castiel était dans la ville qui sait. En regardant la jeune femme d'un peu plus près, outre le fait qu'elle était plaisante à regarder, le russe se demanda quelle était la raison de sa présence ici. Ce pourquoi il tenta le coup :

Vous êtes la pour faire des recherches pour vos études ?

Au pif total !